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JOURNAL D'YPRES ET DE [L'ARRONDISSEMENT.
J\o 3419.
33me année
inévitable, l'œuvre de la propagation de
la foi ne laisse guère d'occuper une place
dans l'estime et la considération de nos
provinces.
Nous publions ci-contre le tableau des
dons envoyés par les différents diocèses
de notre royaume. Pour les catholiques
qu'un parti irréligieux persécute il sera
un sujet de confiance dansj l'avenir d'une
nation si éminemment déjouée au bien-
être de la Religion qui fait; la base de sçn
caractère; aux libéralistes voltairiens il
prouvera que c'est en vain que leurs efforts
tendent saper l'église dans la personne
de ses ministres et de ses institutions, alors
que les Belges veulent devant tout être ca
tholiques comme leurs Pères. Voici cet
extrait des annales de la propagation de
la foi.
Aumônes transmises par les différents
diocèses de Belgique l'œuvre de la pro
pagation de la foi pendant 1849:
Diocèse de Malines. fr. 55,773 30
de Bruges 28,834 89
de Gand f 35.423 78
de Liège. 44,014 25
de Namur 10,475 90
de Tournay 26,852 71
Fr. 181,394 83
II échappe au Progrès celte nouvelle
bourde de naïveté, que la majorité des
électeurs marcherait avec lui, si les Des
servants s'abstenaient de prendre une part
active nos luttes politiques. Que ce jour
nal est substantiel! chaque mot ason poids.
En premier lieu le Progrès avoue que la
majorité est contre lui; en second lieu il
desespère de se la rendre favorable, puis
qu'il n'espère pas de faire changer les
Desservants d'opinion; en troisième lieu
il chante palinodie et se déclare contre
les Desservants qu'il cajolait autrefois; en
quatrième lieu il met nu sa maladresse
d'avoir excité les Desservants contre leurs
supérieurs, et son hypocrisie en est pour
ses peines sans avoir fait une seule dupe;
en cinquième lieu, le journal maçonnique
laisse percer son insupportable orgueil et
ses instincts dominateurs, en exigeantque
la majorité électorale marche avec lui, au
lieu de marcher lui-même avec la majorité
du corps électoral. Finalement il porte MM.
les Desservanlsàs'intéresser aux luttes po
litiques, contrairement aux désirs des li
béraux dont il est l'interprète. Car s'il est
vrai que l'abstension des Desservants ferait
virer l'opinion vers le Progrès, l'utilité et
la nécessité de leur intervention plus ac
tive que jamais serait amplement démon
trée pour empêcher un pareil malheur. La
morale du Progrès s'est si bien manifestée
chaque occasion, que nous n'avons pas
besoin de nous livrer ce sujet au moindre
commentaire.
7??.2S, 6 Juillet.
s L'OEUVRE
PROPAGATION DE LA FOI.
Tandis qu'en Belgique un gouvernement
dominé par toutes les passions irréligieuses
et anti sociales exerce contre l'Eglise du
Seigneur, ses ministres et ses institutions
une politique de vexation et de haine, il
est beau de voir avec quel zèle et quelle
générosité chrétienne nos compatriotes
portent leurs regards et leurs bras au-
delà des mers pour y arroser et faire fleurir
l'arbre bienfaisant du christianisme dont
chez nous les adeptes de Voltaire s'effor
cent d'émonder les branches, convaincus
de leur impuissance déraciner le tronc.
Déjà, bien de nos compatriotes, prê
tres, objets du mépris et du courroux de la
presse ministérielle d'aujourd'hui, éloignés
de leur patrie, de leurs parents et de leurs
proches avaient erré dans les plaines brû
lantes de l'Afrique et dans les déserts
affreux de l'Océanie, portant armés de
l'humble croix, la civilisation chez les
peuples encore plongés dans les ténèbres
de la barbarie.
Aux missionnaires de la France, de l'Es
pagne et de l'Italie se joignirent bientôt de
nouveaux apôtres de la Belgique; la sœur
hospitalière ignoblement troublée dans sa
mission de paix par un ministère digne de
remplacer les mandarins de la Chine, forts
de courage, son tour courut verser dans
le cœur des peuplades les plus sauvages
le baume nutritif de la charité chrétienne.
Brûlants d'ardeur et d'héroïsme partout
les Belges, se montrèrent dignes d'occuper
une place dans les annales apostoliques.
Séparés de leur patrie chérie, exposés au
périls de la mort jamais la constance n'a
bandonna leur caractère, un cri, un seul
cri partit de leur cœur s'adressant leurs
compatriotes et ce cri fut sans cesse le
même: Le sol est fécond envoyez-nous
des hommes et des secours pour le labourer
et le faire produire!
Poussée des extrémités de la sphère, la
voix de nos compatriotes rencontra chez
nous un écho toujours bienveillant et sym
pathique. Des vaisseaux portant des ren
forts d'hommes et d'argent mirent voile
et s'élancèrent de nos ports, vers les cotes
de l'Amérique.
A cette époque même où la Belgique,
éprouvée par les secousses révolution
naires des nations voisines, où les Flandres
épuisées par la crise commerciale et ali
mentaire durent se jeter dans les bras de
la charité privée pour échapper une mort
Le Progrès est malheureux dans ses
éloges comme dans son blâme. A M. Jules
Malou, l'avant dernier n°, il ne recon
naissait que le talent oratoire, le prestige
d'une brillante réputation, un esprit ap
pliqué et une finesse dans les affaires qu'il
tenait de son éducation. C'est ainsi qu'il
entendait critiquer le choix des Yprois, et
dénigrer l'instruction des Jésuites. Aujour
d'hui il attribue au ministère Rogier le
tort de peupler l'administration de fonc
tionnaires sans moralité et sans sentiments
honnêtes. C'est très flatteur pour les ti
tulaires nommés de 1847 50 et pour le
ministère qui la feuille maçonnique pro
digue un encens qu'on serait tenté de croire
ironique, si l'on n'était pas habitué sa
bêtise. C'est cette ânerie que se borne le
n° de Dimanche. Ne doit-on pas dire en
langage vulgaire Bête comme le Progrès
d'Ypres. Encore quelques ruades contre le
clérical, et l'expression aura acquis la
fixité d'un proverbe.
noaoïgr»
VÉRITÉ ET JUSTICE*
BELGIQUE.
(i} Y compris un don de 655 francs.
Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
ft»IMX DR L AKO\\t;tli;\T, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° a5.
Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MEIICItEDI
de chaque semaine, (insertions 19 centimes la ligne).
DE LA
Le conseil provincial s'est réuni Mardi. M. le
gouverneur a ouvert la session par un discours
substantiel: il a parlé du retour inespéré jadis de
la prospérité de l'industrie linière, de l'enseigne
ment agricole et industriel, des mesures prises
pour donner de l'éclat k notre exposition agricole,
qui sera honorée de la présence du roi et de la fa
mille royale. Après avoir passé en revue les divers
parties de l'administration, M. le gouverneur ter»
mine en annonçant qu'il sollicitera des ressources
pour rétablir dans les niches de l'hôtel de ville de
Bruges les statues de nos anciens souverains.
L'assemblée est présidée par M. De Geest, doyen
d'âge.
Les quatre commissions nommées pour la véri
fication des pouvoirs des membres récemment élus,
proposent leur admission ils sont admis prêter
le serment.
Le conseil s'occupe de la formation du bureau
définitif.
56 membres prennent part au vote.
M. le baron Ch. Pecsteen est élu par 53 voix.
M. Jean Vande Walle, est proclamé vice-pré
sident.
MM. Tytgat et Debbaudt sont proclamés secré
taires.
M. le baron Pecsteen remercie le conseil de la
nouvelle marque de confiance qu'il vient de lui
donner. Il propose de voter des remerciements
aux membres du bureau provisoire.
M. Merghelynck propose l'impression du dis
cours de M. le gouverneur.
Cette proposition est adoptée.
M. Tytgat, secrétaire, donne lecture du procès-
verbal de la séance du i4 juillet dernier.
La rédaction en est approuvée.
Le Conseil se retire pour procéder h la nomina
tion de quatre commissaires par arrondissement.
La séance est suspendue et reprise au bout de
quelques minutes.
M. Debbaudt, secrétaire, donne lecture des pièces
arrivées au Conseil. Ces pièces sont renvoyées
aux commisssions qui les concernent.
La séance est renvoyée vendredi.
Il est procédé a l'appel nominal sur la question