NOUVELLES DIVERSES.
liant qu'il fut par les fnussete's qui lui servaient de
étaient très attachées h leur culte, quelque humi-
bHse et par les désordres qu'il autorisait. Les per
sécutions qui se sont opposées avec tant d'achar
nement au Japon et eu Chine l'établissement du
christianisme ont eu pour but de prévenir l'affai
blissement des idées religieuses reçues et accréditées
dans ces états.
Si la terre a été arrosée de tant de sang pour
défendre d'ignobles erreurs, est-il pardonnable
nous qui possédons, Dieu merci, la vérité chré
tienne, nous qui l'avons trouvée implantée dans
nos provinces et dans nos familles, esl-il pardon
nable de ne prendre aucun soin pour conserver ce
précieux dépôt, pour cultiver cette plante nutri
tive, pour la préserver des attaques des féroces
adversaires qui tendent incessamment a la dévorer,
b la flétrir, en arracher s'il se pouvait, jusqu'aux
dernières racines
Si d'autres peuples ont fleuri parce que du
moins leur attachement une religion quelconque
leur donnait la force de cohésion et l'élan néces
saires pour traverser les crises sociales, pour ci
menter des institutions stablespour résister de
rudes épreuves; pour remplir des destinées qu'on
admire; que ne peut une nation chrétienne, intel
ligente, d'un caractère sérieux, jouissant pour la
première fois de sa liberté dans le monde? Elle
n'a que faire des préoccupations et des aberrations
inséparables des fausses religions. La foi doit la
rendre câline, rassurée, courageuse plus que toute
autre. Elle peut donc profiter de tous les perfec
tionnements et de tous les avantages d'une époque
fetlile eu résultats scientifiques nouveaux. De ce
point de départ, elle peut prendre son essor dans
l'industrie, dans le commerce, dans la littérature,
dans les beaux-arts: toutes ces ressources lui sont
ouvertes avec un avenir brillant. Mais n'est-il pas
déplorable de s'engager dans toutes ces voies sans
avoir soin de veiller que le phare commun reste
toujours allumé et alimenté, c'est-b-dire sari!
prendre les précautions les plus vulgaires pour que
la vérité et l'énergie catholiques ue s'obscurcissent
pas parmi nous?
Pour qui ces soins doivent-ils être particuliè
rement pris? Non pour les hommes faits, mais pour
ceux qui doivent le devenir, pour la jeunesse. Les
regards des législateurs ont été constamment vers
la jeunesse. La nature a donné des parents, la loi
civile donne des tuteurs a sa faiblesse, c'est au
prêtre b la former la religion. L'enseignement
religieux doit donc accompagner l'enseignement
civil; l'influence du prêtre ue doit pas être bornée
b une invitation de parasite; sou iuterventiou est
essentielle, ou le pays est livré b la dépravation.
La constitution ne règle que les pouvoirs civils,
les pouvoirs qu'elle déclare émaner du peuple.
La religion n'émane pas de la constitution, ùi du
peuple, personne ne le prétend. De la résulte que
ja constitution n'a pas eutetidu réglementer la
religion; et qu'elle lui laisse une entière liberté. La
religion dépend de la persuasion elle est une
affaire de conviction et d'éducationet non pas de
force brute. Point de conviction possible, sans
enseignement préalable. Cet enseignement pour
engeudrer une conviction profonde, sincère, doit
être accompagné de l'exemple et proportionné au
développement intellectuel de l'individu. Il s'en
suit que l'élément religieux doit être combiné avec
l'élément civil dans l'enseignement; que cette com
binaison n'est en rien inconstitutionnelle, et qu'elle
est indispensablement nécessaire, que l'exclusion
facultatif de l'élément religieux ou son admission
simplement uomiualesoutau contraire hostiles en
vers la constitution, puisque ce serait la rendre
odieuse que d'en fausser ainsi l'esprit.
Le projet qui n'accorde b la religion que la
tolérauce précaire d'un préjugé est outrageant pour
la constitution comme pour la nation. Ce grief
suffit pour le repousser, quand même les autres sur
lesquels le cadre d'un seul article de journal ne
permet pas de s'étendre, n'existeraient pas. Un
petitionnement en masse serait peut être le meilleur
moyen de protester contre l'énormilé que les me
neurs libéralistes, abusant du vasselage où ils sem
blent tenir le ministère, s'efforcent de consommer.
Au gouvernement de se pénétrer de sa véritable
mission aux mandataires du peuple de songer b
leur responsabilité, aux citoyens de voir s'ils enten
dent laisser disposer de leurs familles sans mot dire.
On nous assure que la réorganisation de l'ad
ministration des postes vient d'être signée par le
Roi et paraîtra sous peu au Moniteur.
Les directions provinciales sont suppriméeset
le service extérieur sera dirigé désormais par quatre
directeurs divisionnaires.
Les directions du Luxembourg, du Limbourg et
de Liège formeront utie division; le Brabant et la
province d'Anvers une autre; le Hainaui et la pro
vince de Natnur une troisième, et les deux Flandres
une quatrième division.
D'après cette réorganisation, quatre directeurs
sont mis eu disponibilité; ce sont
MM De CorswarenRésibois, H. de Meren et
Allard.
M. Plaisant prendrait la direction du Brabant et
de la province d'Anvers.
M. Bossaert, celle des deux Flandres.
M. A. de Meren, celle du Luxembourg, du Lim
bourg et de la province de Liège, et M. de Ryck-
man, celle du llainaut et de la province de Namur.
Émancipation
Mgr. l'évèque de Gand a fait samedi dernier
une ordination b Lille, b la demande de S. Ein. le
cardinal-archevêque de Cambrai, dont la santé ne
se rétablit pas neuf sujets du diocèse de Cambrai,
dont trois trappistes du Mont des Cals, ont reçu la
prêtrise, Viugt-et-un ont été ordonnés diacres, et
cinq ont reçu le sous-diaconat. De plus un sujet
du diocèse de Gand a reçu la prêtrise.
Aux termes d'nn arrêté royal du 7 mars, le
concours généralinstitué entre les établissements
d'insiruciiou moyenne, le concours entre les élèves
du cours supérieur de la section industrielle et com
merciale (ou professionnelle) des athénées et des
collèges, le concours entre les élèves de la division
la plus avancée des écoles primaires supérieures du
gouvernement, ainsi que des écoles commerciales,
industrielles ou agricoles, fondées par les communes
avec l'appui du gouvernement, seront renouvelés
pour I année i85o, conformément aux dispositions
de l'arrêté royal du 23 janvier 1848.
Cet arrête est suivi dans le Moniteur de la re
production de l'arrêté royal du 23 janvier i848,
du programme des matières qui serviront de base
pour les diffrenles épreuves du concours des hu
manités, du programme du concours de mathé
matiques supérieures, du programme du concours
de la section industrielle et commerciale, d'un
règlemeul pour le concours des écoles primaires
supérieures et des écoles commercialesindus
trielles, etc.
Le Journal de la Meurlhe et des Vosges
parle dans les termes suivants d'une jeune fille
cataleptique
Il se passe en ce moment b Lamarche nn phé
nomène bien extraordinaire, physiologiquement
parlant. Une jeune personne, âgée de 19 ans, ap
partenant b une famille pauvre de cette localité,
est en proie, depuis trois mois, b des extases très-
fréquentes, devenues l'objet de la curiosité pu
blique b des distances éloignées, et surtout des
médecins. Cette fille, qui est jolie, dit-on, lors
qu'elle succombe b celte révolution physique,
prédit, pendant la crise, le moment précis et la
durée d'un retour nouveau.
D'innombrales curieux ont assisté b sa récente
et dernière extase, qui a durée sans interruptiou
cent heures. La persoune qui nous occupe ici,
tombe raide sur le planchertoujours dans la po
sition du Christ sur la croix. Cette position, elle la
quite généralement pour se jeter sur la forme ar
rondie de son bois de lit, où elle se tint longtemps
avec le simple appui de l'extrémité de l'un de ses
ortils. Placée sur sa couche, elle tient invariable
ment les mains jointes. Dans cette position, elle
semble converser avec les anges, etc. et chante des
cantiques dont la rime n'est pas, toutefois, toujours
irréprochable.
Terminons tout de suite en disant que cette
jeune persoune, qui a eu certaine inclination amou
reuse, se trouve, dans ses états extatiques, complè
tement dépourvue de la sensibilité. Une lumière
promenée sur ses yeux constamment ouverts, et
l'action du feu sur plusieurs parties de sou corps,
n'excitent chez elle aucun gentiment de douleur,
Elle repousse d'ailleurs toute espèce de nourriture.
Nous le répétons, il existe dans le fait signalé,
qui nous est garanti par un témoin occulaire et par
faitement digne de foi, quelque chose de viaiment
digne des investigations de la science physiologique
et médicale. On assure que M. le piéfet va faire
examiner par des savants spéciaux la cause de ce
phénomène remarquable.
On lit dans la Volkshalle, journal allemand
Le deuxième numéro d'un journal bebdoiuadaii e
vient de paraître b Munster chez J. Giùnewald. U
est publié par deux ecclésiastiques du diocèse de
Munster avec la collaboration de plusieurs prêtres
des diocèses de Westphalie et des contrées 1 lié—
nanes. Si nous pouvons en juger d'apiès les deux
premiers numéros, nous avouons que ce journal
ne comprend pas les intérêts de l'Église catholique
et que loin de les servir, il les compromet.
Pendant l'éruption du Vésuve, qui a en lieu
il y a quelques jours b Naples, un aéiolite, pesant
environ deux kilogrammes, est tombé b Sepia,
petit village situé b une faible distance de Caserte,
dans la terre de labour.
Cette pierre, recueillie par un habitant du pays,
a été portée au docteur Lannri, médecin de Ca
serte, couuu par d'intéressants travaux de géologie
et d'histoire naturelle.
M. Lanari, après avoir reconnu et constaté l'ori
gine de cette pierre, l'a envoyée b l'Académie
royale de Naples, qui a confirmé ses observations
dans un rapport plein d'intéiêt. Ce n'est pas la
première fois que la chute d'un aérolite concorde
avec une éruption du Vésuve; déjà ce phénomène
a été observé lors de l'éruption de 1794.
L'approvisionnement en blés du pays au der
nier jour du marché de Londres était encore très-
faible. Les froments de qualité supérieure étaient
assez recherchés b prix très-fermes. Les autres
étaient plus faibles. Les blés étrangers étaient peu
voulus. Il s'est traité quelques affaires eu cargaisons
floltaulesà prix légèrement réduits.
Ou cote le froment anglais blanc de 42 b 46
shell.; le rouge de 38 b 42; le Dantzig de 44 46;
le Baltique rouge de 36 4o; les russe de 34 b 36;
le Polish Odessa de 34 b 38; la Canada de 36 39,
le blé des États-Unis de 37 b 4u; d'Égypte de 25
b 28; de Hollande et Frise de 5o b 32.
Le Journal de Saint-Pétersbourg publie
le relevé officiel du mouvement du port d'Odessa
pendant l'auuée 1849. Les exportations de den
rées alimentaires et des matières premières se sont
élevées en 1849 b la valeur de 19,110,588 roubles
d'argent (76 millions et demi de francs), contre
20,785,1.53 roubles en i848. La valeur des im
portations a été eu 1849 de 9,584,206 roubles
contre 7,938,358 en i848.
On vient de découvrir dans la bibliothèque
de Séville un manuscril très curieux de la comtesse
Cinchou, femme du vice-roi du Pérou, qui intro
duisait vers t63o le quinquina eu Europe et fit
connaître sa vertu fébrifuge.
Il y a quelques semaines, M. l'abbé Babel,
aumônier des prisons de Genève, faisait lecture
aux prisonniers du petite opuscule de M. Aubineau
sur les missions des bagues. Ce récit impressionnait
vivement les pauvres condamnés, lorsque tout b
coup l'un d'eux se leva et s'écria Vous le voyez,
nos frères de France nous font rougir; eh bien,
a moi qui suis le plus mauvais parmi nous, je veux
donner l'exemple, et je ferai mes pâques le
premier.
Celte parole subite émut l'aumônieret aussitôt
il résolut de leur donner quelques exercices reli
gieux; il s'adjoignit dans ce but un ecclésiastique,
et leur zèle obtint le résultat le plus inspiré.
Les prisonniers se disposèrent b communier et
pendaut ces jours de préparation on remarqua