La chambre des mises en accusation
de la cour d'Appel de Bruxelles a, par ar
rêt du 16 de ce mois, renvoyé devant la
cour d'assises du Brabant, le sieur Coppin,
rédacteur responsable du Courrier de Lou
vain, sous la prévention de calomnie par
voie de la presse contre les membres du
comité électoral de Louvain, lesquels il a
accusés d'avoir fait la canaille une distri
bution de bière et d'argent.
Dans la nuit du 14 au 15, où la ri
vière de Nolla (Italie) fit de si grands ra
vages près de Brescia, le Pô sortit de son
lit près de Plaisance et endommagea beau
coup le pont. Un terrible débordement de
l'Adige entraîna, dans la nuit du 18, tous
les ponts construits sur ce fleuve, et dé
vasta les environs de Méran.
voyer, est prorogé jusqu'au 3o du mois d'août
courant.
On lit dans le Courrier de Louvain: Par
arrêt de la chambre des mises en accusation du 16
août, la cour a renvoyé devant le tribunal correc
tionnel de Louvain, huit individus pour les scènes
de désordre qui ont eu lieu le 26 juin dernier en
cette ville. Ce sont
MM. Evrard, écrivain a l'hôtel-de-ville, Ro-
hyns, id. Wets, commis de négociant Berger, id.;
Ronsmans, garçon-tailleur; Mommaels, louageur;
Huygens, id.; Leinmens, ouvrier.
Le tribunal correctionnel s'occupera de cette
affaire mardi prochain 27 août, a 10 heures du
matin. Comme il y a un grand nombre de témoins
entendre, les débats dureront probablement plu
sieurs jours.
Nous apprenons que par suite des désastres
causés par l'inondation et du deuil dans lequel se
irotive plongée la ville de Hal, la distribution des
prixaux élèves du pensionnat dirigé par M. Hinssen
ne pourra pas se faire cette année.
Ou lit dans la Gazette de Motis Ven
dredi dernier, au plus fort de la débâcle, un indi
vidu qui disputait depuis une heure a l'élément
furieux l'entrée de sa maison, est enfin forcé de lui
céder et débattre en retraite; mais loin de tra
vailler activement au sauvetage de son mobilier,
a l'instar de ses confrères, les submergés, il plante
là tout et court chez le commissaire de police:
Venez vite, dit-il, dans un instant il sera trop lard,
l'eau sera dans le grenier.
Mais, répondit le commissaire, que voulez-
vous que je fasse cela?
Comment! mais faire l'inventaire. Est-ce
que le gouvernement n'est pas responsable?
Le gouvernement, répliqua le commissaire,
n'est pas plus responsable de la pluie que du beau
temps. Croyez-moi, retournez chez vous bien vite;
sauvez ce que vous pouvez et laissez-moi en repos
ainsi que le gouvernement.
Le conseil était sage et ce pauvre homme eût
bien fait de le suivre; mais persuadé que le gou
vernement était responsable de son cas, il se met
jurer comme un beau diable et s'écrie furieux
Ah! gredin de gouvernement! si je le trouve un
jour, il s'en souviendra
Le trajet le plus facile, le plus régulier et le
plus court entre le continent et Londres se fait
aujourd'hui par Calais et Douvres eu 90 minutes.
La voie la plus courte de Bruxelles a Calais est
par Jurbise et Tournai.
On lit dans 11 Journal de Char 1er oi: «Nous
apprenons que vivement sollicité par des électeurs
notables de l'arrondissement, M. Eugène de Dor-
lodot-Houjoux, d'Acoz, aurait accepté la candi
dature qu'ils lui ont offerte, en remplacement de
M. de Haussy. S'il en est ainsi et nous avons tout
lieu de croire nos renseignements exacts, les élec
teurs ne pourront faire un meilleur choix.
Possesseur d'une immense fortune, fruit de
son travail et de son intelligence, personne mieux
que M. De Dorlodot-Hovoux n'a été même d'ap
précier les besoins de notre localité, personne non
plus ne saura mieux défendre nos intérêts dans le
sein du Sénat. A un jugement sûr M. De Dorlodot-
Hoyoux aura encore pour lui l'autorité de sa longue
expérience.
Si nous sommes bien informés, M. De Dor-
lodot-Hoyoux accepte les suffrages de toutes les
opiuions modérées. Nous ne doutons donc pas que
cette candidature ne soit appuyée par la majorité
qui a fait les élections de 1847 et 1848.
Au milieu du pêle-mêle des objets de toutes
sortes que le courant a entraînés dans le moulin de
Sambre, on a retrouvé des portes appartenant aux
fortifications de Charleroi.
Si l'on en croit les bruits qui circulent a
Namur, les dommages éprouvés par rétablisse
ment d'Oignies sont évalués trois 011 quatre cent
mille francs. Il a péri trois cent mille kilogrammes
de sel de nitre. Le pavé des ateliers a été soulevé,
ce qui a motivé le reuvoi d'une partie des ouvriers
jusqu'à nouvel ordre. La colonie formée par les
ouvriers qui habitent les maisons contiguës l'é
tablissement, a eu tous ses petits jardins abîmés il
n'y reste plus rien. Les maisonnettes elles-mêmes
sont eu partie démolies. La désolation est générale.
Un loup qui faisait la terreur des fermiers
et des cultivateurs de Baelen et de Goé (province
de Liège), par les dégâts qu'il commettait chaque
nuit sur le bétail, a été abattu le 23 de ce mois au
soir, par les frères Polinard, de Dolhain. En deux
nuits, ce féroce animal a dévoré plusieurs veaux et
plusieurs moutons.
On écrit de La Haye, le 17 août Voici
quelques renseignements dont je vous garantis
l'exactitude sur la vente de quelques-uns des ta
bleaux de la galerie du feu Roi. L'Empereur de
Russie a payé, entre autres, deux tableaux de Ve-
lasquez, la somme de 38,85o florins, ce qui avec
les 7 et demi pour cent de frais de vente qui sont
la charge des acheteurs, fait un total de 90,000
fr. Le Roi de Hollande ne les avait payés que
21,000 fr. Le marquis de Hertford a payé encore
plus cher que l'Empereur; il a acquis, par exem
ple, deux portraits de Van Dyck pour i4o,ooo
francs. Le Roi de Hollande ne les avait payés que
84,ooo francs.
Le Musée du Louvre a fait deux acquisitions;
une Sainte Famille du Pérupin, et un portrait par
Rubeus.
Les tableaux modernes se sont très-bien ven
dus. Les meilleurs ont été achetés par M. Pes-
catore, de Paris.
Un grand scandale vient d'avoir lieu Pon-
tillas. Le i5 de ce mois, fête de l'Assomption, M.
le curé d'Hingeon étant chargé par Monseigneur
d'aller célébrer la messe PoutiIlas, fut iuformé,
dès le matin, qu'un bon nombre des habitants de ce
dernier lieu se montraient disposés s'opposer
l'accomplissement de ce devoir et même h son
entrée en la commune. En effet, M. le curé d'Hin
geon, accompagné de quelques personnes, trouva
nu vrai camp la premiène maison du village. Là,
il fut grossièrement entouré, et un nommé Pierre
Reveillen poussa le prêtre la poitrine différentes
reprises en lui disant On ne passe pas. Le prêtre
répondit que la route était libre pour tous, mais il
ne fut poiut écouté, et ce n'est que par l'arrivée de
la gendarmerie d'Hingeon, qui avait été prévenue
des dispositions hostiles de ces individus, que M.
le curé put arriver l'église, suivi par une multi
tude qui faisait entendre des épiibètes grossières,
des huées, des chansons ironiques, toutes belles
choses qui se renouvelèrent après l'office. Grâces
soient rendues M. le bourgmestre et la gendar
merie, qui sont parvenus rétablir l'ordre.
On rappelle que le bruit fait en cette déplorable
circonstance a pu être entendu d'une lieue de Pon-
tillas. Les autres se conduisaient en véritables sau
vages.
Louis Napoléon couche, dit-on, Strasbourg
dans le lit de camp de son oncle.
Ce lit, ainsi que tous ses accessoires, est celui qui
a fait les campagnes de Russie, d'Allemagne, de
France, et qui a servi l'Empereur pendant sou
séjour l'île d'Elbe.
On lit dans"VUnivers
Il y a eu Wiesbaden, le mardi 20, un grand
banquet des ouvriers, auquel ont assisté plusieurs
personnes attachées au prince. Ce qu'on ne cesse
d'admirer, c'est la tenue calme et digue de ces hom
mes dévoués. Une table de 100 couverts était dres
sée dans la grande salle de l'hôtel Duringer, où est
logé M. le comte de Chambord. La cordialité la plus
polie régnait entre les convives. Au dessert, le
prince a paru, et tout le monde s'est levé; chacun
faisait effort pour contenir le cri qui était dans tous
les cœurs. Le comte de Chambord a fait le tour de
la table et a dit quelques mots affectueux chaque
assistant puis se- mettant au centre Je vous re
mercie, mes amis, a-t-i! dit, de la discipline et de
l'union que vous n'avez cessé de montrer depuis
votre départ de France; c'est un grand exemple
dont je vous félicite, dont je me félicite avec vous.
El prenant un verre, il a ajouté: Maintenant je
veux porter un toast 'qui répond votre cœur et au
mien: A la France! Ce toast a été accueilli au
milieu du plus vif enthousiasme et d'uue émotion
qui se traduisait par des larmes.
Le 2 1trois ouvriers, désignés par leurs amis,
ont été reçus en audience particulière par M. le
comte de Chambord, et ils lui ont exposé leurs
idées et leurs doléances sur l'état de souffrance des
classes laborieuses. Ils ont été surpris et charmés
de voir le prince si éclairé sur ces grandes ques
tions du travail il leur a dit ses pensées de réforme,
et ils pourront redire leurs ateliers ce qu'une po
litique réglée par cette grande intelligence promet
d'institutions véritablement populaires. Les ou
vriers doivent repartir de Wiesbaden le 22, sous
ces heureuses impressions; ils laisseront dans le
cœur de M. le comte de Chambord de bons et tou-
chauts souvenirs.
Le 21 il est arrivé une députation de Bas-
Bretons.
On parlait de l'arrivée prochaine d'un convoi
extraordinaire de 200 personnes.
Il paraîtrait, d'après ce que dit un journal
irlandais, le Cork-Reporter, que la maladie des
pommes de terre serait engendrée par un petit in
secte de couleur jaune-vif peu près gros comme
un ver fromage, il a été reconnu par les fermiers
de ce pays, ajoute ce journal, que partout où cet
animal se loge ou mord, la tige se noircit et se flétrit
immédiatement.
On lit dans Y Opinion publique:
Comme je vous l'ai écrit, la Vendéenne de
Macheconl a dîné côté de Henri de France. Il
l'avait fait placer côté de lui avec la courtoisie de
son aïeul. Le sort consulté avait désigné pour con
vives au prince, parmi les ouvriers récemment ar
rivés, le jeune Sicard, ouvrier sellier, charmant
enfant de Paris de dix-huit ans, la figure vive et
intelligente, qui a pris place a la gauche du duc de
Lévis: un laborieux et lionnèlejardiuier maraîcher,
dont le nom est Germain, et qui avait porté des
fruits au prince, s'est assis la droite du duc. J'ai
admiré une fois de plus ce tact instinctif des conve
nances et cette dignité native, qui sont le cachet de
notre peuple de France, et qui faisaient dire un
étranger qu'en France on pouvait arriver tout,
parce qu'on devinait ce qu'on ne savait pas, et
qu'on avait le sentiment des choses avant d'en
avoir l'idée.
-i.OMf..
ACTES DU GOUVERNEMENT.
Un arrêté royal en date du 11 août porte: L'ar
rêté du 11 octobre i858 est rapporté en ce qui
concerne la composition administrative des deux
fondations, créées par le sieur Jacquet (P.-L.),
évêque d'Hippone et chanoine suffragant de Liège.
L'administration de ces fondations sera confiée,
savoir
Pour la fondation de l'école primaire, l'auto
rité communale de Rochefort, la condition de
donner aux biens de la fondation la destination
voulue par le fondateur;
Pour la fondation de bourses d'études, ah curé
de la commune de Rochefort, au collège des bourg
mestre et écbevins de la même commune et deus
membres du dit fondateur.
Un arrêté royal de la même date accorde u»
subside de 4,000 fr. l'administration de la wale-
ririgue de Blankenberghe, pour l'aider couvrir
une partie des frais d'ensablement de chemins vi
cinaux.