NOUVELLES DIVERSES.
M. Lambert Wolfî, après avoir fait partie
de l'expédition française S' Jean d'UIloa
au Mexique, est mort de la fièvre jaune
la Martinique; et M. Hippolite Wolff de
Langpret est capitaine de navire pour la
navigation marchande au long cours.
Hier se présentait au tribunal la ques
tion de savoir si après avoir donné bail
une maison où s'exerce, un certain négoce,
le propriétaire peut louer sa maison atte
nante pour y exercer un négoce similaire
en concurrence avec le premier. Le droit
absolu de disposition a fait juger que le
propriétaire est en effet investi de ce droit,
sans que le premier locataire eut le droit
de s'en plaindre.
Un ouvrier de Manchester a inventé
pour son usage personnel un reveil matin
fort ingénieux. La machine placée dans
sa chambre coucher est en communica
tion avec la pendule de la cuisine au-des
sous. Quand celle-ci marque l'heure du
réveil, une cloche se fait entendre avec
tant de force que le voisin lui-même en
est réveillé, une allumette chimique prend
feu, puis allume une Ïambe l'huile qui,
descendant par des rails appliqués sur un
plan incliné, va se poser sous une cafe
tière établie au centre de l'appartement
sur des supports en fer. La Ïambe fait
bouillir l'eau en vingt minutes, et quand
l'ouvrier est habillé, il n'p plus qu'à pren
dre son thé, et il se trouve ainsi prompte-
ment en mesure de se rendre son
travail. Dix huit mois de patience ont été
nécessaires l'industrieux artisan pour
faire sa machine, qui réunit plusieurs
avantages, entre autres, celui de l'écono
mie, puisqu'un demi-penny par semaine
suffit pour la faire fonctionner.
Mercredi dernier est décédé Gand,
la suite d'une courte maladie, M. le cha
noine P. R. F. Velleman. Ce digne ecclé
siastique était né Sleydinge le 27 sep
tembre 1771. Pendant les persécutions
de la révolution française, il exerça les
fonctions du saint ministère dans les en
virons de son endroit natal. Le 20 janvier
1803, il fut nommé vicaire Moerzeke et
successivement curé Auwegem le 16
juin 1807; Wetteren, le 20 avril 1814;
au Petit-Béguinage Gand, le 5 février
1823; Zwynaerde, le 6 décembre 1826,
d'où il fut appelé Gand le 1" juin 1836
pour y remplir les fonctions de chanoine
théologal, membre du conseil épiscopal et
censeur des livres.
it>oaorstt—
La discussion générale du projet de loi insti
tuant une caisse d'assurance sur la vie, n'a pas
dégénéré dans la séance du 12 de la Chambre des
Représentants.
On a d'abord entendu M. Van den Branden de
Reeth qui a développé, en très-bons termes, des
amendements tendant h restituer h la famille de
l'assuré décédé le capital qu'il aurait versé dans la
caisse. L'adoption de cette mesure, combinée avec
la réduction de la rente viagère, semble favorable
aux classes nécessiteuses. Nous doutons que la ma
nière de voir de l'honorable député de Malines
prévale, car le projet ministériel paraît réunir dès
a présent une majorité assez forte. Toutefois, les
arguments qu'il a fait valoir ont impressionné
beaucoup de inonde et une trentaine de membres
se sout levés pour la prise eu considération de ses
amendements.
Après MM. Van Hoorebeke et Mercier, qui ont
examiné le projet des points de vue divers, M.
Ch. De Brouckere a prononcé un long discours
pour réfuter en détail celui de M. de Liedekerke.
M. Ch. De Brouckere a déployé de l'esprit, comme
d'habitude, mais il a été moins concluant que M.
Van Hoorebeke, parce qu'il semble plutôt s'atta
cher humilier ses adversaires qu'à détruire leur
raisonnement. Nous aurions bien des choses a ré
pondre l'honorable député de Bruxelles, si nous
en avions le loisir. Nous lui prouverions, par exem
ple, que ses actes de législateur contredisent ses
leçons de professeur d'économie politique, et que
l'iutervention financière de l'État, réclamée par lui
en faveur de commerce, de la navigation intérieure,
des chemios de fer, des classes laborieuses et des
banques est diamétralement opposée la théorie
du libre échange, de la liberté et de la responsa
bilité personnelle. Nous lui démontrerions égale
ment que la population des campagnes est aussi
charitable, pour le moins, que celles des villes, et
que le paupérisme pèse sur la première plus lour
dement que sur l'autre. Nous l'embarrasserions
peut-être en lui demandant pourquoi la misère
s'est tant accrue depuis l'invention et l'application
partielle du free trade. Mais d'autres se charge
ront peut-être de ce soin.
Le discours, d'ailleurs curieux et amusant de
M. De Bronckere, a été suivi d'une belle improvi
sation de M. De Decker, pleine de vues élevées et
généreuses. M. De Decker est partisan du projet de
loi, mais par des raisons autres que celles qu'on
avait fait valoir avant lui. Il a signalé la profonde
lacune que l'absence de solidarité morale et maté
rielle laisse dans notre organisation sociale depuis
les bouleversements de la fin du siècle dernier. Il
pense que le législateur doit s'efforcer de resserrer
les liens de famille, de provoquer l'épargne, de
réveiller l'esprit de charité dans toutes les classes
de la nation. Le projet de loi lui paraissant tendre
ce but, il l'adopte de tout cœur. M. De Decker a
terminé en félicitant le pays d'être entré impuné
ment, il y a dix-neuf années, dans la voie des
innovations politiques les plus larges, et en l'enga
geant ne pas reculer dans la voie des réformes
sociales, pour autant qu'elles se concilient avec le
sentiment religieux et les principes fondamentaux
de la famille et de la propriété. Jde Bruxelles
M. le Ministre de la justice vient d'adresser la
circulaire suivante MM. les procureurs-généraux
près les cours d'appel
La loi du 20 mai 1846 a interdit les ventes
publiques l'encan de marchandises neuves.
Il semble résulter de renseignements qui me
sont fournis, que les dispositions de cette loi se
raient très-souvent éludées on violées.
Je viens appeler toute votre attention sur ce
point, et vous prier de vouloir bien veiller ce que
les infractions dont il s'agit soient activement ré
primées.
Vous voudrez bien également appeler l'atten
tion de MM. les officiers du ministère public sur les
instructions contenues cet égard dans la circulaire
de M. le Ministre des affaires étrangères, en date
du 29 mai 1848, Moniteur, n° i5i.
Le Ministre de la justice, de Haussy.
M. le Ministre de l'intérieur vient de faire
distribuer aux Chambres législatives le volume
présentant la situation détaillée de la population
du royaume, d'après le recensement général du i5
octobre i846. Cette publication comprend
i° La population par divisions de communes;
2" La population par communes,considérée sons
le rapport des habitations, de l'instruction et de
l'indigence, du séjour, de l'état-civil, de l'origine,
de la langue et des cultes;
3" La population parages;
4° La population par professions ou conditions.
Une notice raisonnée, qui forme l'introduction
l'ouvrage, trace l'historique de l'opération et en
présente méthodiquement les résultats généraux.
Dans son rapport au Roi, placé en tête du vo
lume, M. le Ministre de l'intérieur annonce la pro
chaine publication de la statistique agricole et de
la statistique industrielle, qui sont en voie d'exé
cution.
M. Van Dale, vicaire Oostnieuwkerke, est
nommé vicaire Thourout, en remplacement de
M. Van den Driessche, chargé de desservir l'an
cienne église des Capucins Ostende. M. Vram-
bout, vicaire Emelghem, passe en la même
qualité Oostnieuwkerke. Il est remplacé par
M. Defoort, prêtre au séminaire.
Nous apprenons, mais nous ne pouvons ga
rantir la nouvelle, que l'administration communale
de Bruges a acheté la fabrique de l'église de la
Madelaine, l'ancien jardin des Recollets, avec
l'intention d'y faire un jardin botanique.
On nous assure également que l'administration
provinciale a fait l'acquisition de la maison de M.
De Brock, sur la Grand'Place, pour y arranger les
salles des séances du conseil provincial, et y établir
les bureaux de l'administration. [Patrie.)
Dimanche vers neuf heures et demie du
soir, les nommés Jean Gannoor, tambour au 2m°
bataillon des grenadiers du 12m" régiment de ligne,
et Pierre de Becker, grenadier dudit bataillon,
ayant tenté de s'évader de la nouvelle citadelle de
Gand, ont sauté du bastion n* 5 dans les ouvrages
extérieurs, où le premier a été trouvé sans vie et
le second ayaut la jambe fracturée.
On lit dans le Journal de Char 1eroi
Nous étions bien informés en annonçant que
l'événement arrivé au charbonnage du Sacré-Fran
çais, avait occasionué la mort des trois ouvriers.
Nous apprenons que les cadavres de ces malheu
reux, ont été retrouvés au fond de la fosse, affreuse
ment mutilés. Ils ont été inhumés immédiatement.
Nous apprenons, en outre, et avec plaisir, que grâce
la promptitude avec laquelle les dommages cau
sés la mécanique ont été réparés, les travaux qui
devaient, suivant ce que l'on avait dit, être inter-
rompus pour trois semaines, sont de nouveau en
activité l'heure qu'il est.
Une maladie typhoïde règne dans ce moment
parmi les porcs gras des cantons de Glons et de
Hollogne-aux-Pierres.
Cette maladie, dans laquelle la peau devient
noire après la mort, enlève les animaux en peu
d'heures. Plus de cent soixante bêles y ont déjà
succombé. Il paraît que, dans ce moment, le
cultivateur se décide les abattre aussitôt qu'il
s'aperçoit des premiers signes de la maladie.
actes du gouvernement.
Par arrêté royal en date du 11 décembre, le
sieur Malou (J.), premier candidat, est continué
dans ses fonctions de directeur de la Société-Gé
nérale pour favoriser l'industrie nationale.
kkcrolocif..
On maude de Liège Le 10 au matin est
décédé en cette ville, M. Etienne-Joseph Regnier,
chevalier de la Légion-d'Honneurué Beaune
(France)le 18 février 1758 âgé par conséquent
de 91 ans. M. Regnier a exercé les fonctions de
procureur-général impérial en notre ville pendant
longtemps. Avant d'exercer ces fonctions, M. Re
gnier avait été officier d'artillerie.
M. Riga, Pierre, ancien chirurgien-major
des armées impériales qui avait fait plusieurs
campagnes sous l'Empire est également décédé le
même jour en cette ville.
Le comte de Carnarvonpair d'Angleterre,
est mort le 10 Pusey, l'âge de 4g ans. Il avait