Adam. J.-F. Hanssens. C.-C. Ver- haeghe. J. Vandamme. J. Croes. Verhaeghe-Onraet. Debreyne-Debandt. i iQBQi Le Progrès qui s'apitoye constamment sur les prétendues intrigues cléricales, en matière du pélitionnement,gardejusqu'au- jourd'hui un silence significatif, sur les manœuvres et les machinations réelles et publiques dont l'innocente et malheureuse régence de la commune de Zandvoorde devenue si fameuse depuis son contrepé- titionnement a été la victime. Le Progrès, propos du vole de la loi sur l'enseignement, assure que la loi a été votée par tous les hommes qui l'esprit de parti ou des promesses formelles n'impo saient pas l'obligation d'émettre un vote négatif. Pour qui connaît les projets du congrès libéraliste, il doit être amusant de lire ces déclarations de la feuille esclave de l'influence clubiste. Le véridique Progrès ajoule encore qu'au cun amendement n'a été présenté par le parti catholique. Si le public ne savait le contraire, il pourrait répondre au Progrès: Si le parti catholique n'a présenté aucun amendement c'est que fidèle aux principes de 1830 il a trouvé la loi si mauvaise, si contraire l'esprit de notre Constitution, qu'il ne convenait point d'amender un tel projet, mais de le réformer radicalement. ~-g)U90f.i En donnant les noms des 131 pétition naires de Poperinghe, contre le projet de loi sur l'enseignement, le Progrès ajoute que hormis les membres du clergé, il n'y a pas 15 personnes parmi les pétition naires ayant les connaissances réquises ou l'instruction nécessaire, pour savoir ce qu'ils ont signé. En vérité, pourquoi tant de détours? Et que n'a-t-il exprimé sa pensée en deux mots, le journal de Mylord, en disant que des 131 citoyens signataires Poperinghe, il n'y en a pas 15, qui ne soient fous ou in sensés? les tènebres, comme s'il se fût éclairé k la flamme de ses cheveux rouges ou de ses yeux. Si cette espèce d'hommes appliquait au bien les facultés puissantes qu'elle applique au mal, le genre humain serait bientôt régénéré. Cardan trouva quelques piles d'écns dans on secrétaire, et il les serra dans les premières feuilles de papier qu'il sentit grincer sous sa main. 11 se contenta de cette petite somme, suffisante pour les besoins urgents, et d'un bond il sauta de la croisée dans la terre labourée du jardin. Aux premières lueurs de l'aube, il avait atteint le pic volcanique d'Évenos,qui mêle sa lave éteinte aux nuages. Lk, il acheta la défroque d'un berger et quelques moutons, et, par des sentiers de chèvre, il descendit, le bâton la main, dans la plaine du Bausset. Sachant qu'une grande route mène toujours h une grande ville, Cardan suivit ce blanc et long ruban qui serpente de la chapelle de Sainte-ADne h la plaine de Cuges, et, chemin faisant, il saluait les gendarmes qui conduisaient les réfractaires, les marins en congé, les soldats arrivant d'Afrique, les saltimbanques et les orgues de Barbarie, tout ce curieux personnel de piétons qui peuple la route de Toulon Marseille. Il entra, protégé par la nuit, Marseille, après avoir abandoné ses moutons, et prit une chambre La remarque est flatteuse pour les ha bitants de Poperinghe. Nous la livrons leur attention, en conseillant de lire le numéro du Progrès du 9 Mai 1850. Cet échantillon leur donnera une idée de la modération et de la sagesse, de la clique cartonnée, qui dansquelquessemaines s'en ira récruter des voix pour les élections lé gislatives. Alors, le gros Mylord, osera-t-il dire aussi que sur 131 signataires Pope ringhe, il n'y en a pas 15, hormis le clergé, qui ont l'instruction nécessaire pour savoir ce qu'ils signent? AUX ÉLECTEURS DE POPERINGHE. Le Progrès, dans son dernier numéro,' assure, qu'excepté les membres du clergé, il ne se trouve, parmi les 131 pétitionnaires de Poperinghe, pas quinze personnes ayant les connaissances réquises ou l'instruction nécessaire, pour savoir ce qu'ils ont signé. Afin de prouver l'Aristole de Charenton qui rédige le Progrès, que les Poperinghois savent signer, nous conseillons aux élec teurs de mettre sur leurs bulletins aux élections prochaines, les noms des candi dats qui sont animés et pénétrés des prin cipes établis dans la requête qu'ils ont adressée la Chambre. Alors Mylord Pouff, le grand Paccha, et toutes les mites du fromage de la Hollande, comprendront bien qu'à Poperinghe on sait ce que l'on signe. Communiqué.) Est-il vrai que le preux chevalier My lord, craint terriblement que les ressorts secrets qui font agir les mannequins et les banqueroutiers du commerce et de l'in dustrie ne mettent bientôt en mouvement leurs pieds électoraux. Pense-t-il peut-être, comme il a été prédit, qu'un jour le pied des mannequins du commerce se lèverait dans la direction des chausses des Manda rins cartonnés, et qu'ils en sentiraient le même effet que d'une bombe électorale de 36 livres? Le Progrès ne peut en finir d'épiloguer sur l'amendement de M. Vandenpeereboom? modeste dans la rue du Baigooir, où on loge h pied et h cheval, mais surtout h pied. Ed déroulant ses écus a la lueur d'une chandelle, il découvrit que les enveloppes étaient deux lettres, et il se mil les lire par désœuvrement. Cette lec ture, commencée avec insouciance, contracta bien tôt les muscles de la face de Cardon et leur donna une expression singulière. Il se leva, le front pen ché, les yeux fixés, le poing serré, comme un bandit habitué k tous les crimes, et qui découvre, par su bite inspirationle moyeu d'en commettre un nouveau. Les scélérats ont aussi leurs illuminations soudains, et dans leur cerveau, toujours en activité, un plan infernal éclate tout armé de ses noirceurs et de ses pièges victorieux. Ces deux lettres étaient fort longues; l'une était datée de l'Ile Bourbonl'autre du cap de Bonne- Espérance. Elles rempliraient ici trop d'espace; il nous suffira de les analyser en peu de mots, et de les réduire k leur plus simple expression. Ce ré sumé sera court. Madame de Mellan, veuve depuis dix-huit mois, avait quitté New-York, où elle avait perdu son mari, et rentrait en Europe après vingt ans d'ab- sence. Le désir de revoir son pays n'était pour rien dans ce voyage. M. de Mellan, né en Bretagne, était redevable de sa grande fortune k son noble ami M. de Kerbriant, gentilhomme ruiné par la Eh! quel était le but évident de cet amen dement? De rassurer la position du collège des 18,850 francs, en fourrant le trésor dans de nouvelles dépenses. 57 voix contre 40 ont écarté la proposition de M. Vanden peereboom la grande satisfaction des con tribuables qui ne demandent guère mieux que de voir réduire les dépenses au lieu de les voir augmenter encore. ■~TB~'OQ<l<"iii Le Progrès commence par attaquer d'es toc et de taille la candidature de M. Van Renynghe. Serait-ce pour battre le terrain la candidature de certain avocat dont l'ambition parait dépasser encore sa haute taille? Comme il a été dit dans notre précédent numéro, la loi sur l'enseignement vient d'être votée par les Chambres. Nos députés MM. Boedt, et A. Vandenpeereboom, ont donné leur adhésion cette œuvre anti- nationale M. Van Renynghe au contraire s'est rangé du coté des défenseurs de la liberté compromise et restreinte, si le Sé nat ne la venge de l'outrage qu'elle vient de subir. Voici au sujet de ce vole quelques réflexions de Sancho, journal rédigé par des hommes aussi spirituels que penseurs profonds et sages La liberté d'enseignement, la Constitution, les franchises communales, la liberté de conscieoce ont été lapidées k coups de voles et étouffés sous le vaste croupion de cette majorité si bien disci plinée qui a abdiquée entre les mains de M. Rogier toute indépendance, toute initiative et toute ver gogne. Les protestations des hommes qui s'indignaient de voir hypocritement violer la Constitution, sous prétexte de la compléter ont été couvertes par les groans et le vacarme indécent du troupeau par- léinentaire que M. Rogier a marqué k l'oreille du signe de la politique nouvelle. Jamais nous n'avons vu une cabale mieux disciplinée et plus bruyante, succédantk une clique plnssavanteet plus éhontée. Les articles ont été enlevés l'un après l'autre an vote gymnastique, par la colonne des satisfaits de la gauche, conduits k l'assaut du budget par MM. Frère, Devaux et Delfosse. En vain MM. De- decker, Duraortier, Liedekerke, Van Renynghe, révolution, et non indemnisé. M. de Kerbriant avait un fils unique nommé Albert; ce jeune homme, n'ayant rien a espérer dans l'héritage d'une famille pauvre, s'était voué de bonne heure k la profession de marin; mais il n'avait pas malheureusement cette santé robuste que demande le service de la mer. M. de Mellan, k son lit de mort, fit une dis position suprême, qui réglait le mariage de sa fille avec le fils de son bienfaiteur, k des conditions si généreuses qu'elles acquittaient noblement la dette de la reconnaissance. La veuve, madame de Mellan, se soumit aveuglément aux dernières volontés de de son mari; elle entama une correspondance avec Albert de Kerbriant, et ne trouva dans ce jeune homme qu'un empressement bien naturel k rem plir la clatise testamentaire dn père d'Anna. Il fut donc convenu que les deux familles se réuniraient k Toulon vers le mois de juillet, époque k laquelle Albert de Kerbriant arriverait de Poodichéry sur un vaisseau de l'État, et que le mariage du jeune officier et d'Anna serait célébré sans retard. Ma dame de Mellan et sa fille étaient arrivées les pre mières k ce rendez-vous donné k travers l'Océan. Un petit billet attaché k l'une de ses lettres annonçait la mort de M. de Kerbriant. Ce billet n'était pas delà main de son fils Albert, et il por tait le timbre de Nantes. (Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2