dont le mandat expire; nous entendons
parler de M. Charles Van Renynghe. il mé
rite la prorogation de votre confiance et
par l'esprit de conciliation qui l'anime et
par le zèle et le dévouement qui le distin
guent.
Les deux autres députés sortants, ap
partiennent, corps et âme, au camp de vos
adversaires politiques. L'un d'eux se re
tire; l'autre a commencé par répudier vos
votes et fini par s'en rendre indigne.
Ceux qui désirent une liste complète
aviseront.
En attendant, notre bulletin se réduit
aux deux noms suivants:
Le Progrès et le Volksvriend avancent
que M. Jules Malou, en cas de double élec
tion, opterait pour Anvers. C'est un moy
en insidieux de refroidir, si c'était possible,
l'enthousiasme qui éclate en faveur de
notre concitoyen.
Le Précurseur efAnvers, au contraire, dit
qu'en cas de double élection, M. Jules Malou
opterait pour Ypres.
La lactique déloyale des libéralistes est
partout la même: heureusement elle est
usée.
Le Progrès, honore du titre d'âne, M.
Léandre De Maizières dont les capacités
sont incontestables. De quel épilhêle gra-
tifiera-t-il, certain commissaire, dont la
circulaire a fait voir qu'il n'est pas en état
d'écrire deux lignes en langue française
sans se permettre les plus abominables
pataquès?
Les injures que jette le Progrès, h la
face de MM. Jules Malou et Charles Van
Renynghe paraissent faire beaucoup de
bien leur candidature; nous avons enten
du une personne franchement dévouée
l'opinion libérale, déclarer que le Progrès
devait être aux abois pour se servir de
moyens de défense aussi déshonorants,
aussi méprisables, que les injures et les
personalités les plus plates.
Afin d'éclairer les personnes indécises,
sur le choix de leur mandataires aux comi
ces du 11 Juin, nous les engageons lire
le Progrès de Dimanche passé. Les sarcas
mes qui s'y trouvent entassés contre MM.
Jules Malou et Charles Van Renynghe,
leur serviront prouver de quel poids
peuvent être les hommes que le Progrès
patronne.
Le Progrès s'étonne dans son dernier n#
du silence du Propagateurquant aux in
vectives dont il poursuit la candidature de
M. Van Renynghe. Nos lecteurs n'ignorent
pas que le même jour nous repoussâmes
les personnalités les plus révoltantes du
Progrèsen même temps que nous dépei
gnîmes la carrière parlementaire de l'ho
norable représentant. Aujourd'hui une cor
respondance plus détaillée encore détruit
de fond en comble l'ignoble échafaudage
qu'élevèrent la haine et le mensonge.
Qu'elle sache, la feuille voltairienne, que
nous ne sommes pas de ceux qui accusent
leurs adversaires et défendent leurs candi
dats, sans connaissance de cause, ou, pour
mieux dire, dans l'intention arrêtée de
noircir les uns, d'exalter les autres aux dé
pens de la justice et de la vérité. Nous ne
sommes pas, comme elle, disciples et héri
tiers de l'infâme Voltaire; nous ne pouvons
adopter sa devise: Mentez, meniezil en
restera quelque chose! Surpris de ses allé-
gationsétranges, nous jugàmesconvenable
de prendre tout d'abord nos informations
sur les lieux même. Quant au Progrès ha
bitué chercher les siens dans les vapeurs
de son imagination en délire, ou parmi
les odieux propos d'un club de brouillons;
il est tout naturel qu'il ne comprenne rien
une polémique consciencieuse. El puis,
n'ignorant pas qu'il en avait menti auda-
cieusement, ne devait-il pas s'attendre
une prompte réfutation?
Pour nous, qui laissant de côté les per
sonnalités, les injures, les calomnies, atta
quâmes si souvent le pseudo-libéralisme,
dans ses actes, ses tendances, son esprit,
nous n'avons garde de nous étonner du si
lence de l'organe du parti. Le champ du
raisonnement se trouve fermé la vile
tactique de nos libéralistes. Tandis que
nous démontrions les résultats funestes de
leurs principes; les maux que leur domi
nation devait faire fondre sur la Belgique,
le Progrès s'attachait calomnier nos amis;
offrir comme des vérités incontestables
les suppositions gratuites de la haine;
couvrir, reptile malfaisant, de sa bave vé
néneuse les noms les plus respectables, les
réputations les mieux établies!
0 libéralistes! qui pourrait mesurer la
fourberie toute voltairienne de vos dis
cours et de vos actes? Vous ne rêvez au
jourd'hui qu'opprobres et insultes envers
l'honorable bourgmestre de Poperinghe,
et cependant c'est ce même homme que
vous appuyâtes de toute votre influence,
lorsqu'au scrutin de ballolage des élections
de 1848, il s'agissait d'opter entre lui et M.
Jules Malou; et les faits que vous lui im
putez sont antérieurs celte époque.
Progrès! voilà ce qui devant l'opinion pu
blique exige impérieusement une réponse!
Déjà dans notre n° du 1" de ce mois,
nous publiâmes une correspondance de
Poperinghe, où les allégations menson
gères du Progrès se trouvaient réduits
leur juste valeur. Voici une nouvelle cor
respondance plus explicite, où la mauvaise
foi de ce journal est de rechef mise nu
dans toute son horrible laideur. Nous l'a
vouons sans détour, l'impudence de nos
adversaires nous confond. Plus que jamais
il importe que les honnêtes gens se gar
dent des pièges tendus leur bonne foi.
La polémique de la feuille libéraliste n'est
désormais qu'un tissu de lâches contre-
vérités; c'est le mensonge, la calomnie
sans pudeur érigés en système!... Qu'on
en juge!
Nous regrettons vivement que le défaut
d'espace nous force ne donner que par frag
ments les lettres de nos correspondants.
M. Jules Malou, ancien ministre.
M. Charles Van Renynghe, représentant,
sortant
POPKRIKGHE, le 3 Juill I S5o.
Monsieur le rédacteur.
On a accusé M. Van Renynghe d'avoir négligé
nos finances qui d'après le dire du Progrès se
trouveraient dans la situation la plus déplorable,
tandis que de l'aveu même de M. le Gouverneur,
et comme il conste des actes administratifs, elles
peuvent être considérées comme les plus prospères
de la province. Il est vrai, qu'à cause des années
calamiteuses que nous venons de passer on a dû
contracter un faible emprunt pour venir en aide
au bureau de Bienfaisance et celui des Hospices;
mais quelle localité, comptant un si grand nombre
de pauvres, et qui a si peu de ressources n'a pas
dû recourir ce moyen Enfin pour faire voir
quel cas l'on doit faire des accusations dirigées
contre notreadministration sous ce rapport, il suffit
de mentionner que l'année dernière cette même
feuille l'accusait d'avoir dépensé les fonds prove-
vant des centimesaddilionnels perçus pour la route
de Westvleteren or, ces fonds sont déposés avec
l'autorisation nécessaire dans la caisse d'épargnes,
aussi le Comité libéral n'en parle plus depuis qu'il
a vu que ces fonds sont portés au budget de cette
année.
IL a négligé Vinstruction: Ce n'est certes pas
l'instruction primaire comme le prouvent les succès
éclatants obtenus par notre école communale dans
le concours de l'année dernière. Quant l'instruc
tion moyenne, il n'a pas, il est vrai, comme d'au
tres villes dépensé toà i5,ooo fr. par an pour
fonder et entretenir un établissement qui ne plai
rait pas nos habitants: Il a cru mieux faire en
allouant la faible somme de 2,5oo fr., y comprise
la distribution de prix, pour soutenir une institu
tion utile, et qui pourvoit abondamment aux be
soins de l'instruction dans notre ville. Si c'est là
un grief qu'on lui oppose, c'est un grief dont il
s'honore.
Il a négligé l'hygiène publique Or aucun cas
d'épidemie n'a été constaté et l'administration a
pris toutes les mesures préservatrices nécessaires,
et fait badigeonner ses frais toutes les maisons
pauvres et malsaines.
Il a négligé les chemins vicinaux Avant que
d'être député, M. Van Renynghe nous a obtenu la
route de Cassel, qui il y a peu d'années, était pen
dant une grande partie de l'année un chemin im
praticable, dernièrement il nous a obtenu la route
vers Westvleteren et Oostvleteren,qui sera bientôt
mise en adjudication, ces deux routes sont princi
palement agricoles. Il a amélioré autant que le per
mettent les ressources de la ville les autres chemins
vicinaux, qui d'ici en peu d'années se trouveront
tous en bon état.
Ainsi, en négligeant lesautres, tombent les prin
cipales accusations portées contre l'administration
de M. Van Renynghe, qui peut en outre s'attribuer
l'honneur de plusieurs institutions utiles. C'est ainsi
que, aidé de plusieurs personnes bienveillantes, U
a formé un comité iuduslriel, qui procure de l'ou
vrage beaucoup de familles pauvres, et introduit
une nouvelle industrie, dans notre localité qui n'en
possède pas.
Pour les beaux arts c'est lui que nous devons
l'Academie de dessin et d'architecture; c'est lui
que nous devons la Société de musique, qui a souf
fert pendant quelque temps, mais qui grâces ses
soins reprend une nouvelle vie.
Nous demandons maintenant tout homme im
partial, si ce sont là des actes d'un administrateur
négligeant? On dit qu'il n'a pas fait assez, mais,
quel est celui qui, surtout aujourd'hui, peut satis
faire tout le monde? 11 a fait tout ce qu'il a pu,
tout ce qu'il a dû faire pour mériter la confiance
que lui accorde la presqu'unanimité de ses conci
toyens.
Pour ne parler que de l'accusation par rapport
aux briques: d'abord il est faux que M. Van Re
nynghe ail livré toutes les briques employées pour
le compte de la ville, il est faux qu'il les ait livrées
un taux plus elevé que le prix courant. Ensuite,
il n y a que deux briqueliers Poperinghe, M. Van
Renynghe et M. J. Bqui a été longtemps son
collègue au Conseil, et qui en cette qualité était
aussi incapable en livrer que M. Van Renynghe
lui même. Ils ont livré, au prix ordinaire, chacun
la moitié des briques employées; et comme il n'y
avait pas d'autres briquetiers, fallait-il avec l'ar
gent de Poperinghe en acheter ailleurs?...
Nous croyons ces lignes suffisantes pour faire
tomber toutes les accusations portées contre l'ho
norable M. Van Renynghe, elles dissiperont tous
les doutes que les articles malveillants du Progrès
auraient pu faire naitre, et nous espérons voir sortir
triomphant de l'urne électorale le nom de l'homme
probe, de l'administrateur zélé, du député éclairé
et courageux, qui depuis trois ans, a défendu avec