présidait la cérémonie. M. le baron Van- derstichele de Maubus, bourgmestre, MM. les échevins Iweins et Vandenpeereboom, M. le colonel Jacquemyn, commandant de la place, des conseillers communaux, des ecclésiastiques, des militaires honoraient la solennité de leur présence. Un drame moral l'ut d'abord représenté par quelques jeunes élèves. La pièce, les deux ecueils, nous offre un jeune homme de famille opulente, qui, comme tant d'au tres de nos jours, au sortir de l'adoles cence n'a appris qu'à voiler son ignorance sous un air de petit-maître et sous des al lures hautaines et dédaigneuses. Heureu sement, sous l'aiguillon des railleries qu'il s'attire, son caractère droit et naturelle ment élevé l'amène faire un retour sur lui-même. De la le dénouement. L'un des jeunes gens dont les malices sarcastiques lui ont lait ouvrir les yeux, se trouve sans ressources; il le choisit pour son précep teur et lui accorde son amitié. Telle est en peu de mots l'esquisse décolorée de ce drame que recommande une moralité pra tique, et qu'animent un dialogue attachant et une plaisanterie pleine de Gnesse. En Gxanl leur choix sur une pièce de peu d'é tendue les directeurs du collège n'ont fait que correspondre au vœu de Mgr l'évêque actuel de Bruges. Dans l'entr'acte, ainsi qu'à différentes reprises, l'excellente musique des sapeurs- pompiers, sous l'habile direction ae M. Otto, faisait entendre des airs patriotiques et joyeux. La proclamation des lauréats a succédé la représentation dramatique; nous don nons plus loin les noms des vainqueurs. Enfin, M. Charles Verhaeghe, d'Ypres, premier en rhétorique, a prononcé un dis cours de remerciement envers l'auditoire et d'adieux au collège, au corps profes soral et ses condisciples. Dans un lan gage élégant et concis, il a su exprimer avec bonheur la généreuse ardeur du jeune homme qui au sortir du collège voit s'ou vrir sur ses pas la vaste carrièredu monde, et qui tout la fois, reportant sa pensée en arrière, se représente la félicité de ses premiers ans, les soins infatigables qui les ont entourés, et redemande son àme les illusions d'une existence qui désormais n'est plus qu'un souvenir! Moment solennel pour un jeune homme, que celui où pour la première fois de l'ombre protectrice du foyer paternel il s'élance sur lq mer ora geuse du monde. C'est qu'en effet nos pre miers pas décident le plus souvent de toute notre destinée: au sortir du port, les rescifs de la côte présentent des dan gers plus effrayants mille fois que les abi- mes de la pleine mer. Voici les noms des élèves qui ont obtenu des prix Charles Verhaeghe, Léopold Podevin, Julien Dehouck, Alfred Van Waesberghe, Justin Lambin, Jean Vanheuckelom, Henri Mortier, Jules Gerste, Alexandre Bergh- man, Amand Vangheluwe, Ange Parein, Alph" Hannefstengels, Joseph Lernould, Théodore Hennion, Camille Berghman, Charles Pesse, Gustave Gerraompré, Gus tave Dehouck, Charles Klinckemaille, Eugène Gerste, Emile Mieroo, Gustave Vuylsteke, Théophile Lafonteyne, Bernard Cuvelie, Charles Hollevoet, Edmond Ver haeghe, Amedée Nuytten, Gustave Cop- pieters, Charles Bcgrim, Jules Ignon, Jules Dewaele, Auguste Vanaerde, Justin Van- dermeersch, Théodore Vanpraet, Auguste Lafonteyne, Edouard Ghys, Jules Mieroo, Jules Taccoen, Charles Verhaeghe, Félix Verhaeghe, Louis Verhaeghe, Emile De- seure, Isidore Haininelrath Edmond Ger- monpré, Louis VVallaert, Henri Clincke- maille, Aug,e Beague, Jean VanWaesberghe, Henri Berghman, Edgard Guérel, Bernard Vanaerde, Auguste Leroy, Charles Van- kemmel, Louis Mouliez, Louis Vandenpee reboom et Alfred Vandenbogaerde d'Ypres. Antoine Kuelle de Poperinglie, Jean Van- thuyne de Kemmel, Désiré Platevoet de Locre, Aloïse Degryse, Charles Van Won- terghem et Amand Donck de S* Jean lez Ypres, Edmond Paret, Isidore Paret, Ho noré Paret et Charles Dehaeze de Via- mertinghe. On lit dans le Progrès: On nous prie d'annoncer que la fête musicale et dansante offerte MM. les offi ciers de la garnison d'Ypres, l'occasion du retour en cette ville du 10eme régiment, aura lieu en la salle du spectacle, vu l'in certitude du temps. Sans doute nos lecteurs se rappellent que dans notre dernier n° nous mention nâmes avec approbation le projet d'une fêle offrir au 10e""' de ligne. Est-ce bien de cette fête là qu'il est question dans l'a vertissement que nous extrayons du Pro grès? Nous avons peine le croire. De quoi s'agissait-il effectivement dans le pre mier projet; sinon d'un concert et d'un bal champêtres, qui devaient avoir lieu au jar din de Tivoli? Dans le second au contraire on nous annonce un concert et un bal dans la salle du spectacle. Certes les signataires n'ont eu pour but que d'exprimer leurs sympathies envers un honorable corps d'officiers; mais il nous semble qu'en ap posant leur nom un projet de fêle cham pêtre, ils n'ont octroyé personne le droit de fausser leurs intentions. L'on peut bien se plaire dans les champs, et n'être guère d'avis de s'enfermer dans un grand coffre, qu'il se nomme salle de spectacle ou bon bonnière (slyle-Progrès). On nous parleil est vrai, de Cincerlilude du temps; eh mes sieurs, vous y pensez et trop tôt et trop tard; trop tôt, puisque mercredi, vous ignorez le temps qu'il fera dimanche, ou plutôt le mercredi suivant (s'il est vrai que la fête soit remise jusqu'à celte époque); trop lard, puisque vous n'y pensez qu'a près avoir fait circuler la liste. Nous ne sonderons pas les intérêts ou les calculs qui peuvent avoir déterminé ce trait d'omnipotence. Seulement nous re lèverons un fait qui saule aux yeux de tous. Les promoteurs de la fête (qu'il nous importe peu de connaitre) ne se sont pas contentés d'interpréter arbitrairement le vœu des signataires; ils ont encore jugé convenable de n'avertir que les lecteurs du Progrès. Le reste, véritable valetaille, n'a qu'à payer et rester chez soi. C'est là une façon d'agir toute libérale en faveur d'une feuille privilégiée et un procédé dé licat dont désormais MM. les gros bonnets de la Concorde n'auront plus seuls la re cette. On nous écrit de Poperinghe La jour née du 20 nous a offert une de ces fêtes, qui ne manquent jamais de laisser après elle les plus touchans souvenirs: La dis tribution solennelle des prix aux élèves de notre collège a eu lieu dans le inagniGque jardin de l'établissement. Présidée par S. G. Monseigneur l'évêque de Bruges, cette cé rémonie avait attiré un concours extraor dinaire de spectateurs. Un clergé très nom- treux et plusieurs personnages de disline- lion témoignaient par leur présence de 'intérêtqu'ils portent la jeunesse de notre ville. La représentation de l'Enfant pro digue, drame en trois actes et en vers, a prouvé que sousle rapport de la diction, du geste et de la prononciation, les jeunes ac teurs ne laissaient rien désirer. Plusieurs scènesonlémul'auditoirejusqu'auxlarmes. Deux pièces de poésie, composées et réci tées par deux élèves de seconde, ont été vivement applaudies. La distribution des prix a été suivie d'un hommage rendu au dévouement des généreux habilans qui con tribueront désormais au soutien du collège. Monseigneur a daigné clorelui-méme la so lennité par une allocution toute paternelle adresséeauxélèvesdel'établissement. Ajou tons pour terminer, que la société philar- monique de la ville, sous la direction de son habile chef a puissamment contribué embellir cette fête de famille. P.-S. Nous apprenons que la fête en ques tion se trouve remise au dimanche, 8 septembre. INONDATIONS* Les eaux de la Senne a Bruxelles sont descen dues maintenant au niveau le plus bas. Il ne reste presque plus d'eau dans les prairies, lesquelles me nacent de devenir des foyers pestilentiels. On ne pourra plus y laisser paitre le bétail d'ici long temps. Par les soins des autorités, des comités de cha rités et de l'administration des hospices on a dis tribué depuis quelques jours aux familles les plus nécessiteuses des vêtements, de la paille de cou chage, du combustible, du pain et quelques secours en argent* Un ouragan qui s'est élevé pendant la nuit der nière, a encore renversé plusieurs arbres que l'inon dation avait déjà minés dans nos environs. Les pompiers de Bruxelles avec leur matériel continuent aelivemeut d'aider les habitants retirer l'eau de leurs caves et des magasins. La plupart des boulangers ont leurs fours établis dans des caves qui se sont trouvées inondées; c'est ce qui fait que beaucoup n'ont pu cuire du pain pendant quelques jours. Dans un magasin du Quai des Poissonniers, il se trouvait une grande quantité de poisson sec appelé stockvisch. Le magasin ayant été envahi par l'eau, il a fallu aller jeter ce poisson la voirie, circon stance qui a failli causer l'asphyxie de plusieurs personnes et empester tout le voisinage. 11 y a des négociants qui ont plus de 4o,ooo fr. de pertes par suite des avaries causées aux marchan dises en magasin. L'église de Sainte Catherine a beaucoup souffert de l'inondation. Il a fallu la fermer provisoirement. A la porte de Flandre on travaille avec la plus grande célérité réparer les brèches énormes et toui les dégâts occasionnés aux quais du canal de Charleroy, près de la 55* écluse. La navigation ne pourra être reprise qu'après l'achèvement des ré parations. Les ouvriers paveurs sont occupés partout a opérer les repavements. Le Journal de Charleroi, du i1 août, est encore rempli de détails sur les désastres occasionnés dans cette ville par les pluies torrentielles de la semaine dernière. Cette feuille cite mille traits d'héroïsme et de dévouement parmi lesquels nous remarquons particulièrement les suivauts: Un événement des plus tragiques dont les habitant de Marchienne n'ont connu le dénouement que dimanche matin, s'est passé sur cette commune pendant les terribles journées de vendredi et de samedi derniers. Il y a sur le rivage du charbonnage de la Réu nion situé en aval de Marchienne, une petite maison dans laquelle logent ordinairement le garde du rivage et sa femme. Cette maisonnette d'une construction légère n'a qu'un grenier où l'on monte par un escalier de sept marches. Vendredi matin un

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2