NOUVELLES DIVERSES. spectacles, il est croire que la Course aux sacs, le Màt de cocagne et quelques autres jeux qui ont l'avantage de faire rire d'avance eussent fait partie de notre pro gramme. Espérons, concitoyens, de voir ces amé liorations s'accomplir l'année prochaine. Entrelemps réjouissons-nous en nous écri ant Vive la régence! Vive le programme, Vive la Tuyndag! (Communiqué.) Toujours on remarqua que pour capter la confiance le mensonge adopta les de hors de la vérité et la passion aveugle et brutale ceux de la modération et de la justice. Deux partis en Belgique se trou vent en présence et leurs attitudes au premier aspect sont presque identiques. Alternativement au pouvoir, ils se sont défendus en invoquant l'équité et le bien public; tour tour dans l'opposition, ils ont formulé leurs griefs avec une ardeur et une assurance égales. Mais regardons de plus près, et évoquons leurs moyens y de défense et d'attaque. Les modérés se prévalent d'avoir assis l'État sur des bases solides, d'avoir acquis la Belgique une puissance morale incon testable, d'avoir résolu le grand problême du siècle: l'union de la liberté et des prin cipes conservateurs. De plus, ils étendirent nos relations commerciales et favorisèrent puissamment l'agriculture. Ces faits per sonne ne saurait les contester. Les libéralistes, de leur côté, se vantent d'avoir maintenu le trône, lors de la ré volution de 48, vu que se trouvant au pou voir il ne leur importait pas de l'abattre.* Ils ont signalé leur sollicitude l'égard de l'industrie en maintenant en sa faveur le système protecteur aboli au détriment de l'agriculture, et les expositions agricoles, les écoles d'agriculture témoignent de leur bon vouloir enversles populations rurales. Ces litres modestes ne leur sont guère déniés. Passons maintenant aux griefs qu'à l'é tat d'opposition on formula de part et d'autre. Les uns, ce sont les soi-disant libéraux, ont accusé l'opinion catholique de rêver le rétablissement de la dîme, de la main-morte; ils ont crié bien fort ren contre d'une ombre indéfinissable, le pou voir occulte. Partout des jésuites et des machinations jésuitiques, sans que jamais cependant cette hydre épouvantable se révélât d'une façon ou de l'autre. L'idée préconçue du ministère de Theux ne ten dait rien moins qu'à perpétuer le pau périsme, afin d'abrutir le peuple, et la maladie des pommes de terre notamment entrait dans son programme. Les modérés, aujourd'hui l'opposition, n'ont pas dû recourir ces pitoyables in ventions. C'est au nom de la liberté de l'enseignement et des franchises commu nales qu'ils élèvent la voix. C'est en vue de nos finances et du bien-être de la classe agricole qu'ils défendirent le système pro tecteur contre celui du libre échange. C'est au nom de l'humanité qu'ils s'élevèrent contre les mesures anti-chrétiennes de M. De Haussy et son système libéral (qualifi catif dont le décore ingénument l'organe du pseudo-libéralisme yprois) en matière de fondations charitables. Rappelons ici que déjà les tribunaux ont sanctionné leur manière de voir. Un dernier trait démontrera l'intime pensée des deux camps hostiles. Chaque jour l'union entre le parti modéré et les amis des intérêts commerciaux, conserva teurs par excêllence, se resserre davantage, et chaque jour la pente qui précipite le soi-disant libéralisme vers la démagogie devient plus rapide et plus effrayante. On sait quels gens sont acquises les sympa thies de nos liberalistes en Suisse, en Italie, en Allemagne, etc. Et mainte fois nous signalâmes, sans qu'on essayât de nous répondre, les conséquences fatales où de vait aboutir un principe essentiellement négatif. Telle est en peu de mots la conduite respective des deux grandes opinions qui divisent le pays. Mais remarquons le bien, - la vigueur de l'une est factice; car elle manque de fondement solide et repose uniquement sur les passions et les préjugés du jour. La vigueur de l'autre est réelle, car elle s'appuie sur les bases éternelles du catholicisme, elle correspond tout ce que l'âme humaine a de grandeur et de virilité. 11 u'y a que cette interprétatiou qui puisse expliquer le sens de leurs vauteries ce sujet. Warnêton, 3i Juillet i85o. Monsieur le Rédacteur, Organe de la notabilité des habitans de War- nêton, permettez que je me serve de la voie de votre estimable journal, pour protester contre la correspondance du Progrès du 28 courant n° 963, comme n'émanant d'aucun de nous, et répudiant même, toute solidarité avec l'auteur de l'article, lequel tout le monde reconnaît, pour sortir de l'officine de quelque rédacteur en chef taré, trop connu par ses fréquents dévergondages. Le loup a beau se cacher la tête, le bout de l'oreille perce toujours. On s'explique comment le rédacteur en chef du Progrès, voulant encore faire mauvaise parade de pudeur, a eu la faiblesse de désavouer son confrère intime, eu imputant a un de nos habitans, un fait dont il s'honore d'être incapable, c'est-à-dire de s'occuper a publier les dissentions intérieures d'une ville voisine et amie. Si la lèpre de Wytschaete compte ainsi trou bler, la bonne entente qui existe entre les habi tans de notre ville, et ceux du chef lieu de notre canton,elle se trompe,car elle nous trouvera moins dociles a suivre son souffle empoisonné, que les quelques dupes qu'elle s'est faite a Messines. Un habitant de fVarnêlon partisan de Vordre et de la tranquillité. On nous écrit de Malines, le 3x juillet: La vénérable mère de S. Em. le Cardinal- Archevêque de Malines, âgée de g4 ans, femme d'une éminente piété, d'une admirable douceur de caractère, et qui a conservé jusqu'à la fin sa pré sence d'esprit, l'usage de ses sens et la sérénité de son âme, a succombé cette nuit, vers minuit. S. Em. lui avait promis, il y a peu de jours, qu'Elle l'as sisterait dans ses derniers moments; mais les soins multipliés de l'apostolat ne lui ont pas permis de rester sous le toit paternel, et il s'est vu dans l'im possibilité d'aller remplir ce devoir de la piété filiale. Il était profondément ému en annonçant au Corps Épiscopal le malheur qui venait de le frap per. On a pu voir quel point il est fils tendre et respectueux. Les obsèques, auxquelles S. Em. le Cardinal- Archevêque assistera, auront lieu vendredi pro chain, a Ophem. Les deux plus anciens Évêques, ceux de Liège et de Tournai, accompagneront S. Em. dans l'accomplissement" de ce pieux de voir. La réunion annuelle des Évêques se termi nera doncun jour plus tôt. HM»froaa:i— L'affaire qui occupe depuis huit jours la cour d'assises du Brabant s'est terminée avant-hier. La cour a condamné: i° Ernst, 2° Praet, 3° Schelf- hout, 4° Vanderborgt, 5° Claes, tous la peine de mort Antoinette Neukerraans, femme Praet, huit années de travaux forcés avec exposition et cinq ans de surveillance. Dora. Triest, la femme Claes et Marie Neukermans ont été acquittés. Aux termes de l'arrêt,l'exécution doit avoir lieu sur l'une des places publiques de la ville de Bru- elles. Un atelier d'apprentissage pour la fabrication de la batiste sera érigé avec le concours de l'état» dans la commune de Cachtem. Un bien douloureux événement a signalé le convoi de Jurbise h Tournai, dimanche dernier} a 7 heures 45 minutes du matin. Le nommé A. Motte, âgé de 80 ans, cultivateur àS'-Aruand, entre Ath et Ligne, a été littéralement broyé sous les waggons, malgré les cris et les aver tissements du machiniste, qui, voyant le danger que courait ce vieillard, avait ralenti la marche du convoi. D'après le dire des habitants de l'endroit, cet infortuné désirait la mort depuis i5 jours, afin, disait-il, de rejoindre son épouse, morte il y a un an environ, et déjà plusieurs fois i| s'était exposé sur les rails malgré les observations des gardes-routes. Courrier de l'Escaut.) Le 29 juillet, vers 9 heures du soir, deux hommes déposèrent chez le sieur Place, commis sionnaire du Mont-de-Piété 'a Mons, un panier d'osier couvert, qu'ils déclarèrent contenir des marchandises sur lesquelles un marchand de la ville désirait faire un emprunt qu'il devait régler le lendeinuin. Le panier fut déposé dans un coin de la salle et les deux porteurs se retirèrent. En viron une demi-heure après, la demoiselle Place crut entendre un bruit semblable a celui que pro duit la respiration humaine, elle conçut quelques craintes et fit part de ses soupçons une autre personne qui se trouvait dans la maison. La police étant avertie fit aussitôt enlever le panier qui fut ouvert dans le bureau de la perma nence. Mais quelle ne fut pas la surprise des spec tateurs, lorsqu'au lieu de marchandises ils trouvè rent une femme, la nommée Thérèse Dubois, âgée de 45 ans, déjà reprise de justice. Cette femme a été mise aussitôt en état d'arres tation, elle était porteuse d'un passe-partout et pouvait au moyen d'un ressort placé l'intérieur, ouvrir le panier dans lequelle elle s'était blottie. On lit dans le Modérateurdu 27 juillet 't Nous sommes heureux de pouvoir affirmer que la maladie des pommes de terre, dont on avait signalé la réapparition, ne s'est manifestée que dans un petit nombre de localités, où elle n'a pas fait de progrès sensibles depuis quinze jours. Il en a été planté cette année des quantités considé rables. L'administration de la Société dramatique de Louvain a décidé que cette année elle offrirait un

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2