NOUVEL AVIS.
LANNOY,
NOUVELLES DIVERSES.
BISSCHOP VAN BRUGGE.
3
ITALIE.
MET HET WAPEN
CHARCUTIER,
insolences de sa servante, jusqu'à ce qu'un jour,
exaspéré d'entendre résonner ses oreilles cette
impertinente expression de Je vais donner
manger mes poules, il mit bravement Ca
therine la porte.
Quand donc la Belgique saura-t-elle imiter la
sage conduite du bon curé des Ardennes?
Un bien triste événement est arrivé le 22
au matin, dix heures sur le chemin de fer de
Charleroi. Le convoi de voyageurs, venant de
Namur, a littéralement broyé une pauvre vieille
femme de Marcineile, la veuve Baudart, octo
génaire, qui revenait de la ville, où elle avait fait
ses petites provisions du dimanche, et s'en retour
nait son domicile, par le sentier conduisant de
Charleroi h Marcineile, et situé un peu au-dessus
des établissements de M. Smets.
Le machiniste avait beau crier, gesticuler de
toutes ses forces, ralentir la marche du convoi, il
n'était ni entendu, pas plus que le convoi. Cette
pauvre vieille était sourde et moitié aveugle.
Elle avait traversé trois rails comme elle a été prise
sur le quatrième et mutilée de la plus horrible
façon.
Plusieurs membres, des parties d'intestins ont
été promenés pendant vingt mètres par l'impi
toyable convoi. Des employés de la station se sont
immédiatement transportés sur le théâtre.tout san
glant de cet affreux drame et nous en ont rapporté
les faits tels que nous venons de les transcrire. Ils
ont retrouvé le panier de la veuve Baudart, les
provisions qu'il contenait jusqu'aux débris d'une
botte d'allumettes chimiques faisant partie de ces
dernières et ayant pris feu peudant l'événement
tragique qui a mis fin la longue vie de la pauvre
vieille de Marcineile. Journal de Charleroi.)
Un soldat du 3® régiment d'artillerie s'est
noyé, le 23, vers quatre heures et demie de relevée,
hors la porte des Sept-Eontaines, Tournai, en
se baignant dans l'Escaut en aval de l'écluse. Son
corps a été retrouvé environ deux heures après.
On écrit de Renaix que samedi matin le cul
tivateur Pierre Bouverie, demeurant Amougies,
voulant retenir ses chevaux attelés uu chariot et
qui avaient pris le mors aux dents, g été renversé
sous les roues et tué sur place.
Jeudi, un violent incendie a éclaté en plein
jour au village de Wesenbeek Tervuereu et Wo-
luwe-Saint-Étienne. Un jeune couple revenait de
l'église et se disposait avec les gens de la noce
célébrer les épousailles, lorsque la maison attenant
l'habitation des nouveaux époux prit feu. En
moins d'une demi-heure, cinq maisons furent ré
duites en cendres, malgré les secours qu'on s'est
empressé d'apporter.
On écrit de Florennes, le 22 courant, au
Journal de Namur Le second assassin du sieur
Blaimont vient aussj de mettre fin ses jours dans
la prison de Givet, et de la même manière que son
complice; si ce n'est que celui-ci s'est pendu au
moyen de sa cravate, tandis que l'autre l'a fait avec
ses bretelles.
Voilà donc la société délivrée de deux mal
faiteurs qui ont jeté pendant plusieurs années,
l'épouvante et la désolation dans nos environs.
La mort a dû les faire souffrir cruellement,
ainsi qu'on a pu le constater par l'état des cadavres.
Jamais on n'a rien vu d'aussi hideux!»
Un déplorable accident a eu lieu dans l'usine
de MM. L.-J. Enthoven et compagnie, La Haye.
Lors de l'opération de la fonte d'une pièce de
grand calibre, 3o ouvriers ont été brûlés par la
diffusion du métal causée par un accident im
prévu. De prompts secours ont été portés ces
malheureuses victimes, et on a l'espoir de les sau
ver. A la première nouvelle de ce déplorable évé
nement, comme on pouvait craindre un incendie,
plusieurs pompes se sont rendues avec une grande
célérité sur les lieux, mais leur secours n'a pas été
nécessaire; seulement on a eu une nouvelle preuve
du zèle des autorités et du service des pompes,
porter secours, dès qu'un sinistre est signalé.
Les journaux espagnols parlent d'une pluie
de pierres qui, dans la journée du 11 juin, a dé
vasté les campagnes aux environ de Carrion de
Calatrava, province de Ciudad-Real. Quelques-
unes de ces pierres pesaient 6 8 onces. Les dégâts
sont immenses; 20,000 oliviers ont été détruits,
i5o,ooo plants de vigne ont eu le même sort, et
8,000 fanègues de grains sur pied sont perdues.
Trois personnes ont perdu la vie, et un grand
nombre d'autres ont été blessées. Partout dans la
campagne on voyait des pigeons et des oiseaux
morts.
La session des conseils provinciaux s'ouvrira
le mardi 2 juillet.
Un magistrat, allié la famille Bruère, ra
conte ainsi l'affreux événement dans lequel Mm"
Bruère a perdu la vie:
M. et Mm® Bruère, avec leur femme de chambre,
se rendaient Aix en Savoie; ils occupaient le
coupé d'une diligence placée en tête du convoi du
chemin de fer de Paris Lyon. Le fourgon de ba
gages les séparait seul de la locomotive.
Avant le départ fixé deux heures après-midi,
et pendant qu'on plaçait la caisse de la diligence
sur son truk, un des agents de cette manœuvre s'é
cria haute voix: voilà une diligence mal pla
cée! A l'instant la diligence fut soulevée de
nouveau et replacée d'une autre manière. L'avait-
elle étéconvenablement et de manière que la partie
inférieure de la caisse reposant en plein sur le truk,
il ne restât en dessous aucun espace vide où pût
venir se loger une de ces flammèches ardentes que
vomit la locomotive pendant sa marche, et que le
vent pousse presque toujours dans la direction des
voilures? On De le sait,
Toujours est-il que le convoi part, Mm® Bruère
occupait la droite du coupé; son mari, la gauche;
leur femme de chambre, le milieu. Les glaces des
portières étaient fermées; des deux glaces de de
vant, celle faisant face M"" Bruère était aussi
fermée; les deux autres ouvertes. Le vent soufflait
avec violence; la locomotive lançait beaucoup de
flammèches, dont aucune, au dire des voyageurs,
n'est entrée dans le coupé.
Après une heure environ de marche, une odeur
de brûlé se fait sentir bientôt lui succède uue très
forte odeur de peinture. La domestique aperçoit
tout coup sur la partie du plancher correspon
dant aux pieds de sa maîtresse une trouée de feu,
et au même iustaut la robe de celle-ci s'enflamme
son premier soin est de saisir sa maîtresse pour
l'isoler de ce foyer d'incendie; elle la jette du côté
de son mari en criant Au feu Celui-ci, ne voyant
pas d'où, vient le feu, cause de la fumée qui
obscurcit le coupé, ne songe qu'à crier par la por
tière: Arrêtez! Cinq inimités environ s'écoulent
dans cette affreuse position; enfin le convoi s'ar
rête, mais hélas! trop tard. Et ce n'est qu'alors
que l'infortuné M. Bruère peut mesurer l'étendue
de sou malheur.
On lit dans le Giornale di Roma du i5 juin:
Le 10 de ce mois, vers les cinq heures du soir,
notre Saint-Père le Pape s'est rendu la basilique
de Sainl-Paul-hors-les-murs, an milieu des accla
mations enthousiastes des habitants du Trastevere.
Sa Sainteté a été reçue par S. E. le cardinal Anto-
uelli, pro-secrétaire d'Etat, et par le R. P. dom
Paul Théodoli, abbé chargé du gouvernement de
cette maison par les moines bénédictins du Mont-
Cassin. Aprèsavoir adoré le très-Saint-Sacreinent,
Sa Sainteté a visité les travaux et a vu avec plaisir
que les autels latéraux étaient déjà revêtus de l'al
bâtre égyptiendon du vice-Roi d'Egypte; que
dix portraits de la chronologie des Papes étaient
déjà en place, ainsi que les grandes mosaïques de
l'arc de Placidie et de la Tribune. Qans la chapelle
Saint-Étienne, Sa Sainteté a examiné les tables des
autels qui doivent orner la nef transversale, enri
chies de malachites données par l'Empereur de
Russie, de lapislazzuli donnés par le cardinal An-
tonelli, et d'autres pierres précieuses. Dans la cha
pelle du Très-Saint-Crucifix, Sa Sainteté a vénéré
le Crucifix miraculeux placé sur la riche tenture
rouge et or, don de Sa Saiuteté. Dans les cinq nefs
longitudinales,le pavé est achevé; tous les autres
travaux de ce temple magnifique avancent aussi
rapidement. Sa Sainteté en a témoigné sa satisfac
tion au cardinal Antonelli, président de la com
mission qui dirige les travaux, et tous les
membres de cette commission. Le Saint-Père est
revenu au Vatican au milieu d'un concours im
mense de peuple, implorant la bénédiction apos
tolique.
Le Journal de Rome publie une proclama
tion déclarant en pleine vigueur la loi sur le
désarmement général, publiée le 1" juillet t84g,
ainsi que les règles prescrites pour son exécution
dans l'ordonnance du 7 du même mois. Dans le
terme péremptoire de huit jours, c'est-à-dire jus
qu'au 20 du mois courant, tout individu qui, saDS
une autorisation spéciale de l'autorité, serait trouvé
délenteur d'armes feu quelconques, caDnesà épée
ou munitions de guerre de quelque nature qu'elles
soient, devra en faire la remise. Quiconque, après
le terme précité, serait trouvé illégalement dé
tenteur ou possesseur d'armes ou d'objets de guerre,
sera détenu et soumis la procédure indiquée par
ladite ordonnance du 7 juillet et la proclamation
du 3o septembre t84g.
La souscription ouverte Turin pour offrir
une crosse Mgr. Fransoni a mis en fureur les
impies de cette ville. Pour effrayer les catholiques
et empêcher ceux qui n'avaient pas encore souscrit
de donner leurs noms, on a imaginé de réimprimer v
la première liste publiée par VArmonia avec un
titre indiquant cette bonne intention et de la ré
pandre dans toute la ville. Cette manœuvre a en le
résultat qu'elle méritait: les catholiques sont allés
en foule au bureau de leur journal et donner leur
nom et leur offrande, et I Armonia a pu publier
immédiatement une deuxième liste qui porte a
3,766 fr. 85 c. le chiffre total des souscriptions re
cueillies jusqu'au 12 juin.
Le Smascheratore constate que 57,009 per
sonnes se sont fait inscrire la citadelle où était
détenu l'archevêque de Turin pendant le mois
qu'a duré sa détention.
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