NOUVELLES DIVERSES.
se multiplieront-elles point pendant ledélai
fixe' par la Chambre, et ne porteront-elles
aussi un rude coup l'agriculture belge?
Quant aux expositions, nous laissons aux
cultivateurs eux-mêmes les soins déjuger
combien elles agissent sur la culture des
terres, et la sentence que nous attendons
de leur équité nous rassure dans notre
opinion, que l'agriculture ne rencontre
plus la protection qu'elle mérite.
En traitant du dernier vote de la Cham
bre relativement l'entrée des céréales
nous avons surtout le regret de constater
que notre député M. Vandenpeereboom
ait concouru par son suffrage froisser si
grièvement les intérêts de la campagne.
Sans doute nos fermiers s'attendaient
autre chose qu'à une conduite diamétra
lement opposée l'industrie agricole, de
celui qui, lors des élections s'est posé le
champion de l'agriculture. N'en déplaise
notre honorable représentant; le corps
électoral eut été mieux satisfait si.... après
avoir lancé quelques paroles ronflantes
la tribune, pour l'exécution prompte du
chemin de fer qui, entre autres avantages,
jouit de celui de présenter un déficit an
nuel de 7 8 millions, il eut ajouté quel
ques mots de réplique au ministre de la
guerre, lorsqu'interpelle sur l'obligation
imposée par lui aux fournisseurs de l'ar
mée d'acheter l'étranger la moitié du
froment que nos troupes consomment,
celui-ci donna cette réponse il faut tou
jours une certaine partie de froment étran
ger pour avoir du pain de bonne qualité.
Le froment indigène pur ne donne pas
d'aussi bon pain que quand il est mélangé
d'une partie de froment étranger. Alors
il eut prouvé que chez lui l'intérêt public
prévaut contre la volonté ministérielle.
On dit que ceux qui, il y a quelques
jours, ont émis dans notre ville des fausses
pièces de 5 francs, ont été arrêtés hier
vendredi 4 janvier Poperinghe.
Il paraît que de bonne heure ils s'étaient
rendus chez un boulanger pour acheter
un petit pain; qu'ils auraient présenté une
pièce de 5 fr. changer; qu'au moment
même les gens delà maison ne s'en seraient
pas aperçus, mais qu'une heure après ils
les auraient fait arrêter au Marché au
Beurre, où ils étaient occupés faire de
nouvelles dupes. L'un est un vieillard,
l'autre un homme la fleur de l'âge.
Le jour de l'an un enfant de 12 ans a
eu le malheur de se casser le bras.
On nous écrit de Langemarck
Les cultivateurs amateurs de porcs gras
peuvent maintenant voir, chez le sieur
Jean Bintein, cabaretier Poelcappelle,
un porc anglo-chinois, petite taille élevé
et engraissé par lui-même, pesant vivant
290 kilogrammes, certainement l'unique
de cette race qui jusqu'à présent a atteint
dans nos climats ce poids énorme.
Pendant la nuit du nouvel an, un vol a
été commis dans l'Eglise de Notre Dame
Poperinghe. Les voleurs sont entrés dans
l'Eglise par une petite fenêtre, où ils ont
brisé des troncs et en ont enlevé l'argent.
Pour en sortir aisément ils ont coupé la
corde d'une des cloches, et au moyen d'un
monceau dechaises,ilsse sontlaissé glisser
par le même trou. La police est la re
cherche puisse-t-elfe mettre les mains sur
les coupables.
Un Vol a été commis dans l'église de
Roulers dans la nuit de samedi diman
che. Il y a tout lieu de croire que les mal
faiteurs se sont laissé enfermer dans le
temple car on n'a trouvé l'extérieur au
cune trace d'effraction. Après avoir forcé
les troncs, qui ne renfermaient qu'un peu
de menue monnaie, ils se sont emparés de
quelques objets en argent de mince valeur,
après quoi ils ont songé la retraite en for
çant une porte latérale, non cependantsans
laisser des traces ordurières dans l'église,
furieuxsans doutedu peu de succès de leur
tentative sacrilège.
S. M. a répondu la députation de la
Chambre des représentants la réception
du nouvel an:
Le 1 décembre, un vol d'un paquet de
billets de banque montant fr. 2331-33,
avait été commis sur un chariot, allant de
Bruxelles St-Nicolas par Termonde, au
préjudice du voiturier le sieur De Smet-
Vanden Assche, de St-Nicolas.
Toutes les recherches pour découvrir le
voleur étaient restées infructueuses, lors
que ces joursderniers, M. Iecuréde Hamtne
fit avertir le sieur DeSmet qu'il était chargé
par une personne inconnue de lui faire la
restitution de la somme volée. Le voitu
rier s'est rendu immédiatement chez le
vénérable ecclésiastique, où le paquet ren
fermant les billets de banque lui a été re
mis intact.
A
•Jii&hS»—
Nous avons devant nous, Messieurs, un grand
et noble avenir. Pour qu'une nationalité soit forte,
soit durable, il faut deux choses. Elle doit parler
au cœur et a l'esprit elle doit se fonder sur le sen
timent et sur la raison. C'est alors qu'elle est solide
et qu'elle se fait aimer. Nous avons tout cela, Mes
sieurs, et le bon accord et la sagesse des Chambres
peuvent beaucoup pour conserver ces précieux
éléments. Dans ce pays-ci, la bonne entente entre
les classes élévées et riches de la société et les
classes ouvrières existe: celles-ci ne demandent
que du travail, de l'occupalioD. Il faut donc sur
tout ne rien négliger pour que les produits de son
travail puisseut se placer avec avantage. C'est la
le plus grand service qui puisse être rendu ces
classes ouvrières si braves, si calme et si dévouées
a l'ordre. Je recommande spécialement cette pensée
a la Chambre; je crois qu'elle est bien digne de
l'occuper, qu'il peut en naître un grand bien. C'est
ainsi que nous pouvons espérer de voir nos bonnes
populations résister aux tentatives qui pourraient
s'adresser h leur esprit et 'a leurs passions. Nous
parviendrons ainsi éviter le système de secours
en forme de subsides, système qui détruit le tra
vail productif, décourage l'initiative persounelle et
exerce a la longue un déplorable effet sur toute une
population.
C'est dans de telles mesures, combinées avec
un prudent et sage maintien de nos institutions,
que nous trouverons de fortes garanties pour la
conservation honorable de la paix et de la tran
quillité publique. Plus une position est belle,
Messieurs, plus il faut toucher avec prudeuce et
ménagement tout ce qui pourrait en compro
mettre les élémeuls ou en ébranler la sécurité.
Les princes, Messieurs, sont très-patriotiques
et j'espère qu'ils se rendront chaque jour plus
dignes de remplir avec honneur, avec dévoûments
les devoirs importants auxquels l'avenir peut les
appeler.
Je prie Monsieur le président et Messieurs
les représentants de recevoir mes nouveaux et sin
cères remercîinents pour les témoignages d'affection
qu'ils m'ont donnés et pour les vœux qu'il ont ex
primés pour toute ma famille.
On lit dans la Patrie de Bruges: Samedi
dernier, 29 décembre, midi, sont entrés dans le
fort de la tempête au port d'Ostende, le schooner
belge Providentia, capitaine Lums, de Liverpool,
et le bateau vapeur de Londres. Les deux capi
taines ont déclaré avoir vu entre Nieuport et Os-
tende, environ six milles de la côte, un grand
navire (présumé être une goélette), qui se trouvait
a l'ancre, avec perte de son grand mât, et, d'après
ce qu'ils ont pu distinguer, portant le pavillon
français ou belge. Ce navire paraissait fortement
chargé et doublé de zinc. Le mauvais temps les a
empêchés de s'approchervdu bâtiment en détresse.
Aussitôt que cette nouvelle a été connue àOsteride,
un bateau de pilote est sorti du port pour lui porter
les secours dont il aurait pu avoir besoin, mais
malgré toutes les recherches possibles, on n'a plus
aperçu ce navire. Comme la mer était extrême
ment houleuse, il est craindre que le bâtiment
n'ait totalement péri.
Le dimanche 3o, au matin, on a trouvé sur la
côte a Knocke et provenant indubitablement du
navire dont il s'agit, un grand mât de i5 mètres
de longueur, ayant au milieu 1 mètre 12 centi
mètres d'épaisseur, avec toute la voilure et les
cordages en très bon état. Comme ce inât n'est ni
cassé ni coupé, on ne conçoit pas comment il ait
pu sortir du navire intact, moins que le navire
ne fût bfisé au préalable, ce qui n'a pas été ici le
cas, puisqu'on a vu le navire a l'ancre déjà privé
de son grand inâl.
Un avis de M. le ministre des finances an
nonce qu'à partir du 1" janvier, le taux d'intérêt
des bons du trésor est fixé 4 172 p. c. l'an.
Ces bons sont tous de mille francs ou de cinq
cents francs. Ils sont émis un an de date, ordre
ou au porteur (au choix des preneurs) et sont paya
bles en Belgique seulement, leur échéance, dans
les bureaux où ils ont été délivrés.
On lit dans Émancipation
La cour d'appel de Bruxelles vient, dit-on,
de désigner quelques-uns de ses membres qu'elle
charge de protester auprès du Ministre de la justice
contre une des dispositions introduites dans le
projet de loi contenant la revision du livre 1" du
Code pénal.
Cette disposition aurait pour effet d'imposer
toutes les Cours du royaume, l'obligation d'en
voyer deux conseillers pour assister eu qualité de
témoins toutes les exécutions capitales.
Parmi les conseillers désignés, ou nomme MM.
Jonet, lielemans, Blargnies, Kaieuian. M. le pro
cureur-général de Bavay ferait également partie
de la députation.
Ou constate avec plaisir que le commerce de
détail a repris cet hiver une activité très-satisfai
sante.
Les hautes eaux de ces jours derniers ont
causé de grands dégâts en Hollande; outre l'inon
dation de la plupart des villes maritimes, les eaux
ont rompu les digues sur les premiers points, par
exempleaux polders de Westcapelle et de Vrouwe-
polder près de Middelbourg. Près de Noordvvesten,
les flots ont franchi les digues de Ramsdonk,
Waspik, Capello et Bezooyen et inondé le pays.
M. Wilmingston, voyageur anglais, qui
depuis peu de jours, est de retour de Madagascar,
rapporte que Radana, dernier roi de ce pays a été
enterré avec toute sa garde-robe et avec tous les
objets dont il se servait habituellement. La tombe
de ce prince renferme 4g chapeaux, 155 habits et
vestes, 96 gilets, 171 pantalons, 53 paires de
gauts, 147 cravates, 54 paires de bas, 37 chemises,