avait été retrouvé dans un étang. Quelques bijoux d'argent ayant été appartenu la Victime conduisirent la découverte de la coupable, autre jeune fille du bourg, nom mée Koeh. Celle-ci sût détourner les soup çons sur un jeune homme son prétendu, qui, niant le fait dont il était accusé, fut mis la torture, laquelle avec beaucoup d'autres atrocités judiciaires, s'est mainte nue jusqu'à nos jours dans les districts reculés des montagnes de la Suisse. Le jeune homme doué d'une constitution ro buste, résista l'épreuve qui arracha la faible jeune fille l'aveu de son crime. Poussée par la jalousie, elle avait attiré sa victime, son amie, auprès d'un étang, l'avait étourdi d'un coup de bâton, puis noyé. Elle fut condamnée mort. Le clergé lui fit de nombreuses visites pour la préparer subir la peine qui l'attendait, mais la malheureuse, âgée peine de vingt ans, ne pouvait se familiariser avec l'idée de mourir et refusa obstinément toutes les consolations de la religion. Elle dût comparaître de nouveau devant le Grand Couseii, auquel il appartenait de confirmer la sentence, mais tous les efforts pour l'engager se rendre volontairement devant ses juges furent inutiles: elle re poussait des pieds, des mains et des dents les agents de la justice. Enfin quatre hom mes l'enlevèrent; la portèrent sur le mar ché ou elle fut attachée sur un traîneau et conduite devant le tribunal, pendant que ces cris perçants déchiraient l'air et empê chaient la lecture de la sentence. Le Haut- Conseil ayant confirmé l'arrêtdes premiers juges, elle fut trainée au lieu du supplice au milieu des mêmes cris. Un jeune bour reau devait ce jour là exécuter son coup d'essai. Mais les cris, les mouvements convulsifs de la condamnée rendirent l'o pération impossible. Après beaucoup d'efforts inutiles, le prévôt fit demander au grand-conseil ce qu'il fallait faire dans ses circonstances. La réponse fut que le bourreau n'avait qu'à s'arranger pour en venir bout. Donc nouveaux efforts, nouvelle lutte, nouvelles convulsions, nouveaux cris de la suppliée. Enfin, un vieillard cheveux gris sort de la foule et conseille de rouler les cheveux de la condamnée autour d'une perche, d'assujettir la tête par ce moyen pendant qu'un ou plusieurs hommes main tiendront la partie inférieure du corps. Le conseil est goûté, la victime est couchée sur le dos et l'exécution s'achève ainsi, et cela en l'an de grâce et de civilisation de 1849. actes du gouvernement. Par arrêté royal du 9 décembre le per sonnel de la brigade de gendarmerie de Thourout province de la Flandre Occiden tale, est augmenté de deux gendarmes pied. Par arrêté du ministre de l'intérieur, en date du 11 décembre, une somme de 2501 fr. est distribuée, titre de secours sur les fonds de non valeurs, 35 habitants de la province de la Flandre-Occidentale, qui ont éprouvé des pertes par suite d'évé nements de force majeure, pendant le I troisième trimestre de 1849. xs»«q' Un journal de Marche, CAgriculteur rapporte ainsi les circonstances de l'arres tation du nommé Beaumont, évadé de la prison de Liège Un drame vientde se passer àHollogne. On sait que deux malfaiteurs s'évadèrent dans la nuit du 5 au 6 de ce mois de la prison de Liège, avec une adresse et une audace remarquable; l'un, le plus dange reux, le nommé Beaumont, condamné mort, arrivé Hollogne le samedi 8, il se présenta dans plusieurs maisons comme un pèlerin, exécutant le vœu fait d'aller Saint-Hubert, et ne mangeant que du pain, ne buvant que de l'eau et ne se couchant que sur de la paille ou sur du foin. Il ar riva le soir chez Louis-Désiré Houyoux et demanda l'hospitalité qui lui fut accordée. Après qu'il eut mangé, Houyoux le con duisit sur son fenil, et le lendemain di manche, il déjeûna et feignit de partir pour Saint-Hubert, en manifestant l'inten tion de revenir coucher le soir. Houyoux ne le revit plus de la journée et l'oublia bientôt. Le soir de ce jour, vers sept heures; une scène effrayante pour les deux filles Toussaint se passait dans leur maison. Ces filles restées seules, se retirèrent pour passer la soirée dans une chambre l'éta ge Rosalie voulant un livre, prit le chan delle et se dirigea vers une chambre dont la fenêtre donne sur le derrière, une quinzaine de pieds au-dessus du jardin; elle ouvre la porte de cette chambre, elle voit sur le lit, un pas devant elle, un homme armé d'un coutrequi a son aspect se lève, profère des menaces en brandissant son arme, avance vers cette pauvre fille qui, épouvantée recule en jetant des cris, et vient presque tomber dans la chambre où se trouvait sa sœur. Celle-ci crie Dieudonné! vile! vite! Ce cri poussé avec l'énergie de la terreur, effraye le voleur qui saute probablement cet instant dans le jardin. Mais les deux femmes ignoraient sa fuite; elles se trouvaient là trois pas, séparées de lui, par Une porte vitrée, que le moindre choc eût suffi pour faire sauter en éclats. Sans lumière, sans espoir de secours, cette position n'était pas suppor table; la femme Pirson avec un courage tout viril engage sa sœur la suivre, elle lui dit: mourir pour mourir, nous ne pouvons rester ici. Elles sortirent toutes deux et passèrent devant cette chambre où se trouvait peut-être encore cet homme au pouvoir duquel elles étaient livrées. Dès qu'elles furent la porteil est inutile de dire qu'elles répandirent l'alarme et que bientôt tout le village connût cette scène. Florent Bastin de Hollogne, voiturier allant souvent Liège, connaissait l'éva sion de Beaumont. Ayant besoin d'une botte de foin, il alla en acheter chez Houyoux, auquel il conta l'événement qui venait de se passer la barrière chez les filles Toussaint. Après avoir causé quelque temps, Houyoux prit sa lampe et se diri gea accompagné de Bastin, vers son fenil. Il y monta seul et tira le foin, et bientôt il sentit sous ses mains la jambe d'un homme, il se douta l'instant que cet homme était le voleur qui mettait en émoi tout le village, il descendit précipitamment en criant: Bastin! le voleur est ici! il sort de l'écurie, ferme la porte, s'élance dans la maison, prend une hache, la donne Bastin et rentre pour chercher un pistolet, ainsi armés, ces deux hommes ordonnent au volenr de descendre, celui-ci hésite, Houyoux menace d'aller le tuer sur le gre nier. Enfin il descend et feignant d'ignorer la cause de tout ce bruit et vient se placer près d'eux. Bastin lui demande son nom, il répond Beaumont. Ah! tu es le con damné mort dit Bastin, nous te tenons, tu ne nous échapperas point mais l'in stant Beaumont voyant que l'on connais sait toute l'importancedelacapture, pousse brusquement Houyoux et s'élance tra vers champs, Houyoux et Bastin ignorait s'il avait encore son coutre ou tout autre arme cachée, n'écoulent que leur courage et se mettent sa poursuite dans une obscurité profonde. Houyoux court plus vite, il serre de près le fuyard qui profère des menaces de mort, enfin il l'atteint, ils se prennent corps corps, mais Beaumont plus robuste se débarrasse violemment de l'étreinte et reprend sa course, Houyoux se relève, s'élance de nouveaux, parvient le resaisir. Une nouvelle lutte s'engage, Bastin qui redoublait de vitesse, arrive et saule sur Beaumont celui-ci est tellement fort, que ces deux hommes intrépides ne pouvaient quasi le maintenir. Après une lutte des plus violentes, pendant laquelle Bastin saisi par la cravate, fut presque étranglé, Charles Webert, de Hollogne, attiré par les cris, arriva avec une lampe et une hache et vint éclairer cette scène qui se passait dans les ténèbres. A eux trois, ils forcèrent et ils traînèren t non sans mille difficulté Beaumont chez Houyoux, où ils le retinrent jusqu'à l'arrivée de la gendarmerie. FRANCE. Paris, 15 Décembre. On nous assure qu'il est créé a l'Assem blée législative, dans le parti montagnard, un comité d'instruction dont MM. Bourzat et Noël Parfait seraient le président et le vice-président. Le mot d'ordre servant de préliminaire aux interruptions serait le cri a bas les royalistes. A partir du 1" janvier prochain, les surveillants laïques, dans les maisons de détention pour femmes, vont être toutes remplacées par des religieuses- La garde nationale d'Epinal (Vosges) est dissoute par un décret en date du 4 dé cembre, parce que ses officiers avaient, une grande majorité, refusé d'assister la messe du Saint-Esprit pour la rentrée du tribunal. Le Moniteur publie aujourd'hui le dé cret qui licencie la garde mobile. On sait que la commission de l'Assemblée repous sait le projet de loi qui l'incorporait dans la légion étrangère. C'est encore une des création de février qui s'en va. La garde mobile avait une origine contraire aux rè-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2