peuvent être réunies ou séparées les étndes huma
nitaires et les études professionnelles (auxquelles
les écoles moyennes sont spécialement réservées).
La dépense h la charge de l'État est évaluée en
moyenne b trente mille francs par athénée, et b
trois mille francs par école moyenne.
Nous lisons dans Y Émancipation de samedi
On parlait beaucoup aujourd'hui b la chambre
et au sénat d'un incident survenu hier et dont la
gravité frappera tous les esprits.
En parcourant le dossier des avis sur la loi des
subsistances, un sénateur remarqua en marge de
l'avis de la commission d'agriculture de la Flandre
orientale, h propos de'l'élève du bétail,, la note
suivante
C'est procurer l'augmentation des fermages.
Le gros possesseur s'enrichitmais le petit
fermier se ruine dès qu'une mauvaise année
détruit l'équilibre entre le produit et le loyer.
Les terres ont augmenté d'un tiers depuis 20
ans. Faut-il continuer dans cette voie, ou dé-
truire le mal avec la cause, en reprenant
successivement le surplus a celui qui
possède?
Voila toute la question.
On conçoit l'émotion que la lecture de cette note
a fait naître chez les sénateurs. On nous rapporte
sur un entretien qui a eu lieu entre M. Rogier et
quelques sénateurs des détails d'une nature telle
ment grave que nous ne voulons pas les publier
avant d'en avoir vérifié l'exactitude.
■aBiOtSt— -
On a commencé b distribuer dans notre ville
un programme annonçant que Mgr; l'évêque de
Bruges se propose d'ouvrir un concours d'archi
tecture, de sculpture et de peinture, appliquées
b l'ornementation des églises. Cette année le sujet
du concours sera un crucifix sculpté. Il y aura
deux prix, l'un de 200 fr.l'autre de 100 fr. Le
terme fatal de l'envoi pour les crucifix b présenter
au concours est fixé au 7 mai i85o.
Ce programme nous apprend en outre que
Mgr. l'évêque ouvrira un musée ecclésiastique, où
seront déposés les objets remarquables par leur
forme ou leur antiquitéqui ont été mis hors
d'usage dans les églises du diocèse. On y ajoutera
des copies fidèles des objets les mieux travaillés
qui servent encore. Enfin le musée s'enrichira des
pièces qui auront été offertes au concours artistique.
C'est la une innovation des plus heureuses et qui
peut devenir féconde en résultats utiles. Une ap
probation unanime 11e peut manquer d'accueillir
les efforts que tpnte un prélat éclairé pour res
serrer les liens qui unissent l'art et la religion.
(Patrie).
soleil commençait paraître lorsque les deux vieil
lards purent rentrer enfin dans leur chambre a
coucher. Memlinck ne tarda point b s'y endormir
profondément. Mais le marchand de drap, après
avoir inutilement appelé le sommeil b son aide,
finit par se lever et descendit dans ses magasins et
dans ses ateliers, où sa figure plus sévère et plus
morose encore que de coutume inspira partout la
crainte et le silence.
m.
son histoire.
Vers l'heure du dîner, c'est-b-dire b onze heu
res, Aldovraudt aperçut Memlinck qui se dirigeait
vers lui.
Dame Marguerite se trouve tout-b-fait bien,
dit le parrain d'Antonius; mon filleul est près
d'elle, et la cloche ne tardera pas b nous appeler
b table; venez donc.
Il passa son bras sous le bras du marchand et
1 attira vers le corps du logis. Le cœur du vieillard
battit plus vite en approchant de celle qu'il avait
traitée la veille avec tant de barbarie; et de son
côté Marguerite ne se sentit pas moins émue. Pâle,
vêtue de blanc et b demi couchée dans un grand
fauteuil de chêne noir, on remarquait sur son visage
Le Sénat a voté le 13 le budget de la guerre b
la majorité de 42 voix contre 1.
Le Sénat a repris ensuite la discussion du projet
de loi instituant une caisse générale de retraite.
M. Cogels, M. le baron d'Anethan, M. Grenier-
Lefebvre, Mi le Ministre des finances, M. le Mi
nistre de l'intérieur et M. Duraon-Dumortier ont
été entendus dans la discussion générale qui a été
rouverte b l'occasion de l'art. 1". Ce dernier ora
teur s'est pronoucé contre le projet de loi.
La discussion a été interrompue par la présen
tation du lapport sur le projet de loi des denrées
alimentaires. Le rapport conclut b l'adoption du
projet de loi, mais il propose deux amendements
tendants b élever les droits sur les farines et sur le
bétail étranger.
NECROLOGIE.
M. Crooy, colonel en disponibilité, chevalier de
l'ordre Léopold, de la Légion-d'Honneur et de
l'ordre de Guillaume, est mort mercredi d'une
attaque d'apoplexie sur la place publique de Ton-
gres.
M. Alexandre Delhasse, ancien professeur de:
l'École normale de Bruxelles, ancien rédacteur du
Radical, puis des deux journaux qui out paru
successivement b Spa, est mort subitement dans
cette ville dimanche dernier, b l'âge de 39 ans.
Mi Kiesewetter, conseiller de la Cour impé
riale et directeur de la chancellerie, b Vienne,
vient de mourir dans cette ville a l'âge de 77 ans.
M. Kiesewetter s'occupait beaucoup de l'histoire
de la musique et de littérature de cet art. 11 a
publié un grand nombre d'ouvrages parmi lesquels
on distingue un F.ssai sur l'origine el les déve
loppements de l'art moderne, des écrits sur la
musique. des Grecs et sur plusieurs points obscurs
de l'histoire de cet art au moyen "âge. M. Kieswetter
possédait une des plus riches bibliothèque de litté
rature musicale qu'il y eù en Europe. De 1781 b
1794, il avait été attaché b l'armée du prince
Charles et les mouvements du corps dont il faisait
partie l'ayant conduit eu Italie, il en profita pour
se livrer dès-lors des éludes sur l'art, qu'il affec
tionnait et auquel il consacra ensuite tous ses
loisirs,
M. le ministre de la justice vient d'adresse b
MM. les procureurs-généraux près les cours d'ap
pel, les procureurs du Roi et les officiers de l'état-
civil, uue circulaire qui résout affirmativement
cette question Un père condamné une peine
emportant interdiction légaleconserve-t-il le
droit de consentir ou de Jormer opposition au
mariage de ses enfants?
On lit dans Y Écho de la frontière
La découverte de la houille b l'Escarpelle a
donné l'idée de coutiuuer les recherches au-des
sous de Douai dans la direction de l'Artois et du
les traces de ses douleurs de la veille; une large
tache bleuâtre s'entendait sur l'un de ses bras, que
recouvraient b demi les larges plis de sa manche.
Elle frissonna b la vue de son mari, et celui-ci,
d'un ton de voix rude qui s'fforçait d'être bien
veillant, les yeux baissés et dans un embarras
évident, s'informa avec gaucherie de la santé de
Marguerite. Elle balbutia une réponse inintelli
gible, et maître Memlinck mit trêve b lenr gêne
mutuelle, en disant b Antonius de réciter le bé
nédicité.
Antonius obéit 1 on s'assit b table, en personne
ne mangea guère, si ce n'est maître Memlinck,dont
l'appétit avait quelque chose de surnaturel. Tant
qu'il se livra passionnément.au plaisir de la table,
il ne s'occupa en aucune façon de ceux qui se trou
vaient autour de lui; mais il fallut renoncer en
soupirant aux mets dont il avait tour-b-tour rem
pli et vidé son ansiette, et l'orsqu'il fit trêve aux
extases de la gloutonnerie, il rentra dans la vie
réelle, vida d'un seul trait une grande pinte de vin
et se tourna vers Marguerite.
Ainsi, dit-il, Jans va devenir mon fils, mon
héritier et mon disciple; Jans va devenir ce que
j'ai été, ce que je suis uu peintre.
Boulonais. Des sondages sont maintenant onverts
et espacés dans une ligne qui s'étend de l'Est b
l'Ouest et qui gagne déjà le territoire de I.ens.
Plusieurs compagnies, y compris celle de Douchy,
font les frais de ces travaux préparatoires qui
tendent a s'assurer si le bassin houillier qui com
mence su Rhin, se dirige sur Aix-la-Chapelle,
Liège, Charleroi, Mariemont et Mons, et se con
tinue en France par Vieux-Condé, Anzin, Denain,
Abscon, Anicbesel l'Escarpelle, n'existe pas, sans
solution de continuité, jusqu'au Boulonais et la
Grande'Bretagne. Cette question minéralogique
paraît devoir être résolue prochainement. Plusieurs
demandes de concessions nouvelles sont en voie
d'instance: la compagnie de l'Escarpelle a obtenu
provisoirement la permission d'extraire et de ven
dre en attendant la réponse b sa demande d'une
concession; son charbon peu bitumineux et non
collant est d'une nature assez semblable b celui de
la compagnie d'Aniches.
Le Courrier de la Somme publie l'avis
suivant: Aux demoiselles de l'arrondissement
de Doullens. M. P..- donne b son fils une dot
en mariage de plus de 100,000 francs; de plus, le
père s'engage a donner dix mille francs de vin en
passant1 le contrat. S'adresser au bureau du
journaL
On écrit de Philadelphie (États-Unis) Il paraît
ici un journal quaker intitulé: TheFriend (l'Ami).
Ce journal rend compte dans un de ses derniers
numéros d'une visite faite par quelques quakers
aux indiens ménomines, chez lesquels ils ont
trouvé, diseut-ils, le fils de Louis XVI, dauphin
de France, chef indien et missionnaire. M. T.
Wistar avait été chargé, parle président, de tenir
conseil avec les Indiens ménomines sur le mode le
plus équitable de distribution d'une somme d'ar
gent entre leurs cousins les ménomines mélangés.
M. A. Cope, négociant' estimé b Philadelphie,
obtint la permission d'accompagner M. Wistar.
Ses amis eurent b cette occasion une entrevue avec
un personnage mystérieux qu'on supposepar
divers motifs, êite le dauphin de France. Il est'
dépeint comme un homme petit el fort, ayant l'air
franc et ouvert, annonçant beaucoup d'intelligence
et de bonté, avec cette affabilité qui caractérise le
prêtre catholique européen.
On lui donnait le nom d'Eliezer Williams, et
ce qui était plus étonnant, le titre de chef des
Indiens Saint-Régis et de ministre de l'église épis—
copale. On disait que c'était un homme très versé
dans les lettres et les sciences, qu'il avait formé
une bibliothèque précieuse contenant beaucoup de
volumes des jésuites el des voyageurs qui ont les
premiers visité la contrée du lac.
Il avait fait longtemps des recherches se ratta-
Un peintre
Trouvez-vous que la professiou qui gagne
mille tonnes d'or en trente ans ne vaille pas bien
celle de marchand de drap? reprit Memlinck avec
l'indicible aplomb de l'homme qui jouit des deux
plus excellents lests du monde, la digestion d'un
bon dîner et la conscience d'une foTtune consi
dérable, Oui, mon maître, les ébauches de dessin
que le hasard m'a fait trouver hier dans la chambre
dé mon filleul, m'ont révélé en lui les dispositions
merveilleuses pour mon art, et je veux qu'An-
tonius, puisque le ciel m'a refusé un fils, devienne
b la fois l'héritier de ma gloire et de mes richesses.
a Écoute, mon garçon, continva-t-il en attirant
le jeune homme près de lui et en le faisant asseoir
sur ses genoux, car telles étaient les apparences
frêles et jeunes d'Antonius qu'on ne pouvait s'em
pêcher de le traiter comme un enfant, malgré ses
quinze années; écoute, je vais te conter mon his
toire tu sauras quelles épreuves t'attendent et
quelles récompenses couronneront' tes travaux et
ta persévérance.
(Pour être continué.)