JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 3362.
33me année.
NOUVELLES DIVERSES.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'aboune Yprest rue de Lille, 10v près la Grande
Place, el chez les Percepteurs des Postes du P.oyaume.
PRIX DE L'AROIIEMEST, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° a5.
Ee Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine, (insertions 19 centimes la ligne.)
7?^SS, 19 Décembre.
Dimanche l'occasion de l'anniversaire
de la naissance de S. M. le Roi, un Te
Deum a été' chanté dans l'Église de S't-
Martin.
Après cette cérémonie il y a eu grande
parade de la garnison et de la garde civi
que.
Le même jour, a eu lieu aux halles, la
remise des prix et distinctions obtenus par
nos fabricants et nos ouvrières l'exposi
tion industrielle de Gand. Les magistrats
de la ville et quelques officiers ont rehaussé
de leur présence cette fêle.
Monsieur Iweins-Fonteyne, échevin, a
prononcé un discours. La musique de
l'école communale s'est fait entendre.
Le Rédacteur du journal l'Enfant gâté
de nos gouvernants Yprois, n'a pas mal
l'air de convoiter les émoluments que
touche Monsieur Jules Malou, comme di
recteur de la société générale pour favo
riser l'industrie nationale.
Vraiment! Mylord, c'est dommage; cette
honorable sinécure là, vous manque en-
cor
Au dire de la feuille favorite de nos
magistrats, il se pourrait qu'une popu
larité éphémère entoura une décision (de
nos représentants s'entend) qui aurait pour
conséquence l'amoindrissement, (Sic), de
l'armée.
Eh! bien, êtes-vous plus initiés et plus
clairvoyants que les autres gouvernements
de l'Europe, chez lesquels on remarque
une tendance diminuer le nombre de
leurs armées, et ce pour soulager les
contribuables déjà onerés de charges pu
bliques
La société des anciens frères d'armes
avait célébrer dimanche la fête de la
naissance du Roi, elle a profité de cette
circonstance pour donner parrait-il une
ovation au docteur M. Taelman, une mé
daille lui a été décernée en récompense du
bien qu'il avait fait la société.
Un enfant de l'école primaire est venu
le remercier de la vie qu'il avait conservé
son père par tous les soins qu'il lui
avait donné.
Un jeune élève de même de l'école pri
maire a chanté une chanson de circon
stance qui a été fort applaudie, et que
nous publions ci-après.
Monsieur le docteur DalnKte a prononcé
on discours qui a été bien senti, et qui a
été terminé par des applaudissements plu
sieurs fois répétés. m
En un mot cette fête a été touchante,
pleine d'intérêt et vrai dire une vraie fêle
de famille, qui a eu pour agrément d'avoir
un espèce de petit concert improvisé par
l'école communale primaire.
les frères d'armes de l'empire français.
leur frère
MONSIEUR TAELMAN.
Air Dis-moi, Soldat, dis-moi, l'en souviens-tu
Ce jour heureux qui réunit des frères,
Sera compté parmi nos plus beaux jours;
Plus de combats, plus de sanglantes guerres,
La douce paix est nous pour toujours.
Que l'amitié soit jamais chérie, v
Elle tient lieu des honneurs et des biens
Ils ont payé leur dette la patrie,
Les vieux soldats devenus citoyens.
"Un compagnondont la noble assistance
Ranime un sang-atteint par les combats;
Doit recevoir sa juste récompense
Sa main n'a pas obligé des ingrats.
Taelman, ici ta science chérie,
En devenant notre fermé soutien,
Acquitte encor ta dette la patrie,
O vieux soldat, devenu citoyen!
Ce don offert par la reconnaissance
Rapellera des penchants généreux,
Ton amitié, notre longue alliance,
Et tes bienfaits, et tes soius si nombreux.
Qu'il soit toujours, pour ton âme attendrie
Un souvenir de tes frères anciens
Ils ont payé leur dette la patrie
Les vieux soldats devenus citoyens.
Si la Belgique en un jour de bataille
Réclame encor le secours de nus bras;
Nous irous tous, au sein de la mitraille,
Pour le pays affronter le trépas.
Nous formerons la phalange aguerrie;
Et du drapeau les fidèles gardiens
Payeront encor leur dette la patrie
En vieux soldats devenus citoyens!
Dimanche dernier, vers six heures du
soir, un enfant du sexe féminin, a été
trouvé la porte de la maison de la veuve
Parmentier, boutiquière près le cimetière
Aelbeke. L'on doit avoir surveillé et
saisi le moment que quelqu'un se rendit
la boutique pour exposer l'enfant, car
peine une personne y fut-elle entrée qu'on
entendit des cris; l'enfant paraissait âgé
de 15 jours; un des linges sous lequel il
était enveloppé porte les marques J. J. 7.
Voilà le 2me enfant exposé Aelbeke en
moins de deux ans.
M. le procureur du Rdi'de Tournai,
accompagné des médecins légistes, a fait
exhumer le corps de la nommée Cécile
Choisez, épouse de Louis Herminet, enter
rée la veille et dont la mort subite avait
été causée, dit-on, par une attaque d'apo
plexie foudroyante.
La rumeur publique ayant attribué au
mari la mort de cette femme, enceinte de
six mois, M. le procureur du Roi a fait
faire l'autopsie du cadavre. A la suite de
cette opération, un mandat d'amener a été
lancé contre Herminet, qui a été arrêté
son domicile et conduit la prison des
Carmes.
Plusieurs versions circulent sur cette
mort. La plus accréditée fait commettre
le meurtre la suite d'une altercation en
tre les deux époux; Herminet aurait tué sa
femme coups de broche de fer appliqués
sur la tête et sur le ventre.
Une société vient de se former
Londres sous la présidence du comte de
Carliste et de lord Ebringtonpour l'amé
lioration des habitations occupées par les
classes pauvre et travailleuse. Le 11 a été
inaugurée solennellement le vaste bâti
ment construit dans le quartier de Spital-
fiels et destiné servir de logement 234
ouvriers célibataires.
On lit dans le Courrier d'Athènes du
28 novembre
Une scène épouvantable et digne de
faire pendant aux atrocités de mythologi
que mémoire des Centaures et des Lapithes,
a jeté la consternation dans le village
d'aniade. Le sieur Controubodicos, qui
était en train d'épouser la fille d'un habi
tant de ce village, et qui, accompagné de
ses deux frères, sortait de l'église, où les
deux époux venaient de recevoir la béné
diction nuptiale, est tout-à-coup assailli et
massacré par trois individus la tête
desquels se trouvait un rival dédaigné. Les
deux frères de la victime tuent leur tour
deux meurtriers et ne tardent pas suc
comber sous les coups des deux autres,
qui font aussi de graves blessures au père
de la jeune fille. Ce fut un spectacle affreux
que celui de six cadavres jonchant la
place. Les deux agresseurs survivants ont
pris la fuite après la perpétration du
crime; mais on attendait encore une fusil
lade dans cette direction. Aces nouvelles,
la colonne mobile s'est aussitôt mise la
poursuite des assassins.
Nous empruntons la Gazette dAugs-
bourg les révoltants détails que voici sur
une exécution capitale qui a eu lieu, le
5 décembre, Inner-Rhodenprincipal
bourg du canton Suisse d'Appelzell. Dans
le cours de l'été dernier, une jeune pay
sanne avait été assassinée et son corps