9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARTI CONSERVATEUR, N<> 3411. 33me année. 7PP.SS, 8 Juin. CANDIDATS DU POUR LES ELECTIONS du 11 Juin, MM. JULES MALOU, ancien Ministre. CHARLES VAN RENYNGHE, Bourgmestre de Poperinghe, Membre sortant. AUX ÉLECTEURS PHD PQ3ir^Q©T ©'YPR'i®. Electeur»! Après trois années d'attente 3 u'excita une rude expérience, l'aurore u 14 Juin 1850 rayonne enfin l'horispn Enfants de la Belgique, saluons ce beau jour de nos transports de joie et d'allé gresse! Tous il nous invite, il nous convie l'accomplissement d'un devoir des plus importants; la nomination de manda taires auxquels nous devons confier la sauvegarde de nos intérêts et la défense des libertés conquises au prix du sang généreux de nos braves de 1830. Electeurs! vous le savez, pour les Belges le 11 Juin 1850 serauneépoque d'opprobre ou de gloire. L'histoire un jour en lettres indélibiles gravera cette journée dans ses annales coté de nos dates les plus mé morables, arrêtant ainsi d'un doigt sévère les regards de la postérité sur la lutte pa cifique que nous avons soutenir contre le parti qui veut ravir nos libertés, et notre antique religion! Cette vérité est si bien comprise, qu'à l'approche de Mardi le pays entier s'éveille, s'émeut, s'enflamme de ce patriotisme qui forme la base de notre ca ractère: Bruxelles, notrecapitale, dépositaire des cendres encore fumantes de nos héros de 1850, fatiguée de subir l'influence des loges maçonniques, s'érigeant en gouvernement vis-à-visdu gouvernement même, Bruxelles s'émancipe, s'affranchit, et répudie ce ci toyen misérablequi s'en fut offrir une plume d'or l'écrivain le plus corrupteur de l'Eu rope. Anvers, la métropole de notre commerce, dans son amour sacré pour la patrie lance un arrêt de proscription, contre cet étran ger ministrequi,après avoir combattu pour nos libertés les plus précieuses, les immole aujourd'hui a la haine, la vengeance, aux passions de ce parti qui fait trembler toute l'Europe. Louvain, la cité savante outragée des complots ourdis contre la bonne éducation de la jeunesse, dont mieux que personne elle connaît le haut prix, marche fière ment au combat, résolue, décidée n'en voyer dans les Chambres que des hommes qui, comme un Deman, un Delacoste, font la gloire de leur patrie. En présence de cette ardeur, de cet élan du parti de l'ordre et de la conservation, dans les autres provinces; alors que par tout les citoyens bien pensauls battent la charge, fils des héroïques Flandres; nous surtout électeurs de l'illustre district et ville d'Ypres saurions nous nous résoudre ne point paraître en lice, ne point voler au combat? Nos intérêts ont été méconnus; l'agri culture a été foulée aux pieds par la loi sur la presque libre entrée des céréales! On nous menace d'augmenter la contri bution foncière, et d'imposer le tabac; ce n'est pas tout, au lieu de secourir nos mal heureux frères, un ministre voltâirien lance un arrêt de mort contre la bienfai sance privée et enlève ainsi, comme on le voit Vlamerlinghe, où défense a été faite Sar le ministère au duc de Montmorency e doter la commune d'un Hospice de vieillards, les dons que la philanthropie Belge fait couler dans le sein des pauvres. Électeurs des Flandres! plus qu'aux au tres provinces il nous appartient de réven- diquer par notre conduite électorole, une place honorable dans l'histoire du 11 Juin. Toujours sous Charles de Lorraine, Marie Thérèse, Joseph II, Guillaume I, les fla mands par leur attachement ou leur ré sistance leurs monarques ont fait voir qu'en eux l'amour de la religion et de la liberté fut aussi indomptable, qu'invin cible. Souvenons-nous donc que nous som mes les héritiers du nom et du caractère de ces hommes dont le cœur bouillonnait toujours au cri de la religion et de la li berté compromise! Vengeons par l'arme pacifique du scru tin notre religion et ses ministres outragés par les organes du faux-libéralisme, alors même, que leur zèleet leurcharité héroïque les fit affronter la mort au pied du grabat infecte des cholériques et des victimes du typhus! Vengeons la liberté de l'enseignement qu'un ministère libéraliste vient de dé chirer de notre pacte, et répudiant les candidats patronnés par les clubs, portons unanimement nos suffrages sur MM. Jules Malou ex-ministre, et M. Charles VanRe- nynglie, membre sortant, hommes, dont les principes et les antécédents sont autant de titres qui les rendent récommandables. Electeurs! qu'aucun de vous surtout ne fasse défaut au scrutin. L'élection de Lou vain, a fait voir que d'une seule voix dé pend la victoire! soyez donc votre poste! Électeurs de la campagne quittez pour un jour la charrue; c'est de vous aussi que la bonne cause attend son triomphe; Bourg mestres, Échevins, Secrétaires, ne vous laissez point influencer par les promesses ou les manœuvres d'un commissaire de district, ou de quelqu'autre esclave du ministère libérâtre. En fait d'élection ils n'ont rien vous imposer, soyez convaincus de cette vérité et ayez la fermeté de la met tre en pratique. Courage donc électeurs! Au poste de gloire! répondez l'attente que la patrie fonde sur votre personne! et qu'au scrutin de Mardi la Belgique entière retentisse des cris de: Vive M. Jules Malou, ex-ministre; Vive M. Charles Van Renynghe, bourgmestre de Poperinghe! Nous avons dit que M. Alphonse Vanden- peereboom avait commencé par répudier les suffrages des électeurs modérés et qu'il avait fini par s'en rendre indigne. Nous voulons justifier celte assertion. Tout habitant de la ville, et de l'arron dissement, connaît le point de départ de M. Alphonse Vandenpeereboom. Né de pa- reuts dévoués la Beligion catholique, entouré de la sollicitude d'une mère que sa piété rendit si vénérable, élevé dans les principes les plus sagea-ali <?ofîégë de S' Acheul, il fit concevoir de consolantes es pérances une époque où les germes de division entre les libéraux et les catho liques acquirent leur premier développe ment. C'était en 1836, lors du renouvelle ment des Conseils communaux: il n'y eut qu'une voix pour lui décerner un siège l'Hôtel de ville. Mais la ligne de démarca tion entre les deux grands partis politiques s'étant approfondie, M. Alphonse Vanden peereboom, dès l'expiration de son premier mandat, ne crut plus devoir se soucier de l'appui de ses concitoyens en général, il se jeta dans les bras de ces étrangers qui étaient venus semer la discorde dans nos murs, il déclara publiquement qu'il n'accep terait d'autre candidature que celle qui lui serait offerte par le parti libéral. Dès ce jour, l'électeur modéré qui eut accordé son vote, M. Alphonse Vanden peereboom, aurait abdiqué, selon nous, sa prérogative légale, et tout en campromet- tantsa cause, il aurait manqué sa dignité personnelle. Quel fut le mobile de ce revirement? Était-ce la conviction? Pour notre part, nous ne saurioris l'ad mettre. L'ambition,l'ambition seule, nous paraît avoir détourné M. Alphonse Vandenpeere boom de la voie qui s'ouvrait naturellement devant lui. Les succès d'un membre de sa famille, succès légitimés par le talent, lui faisaient ombrage; il voulut rivaliser avec lui au VÉRITÉ ET JCSTICE. On s'abonne Y près, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE LMRO%%i;ilElT? par trimestre, Yprt.'S fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° a5. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MEBCREUI de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne). IPOOO'

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 1