Nous apprenons le de'part de M. l'abbé Nounekele, principal du Collège S1 Vincent de Paul, et son remplacement par M. l'abbé Ostyn, professeur l'institut S' Louis Bruges. Durant les neuf années qu'il fut investi de cette charge importante, M. Nounekele sut inspirer ses nombreux élèves un respectueux et sincère attache ment, et mérita les sympathies de tous ceux qui l'ont connu. MM. Eugène Struye et Charles Verhae- ghe, d'Ypres, viennent de passer leur exa men d'élève universitaire. Ce dernier avec mention honorable. Tous deux ont fait leurs humanités au collège S' Vincent dé Paul. Ces faits n'ont pas besoin de commen taires; ils prouvent que cette institution ne laisse rien désirer pour la force et la solidité des études; ils pulvérisent les dé clamations haineuses du Progrès contre un établissement dont l'unique tort est d'avoir su mériter la confiance et les sympathies publiques, la barbe des patrons omnipo tents d'un collège rival. Nous n'en dirons pas davantage aujour d'hui; peut-être jugerons-nous opportun d'y revenir. M. Tesch ministre de la justice vient d'arriver dans nos murs. Ce haut fonction naire a visité les principaux établissements de notre ville, ainsi que l'Institut Royal de Messines. Hier au soir la musique des sapeurs pompiers a donné une sérénade devant la demeure de M. Alph. Vanden- peereboom, où ce dignitaire est descendu. A l'occasion du 20me anniversaire de l'indépendance nationale, un tir l'oiseau artificiel aura lieu eh notre ville le 23 sep tembre 18508 heures du soir. La garde civique locale seule prendra part cette réjouissance. Pour réfuter les mensongères déclama tions du Progrès, l'appui delà suppression du collège de la haute-colline, nous croyons qu'il suffira de reproduire dans nos colon nes la lettre qu'adressa M. le recteur de Ram en réponse aux questions posées par le conseil communal de Louvain. Messieurs, »-roQQ'—i LOiiVIlH, t Septembre 18». Par les dépèches du 27 et du 5o Août dernier, vets me faites l'honDeur de me demander,pour le cas où le conseil communal déciderait qu'il a l'intention de patroner le Collège de la Haute- Colline une réponse aux trois questions que ren ferme la première de ces dépêches. Malgré toute la bonne volonté que j'ai de pré ciser la réponse, je ne puis le faire que pour le cas où le gouvernement se serait entendu avec Mes- seigneurs les Évêques par rapport h leur concours pour l'exécution de la loi sur l'enseignement moyen. Vous savez, Messieurs, que jusqu'ici le gouvernement n'a pas encore fait des propositions aux Évêques. Quoi qu'il en soit, j'aime croire qu'aucune grave difficulté ne surgirapour les Collèges patronés, entre le gouvernement et l'é- piscopat. Cette réserve faite, je viens aux questions même Première question. Si l'Université serait disposée organiser h ses frais une section d'en seignement professionnel du degré supérieur uni quement destinée aux jeunes gens qui se destinent aux arts, au commerce, a l'industrie et aux écoles spéciales? Réponse. L'Université est toujours disposée a concourir l'organisation d'une sectiou d'enseigne ment professionnel dont les frais, au moins en partie, devraient être couverts par l'allocation d'un nouveau subside. Elle ne saurait prendre l'engagement d'organiser cette section entièrement a ses frais. Déjà les trai tements du personnel enseignant absorbent actuel lement une somme île 17,226 francs. Ed ajoutant au subside de dix mille francs accordé par la ville le produit de minervalia, les ressources pour faire face aux dépenses de l'enseignement ne s'élèvent ensemble qu'à i5,73o francs et laissent par con séquent un découvert de 3,4g6 francs que les économies de l'internat ne permettent pas toujours de combler. Vous pourrez vous en convaincre, Messieurs, par un fait le dernier compte rendu au mois de Juillet dernier par M. le Président du Collège aux Proviseurs (le Recteur, MM. Waterkeyn et Baguet) porte un total de dépense de 54,i42 francs 80 cent., un total de recettes de 44,i54 francs 22 cent., et un déficit de 9.988 fr. 58 c., sur ce déficit, .il y a 4,896 fr. 69 cent., de recouvrements faire; mais parmi ces recouvrements il y a des non valeurs par suite de l'impossibilité où se trouvent certains parents d'acquitter les frais de la pension. Veuillez remarquer que le compte visé et ap prouvé par les Proviseurs est annuellement soumis l'approbation définitive du corps épiscopal. Il y aurait examiner ici s'il convieut de réunir la section de l'enseignement professionnel la section des humanités. Les conseils communaux de Gand et d'Anvers ont stipulé le maintien de la séparation et je pense que M. le Miuistre de l'in térieur a approuvé cette condition. Cependant comme ceci est en dehors des termes de la première question, je me borne recommander ce point votre attention. Deuxième question. Si l'Université serait disposée soumettre le Collège l'inspection (en dehors de laquelle resterait l'enseignement reli gieux) et au concours. Réponse. Oui, l'inspection et le concours se ront de rigueur. Troisième question. Si l'on serait disposé attribuer l'autorité communale une certaine part d'intervention dans l'administration du collège et dans la nomination des professeurs? Réponse. Noncar la nouvelle loi sur l'en seignement moyen n'attribue pas en principe l'autorité communale une part d'intervention dans l'administraliou du collège palroné ou dans la nomination des professeurs. En vertu de cette loi, le collège de Pitzembourg Malines se trouve dans une position analogue celle du collège de la Haute-Colline. Le conseil communal de cette ville, dans sa séance du 23 Août dernier, ayant ouvert une discussion sur la question qui avait été faite par son Em. le Car dinal-Archevêque, s'il entrait dans les intentions du Conseil d'établir un conseil de surveillance près du collège patrorié par la ville, décida qu'on n'établirait pas un conseil de surveillance, mais que le collège échevinal serait chargé d'assurer l'exécution de la convention intervenir entre la ville et le chef diocésain. La copie des documents annexés ma lettre pourra vous fournir de plus amples renseignements cet égard. Il me semble, Messieurs, qu'en prenant en con sidération ce qu'on se propose de faire Malines et peut être ailleurs encore, il y a moyen de con cilier tout ce que peuvent réclamer le respect dû une loi, les intérêts de la ville de Louvain et les efforts généreux que l'Université a faits pendant tant d'années pour la prospérité du collège de la Haute-Colline. Dans une lettre du 27 Avril i84g, je me suis exprimé de la manière suivante Vous me faites l'honneur de me demander que les membres de l'administration communale et de la section de l'instruction soient admis faire une visite au collège de la Haute-Colline l'effet de s'assurer de l'étendue de l'enseignement. Celte proposition, Messieurs, je l'accueille avec empres sement, et je vous prie de vouloir me désigner le jour et l'heure qui seraient votre convenance pour faire cette visite... Si l'administration communale croit que des mesures peuvent être prises pour améliorer ou compléter le cadre des études, je serai heureux de pouvoir seconder ses vues. Aujourd'hui comme alors je me fais un devoir de vous renouveler les mêmes assurances, en vous priant, Messieurs, d'agréer l'hommage de mes sen timents les plus distingués. Le Recteur de l'Université (Signé) P.-F.-X. DE RAM. ■haiwiar- Dans le dernier article publié par le Moniteur pour justifier la conduite de M. de Haussy l'é gard des sœurs hospitalières, ce ministre invoquait l'exemple du cardinal Orioli, comme s'il pouvait y avoir la moindre similitude entre ce prince de l'É glise, et l'homme qui a violé la dernière volonté des mourants et détourné les legs de leur destina tion. Si pourtant M. De Haussy veut être assimilé quelque étranger, il trouvera une comparaison très-exacte eo Piémont: les persécuteurs de l'ar chevêque de Turin agissent absolument comme M. De Haussy, comme le prouvent les lignes suivantes que nous trouvons aujourd'hui dans 1 Armonia: Le ministère piémontais se met en mesure de réaliser ses projets contre les ordres religieux: Les intendants viennent d'adresser par ordre ministériel aux syndics une circulaire relative aux communautés religieuses, et par laquelle on de mande entre autres choses i° quel est dans chaque district le nombre des maisons religieuses; 2° quel est le nombre des personnes dans chaque maison; 3° quels sont les revebus,el si les biens consistent en immeubles ou sont d'une autre nature; 4° quelles sont les opinions des religieux, s'ils sont favorables ou contraires aux institutions lib^ales; 5° quelles fonct ions son t-ils principalement employés etc., etc. Le but de cette circulaire est évident. Ou le diffé rend avec Rome sera arrangé comme ou le désire, ou la suppression des ordres religieux et la confis cation de leurs biens ne tarderont pas suivre les lois Siccardi. La justesse de la comparaison frappera tout le monde. A un point près, la circulaire Siccardi est la même que celle émise par M. De Haussy. —TPOttO. Un homme, dans son fol orgueil, avait osé dire Dieu est le malce n'était point assez encore que ce blasphème infâme, il faillait renverser Dieu et détrôner sa puissance iufinie. L'impiété révolu tionnaire comme le génie du mal ne connaît pas de bornes au dévergondage de ses paroles et de ses actions. On en jugera d'après la citation suivante, que nous empruntons au dernier numéro du Peu ple, de M. Proudhon Après avoir glorieusement accompli l'expé dition de Rome l'extérieur, le christianisme la poursuit, comme on sait, l'intérieur, avec toute la fougue et l'énergie du désespoir C'est trop mille fois trop Il est temps enfin que nous apprenions con naître cette religion, au nom de laquelle on re vendique ainsi chaque jour le droit d'enchaîner nos corps et nos âmes. Il est temps de la citer de vant tout le peuple, corampopulo, au tribunal de la philosophie et de l'histoire. Il est temps de faire la part du mensonge et de la vérité. A cet effet, nous invoquerons la science, et nous en divulguerons les oracles. Si la science ne nous livre encore aucune affirmation complète et définitive, elle a du moins de puissantes, d'irré sistibles négations. A la lueur de son flambeau nous pénétrons avec elle jusqu'au fond du sanc tuaire, et d'une main respectueuse, mais hardie, nous en écarterons les voiles; dussions-nous mu tiler le Dieu Et un peu plus loin J'estime un athée honnête homme autant, au moins, que le plus fervent cénobite. A Athènes, Rome, les païens vouaient l'in famie l'athée, ils le condamnaient l'exil, la mort comme s'étant rendu coupable du plus abo-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2