BIENS PATRIMONIAUX 3 contrées tant de bouleversements désas treux. D'ailleurs le patriotisme de l'opinion modérée n'avait rien voir dans les calculs égoïstes de l'ambition et de l'intérêt per sonnel. Frappés d'ostracisme par le parti dominant, les catholiques s'empressèrent dès la première alarme de s'adjoindre lui pour défendre en commun le trône et la constitution; pour rendre impossible une révolutionoù cependant ils n'avaient rien perdre, mais tout gagner. Ainsi, ce furent nos principes inoculés dans la jeu nesse, ainsi que notre abnégation person nelle qui conservèrent la Belgique son calme et sa prospérité. Les hommes du pouvoir n'ont pas su le comprendre. Pour prix des plus généreux sacrifices ils nous ont repondu par le sarcasme, par de cy niques aveux, par la confiscation de nos libertés les plus chères! Déjà différentes reprises nous avons eu l'occasion de déve lopper ces trois points. Nous n'y revien drons pas ici. Remarquons toute fois l'acharnement que déploie le ministère pour écarter les candidats modérés qui ont volé le budget de la guerre, question vi tale pour le cabinet; tandis qu'il appuie de tout le poids de son influence les libéra- listes, qui pour se rendre populaires n'ont pas craint par un vote hostile d'exposer la Belgique aux bouleversements que pouvait entraîner son rejet. Mais ce qui nous fait trembler pour l'a venir, ce n'est pas tant l'injuste répulsion que manifeste le ministère envers les hom mes aux priucipes éminemment conserva teurs; que la récité complète dont il se trouve frappé l'égard des enseignements de l'expérience. Ainsi l'Europe presque en tière a failli'être entraînées dans le chaos des révolutions, par suite de l'affaiblisse ment des croyances religieuses, et de toute part les gouvernements dans un effort su prême ont entrepris de lutter contre les doctrines subversives qui ébranlent la so ciété. Chez nous, au Contraire, grâce la moralité du peuple; grâce aux sentiments religieux, héritage de nos pères; grâce aux maisons d'éducation que fonda le clergé sous l'empire de la liberté, l'orage n'a pu nous atteindre; mais un gouvernement étrangement abusé s'attache chaque jour battre en brèche le boulevard salutaire où vient expirer la rage de nos démolis seurs. Déjà il a mis de fortes entraves la liberté de l'enseignement, cette arme puis sante aux mains des défenseurs de l'ordre social. Mais le socialisme ne prend pas seule ment sa source dans une instruction vi cieuse. 11 se retrempe plus puissamment de la haine et de l'envie, que puisent les classes pauvres dans leur abaissement et dans l'égoïsme trop ordinaire du riche. 11 n'y a que la charité chrétienne qui sache reconcilier les deux classes de la société. Seule elle apprend au riche compatir aux maux de l'indigent, et sur le cœur.ulcéré du pauvre verse le baume de la reconnais sance. Faut-il cependant que nous ayons rappeler ici les déplorables mesures dont M. De llaussy signala, au détriment des classes nécessiteuses, l'aveuglement pro fond des hommes du pouvoir? Jusqu'à ce jour le peuple Belge a droit de se dire catholique les idées saines de la morale la plus pure sont profondement gravées dans son âme. Mais nous n'envi sageons l'avenir qu'avec terreur! Car il s'agit désormais de se poser ce terrible problême combien de temps un peuple confiant et bon résiste t-il la pernicieuse influence du scepticisme irréligieux ré gnant de par la loi? S'il eut fallu en croire les adeptes du ministère, lors de la présentation de la loi sur l'enseignement moyen, qu'ils viennent d'imposer au pays, leur œuvre n'était que l'expression fidèle des vœux de la nation. On sait l'éclatant démenti qu'opposa le pé- tilionnement celle audacieuse vanterie. Alors du camp libéraliste les injures, les sarcasmes pleuvèrent sur les Belges cou rageux, qui n'écoutant que la voix de leur conscience, protestaient contre une indigne manœuvre et ne récusaient pas les devoirs imposés un peuple libre. Ainsi se dévoila aux yeux de tous la pensée intime qui in spira celle loi de parti; car ces clameurs, celte colère ne pouvaient tirer leur source que de l'intérêt privé, des convoitises per sonnelles. L'Épiscopat Belge éleva pareillement la voix contre les projets profondement sub versifs de la religion. Aussitôt redouble ment d'ignobles transports; l'Eglise se voit conspuée dans la personne de ses Pasteurs; car l'Église n'a pas voulu livrer ses intérêts sacrés en proie aux passions de nos me neurs. La respecteront-ils davantage dans la personne de Sa Sainteté, du vénérable Pie IX; car lui aussi n'a pas cru pouvoir garder le silence? L'espoir ne nous est point permis. Trop de fâcheux antécédents constatent les préjugés opiniâtres d'un parti pour lequel rien n'est sacré, sinon ses convoitises et ses intérêts. Que les pétitionnaires contre la loi sur l'enseignement, relèvent désorraaisle front. Si un parti exclusif, une presse impudente insultent leur noble indépendance; qu'ils se rappellent lasaintetéde leurcause; qu'ils se rappellent que la démarche de l'Épis- copat et le témoignage de Pie IX lui-même ont sanctionné leur protestation! Voici les navrantes paroles par lesquelles le S1 Père juge la loi sur l'enseignement, dans le consistoire secret du 20 mai. C'est après avoir dit les souffrances de l'Église en Piémont que S. S. continue ainsi ÉTAT CIVIL D'Y PRES, .TpUU, 8.. yÎMTE ne tncg-BEvtiA Nous ne pouvoDS maintenant nous défendre, dans notre sollicitude paternelle eovers l'illustre nation des Belges, qui s'est toujours fait reinar- quer par son zèle pour la religion catholique, de témoigner publiquement notre douleur a la vue des périls qui menacent chez elle la réligion catholique. Nous avons la confiance que désor- mais sou Roi sérénissime, et tous ceux qui, dans ce royaume, tiennent le timon des affaires, ré- fléchiront dans leur sagesse combien l'Église catholique et sa doctrine servent a la tranquillité et la prospérité temporelle des peuples; qu'ils voudront conserver dans son intégrité la force salutaire de cette même Eglise et considérer t> comme leur tâche la plus importante celle de protéger et de défendre les saints Prélats et les ministres de l'Église. lu S au M Juin Inclus. NAISSANCES. 7 l)ii sexe muscutiu Du sexe fémiuinloUl. '4- MARIAGES. i. Boussemacre, Eugène-François, âgé de 53 ans, domestique, et Rouvez,Calhériue-Aïuélie, âgée de ans, domestique, a. Hogier, Emmanuel, âgé de aS ans, musicien, et Uclauuoy, Sophie-Cécile, âgée de aS ans, liugèie. DÉCÈS. i. Porret, Cliioine-Euphiosiue, âgée de 3j ans, dentellière, épouse d'Antoine Vauliee, rue de Meniu. a. Vandooreu, Caroline, âgée de 72 ans, journalière, veuve de Charles Stragicrrue de Mcuiu. 3. Veifaillie, Bose-Constauce, âgée de 8a ans, sans profession, veuve d'Auge-Albert-Jacques DebevelePlace S1 Jacques. ENFANTS AU-DESSOUS DE 7 ANS. Masculin S Féminin. M .IRC H K D'VPRES. - Du Juin. NATORG s S H g H Prix PAR DES GRAINS, LEGUMES, VIANDES MOTEN. Kllog. ET PAIN. P* c. ER. C, Promeut, par hectolitre 547 5 a5 65 3o 58 9 60 M 24 6 62 Pommes de terre, par idem. 5 4 84 20 5 00 Beurre frais, le kilotj 1 36 Ici. saler, par idem u M I> I GO M I 00 Veau, par idem - u 1» 1 00 I 00 V* n I 00 n M 18 Etude du Notaire RENTY, a Ypres. savoir: ADINKERKE, arrondissement de furnes. i° Le nombre de 4 hectares 61 ares 84 cen tiares, suivant litre, et 4 hectares 6t ares to cen tiares d'après le cadastre de PATURAGES et TERRES LABOURABLES, formant un seul bloc, tenant de nord au gravier de Punies Dunkerke, occupés par Jean De Leu, marié a la veuve de Pierre Gilleman, jusqu'au t" octobre t852, au prix de 245 francs par an outre les contributions. 2" Une parcelle de TERRES avec pâture au sud, contenant d'après titres, 2 hectares i3 ares 88 centiares, et d'après le cadastre 2 hectares 18 ares 4o centiares, tenant de nord ati dit gravier, occupées pacte Sr Pierre-Jean De Croos, meu nier Adinkerke, jusqu'au 1" oetobre i856, moyennaut 210 francs par an outre les impo sitions. FURNES, bewesterpoort, (Moerhofhoek.) 3° Une masse de TERRES ci-devant en partie pâturages, contenant d'après titre 5 hec tares 58 ares 73 centiares, et d'après le cadastre 5 hectares 58 ares 70 centiares, tenant de levant au chemin dit Cou front straet, occupées par Pierre Bossant jusqu'au 1" octobre 1857, au prix an nuel de 4oo francs outre les contributions. FURNES, bewesterpoort, Clerckenhoek 4° Une PATURE GRASSE, contenant d'a près titres 4 hectares 08 ares 5g centiares, et d'après le cadastre 4 hectares 1 1 ares 20 centiares, tenant de midi au canal nommé Bulscamp Vaerd, occupée par Charles Everaert fils, jusqu'au 11 novembre t85t, au prix annuel de 4oo francs outre les impositions. FUKNES, beoosterpqort, (Weslmoîenhoek.) 5° Deux pièces de TERRES LABOURA BLES, contenant eusemble d'après litre 1 hectare 60 ares, et d'après le cadastre 1 hectare 58 ares 80 centiares, situées b Furues, près du cabaret nommé den Papegaie, tenant du nord au canal dit Venepe Vaerd, occupées par le S' Joseph Geldof, jusqu'au i" octobre i85t, raison de li5 francs par an outre les contributions. 6°Encore deux pièces de TERRES LA BOURABLES, situées comme les précédentes, contenant ensemble d'après titres 1 hectare 75 ares 55 centiares, et selon le cadastre 1 hectare

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3