NOUVELLES DIVERSES.
de savoir si l'on nommera vendredi les membres
de la députation permanente et les candidats au
tribunal.
Le Conseil décide la question affirmativement
par 32 voix contre 16.
La séance est levée une heure trois quarts et
renvoyée vendredi, b dix heures.
1moew-
COSSML PROVINCIAL
DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Séance du 5 juillet.
La séance est ouverte a dix heures et demie.
L'appel nominal constate la présence de 56
membres.
M. le gouverneur est présent a la séance.
M. le président annonce au conseil que M. Du-
jardin a donné sa démission de membre du conseil,
et que dans une prochaine séance le conseil déci
dera b quel jour on fixera la date de l'électiou de
son remplaçant.
M. Tytgat secrétaire, donne lecture du procès-
verbal delà précédente séance. Le conseil l'adopte.
M. Pollet n'ayant pas encore prêté serment est
admis le faire.
M. Dufoort obtient un congé pour maladie.
M. Debbaudt, secrétaire, donne lecture des
pièces communiquées au conseil.
Le premier objet b l'ordre du jour appelle la
présentation de deux candidats b la place de pré
sident du tribunal de première instance de Bruges.
MM. Janssens et De Muelenaere prennent place
au bureau pour prendre part au dépouillement du
scrutin.
Les deux candidats présentés par la cour d'appel
deGaudsont: 1" caudidat, M. Van Severen; 2m°
candidat, M. Jooris.
60 votants. M. Van Severen obtient l'unanimité
des suffrages. Il est proclamé 1" candidat.
Pour la 2m" candidature il y a également 60
votants. M. Jooris obtient 5i suffrages et M. Van
Caloen g. En conséquence M. Jooris est proclamé
2mo candidat.
Le conseil a procédé ensuite a la réélection des
membres de la députation permanente. MM. Du-
luortier, Vandromme et Goethals ont été réélus.
M. Brasseur a été élu en remplacement de M.
deKnuydtqui a cessé d'être membre du conseil.
La comédie se déroule, et les actes d'hypocrisie
se divulguent; M. le ministre de l'intérieur consent
b prendre la livrée pour écrire b M. le général
Petithan; il se prosterne b ses pieds pour lui de
mander pardon des inconvenances de son collègue
de la guerre! et fait une grande révérence, en lui
disant quilne doutait nullement que M. Cliazal
ne partageait entièrement les sentiments péni
bles que lui avait inspiré la brochure qui jette
de la boue b la face de la garde civique. Mais aussi
charge-t-il le général en question de donner, b ce
sujet, b la garde civique les explications qui lui
paraîtraient les plus convenables!....
Ce n'est pas assez. Son collègue de la guerre
trouve que cette brochure n'a rien de si émouvant
et n'est qu'un des exemples de ces écarts de la
presse libre dont l'armée a été si souvent l'objet.
Voilb-t-il qui est clair, qui respire sinon un
avant-goût de despotisme, au moins l'arrière pen
sée de la vengeance! Mais M. le Ministre avoue
qu'il s'est borné aussitôt qu'il l'a connue a la
désapprouver hautement
Et cela doit sonffire aux soldats du dimanche qui
n'ont qu'à s'essuyer le visage, habitué aux insultes!
Et cette explication paraissant aux yeux du
ministre de la guerre, de nature a faire taire les
justes susceptibilités de la garde civique, il doit
suffire cette dernière, qu'un blâme sévère ait
été infligé M. le major Alvinnaturalisé
Belge, ainsi que M. Chazal; car le gouvernement
toujours selon le même ministre, ne pouvait sans
injusticeuser de moyens plus rigoureux
l occasion d'une brochure qui n'intéresse pas
directement la discipline de l'armée, c'esl-a-
dire que le ministre en ayant l'air de blâmer le
soufflet qu'a reçu la garde civique, approuve celui
qui l'a donné, parce que l'armée n'est faite que
pour la gloire, tandis que la garde citoyenne n'est
bonne que pour l'insulte, b faire le service, a payer
les amendes et le budget de la guerre!
Pour avoir osé toncher au budget de la guerre
le lieutenant Van Eupen a été rélegué dans les
marais; pour avoir osé toucher au budget des tra
vaux publics M. Louis Duvivier qui a sacrifié sa
carrière b l'étude, a été révoqué de ses fonctions;
il n'y a donc qu'un chose qui préoccupé,sans cesse
ces Messieursc'est le budjet Quosque
tandem Cathilina abutere patientid nostrâ
(Phare.)
L'Univers, interpellé par l'Indépendance au
sujet de sa correspondance de Rome, relative b la
politique du gouvernement belge, lui répond en
ces termes
L'Indépendance belge nous demande d'af
firmer, sur l'honneur, que la lettre que nous avons
publié sur les affaires religieuses de Belgique venait
réellement de Rome.
Nous ne voyons pas en quoi cette affirmation
pourrait changer la nature des faits que nousavous
révélés; mais, puisque l'Indépendance belge pa
rait y tenir, nous lui affirmons, sur l'honneur, que
c'est bien de Rome que la lettre qui lui cause tant
de souci a été écrite.
Nous affirmerions volontiers, en outre, b l'In
dépendance, si elle pouvait en douter, que la per
sonne qui nous a honoré de cette communication
est parfaitement sûre et qu'elle n'a parlé qu'en
parfaite connaissance de cause. Mais, sous ce rap
port, l'Indépendance et son auxiliaire, le Moni-
teur belge, n'ont rien b apprendre; leurs équivoques
et leurs colères le prouvent suffisamment.
L'Indépendance nous demandait d'être précis.
Elle doit être satisfaite. (Journalde Bruxelles.)
Le magistrat de la ville d'Utrecht vient de
donner un bel exemple de tolérance et d'équité.
Quoique la régence de cette ville soit tout b fait
protestante, elle a fait remettre une somme de dix
raille florins des Pays-Bas aux Sœurs de charité de
Tilbourg, comme récompense des services qu'elles
ont rendus b Utrecht lors des ravages du choléra.
Celte conduite généreuse contraste singulière
ment avec les pitoyables tracasseries de notre Mi
nistre de Ja justice. De nombreuses congrégations
hospitalières de Flandre se trouvent dans des con
ditions identiques avec les Sœurs de charité de
Tilbourg; leur dévouement au service des malades
durant l'épidémie a été poussé jusqu'à l'héroïsme,
et, la preuve c'est que le gouvernement leur a dé
cerné des médailles commémoratives. Si pourtant
le magistrat de quelque ville flamande osait offrir
b nos Sœurs hospitalières une gratification de mille
florins, aussitôt M. de Haussy déclarerait main
mise sur la bonne aubaine, bien plus, si quelque
personne charitable désirait leur faire pareille li
béralité sans qu'il en coûte une obole b la caisse
publique, M. de Haussy les empêcherait de la
recevoir. Il s'ingénie même, le bon Ministre! b
troubler ces Sœurs hospitalières dans la possession
des libéralités qui ont été autorisées par arrêté
royal, avant son avènement au pouvoir.
Voila donc l'exemple Eu Hollande le magis
trat protestant d'une grande ville encouragé par
reconnaissance une corporation religieuse catho
lique, et en Belgique, un Ministre qui prétend être
plus catholique que le Pape et les évêques, forme
le siège en règle de toutes les maisons hospitalières,
il menace d'en forcer les habitantes, en les rédui
sant par la famine, a abdiquer leur qualité, leurs
vœux, leur voile, leur charité et leur dévouement.
Est-ce assez d'humiliation que d'être réduit a
envoyer en i85o un Ministre belge prendre des
leçons de tolérance et d'équité chez l'adminis
tration proteslaute de la vilie d'Utrecht. (Patrie.)
La 3rae session pour i85o de la cour d'assises
de la Flandre occidentale, s'ouvrira b Bruges le
lundi 2g de ce mois, sous la présidence de M. le
conseiller Peeters.
On écrit de Courtrai:
Un fermier de Heule, occupant une ferme dont
il est propriétaire, vient d'être écroué en notre
maison d'arrêt sous prévention, b ce qui paraît,
d'avoir acheté plusieurs coupons de toiles prove
nant des nombreux vols commis depuis quelques
semaines aux environs de Lendelede, Wiukel-St-
Eloy et Gulleghem au préjudice de pauvres ou
vriers tisserands.
A Piltbem (Flandre occidentale) dans la nuit
du dimanche au lundi, une grande ferme est de
venue la proie des flammes avec tout ce qu'elle
contenait, chevaux et bestiaux, meubles et usten
siles aratoires; rien n'a pu êtr.e sauvé. Cet incendie
est attribué b la malveillance. L'auteur présumé de
ce crime est, dit-on, entre les mains de la justice.
Un affreux malheur vient de plonger dans
le deuil une honorable famille de Luingne. Mar-
cellin Parmenlier âgé de 23 ans, d'une conduite
irréprochable, dans une dispute qu'il a eue avec
son frère qu'il aimait d'ailleurs, a eu le malheur
de lui porter un coup de bâton b la tête. L'aggressé
Jean-François sent une légère blessure qu'il panse
lui-même, se rend sans dire un mot a son occupa
tion. A peine s'est-il mis b travailler qu'il tombe
b la renverse, on le relève, on lui porte des secours,
mais tout fut inutile, Jean-François n'était plus.
Qu'on juge du désespoir de Parmeutier Marcellin
et de toute sa famille.
Les médecins légistes Decoene et Dejaeghere
accompagnés de M. le président Dewylge, M. Joos
étant absent, ont été sur les lieux pour procéder
b l'instruction. Le coupable est entre les mains de
la justice.
Le bruit circule qu'a l'époque des fêles de
septembre prochaines, une grande exposition de
produits agricoles et d'horticulture aura lieu par
l'entremise des Comices, dans le local de l'Ecole
vétérinaire b Bruxelles.
Le collège de Cambrai a été, mardi dernier,
le théâtre d'un événement qui jette deux familles
honorables dans la désolation.
Les élèves ont cinq minutes pour entrer dans
leurs classes et s'y placer pendant cette espace de
temps, qui précède l'arrivée du professeur, la po
lice de chaque cours est confiée a un surveillant
spécial. Cette fois le surveillant de la huitième
classe était absent par une fatalité déplorable,
puisqu'elle devait enlever b une famille son unique
en fan t. Les élèves profitaient de leur liberté, chacun
jouait, riait et plaisantait, quand la malheureuse
victime de l'événement, s'emparant d'un rouleau
de carte de géographie, s'approcha du jeune C...,
et après avoir simulé sur le bras le mouvement de
l'archet sur le violon Tiens, dit-il b C..., voila
comme tu joues du violou Cela fait, le bâton est
replacé dans son coin.
C..., plastron ordinaire et bien innocent des
mauvaises plaisanteries de ses condisciples, exas
péré de la raillerie dont il vient d'être l'objet, re
prend le bâton, court droit a Masson, et, sans
proférer une parole, lui en assène sur la tête nu
coup tellement vigoureux, qu'il l'étend b ses pieds
sans connaissance. Ses camarades s'empressent d'ac
courir et de calmer l'exaspération de C..., mais
hélas! il était trop tard; le malheureux jeune
homme était frappé de mort.
Cependant Masson reprend courage, son teint
se ranime, on le rélèva; les travaux de la classe
commencent, il y prend part, et, mulgré la dou
leur qui l'accable, il fait sa composition jusqu'au
bout. Alors seulement, il regagne la maison pater
nelle... Il est forcé de se coucher: les douleurs
augmentent bientôt, on appelle des médecins, mais
les secours de la science restent impuissants, et
vendredi matin, le malheureux jeune homme ex
pirait dans les bras de sa famille désespérée.
Le prix moyen du froment en France a été,
pendant le mois de mai, de i3 fr. 82 l'hectolitre;
il s est élevé, pendant le mois de juin, a i4 fr 11.
Un violent incendie a détruit 200 maisons
et une église b Montréal.
Le 16 juin, un steamer naviguant sur le lac
Erie, a été entièrement consumé et 200 personnes
ont péri dans ce sinistre.