NOUVELLES DIVERSES. Bruges, du 6 au 16 du mois de Mai, un convoi partira tous les jours de Courtrai Si/a heures du matin et passera Rou- lers 6 heures; que de plus les jours de sortie du Cortège, c'est à-dire le 6 et le 16, des Convois Supplémentaires parti ront de Bruges, après les Fêtes de nuit. Toutes les mesures seront prises, pour que les moyens de transport soient suffi sants et que les trains arrivent avant l'heure de sortie des Processions. On lit dans la Volkshalleles lignes suivantes sur la situation religieuse en Autriche La poste de Vienne nousapporte d'excellentes nouvelles. La Correspondance autrichienne, or gane ministériel, annonce de nouveau et avec plus d'assurance une tendance essentielle h laisser l'Eglise une plus grande liberté. Il faut s'attendre voir faire sous peu des publications importantes. A la vérité, l'Église, abstraction faite des luttes pratiques qui ne peuvent jamais finir, ne sera sa tisfaite que d'une manière incomplète même sous le rapport théorique. Pendant qu'on fait dispa raître des entraves vexatoires et isolées et que l'on semble par lit accorder des droits et des faveurs, on entoure l'exercice de ces droits de formules qui pourraient donner naissance une nouvelle op pression. y a encore d'autres privilèges qui restent en litige. El le plus important,celui qu'a l'Empe reur de nommer les évêques, privilège qu'il pos sédait seulement comme souverain catholique d'un pays catholique, doit-il le conserver encore indé pendamment de sa religion, dans un État consti tutionnel, qui a cessé d'être un État catholique aux termes de la loi fondamentale? Cependant nous saluons comme un heureux présage pour l'Au triche et pour toute l'Allemagne le premier pas que vient de faire le gouvernement autrichien dans la reconnaissance de ses relations véritables, indestructibles avec l'Église catholique. Nous saluons comme une grande victoire de l'ordre et de la justice l'expression d'un ministère autrichien, quand il dit qu'il ne se laissera surpasser par aucun État dans le respect des intérêts catho liques. w La Patrie distribue en supplément le programme des solennités religieuses qui auront lieu pendant le prochain, jubilé du St-Saug. Nous remarquons parmi les divers prédicateurs qui se feront en tendre daus les églises le P. Ravignan; Mgr Du- panloup, évèque d'Orléans; Mgr Garsignies, évêque de Soissons, et M. Capelle, chanoine du chapitre de Cambrai ,.qui prêcheront en français; LL. GG. Wykersloot, évêque de Curium, et Zwy- zen, évêque de Guerra, qui le feront en flamand. Dans le nombre des célébrants des offices divins nous comptons Mgrs les archevêques de Cologne, de Tyr et de Matines, et les évêques de Guerra, de Soissons, de Curium, d'Orléans, de Liège, de Na- mur, de Gandet de Bruges. Oh lit dans VImpartial A l'occasion des fêtes du S'-Sang, il y aura deux illuminations gé nérales, concerts champêtres, par les diverses corps de musique de la ville de Bruges, et par l'excel lente Société de Chœurs; enfin, l'on assure que l'adminisiation s'occupe de l'organisation d'une promenaJe musicale aux flambeaux et qu'elle a fait un appel h l'obligeance de toutes les directions des établissements publics ou privés, possesseurs d'objets d'art, d'admettre gratuitement le public pendant toute la durée des fêtes. Un ecclésiastique de Lille se présentait, il y a quelques jours, chez un négociant, porteur d'un sac dans lequel il paraissait y avoir de l'argent. Le négociant pensa d'abord qu'il s'agissait de quelque bonne œuvre, et il s'apprêtait s'exécuter de bonne grâce, lorsque le prêtre lui dit Monsieur, je suis chargé de vons remettre la somme de veuillez avoir la bonté de me faire un reçu. Très-bien, M. l'abbé, mais vous m'expliquerez bien d'où me \ient cet argent, car je ne me reconnais pas votre créancier. Ceci, reprit l'ecclésiastique en ver sant sur la table le contenu de son sac, ceci est mon secret, ou plutôt le secret de la confession je ne puis vous en dire davantage. Le négociant comprit aussitôt qu'il y avait Ik une louable action,c'est-k-dire la réparation d'une faute; il n'insista pas et donna le reçu demaadé. Cet exemple de restitution volontaire, malheu reusement fort rare dans notre temps, honore la religion qui l'a conseillé, et doit réhabiliter h ses propres yeux celui qui, dans un instant d'égare ment, avait abandonné le sentier de l'honneur et de la probité. Dimanche, Sa Majesté a reçu la députation flamande, composée de MM. Vromant et Joseph Rodenbach, délégués de de la Société philanthro pique le Lion de Flandre. M. Vander Voort, en présentant au Roi l'adresse votée par le comité flamand, a prononcé un dis cours dans lequel nous remarquons le passage suivant Notre langue, Sire, ne jouit pas d'une protec- tion égale h celle que l'on accorde au français; dans l'adminisiraiiou, a l'armée, dans l'enseigne- meut surtout elle est réléguée au rang de langue étrangère, quoique seule pour nous, elle puisse être la clé des sciences, ce levier de la civilisa— tion, un moyen de progrès. Nous croyons, Sire, qu'il est de notre devoir a de Belge, sincèrement dévoués au pays, nos institutions, k notre souverain, d'implorer Votre Majesté qu'elle daigne prendre notre requête sous sa haute protection, afin que cet état de choses, si fatal aux Flamands, vienne k cesser. Sa Majesté, a répondu avec sa bienveillance or dinaire, et a manifesté le désir que la laogue fla mande, un peu trop négligée après les événements de la révolution de i83o, reçoive désormais une part plus large dans l'enseignement. Un double assassinat a été commis pendant la nuit dernière en la commune de Dilbeek, hors la porte de Ninove. Un journalier et sa femme, placeuse de chaises k l'église de cette commune, venaient de recueillir une petite succession, s'élevantk environ 4,ooo fr., mais cet argent avait été placé ea grande partie. Ces malheureux ont vu cette nuit leur demeure envahie par des malfaiteurs armés au nombre de deux ou trois, dit-ou, qui les ont surpris au milieu de leur sommeil. Le mari a été assassiné k coups de couteau et a été trouvé mort k côté de sa femme baignée daus son sang et respirant encore. Les cri minels ont enlevé ensuite ce qu'ils ont pu trouver- La justice s'est rendue ce matin sur les lieux et s'y trouve encore eu ce montent. On dit que des soupçons planent sur plusieurs individus, mais nous ignorons eucore si des arrestations ont pu être faites. 11 se confirme que plusieurs des individus arrêtés par la police de Molembeek-Saint-Jean, se trouvent le poids d'indices accablants. Les magis trats du parquet continuent l'instruction sans dé semparer, nuit et jour, tout k la foisk Dilbeek, au faubourg de Flandre et k Bruxelles. D'après toutes les apparences le double assassinat des époux Desmetha été commis par trois individus considérés comme auteurs principanx, mais qui ont dû avoir plusieurs autres complices de différentes manières. Josse Desmeth a recouvré en grande partie l'u sage de ses sens et même de la parole, circonstance très-importante pour la justice. Le tnalheureureux a été administré et a pu faire quelques déclarations, qui ont été recueillies par l'instruction. Sa première parole a été pour sa femme, qu'il a appelée k dif férentes reprises. Malheureusement, on croit d'après l'état des blessures, que cet homme si digne de pitié et de douloureuse sympathie, ne pourra survivre que fort peu de jours. 11 ne connaît pas les assassins et ne les a entendus que lorsque déjà le crime avait été presque consommé dans les ténèbres de la nuit, et le sommeil des victimes. Il évalue k environ 5oo fr. k peu près la somme d'argent qui a été volée après le double assassinat. Le docteur si dévoué dont nous avons déjk parlé, continue k prodiguer au blessé des soins de tous les instants et ne le quitte presque pas. Les arrestations continuent M. le Ministre de l'intérieur prie MM. les chefs des établissements d'instructiom moyenne du royaume, qui n'ont pas encore répondu a la circulaire qu'il a eu l'honneur de leur adresser sous la date du 6 mars dernier, de vouloir bien lui faire connaître, dans le plus bref délai possible, leur avis sur la question de savoir k quelle époque il conviendrait de fixer la session de i85o du jury d'élève universitaire. Mu* de Haussyfille du ministre de la jus tice, va épouser le mois prochain M. l'avocat De- wandre, fils de l'avocat-général k la cour de cas sation. Comme M. Dewandre est veuf,en premières noces, de la sœur de sa future épouse, des dispenses ont dû être demandées au Roi et au S'-Père. On annonce que la duchesse d'Orléans pas sera très-prochainement par la Belgique pour se rendre k Londres, accompagnée de Sa Majesté la Reine des Belges. Un éponvantable malheur est arrivé hier k Angers au 3" bataillon du 1t* léger, le même ré giment auquel on avait attribué faussement les faits d'insubordination. Voici comment les faits étaient racontés aujour d'hui officiellement dans l'assemblée, au commen cement de la séance, par les généraux Lamoricière et Tartas: Un bataillon du 11* de ligne, de passage k An gers, traversait le pont de fil de fer construit sur la Maine, et qui sépare les deux villes. Une précaution ordonnée pâr les règlements fut malheureusement négligée: les soldats s'avancèrent sur le pont en marquant le pas. Cinq compagnies entières s'y trouvaient déjk engagées, quand tout a coup les chaînes de suspension rompirent des deux côtés par le milieu, le tablier du pont se brisa éga lement et s'affaissa des deux côtés dans la Maine, très profonde en cet endroit, entraînant avec lui les soldats et lenr lieutenant-colonel. Ce dernier a eu le bonheur de se sauver ainsi qu'un assez grand nombre des hommes qu'il commandait. On évalue k 4oo le nombre de ceux qui ont été précipités dans la rivière. L'appel du soir a constaté l'absence d'à peu près 200 hommes. On a commencé k recueillir des cadavres; mais on n'a pas encore retrouvé tous les morts. Cette nouvelle a été apportée ce malin k Paris, au mi nistère de la guerre, par courrier extraordinaire. La foudre est tombée sur la cathédrale de Sarragosse et en a détruit le dôme. Le carillonneur, qui était suspendu k la sonnerie, a été asphyxié et est tombé sans vie du haut du clocher sur les dalles de l'église. Mort de Son Emminence Mgr le Cardinal Giraud, archevêque de Cambrai. Un nom illustre et honoré vient d'être effacé du livre des vivants: S. Em. Mgr. le cardinal Pierre Giraud, archevêque de Cambrai, s'est endormi du sommeil des justes, le 17 avril, vers 2 heures du malin, k l'âge de âg ans. Déjk, depuis plusieurs jours, tout espoir avait disparu. Les souffrances du vénérable prélat étaient excessives et n'étaient égalées que par le courage et la résignation avec lesquels il les supportait," et ce n'était plus qu'en tremblant qu'on s'informait d'une santé chère k tous les fidèles du diocèse. C'est entre les bras de M. De Bord, son confes seur et son ami, que Mgr. Giraud a rendu, sans agonie, son âme k Dieu, vers les deux heures et demie do matin. Les prescriptions du cérémonial des Evêques ont été remplies dès le matin par des prêtres. A onze heures, le chapitre est venu réciter le De Profundia aux pieds de l'illustre défunt. Puis, après s'être rendu k la Métropole et avoir chanté le Feni creator, il s'est constitué en as semblée capitulaire afin de pourvoir k l'adminis tration du diocèse pendant la vacance du siège. A l'unanimité, les ecclésiastiques dans lesquels

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3