JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3361. 33me année. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'akoune "Ypres, roe de Lille, 10, près, la Grande Place., et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'AROl'U'EIIESTpar trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n® a5. Ce Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque seuiaiue. Insertion** 11 centimes la ligne.) T??.SS, la Décembre. Tout le monde s'accorde croire que la Belgique doit aux principes religieux qui constituent le caractère de ses enfants, de n'avoir point senti les secousses .révolu-, tionnaires qui ont fait trembler toute l'Eu rope. Véritable Arélhuse, notre patrie a traversé les flots étrangers, bravé toutes les inondations qui menaçaient de l'en gloutir, et conservé son trône rayonnant de gloire, au milieu des débris épars des plus antiques sceptres et diadèmes. Qui oserait le nier, témoin des aveux remarquables qu'ont fait sur cette matière, les ministres de Wurlenberg et du grand duché de Baden? N'est-ce point l'affai blissement des croyances religieuses, la mauvaise direction de l'enseignement pu blic que la Suisse, la France, l'Italie et l'Allemagne doivent imputer les révolu tions qui les déchirent? Et dès lors, les Belges pour causes premières et essentiel les de leur inaltérable calme au milieu de l'effervescence générale; et de leur patrio- tismeéprouvé, àl'époquedes conspirations les plus noires, ne doivent-ils citer leur attachement traditionnel la religion ca tholique et les éléments religieux qui ser vent de base l'éducation des masses? Les faits parlent avec une évidence trop nette, pour qu'il soit permis de formuler le moindre doute sur cette question im portante. C'est aux nombreux établisse ments d'éducation religieuse, c'est aux prêtres qui pour unique privilège ne de mandent que le libre accès dans les écoles, pour y former le précieux cœur de l'en fance, que nous sommes redevables de n'avoir point vu germer sur notre sol fer tile, les idées destructives, les utopies anti sociales qui ailleurs déjà portent leurs fruits amers et empoisonnés. Convaincus des services éminents que le clergé Belge n'a cessé de rendre la chose publique; spectateurs de son zèle, de sa charité féconde et intarrissable, comme de son attachement sans bornes aux intérêts de tous, nos voisins ne seraient- ils pas tentés de croire qu'en Belgique le prêtre est universellement estimé, que son action bienfaisante est soutenue et fortifiée, que ses actes comme ses intentions louables ne demeurent point exposés la critique, ni au reproche? Cependant, les vertus sublimes, le noble caractère, la conduite généreuse de nos ministres sacrés, sont loin de captiver toute la sympathie qu'ils méritent; et pour expliquer cette bizarre rie si étrange, il suffira qu'on sache audelà de nos frontières, qu'il existe dans nos villes, Ypres en première ligne, une presse fanatique et impie; qu'il se rencon tre dans nos provinces des nommes imbus d'un libéralisme dont le système, si jamais il venait prévaloir, ne, semble que se traduire par les hauts exploits des réfor mateurs de la France, et de maint autre peuple. Que signifient, qu'on le dise, ces cla meurs, ces vociférations contre la tonsure et la soutane? Que supposent ces cris d'ef froi poussés ('encontre de l'empiétement de la religion sur le domaine de l'Etat, propos de l'instruction publique, ambition qui se résume dans ces paroles da mihi animas, cœlera libi lotie? Que présagent ces insultes grossières qu'une presse vollai- rienne lance, quant la moralité de quel ques membres d'un corps auguste qui, il y a une année, prouva par de nombrèux martyrs de la charité chrétienne, avec quelle dignité il répond sa mission Evan- gélique? Que les hommes d'Etat y réflé chissent, et répondent: dix-neuf années de paix glorieuse témoignent de la solidité des principes que le clergé inocule au jeune âge. En présence d'un passé si hono rable, le ministère prêtera-t-il loreille aux déclamations furibondes du soi-disant libé ralisme, et l'Etat pour améliorer la société se chargera-t-il de moraliser la jeunesse? Si la soif des innovations pousse ce point la politiquè actuelle, qu'ëlle poursuive son œuvre, mais qu'avant tout, elle nous ga rantisse qu'une douloureuse expérience ne suivra de près ses funestes assais. Dans son dernier numéro, le journal Voltairien de cette ville, en réponse la demande que nous lui avons faite, l'effet de savoir, si mieux ne vaut avoir pour précepteurs de l'enfance, des hommes portant soutane, dont la moralité est prou vée, que des laïcs qui se distinguent par le dérèglement de leur vie, nous déclare qu'il connait aussi des ecclésiastiques dont la conduite laisse désirer. Comme My- lord a des relations si intimes avec tout le corps sacerdotal, au point qu'il frisonne quand il voit passer un prêtre cent pas de distance de sa personne, il est tout naturel qu'il soit juge compétent en ma tière d'abus dont les ministres du culte seraient présumés coupables. iZMï&ë&rG aMCn On a pu croire quelque temps que le Rédacteur du Progrès, ne comptait per sonne moins qu'un prêtre parmi ses inti mes. Voilà qu'il nous assure pourtant qu'il connait des prêtresMais sur la moralité desquels il y aurait quelque chose dire Le Progrès s'est plu dernièrement octroyer un certificat de folie religieuse celui de nos concitoyens, qui a osé appeler l'attention du gouvernement relativement aux affaires de Rome. L'auteur de cet acte de dévouement au S'-Siége s'est vu même assimilé au belliqueux Malbourough, par le publiciste clérophobe. Nous sommes curieux de savoir quel certificat les hom mes de l'art voudraient bien délivrer, celui qui s'essouffle en guerroyant contre... la dfrne, la main-morte et l'influence oc culte. Le Progrès ne peut pardonner certain établissement ecclésiastique de n'avoir point brillé dans les examens universi taires. Passera-t-il telle institution pri maire qui a coûté des milliers de francs la ville, de s'être laissé faire la queue par les écoles de Poperinghe, de Dickebusch et d'Elverdinghe Le Progrès en parlant de certain fonc tionnaire assure que les caméléons ne parviendront jamais ébranler sa fermeté et ses autres vertus. C'est par trop d'encens, Mylord, que vous dépensez en l'honneur de votre admirable. Si la fermeté est une vertu que caractérise votre patron, Progrès, au moins croyons-nous qu'il n'a de la fermeté, qu'en l'absence de ses faiblesses; car, plus d'une fois vous le savez, on a vu vaciller cette colonne libérale. -oeo- au sont distingués d'ude manière brillante dans leurs examens ne trouvent guère propos que la garde civique remplaçai en partie l'armée, pour effectuer des écono mies. Avec des nommes qui connaissent si bien leur théorie, le service militaire marcherait pourtant d'une manière admi rable. Nous n'avons que trop souvent enre gistrer des exemples d'une funeste impru dence de certains parents envers leurs enfants. A Langemarck un bien triste accident est venu augmenter, jeudi der nier, le nombre de ces exemples si déplo rables Un enfant d'un nommé Smagghe, âgé de 7 8 mois a été trouvé brûlé dans son berceau; il avait les jambes littérale ment consumées. Les parents de la mal heureuse petite victime, allant, vaquer une besogne quelconque, avaient fermé la porte de leur habitation, laissant leur plus jeune enfant au berceau en com pagnie d'un petit frère un peu plus âgé. Celui-ci en jouant avec aura mis le feu au berceau où reposait la pauvre victime. Puisse ce nouveau mais terrible exemple profiter nos familles ouvrières et indigentes Le 21 novembre est décédée Gauriac, dans les environs de Bordeaux, où elle s'était retirée en quittant Ypres avec ses enfants, M°" la veuve Wolff de Langpret, dont le mari, capitaine d'infanterie, tint longtemps garnison en cette ville. Des trois enfants du capitaine Wolff, une de moiselle demeurant auprès de sa mère;

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1