ÉLECTEURS! moyen de la rouerie, de la ruse, de l'in trigue. C'est ainsi qu'en faisant volte-face au parti catholique, il n'hésita point trahir et fouler aux pieds les liens du sang. Il ne réussit qu'en partie: il parvint se faire élire Représentant. Maisqu'a-t-il fait la Chambre?—Rien. Il s'y est distingué par l'oscillation de ses idées, par des fluctuations de caractère. Ces tergiversations, qui lui sont natu relles, trouvent leur aliment dans ses vues ambitieuses: tout en s'inféodant au Minis tère, il cherche donner le change ses électeurs. Dans la discussion du budget de la guerre, et dans celle de la loi sur l'enseignement moyen, il vote contre le Ministère sur un amendement, et pour le Ministère sur Censemble de la loi. Y a-t-il îpême parmi les libéralistes, un électeur assez, simple pour tomber dans un piège aussi grossier. De cette double tendance qui éloigne M. Alphonse Vandenpeereboom du parti de la modération, de la tolérance; qui l'asservit et le rive en quelque sorte un pouvoir ja loux, ombrageux, exclusif, s'élèvent contre lui trop de griefs pour qu'un seul électeur, quelque libéral qu'il fût, s'il lui reste dans le cœur un dernier sentiment de respect envers la Religion et ses ministres, se per mette d'inscrire ce nom sur son bulletin électoral. En effet, M. Alphonse Vandenpeereboom n'est-il pas 1111 des membres de ce trop fa meux Congrès libéral, où les admirateurs d'EuGÈNG Sue arrêtèrent le plan de cam pagne contre nos libertés religieuses, où, sous le prétexte ridicule, de rendre son indépendance au pouvoir civil, ou décréta l'amoindrissement, l'asservissementdel'au- torité spirituelle? Et n'est-ce pas, la let tre, le programme, arrêté par ce Congrès, que le Ministère se glorifie de mettre exécution? 1 - Le refus d'un droit d'entrée sur les céréales, auquel il contribua, n'a-t-il pas porté un coup mortel aux intérêts maté riels et en particulier aux intérêts agri coles? Habitants de la campagne rappelez- vous ce vote ruineux. Et cette malheureuse loi sur l'enseigne ment moyen, d'après laquelle on invitera le clergé, après avoir tout combiné pour Y éviter, n'a-t-elle pas obtenu l'assentiment de M. Alphonse Vandenpeereboom?Electeurs de la campagne, Électeurs sensés de la ville, ressouvenez-vous de ce vote, qui porte une atteinte si profonde vos inté rêts moraux, ce vote qui méconnaît l'auto rité de vos pasteurs, ce vote qui ravale l'enseignement religieux au niveau de ren seignement des arts les plus futiles. Les motifs que nous venons d'énumérer ne nous permettent pas d'appuyer la can didature de M. Alph. Vandenpeereboom. Electeurs modérés, inscrivez sur vos bul letins: Nos adversaires ont recours une ma nœuvre déloyale. Ne pouvant faire accepter les billets qui portent le nom de leur unique Candidat officiel, ils ajoutent les noms des candidats conservateurs, mais avec des désignations insuffisantes. Signaler cette ruse grossière, c'est la déjouer. Les Electeurs, s'ils veulent que leur vote soit valable, porteront sur leurs bulletins les désignations complètes; savoir JULES MALOU, ancien ministre; CHARLES VAN RENYNGIIE, député sortant. M. le Ministre des finances a dit au Sé nat, le 51 Mai, qu'il lui fallait plusieurs millions de contributions nouvelles. Ce sera sans doute le droit de succession et le rétablissement du serment; peut-être aussi une seconde tentative pour aggraver l'impôt foncier. MM. Jules Malou et Charles Van Renynglie sont résolus voter contre les nouvelles charges que le ministère veut imposer aux contribuables. Electeurs, vous êtes avertis! Nous venons d'apprendre que le Com missaire de district, a convoqué dans son bureau les Bourgmestres de son ressort, l'effet de leur enjoindre, sous peine de destitution, de travailler et de ne voter que pour les candidats du club libéraliste. Nous croyons qu'il suffira d'avoir mis le public au courant des trames de la clique pour déjouer ses manœuvres scandales et faire comprendre aux fonctionnaires qu'ils sont Belges, parfaitement libres d'user de leur droit électoral, et non point esclave de Carton. m -Tii<wtar-» L'opposition faite par le ministère li béral l'exécution du projet de M. le duc de Montmontrency, tendant fonder un Hospice de vieillards, Vlamertinghe, ex cite un murmure général dans cette corn- muneet dansla ville de Poperinghe. Aucun électeur ne se montre disposé accorder son suffrage, aux candidats cKun parti qui suscite de si misérables chicanes ren contre de la charité et de la bienfaisance privées. x <s*r~ Depuis notre régénération politique en 1830, l'importance du devoir que vous avez remplir n'a été plus clairement dé voilée que dans les circonstances actuelles. La lutte est déclarée entre deux principes entre la liberté et l'asservissement; entre la Constitution Belge œuvre publique et glorieuse du Congrès national de 1830, et la constitution libérale œuvre ténébreuse et réactionnaire du congrès libéral de 1846. A vous Électeurs de décider lequel de ces deux codes doit dorénavant nous régir. La question de personnes, sécondaire par elle-même, est devenue fondamentale depuis que les lois, telles que la loi sur l'enseignement moyen récemment votée, ne respectent plus les sentiments du peu ple Belge, mais sont devenues l'expression des faux principes dont sont imbus quel ques hommes auxquels a été coféré, l'hon neur de représenter le pays, mais qui se sont faits les esclaves du mandat impératif d'un parti. Il est temps d'écarter ces hom mes et de les remplacer par des réprésen tants au caractère loyal et indépendant. De là dépend l'avenir de la patrie. Souvenez vous Electeurs que les adver saires de notre Constitution sont d'abord Les partisans de la politique astucieuse et liberlicide de Guillaume Lr généralement connus sous le nom d'Orangistes; ce sont ces hommes qui déchus en 1830, ont en partie régagné le pouvoir, parce que hypo crites raffinés ils ont su couvrir leur dra peau orange d'un voile de faux libéralisme. Les ennemis de nos liberté sont ensuite Les faux libéraux, rejetons infâmes de la génération sanguinaire de 89; ceux-ci du moins ne cachent pas leurs vues: Voyez la France! Là, qui sont les ennemis de l'or dre? Ne sont ce pas les ennemis de la pro priété parce qu'ils ne possèdent pas? Chez nous leurs adeptes ne rougissent pas d'é crire Le libéralisme que nous professons, c'est le développement continu des faits nouveaux po sés en 89, cimentés avant et après par des torrents de sang. Progrès du 21 mai). Ju gez de làquel est l'avenir qu'ils préparent la paisible Belgique. C'est ces derniers cependant, que les hommes auxquels 1830 arracha le pouvoir, se sonltinis pour revenir au pouvoir. Peu en nombre, ils ont grossi leurs rangs de tous les ennemis de nos libertés, de toutes les ambitions froissées ou impatientes; odieux au peuple, ils se sont présentés de vant lui sous le masque trompeur du libé ralisme. Au fond du cœur ils répudient et haïsseut leurs auxiliaires démocrates et socialistes qu'ils espèrent dominer, abattre après s'en être servis comme d'un marche pied; leur ambition les aveugle et ils ne voient pas qu'ils seront débordés par leur alliés, qu'ils seront les premiers contre qui se tourneront leurs armes. Ils recevront une récompense digne de leurs œuvres; mais en même temps le pays deviendra la proie aussi bien des socialistes étrangers quede ceux qu'il aura nourris dans son sein. Electeurs vous connaissez ces hommes, vous connaissez leurs candidats; choisissez, mais ne transigez pas! Que vos candidats soient MM. JULES MALOU, ex-ministre; CHARLES VAN RENYNGHE, Bourgmestre de Poperinghe. --aoaogir» ayetglemeiit! Le plus funeste symptôme qui puisse se manifester au sein d'une nation, c'est l'a veuglement de ceux qui la gouvernent. Eh néanmoinsquel spectacle affligeant ne nous était-il pas réservé depuis que la politique nouvelle s'est assise au timon des affaires! D'abord des destitution en masse. Les fonctionnaires les plus capables, les plus dévoués nos institutions et la dynastie; après les services les plus constants; quoi que encore la fleur de l'âge, se voyent indignement chassés! D'anciens adeptes de l'orangisme, des suppôts de la démagogie républicaine, des gens sans antécédents, autres que leurs intrigues et que leur haine du catholicisme, envahissent les places les plus lucratives et les plus honorables; tous ne connaissent que la soif de l'or et la sa tisfaction de leurs convoitises. Otes toi de là, que je m'y mette! Bientôt éclatent les diverses révolutions qui rendront 48 jamais mémorable. La Belgique resta inébranlable et florissante au milieu des ruines qui l'entouraient. Ré gie pendant 17 ans par l'opinion conser vatrice, sous l'erapiredes principes d'ordre, fruit de l'heureuse alliance de la religion et de la liberté, elle se trouvait trop solide ment raffermie sur ses bases pour que les théories l'ordre du jour depuis l'avène ment recent du ministère Rogier-Frère- Behaussy eussent pu produire les perni cieux fruits d'où résultèrent dans d'autres M. Jules Malou, ancien ministre M. Chaules Vanrenyngiie ancien repré sentant.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2