NOUVELLES DIVERSES. 3 Avant-hier soir, vers 10 heures, un coffre, contenant des habillements et des bijoux, a été repêché au pont de la rue de la Fiancée. 11 a été déposé chez M. le com missaire de police de la 5* division. La per sonne qui il appartient peut le réclamer. Un événement tragique qui semble enveloppé encore de mystère met en ce moment en émoi les habitants du faubourg de l.ouvain. Hier soir, entre9 et 10 heures, une fem me, séparée de son mari, qui lient un dé bit de liqueurs quelques pas, hors la porte de Louvain, sur la droite de la chaus sée, fit transporter en vigilante, l'hôpital St.-Jean, le corps inanimé d'un homme qui, disait-elle, avait fait une chute dans une allée de son établissement. Cet hommé était un palfrenier, d'origine anglaise. Il était mort lorsqu'on le trans porta l'hôpital, et l'on reconnut que le malheureux avait reçu la tête de graves blessures, qui évidemment ne pouvaieut provenir d'une simple chute. La police informée aussitôt de l'événe ment procéda l'interrogatoire de la ca- baretière. Aujourd'hui onze heures du matin, un mandai d'amener a été décerné contre celle femme par les magistrats instruc teurs et mis exécution par M. le commis saire de police assisté d'un de ses adjoints. Hier le cadavre d'un ouvrier a été retiré du canal. Il a été reconnu au moyen de son livret. On présume qu'il a été em traîné par les eaux. Le nommé Henri De Rameaud, loua- geur, âgé de 44 ans, demeurant Schar- beek, venait de faire l'acquisation d'un cheval. Rentré chez lui assez tard, il s'en dormit la tête sur la table. La fenêtre était ouverte; dans la nuit, il voulut la fermer sans doute; mais il perdit l'équilibre et tomba sur le pavé. Ce malheuheux a suc combé malgré les soins du médecin. M. L. De Baecker, de Bergues, vient de retrouver Cassel un fragment impor tant de la pierre lumulaire de Roberi-le- Frison, comte de Flandre, mort en l'an i095, enterré dans l'hôpital des sœurs de St-Augustin de Cassel, dont il était fonda teur, et transféré, en 1281, l'église collé giale de S1 Pierre de la même ville, où ses restes demeurèrent en repos jusqu'en 1793, qu'on détruisit l'église et sa tombe et qu'on jeta ses cendres au vent. Le précieux frag ment retrouvé par M. De Baeckér porte, en caractères gothiques du lô^siècle, cette partie de l'inscf-iption, qui suffit pour ré véler son origine: sit salvatoris f amen La pierre tombale du comte de Flandre, vainqueur de Philippe 1", sert, l'heure qu'il est, fermer un égout!.... Pro/i l'udor! Nous trouvons dans une correspon dance algérienne, le récit d'un vol si bi zarre, si extraordinaire, qu'on refusera probablement d'y ajouter foi; et pourtant le fait est avéré, attesté même par les au torités et les habitans d'Hussen-Dey. La cloche et le clocher de ce village algérien ont été enlevés dans la nuit du 5 au 0 août. Les voleurs ont en même temps dévalisé le vestiaire du curé, les étoles des enfants de chœur et les tapis qui décoraient l'autel. La correspondance ajoute que les voleurs auraientprobablementempo/7éfé<//ise,mais ils on t dû être dérangés dans leu r opéra lion. Le Liverpool-Times, raconte l'anecdote suivante qui se serait passée récemment Paris: L'associé principal d'une maison de banque de Paris, vit dernièrement entrer chezlui une dame qui ne prit point la peine de se faire annoncer. Sa physionomie était piquante, sa toilette originale; elle fil l'homme d'affaires un salut cavalier: Vous êtes banquier? Oui, madame. Je viens déposer ceci chez vous, dit la dame, en je tant sur la table un rouleau de papiers at taché avec uu ruban rouge. Qu'est cela, madame? 400,000 francs répondit-elle négligemment. Comment? Comptez vous-même. 400,000 francs! et qui ai- je l'honneur de parler? Lola Montes. A la porte de Marciuelie, de Tautre côté du pont-levis, se trouve une petite maisonnette sans étage, habitée par la veuve L'homme. Cette femme courait les plus grands dangers. Le siçur Rabot, maréohal-des-logis la 9e batterie de siège en garnison en notre ville, le sieur Pierre Thibautouvrier ri- vageur, et Auguste Jeancart, descendirent, l'aide d'une échelle, du haut de la porte Marciuelie, le pont-levis étant soulevé par les eaux, qui passaient par-dessus les garde-fous du pont, et allèrent sauver la veuve L'homme qu'ils ramenèrent en ville par le même chemin. Plus tard, un de ces trois hommes dévoués, le sieur Thi baut qui naviguait seul dans une barque et portait des secours domicile, vit ohavirer sa barque au coin de la rue de Mar- chienne sur la Place-Verteet allait être victime de son cou rage lorsqu'il fut repêché par les mariniers que nous avons déjà cités. P. S. La Sambre a baissé de trois pieds. Il est trois heures et demie. On lit daus la Gazette de Monssous la date du 17 Hier dans la journée tous les faubourgs de uotre ville étaient inondés, les rivières la Trouille et la Haine avaient débordé et chariuient des gerbes de froment, d'escourgeon et d'avoine. Et ce n'est qu'à grande peiue qu'on est parvenu sauver les chevaux, vaches, etc qui passaient sur les prairies des environs qui sont complètement submergées. i) A l'intérieur de la ville, quelques rues étaieut également inondées sans cependant que la circulation fût interrompue. Mais vers une heure du matin, la crue de la Trouille devint telle, que plusieurs habitants des bas quartiers de la ville durent songer quitter leurs habitations que les eaux enva hissaient de toutes parts. Le Petit Béguinage, les rues du pont de Londres, des Chartriers, des Juifs, du Trou Oudait, de Berlaimont, des Blancs Mouchous, de Liège, le Grand Bé guinage et les nombreuses ruelles qui y aboutissentla porte du Rivageetc.etc.présentaient l'aspect de véritables lacs. Les quartiers les plus populeux de la ville sont ceux qui ont le plus souffert jusqu'ici cependant uous u'avons aucun malheui déplorer, mais nous pensous que les pertes s'élè veront un chiffre considérable. 1» Le service du chemin de fer est iuterrompu et le convoi de Paris arrivé dans uotre ville 4 heures du matin n'a pu continuer sa route pour Bruxelles. La route par Quiévrain est également interceptée et le pont construit a la sortie des forti fications pour le passage des couvois a été soulevé par la force des eaux. La diligence de Mous Biuche a versé hier sur la route des douze per>ounes qu'elle contenait, aucuue n'a été blessée.» On mande de Heppeu, sous la date du 16 Un orage accompagné d'une pluie diluvienne, a éclaté hier soir sur Heppeu et le camp de Beverloo. La foudre est tombée sur le clocher de l'église de Heppeu, où elle est entrée par les fenêtres auvents de la tour. Au camp la foudre est tombée sur les 5e et 6e carrés d'in fanterie, qui en partie étaient inoccupés depuis deux jours seulement. Le feu s'est déclaré instantanément. Le premier a été sauvé totalement, mais le second est devenu eu partie la proie des flammes, ainsi qu'une baraque eu paille. Un soldat a été blessé et se trouve l'hôpital; toutefois son état u'inspire pas d'inquiétude. A Rériunes, Obigics, et dans tous ces environs, l'Escaut a débordé et présente l'aspect d'un lac immense. D'un autre côté, dous apprenons qu'à Esplechin, village où ne passe qu'un petit ruisseau, grand nombre de familles ont dû quitter leurs maisons, l'eau a tout envahi. On a éprouvé toutes les peines du monde pour sauver les bestiaux. Ou écrit de Cluysen Jeudi matin pendant l'orage qui a éclaté sur notre commune, la foudre est tombée sur la maison du sacristin, elle a pénétré daus une chambre du rez-de-chaus sée où elle a tout brisé, eutre autres les vases de vieilles et pré cieuses poroelaines placés dans uu armoire. La sœur du sacris tain, qui se trouvait dans cette pièce, a eu la jambe légèrement brûlée. Heureusemeut nous n'avons pas de plus graves acci dents déplorer. Pendant l'orage du 1S la foudre est tombée sur la tour de l'église d'Everghem, mais heureusemeut n'y a occasionné aucun dégât. Au hameau Saint-Amand elle a brisé un arbre derrière l'auberge le Petit Courtrai. On écrit de Lille le 16 L'abondance des eaux a été telle, daus la commuue de Pont-à-Marcq, que la petite rivière qui passe dans ce village a envahi la chaussée au point d'inter cepter le passage. La voiture qui fait le service de Lille cette localité avait hier au matin de l'eau jusqu'aux essieux et n'a pu passer qu'à grand'peine.Peu après le passage de cette voiture, on a dû interdire la circulation pour éviter des malheurs, et bien en a pris, car bientôt une maison, proche du pont, a cédé l'effort des eaux qui la minaient et s'est écroulée. On a des craiutes sérieuses pour d'autres maisons qui, si elles ne tombent pas, seront néanmoins fortement endom magées. On lit dans Y Organe des Flandres Nous avons parlé des préjudices considérables que les inondations ont fait éprouver aux marchands de lin dans la Flandre occidentale. Quelques rensei gnements qui nous parviennent de plusieurs com munes prouvent que nos appréhensions sont mal heureusement trop fondées. Le dommage est pour Langemarck, de 5o mille francs} pour Staden de 20 mille} pour Moorslede de i5 mille} pour Zon- nebeke de 6 mille} pour Passchendaele de 5 mille; pour Wesi-Roosebeke de 3,5oo; pour Bixschote de 3 mille; soit un total de 8i,5oo fr. La distribution solennelle des prix au Collège Saint-Michel, sous la direction de la Compagnie de Jésus, Bruxelles, était présidée par S. Exc. Mgr. de Saint-MorsanNonce Apostolique. Mgr. l'Archevêque de Tyr comte Mercy-d'Argenteaii, et plusieurs personnages de distinction démoi- gnaient, par leur présence, de l'intérêt qu'inspire la jeunesse studieuse. Un drame en trois actes et en vers, intitulé Clovis, a été représenté par les élèves, pris indis tinctement dans les sections d'études classiques et d'études professionnelles. Le héros de celle pièce est le jeune Edgard, fils de Mérovée, prince du sang. Il soupire après le baptême et n'échappe aux ruses, aux artifices, la colère des Druides et a la cruauté furieuse de son père, que par la conversion de Clovis. in anno m. cc. octogesimo uno in mense. M. le comte Anatole d'Arschotélève du Collège de la FaixNamur, a passé son examen de caudidat en philosophie et lettres avec satis faction. On écrit de Lavaux-S'^-Anne, le i5 août: Un malheur affreux et bien regrettable vient de jeter la désolation et l'épouvante parmi les ha bitants de Lavaux-Sl°-Anne, canton de Rochefort. Hier le nommé Alexis Arnonld, coutelier, cé libataire, âgé de 27 ans, était occupé, vers quatre heures de relevée, aux travaux de la campagne, lorsqu'une pluie torrentielle accompagnée d'éclairs et de tonnerre, le contraignit k chercher un abri sous quelques gerbes de seigle; peine s'y est-il réfugié qu'un terrible coup de foudre renverse ces gerbes avec violence; c'est alors que la sœur de ce malheureux jeune homme, placée une très-petite distance de son frère, et voyant sortir une fumée très-épaisse desdites gerbes, s'élança vers lui pour lui porter quelque secours, mais, chose affreuse, au lieu du jeune homms fort et vigoureux une minute avant, elle ne trouve plus qu'un cadavre brisé; ses vêtements étaient littéralement déchirés et disper sés en lambeaux sur le sol; c'était chose affreuse h voir. A ce nom fameux, le banquier jeta sur la visiteuse un coup d'œil scrutateur, qu'elle soutint sans sourciller, et comme une per sonne habituée ne pas se troubler pour si peu. Le banquier compta l'argent. J'en ai encore vous apporter, dit-elle, mais en ce moment, j'ai acheter et meubler une maison. 11 faut que je garde une somme suffisante. Pour aujourd'hui, j'ai quelques emplettes faire et n'aurai besoin que de 50,000 francs; vous mettrez le reste mon crédit. Tout était régulier, et les 50,000 francs furent remis. Lola ne prit pas la peine de compter les billets; elle enferma lepaquetdans le coin d'un mouchoir brodé, fit au banquier un léger salut, et s'éloigna nonchalamment,fredonnant une barcarole espagnole. FRANCE. Paris, 15 août. Voici ce qu'on lit dans les Débats sur les cir constances qui ont procédé l'arrivée du Président k Dijon

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3