9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3439. 34me année. NOUVELLES DIVERSES. Le gouvernement vient de remettre l'année prochaine l'exécution de la loi sur l'enseignement moyen, cette oeuvre qui coûta tant de sueur et de fatigue la cham bre attendu qu'il fallait la bâcler pas de géant, pour satisfaire aux exigences des clubs, qui avaient hâte de voir inaugurer le système nouveau dans le courant de cette année. Qu'on se remette sousles yeux les discus sions parlementaires, et dans les discours des ministres, comme dans les harangues de leur majorité docile, partout la même idée préside, le même principe domine: le besoin de réformer l'enseignement moyen, sans relard, sans scrupules, et cela dans le but de payer une dette électorale, de sauver les études en les affranchissant de la tutelle rétrograde du clergé, et de met tre les intelligences au niveau de l'époque qu'éclaire le bienfaisant libéralisme. Emportés par les clameurs de la faction libéraliste la chambre et le sénat votèrent la loi, sans prêter l'oreille ni aux discours graves, ni aux exposés remarquables des L)eschamps, des De Liedekerke, des De Decker, ai aux légitimes réclamations de plus de trente mille pétitionnaires. Sur ce, la presse ministérielle chanta son triomphe, et traita d'imbéciles les hommes honorables, les citoyens de toute condition qui avaient osé porter leurs ré clamations contre le projet liberticide de la loi sur l'enseignement, jusque devant les chambres. La loi était votée; il ne s'agissait plus que de la mettre en exécution. Elle devait l'être, puisque ni le déficit énorme du tré sor n'avait pu détourner les ministres de dépenser un million pour réaliser leurs projets; et que les protestations de l'Epis- copat n'avaient contribué accorder au cune satisfaction l'autorité religieuse! Et voilà cependant que l'application de la loi votée vient d'être ajournée. Qu'au gurer du solennel démenti que le. ministère se donne aujourd'hui lui-même; lui qui dans le cours de la discussion opposait aux réclamations de la droite l'urgente nécessité d'une prompte organisation de l'enseignement moyen? Reculerait-il enfin devant son œuvre? Les excessives dépenses qu'elle doit entrainer, en présence d'un énorme déficit, lui auraient-elles ouvert les yeux? Ou bien dans le système mo- dernede fairedu budget l'unique ressource d'une multitude de gens, aurait-on entrevu ces funestes conséquences signalées na guère mais en vain par un membre du Sénat? Quant aux intérêts religieux; aux réclamations des pères de famille catho liques, il n'est guère d'usage dans le camp libéraliste de les tenir en ligne décompté. L'examen oral des récipiendaires inscrits pour le grade d'élève universitaire et d'as pirant candidat pharmacien aura lieu au gouvernement provincial Bruges partir du 16 de ce mois dans l'ordre suivant, dé terminé par le sort Victor Patlyn, de Zwevezeele; Louis Van Ryckeghem, de Roulers; Léopold Mullier, de Bruges; Pierre Boutens, de Breedene; Philippe de Brabandt, de Roulers; Hélio- dore de Jonghe, de Bruges; Charles Ver- haeghe, d'Ypres; Charles de Reyghere, de Bruges; Vincent Steyart, idem; Adolphe Verriest, de Deerlyk, Edouard Mechelaere, de Bruges; Emile Biebuyck, d'Ypres; Char les Lefevere, de Nieuporl; Charles Félu, de Courtray; Thomas Van Iseghem, d'Os- tende; Edouard Van der Haeghen, de Ber- chem lez Audenarde; Edmond de Groole, de Gand; Charles Malthys, de Bumbeke; Edouard Vaulentyns, de Bruxelles; Alha- nase Convent, de Zele. Aspirants candidats pharmaciens. Louis Marissal, de Breedene; Louis Le fevere, de Nieuport. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abouue Ypres, rue de Lille, 10, çrès la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE LMROSVEHEMT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 -5o. Un n° 35. Ce Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne). ??KS3S, 14 Septembre. ENSEIGNEMENT MOYEN. OWO - - Nous apprenons que le conseil communal de Termonde, récemment appelé ci statuer sur la question de savoir s'il voulait établir une école moyenne avec le concours du gouvernement, s'est prononcé pour la négative, une telle école étant tout fait inutile Termonde et ne pouvait avoir d'autre résultat que celui de faire gaspiller des sommes considérables. Ce vote du conseil est tout 'a fait conforme aux intérêts de la ville Termonde a un excellent col lège, qui, loin de coûter un centime la ville, lui rapporte annuellement des sommes importantes. Établir nne école moyenne serait donc dépenser de l'argent en pure perte. Il parait que M. Rogier a été très-mécontent en apprenant, pendant son séjour h Termonde, la décision du conseil. On dit que jetant les brides sur le cou de sa mauvaise bumeur, il a annoncé immédiatement qu'il n'irait pas présider comme il l'avait promis, a la distribution des prix aux lau réats de l'exposition agricole. En effet, il s'est fait remplacer par le gouverneur De Jaegher. Mais si les Termondois n'ont pas eu le plaisir de contem pler nue seconde fois les traits de Son Exc., ils s'en consolent en songeant qu'ils pourront regarder les beaux yeux des écus qu'ils gardent en caisse. Il y a compensation et au-delà. (Organe.) Lord Fielding, récemment converti au catho licisme romain, adresse au Times, la date du 3 septembre, une lettre dans laquelle il explique aiusi qu'il suit les motifs qui ont dirigé sa conduite: Les douloureux conflits qui se sont élevés dernièrement dans ce que l'on appelle l'Église d'Angleterre (affaire Gorham), n'ont été qu'indi rectement la cause de ma conversion au catholicisme romain, en ce qu'ils m'ont démontré l'absence complète d'une autorité vivante,définie, en matière de foi, autorité sans laquelle les symboles et les formulaires, pouvant être interprétés des diverses manières, De sont plus que lettres mortes. Cette autorité vivante, définie, concluante et infallible, puisqu'elle est dirigée par la parole promise de l'Esprit saint, je la trouve dans la seule Église de Rome. C'est pour cette raison et par suite de la ferme couviction que l'Église d'Angleterre, au temps de la réforme, a renié sa catholicité en se séparant du centre d'unité, que j'ai cru devoir l'abandonner, persuadé qu'elle recueille aujour d'hui les fruits naturels de la semence qu'elle-même jeta cette époque. Samedi dernier, les ouvriers terrassiers occupés déblayer la Lys dans l'intérieur de la ville de Courtray ont quitté en masse les travaux. Il paràîr, d'après le bruit qui circule, que ces pauvres ou vriers motivent leur brusque retraite, sur l'insuffi sance du salaire qui leur est accordé. Ces malheu reux, dit-on, sont forcés de quitter la ville avec armes et bagage, laissant de nombreux créanciers démêler leurs affaires avec l'entrepreneur. On écrit d'Ostende la Patrie, sous la date du 8 septembre Depuis quelques jours on a construit, dans le palais occupé par la famille royale, une chapelle dans laquelle M. le curé dit tous les jours une messe pour le repos de l'âme de Louis-Philippe. S. M. la Reine et LL. AA. RR. les princes et la princesse assistent journellement cette messe. La famille royale ne reçoit absolu ment personne, et la Reine, toute sa douleur, ne quitte ses appartements que pour faire quelquefois et en voiture une promenade nécessaire a sa santé. Le Roi, en habit de ville et accompagné de M. Coinway, se promène très-souvent pied sur la digue de mer. L'arrivée de la Reine Amélie est officiellement annoncée ponr vendredi ou samedi. L'auguste veuve sera accompagnée de LL. AA. RR. la du chesse d'Orléans, le comte de Paris, le duc de Chartres, le duc et la duchesse de Nemours, le prince et la princesse de Joinville et le duc et la duchesse d'Aumale. L'Hôtel d'Allemagne est re tenu pour l'illustre famille, et elle y résidera aussi longtemps que la famille royale restera ici, c'est dire pendant près de six semaines. Bien des étrangers sont arrivés dimanche k Tournay, ignorant que les fêtes royales n'avaient pas lieu. Indépendamment des cinq Sociétés de mu sique de Tournay, six Sociétés ont répondu h l'in vitation que leur a faite l'administration de cette ville, et ont promis de prendre part au festival qui aura lieu le 15 courant, a cinq heures sur la place du Parc ces Sociétés sont Le Cercle Lyrique de Mons; la Société de Chœurs du il" régiment de ligue; la Société des Artilleurs bourgeois d'Ath; la Société de Chant de Leuze; l'Harmonie de Mouscron la musique de la garde nationale de Saint-Amand. On croit que la musique de la 11° légion de la garde nationale de Paris accompagnera le détache ment qui doit se rendre a Tournay pour prendre part au tir a la cible le lundi 16. On lit dans le Courrier de l'Escaut On ne saurait trop recommander aux chasseurs, au mo ment de l'ouverture de la chasse de prendre les précautions les plus minutieuses pour prévenir les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 1