NOUVELLES DIVERSES. trésor, les franchises communales, la liberté de l'enseignement et jusqu'à l'avenir religieux de la patrie se trouvèrent au prise avec les passions libéralisles. Telle fut sa vie parlementaire. Toujours impar tialil accorda constamment ses suffrage h toute mesure utile, n'importe qui en prit l'initiative. Toujours modéré, il résista noblement aux em piétements ministériels et aux prétentions into lérantes de la majorité. C'est appuyé sur ses actes, que M. Van Re nynghe se présente devant le corps électoral. Quelle candidature a plus de titres que la sienne la confiance de ses commettants? Agriculteurs, propriétaires fonciers! ce furent vos intérêts qu'il défendit dans la question des denrées alimentaires contre un parti dont les sys tèmes tendaient h l'avilissement du sol et de ses produits. Contribuables! il repoussa les dépenses nou velles que devait nécessairement eutrainer le projet de loi sur l'enseignement et plus encore l'amen dement de M. Alph. Vandenpeereboom. S'il vota le budjet de la guerre, c'est qu'il voyait dans le bon ordre public le gage le plus sûr de la prospérité du peuple, et daus les droits sur les céréales étrangères une large compensation pour le trésor. D'autres que lui nous ont ravi cette ressource précieuse! Pères de famille, et vous tous en qui les années studieuses de la jeunesse ont laissé de pieux sou venirs, n'oubliez pas qu'il défendit dans les ques tions d'enseignement le bien-être et l'avenir des génératious qui s'élèvent! Libéraux I il fut le fidèle champion de l'œuvre du Congrès, de la liberté communale, de la liberté de l'instruction. Catholiques! il proclama les droits du culte et de la morale en matière d'éducation. Électeurs indépendants et patriotes! souvenez- vous qu'a l'heure du combatet non b l'heure du triomphe, il descendit dans la lice souvenez-vous qu'il fut de ce noyau restreint de représentants, qui affrontèrent pour vous les préjugés du jour, les attaques d'un parti et d'une presse aveuglés; qui dans leurs luttes sans espérauce n'en-appelaient qu'aux temps antérieurs et aux temps h venir Aux temps antérieurs car le noble étendard qui flottait dans leurs rangs, c'était encore l'antique guidon que saluaient nos pères, lors de leurs luttes immortelles pour le catholicisme et pour la liberté; c'était l'antique guidon contre lequel des hommes, Belges de nom, mais étrangers de cœur, ne crai- goaieut pas de vomir l'outrage, et dont ils s'effor çaient de leurs bras mercenaires d'arracher les lambeaux consacrés! Aux temps h venir! A eux seuls, en effet, il ap partient de dissiper les erreurs et les passions de la foule; étoile sereine et scintillante b travers l'ho- rison reculé, la justice n'apparait trop souvent aux regards de l'homme méconnu qu'au loin daus l'es pace des temps. Électeurs, vous saurez les devancer! Déjà la Belgique impatiente secoue les chaines odieuses, qu'ou espérait de lui imposer pour tou jours; déjà elle s'agite en frémissant dans le carcan étroit du voltairianismeoù l'ensérèrent de lâches manœuvres Electeurs de l'arroudissemeuld'Ypres; vous saurez correspondre cette œuvre de réno vation, et aujourd'hui que des jours plus prospères sembleut reservésb l'opinion conservatrice, la place de l'honorable M. Van Reuynghe se trouve mar quée la chambre, sur ces mêmes bancs où dans des temps difficiles il défendit avec honneur vos droits et vos intérêts tant matériels que moraux! Bien rarement nous nous immisçons dans les démêlés existants entre les scribes du Progrès et nos confrères de la Commune. Il nous semble que ces derniers débrouillent assez bien leurs affaires et ne rossent pas mal nos biques progressistes. Mais nous ne pouvons passer sous silence le langage lâchement perfide qu'adresse le Progrès b l'organe de l'industrie et de l'agriculture, dans son n° du 5o mai. Se sentant au bord de l'abime où le refoule sans pitié l'union des véritables patriotes, n'importe de quelle nuance, le pseudo-libéralisme n'a désormais plus d'espoir que dans leur désunion. Aussi s'ef- force-t-il par de lâches manœuvres d'aviver les antipathies, les soupçons ombrageux. Mais il a compté sans son hôte. Déjà un premier succès a cimenté la concorde entre les modérés. Et aujourd'hui qu'une nouvelle lutte électorale est proche, n'est-ce pas la Com mune, qui a pris l'initiative de la candidature de M. Jules Malon, une des sommités du parti catho lique? N'est-ce pas le Propagateurqui a pro clamé la candidature de M. Charles Van Renynghe, libéral modéré et de plus industriel et cultivateur? PoPMIKGHE, 'iS Mai lS5o. Monsieur F éditeur du Propagateur. Les sorties ordurières du Progrès contre notre digne bourgmestre ri excitent ici que mépris et dégoût. Sans doute, vous riignorez pas. Mon sieur, qu'il existe Poperinghe un club de brouillons dont les indignes manœuvres ne tendent qu'à semer dans notre cité jadis si paisible et si heureuse la zizanie et les discordes de parti. Objets de l'indignation publique ils ont trouvé un digne organe de leurs turpitudes et de leurs calomnies dans la Jeuille libéralisle de votre ville. Pour nous, habitants de Pope ringhe-, qui savons quoi nous en tenir, le langage du Progrès doit faire rougir ses rares adeptes mais peut-être qu'en d'autres loca lités, ses allégations présentées du ton d'une audacieuse confiance rencontreraient des cré dules et des dupes. A l'en croire, sous Fadministration de M. yan Renynghe, Fenseignement serait négligé chez nous. Et cependant Poperinghe possède un collège d'où sortent annuellement des jeunes gens destinés aux carrières savantes et libé raleset aptes passer avec distinction tous leurs examens. Notre école communale n'est pas moins florissante et le concours institué par arrêté royal du 2 novembre i848 entre les écoles primaires de la Flandre occidentale, peut faire apprécier le mérite de l'instruction qui y est donnée. Le maximum des points se trouvait fixé 100. Voici le résultat pour Po peringhe Verhulst Louis92 points 1er prix. Raert Jules 88 id. xer accessit. Berat Auguste7 5 id. ment, honor. Au Progrès maintenant opposer ces suc cès quelque peu significatifsles succès de l'école communale d'Y près, objet de ses pré dilections. Au Progrès maintenant, nous ap prendre ce qui fil déroger au règlement par lequel la distribution des places devait avoir lieu dans la ville principale du ressort. Peut- être ses relations lui permettront-elles de ré véler ce qui a pu valoir la préférence Pope ringhe. J'ajouterai, que le dernier concert donné ici, a prouvé que les élèves de Fécole communale savent joindre l'agréable l'utile. Les phrases déclamatoires, les insinuations gratuites dont le Progrès grossit son n0 94-5 me semblent trop grossières pour qu'elles puissent tromper personneet Copinion du club libéral de celte ville, dont il corrobore ses invectives, ne peut que rendre sa véracité plus probléma tique encore. Il est cependant deux accusations dont il importe de faire justice. Qu'on en juge! Le comité libéral de Poperinghe a assuré de la manière la plus formelle que M. Van Renynghe avait fraudé en 1847 toute une cave de vin. Vous l'entendez, Monsieur l'éditeur, c'est bien le comité libéral de Poperinghe qui parle ici; le comité libéral, club vil et haineux, objet de la risée et du dédain de tous. Car le Progrès, pour son compte, ne peut avoir perdu de sou venir la lettre dé notre bourgmestre insérée au n° 798 (28 décembre i848); lettre qui fait crouler l'accusation d'avoir fraudé les droits d'octroi sur le vin offre la preuve par docu ments officiels, et contient un défi formel. Plus loin, le digne organe de nos brouillons accuse M Van Renynghe de fraude au détri ment de l'octroi sur les houilles. Or, voici ce qui se pratique, comme pour tout autre objet soumis aux droits d'octroi. Il existe aux bureauxposte fixe, établis Feutrée de la ville des registres souches. On y inscrit au passage les marchandises destinées l'importationl'exportation et au transit. Un coupon, qui doit accompagner les mar chandises, est délivré immédiatement des or dres formels sont donnés pour faire accomplir ces formalités auxquelles le bourgmestre s'est strictement conformé. Ce dont les registres peu vent faire foi. Ces moyens de contrôle permet tent-ils un soupçon de fraude l'égard d'un fonctionnaire public Je prends. Monsieur l'éditeur, la liberté de vous transmettre ces lignes, persuadé qu'il importe avant tout au succès de notre cause de rétablir les faits et les actes sous leur véritable point de vue. Le soi disant libéralisme n'a déjà que trop abusé de la crédulité des honnêtes gens. Agréez, etc. UN ÉLECTEUR DE POPERINGHE. Les symptômes de réaction contre les excès de la politique nouvelle se produisent déjà dans quel ques grandes villes du pays. A Louvain, entre autres, l'opposition vient de remporter dans les élections provinciales un triomphe qui n'est pas un présage trop rassurant pour les députés ministériels que l'on est nagnère parvenu b faire élire dans l'ancienne capitale du Brabant. Dans les élections du il juin, Louvain ne sera pas la seule grande ville qui protestera par son vote contre la politique brouillonne, raucuuière et anti-nationale du mi nistère. On lit dans le Courrier de Louvain Voici les noms des candidats conservateurs qu'un grand nombre d'électeurs des villes et des communes rurales de l'arrondissement de Louvain appuieront et soutiendront pour la Chambre des Représentants MM. le baron DE MAN D'ATTENRODE, dé puté sortant DE LA COSTE, ancien député; LANDELOOS, avocat et conseiller communal b Louvain DE WOUTERS, conseiller provincial et bourg mestre b Vertryck. Nous apprenons d'antre part que M. le baron d'Huart accepte la candidature qui lui est offerte dans l'arrondissement de Virton. Il résulte d'une lettre publiée par 1111 journal de Bruges que M. Kervyn de Lettenhove consentirait b accepter un mandat de représentant. -TîHiiplBOrr Le Sénat a commencé le 29 mai la discussion des articles du projet de loi sur l'enseignement moyen. Après avoir entendu plusieurs orateurs, il a adopté l'art. 1". Un ainendemeut proposé b l'art. 2 par M. d'Omalins d'Halloy a été rejeté par 3o voix contre 19. L'art. 2 a été ensuite adopté. Le Sénat a terminé le 3o mai la discussion des articles du projet de loi sur l'enseignement moyen. Il a rejeté les amendements présentés aux articles 6, 8, 20 et 32. L'ensemble du projet a été voté par 32 voix contre 19 et une abstention. M. Roi in assistera encore dimanche prochain aux fêtes de Courlrai, comme Ministre des travaux pu blics; mais il est attendu la semaine prochaine b Gand, où il a fait annoncer son retour, et où il doit plaider devant la cour d'appel, en qualité d'avocat. [Émancipation.) Lundi, vers 5 heures de l'après-dîner, la popu lation de Courlrai a été mise en émoi b la suite de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2