NOUVELLES DIVERSES. FRANCE. Paris, 14 septembre. ALLEMAGNE. minable de tous les crimes; mais voilà qu'aujour d'hui les révolutionnaires ont réhabilité l'athéisme. [Journal de Bruxelles.) On lit dans Y Assemblée nationale Tous les organes de la démagogie ont répondu par acclamation aux questions que la Presse leur avait posées: tous adhèrent ce cri de railliement anarchique: Plus de Président: ce qui signifie, dans leur pensée, plus d'autoritée Ce premier pas avant été fait avecun ensemble remarquable, la Presse veut couduire, et conduit positivement le socialisme beaucoup plus loin qu'il ne désire aller, car le monstre a besoin de cacher ses mouvements pour ne pas épouvanter les so ciétés dans ses marches abominables. Donc, il ne suffisait pas M. Emile de Girardin d'avoir crié Plus de Président! il s'écrie aujour d'hui avec une ardeur inouïe Plus de Constitu tion Ce nouveau signe de ralliement donné 'a l'es prit de désordre est beaucoup plus significatif que le premier. En effet, il ne suffit plus au socialisme de pour suivre la ruine de l'autorité partout où elle cherche se formuler; il faut encore qu'il empêche toutes ses manifestations possibles. Il ne suffit plus au socialisme de menacer ab solument l'existence des sociétés; il faut encore qu'il détruise le principe même qui anime les corps politiques. Dernière expression de la dissolution humaine, il poursuit, avec un acharnement saus nom, tout ce qui peut donner de la force et de la cohésion aux empires, dont il conspire ouvertement la ruine. Plus de Constitution et plus de président! s'é crie M. Emile de Girardin. Souveraineté du peuple et responsabilité di recte des Ministres sans intermédiaire superflu: Roi inviolable ou Président responsable. Encore une fois: Plus de Président! c'est- à-dire selon l'esprit politique du moment, plus de pouvoir chargé de diriger les destinées des peuples plus de lien parmi les hommes, et division pro fonde, emblème du chaos; liberté illimitée la manière des sauvages qui se dévorent entre eux pour le triomphe de la loi du plus fort despotisme monstrueux dont l'humanité n'ose pas rêver le type. Nous lisons dans une feuille de Courtrai On sait que notre conseil communal a nommé dernièrement une commission de cinq membres pour examiner la question relative au collège d'instruction dirigé par M. l'abbé Clément. Jeudi, trois des membres de cette commission, MM. Coucke, Debbaudt et Danneel, se sont rendus Bruxelles près de M. le ministre de l'intérieur pour avoir son avis et le consulter sur diverses questions. Jusqu'ici rien dans le public n'a trans piré au sujet du résultat de leur démarché. On écrit de Gand: La troisième ascension aérostatique opérée par M. Green, avait attiré avant-hier plus grande foule encore que la fois précédente au Casino et dans les rues environ nantes. Une masse innombrable de spectateurs se pressait sur les deux rives de la Coupure. On pou vait y marcher littéralement sur les têtes. A 5 heures et quart, le Continent s'est élevé dans les airs. M. Green était accompagné de M. Jules Lejeune, d'Anvers, et de M. Camille Colpaert- Naert, corroyeur Gand. A 6 heures trois quarts les voyageurs sont desceudus Aerseele, sur la route de Deynze Thielt, et après avoir soupé dans cette première ville ils se sont mis en route pour Gand. A 3 heures du matin ils sont arrivés au Casino. On nous écrit de Lille, en date du 16 La spéculation s'est emparée de l'arrêté du Roi des Belges qui démonétise les sous français. Il paraît que les traficants les achètent au-dessous de leur valeur nominale, et en rassemblent ainsi de grandes masses, car il arrive chaque jour notre gare des waggons entièrement chargés de cette monnaie. Notre frontièrequi a quelque temps manque de sons, va sans doute en être inondée. On n'en sentira que mieux la nécessité de lenr refoute. Le matelot Vandeweghe dont la peine de mort fut commuée en celle des travaux forcés perpétuité, avait été transféré d'Anvertfà Bruxelles; il vient également d'être conduit la maison de force de Gand. La sœur du condamné, qui, di verses reprises, était allée se jeter aux pieds du Roi pour obtenir sa grâce, a voulu suivre sou mal heureux frère pour ainsi dire pas pas et elle n'est retournée chez elle Ostende que lorsque les por tes de la maison de force s'étaient fermées sur Vandeweghe. On a vu rarement un attachement fraternel aussi touchant que celui dont vient de faire preuve celte jeune fille que les chagrins ont déjà minée. Nous apprenons avec plaisir que le personnel, déjà nombreux, de la maison des Joséphites Lou- vain vient d'être considérablement renforcé. Eta blie, comme on sait dans le vaste et beau local du collège de la St0-Trinité, cette institution présente des avantages particuliers pour l'éducation des jeunes gens qui se destinent aux carrières profes sionnelles. L'enseignement y embrasse les cours ordinaires des meilleures maisons d'éducation; mais les connaissances commerciales et industrielles, les mathématiques et les langues modernes y sont l'objet de soins spéciaux. L'anglais et l'allemand y sont enseignés par des maîtres nationaux qui habituent leurs élèves converser, rédiger et correspondre en ces langues. Les jeunes gens des classes avancées ont la faculté de fréquenter les cours de droit, de sciences, etc., l'Université ca tholique, et des maîtres répétiteurs les exercent la partie pratique des leçons universitaires et s'as surent qu'ils en comprennent la portée. On lit dans le Constitutionnel, propos des vœux émis par les conseils généraux: Ce qui ressort des vœux émis par les conseils généraux, c'est que nous mourons de la constitu tion; c'est qu'il n'y a pas et qu'il ne peut y avoir de prospérité durable avec elle c'est que la société ne peut se rasseoir, et ia production nationale se développer, qu'à la condition de donner plus de stabilité au pouvoir. Ce premier point établi, une seconde question se présentera naturellement, celle de savoir comment, quel titre et par qui ce pou voir devra être exercé. Nous nous en rapportons complètement, pour résoudre cette question, au sentiment vrai qui a inspiré les votes des conseils généraux. Le pays décidera si, en présence de toutes les divisions des partis, ce besoin de sécurité, qui est le besoin do minant des temps actuels, pourrait être mieux satisfait que par la prorogation du mandat de l'élu du 10 décembre, de l'homme qui est parvenu, en dix-huit mois, faire ce qui semblait devoir être l'œuvre de longues années, c'est-à-dire rétablir l'ordre sur un sol bouleversé par les révolutions et miné par la propagande socialiste. On lit dans VVnion, sur le même sujet: Nous ne nous étonnons pas que les journaux elyséens essaient de mettre profit pour leur cause les termes très réserves dont se sont servis dessein les conseils généraux. Nous nous y attendions. Mal gré ces tentatives intéressées de détournement de sens, nous nous contentons pour pour le présent des vœux exprimés. Ils veulent dire que la France est mal l'aise dans sa constitutiou actuelle; que, si elle y était retenue longtemps, elle périrait. C'est maintenant aux honnêtes gens se concerter, s'entendre sur les moyens d'empêcher qu'elle pé risse. Ils sont avertis; et le temps presse. Qu'ils y songent! Les journaux allemands publient l'acte d'é change des ratifications du traité de paix conclu entre la Prusse et le Danemarck. Les signataires de l'acte sont: i° S. M. le roi de Prusse; 2" S. A. R. le grand duc de Bade; 3° S. A. R. le grand-duc de Saxe-Weimar 4° S. A. R. le grand-duc de Mecklembourg- Schwerin 5° S. A. D. le duc de Saxe-Meiningen 6° S. A. D. le duc de Saxe-Altembourg y" S. A. D. le duc d'Auhalt-Dessau 8° S. A. D. le duc d'Auhalt-Bernbourg; 9® S. A. S. le prince de Schwarzbourg-Sonders- hausen io° S. A. S. le prince de Schwarzbourg-Rudol- stadt n° S. A. S. la princesse de Waldek; 12® S. A. S. le prince de Lippe-Detmold; 13° S. A. S. le prince de Reuss, branche aînée i4° S. A. S. le prince de Reuss, branche cadette; Le sénat de la ville libre de Lubeck; 16* Le sénat de la ville libre de Bremen 17° Le sénat de la ville libre de Hambourg. Tout l'intérêt des nouvelles d'Allemagne est concentré aujourd'hui sur les affaires de Cassel. C'est une étrange chose, en effet, que ce ministère, ayant sa tête un homme perdu de réputation dans l'Allemagne entière, condamné régulièrement par un tribunal pour crime de faux, décrété, ainsi que ses collègues, d'accusation par l'Assemblée des États, puis, parle comité permanent qui représente cette Assemblée, ayant soulevé contre lui la cour des comptes, la magistrature, les municipalités, tous les corps constitués en un mot, violant la Constitution, étant un objet d'exécration pour le peuple du duché, c'est une étrange chose, disons- nous, que de voir ce ministère, l'aide d'une armée sur le dévoûment de laquelle il ne peut pas même compter, mettre le duché entier en état de siège, fouler du pied toutes les lois, prélever de force des impôts qui ne sont pas votés, en un mot donner l'exemple de l'arbitraire le plus odieux et le plus éhonté que jamais gouvernement fort se soit permis. La Prusse désapprouve hautement, dit-on, la conduite de l'électeur de Hesse-Cassel, mais il ne paraît pas que cette désapprobation puisse aller jusqu'à prêter appui aux autorités constituées qui résistent l'arbitraire. L'autriche approuveau contraire; enfin la Bavière parait disposée sou tenir l'électeur par les armes, dans le cas où un soulèvement aurait lieu dans le pays. Mais on es père, que, daus ce cas, la Prusse sortant de sa ré serve, interviendrait son tour en sens opposé. Jusqu'à ce moment, aucun soulèvement n'a encore eu lieu. Une correspondance de Berlin nous fait con naître le sens dans lequel sera conçu le rapport de M. de Noslritz, la Diète allemande, au sujet des affaires de Schleswig-Hostein. Ce rapport sera conçu tout fait dans le sens des idées de lord Palmerston, c'est-à-dire, peu favorablé, au fond, la cause des duchés. Un second engagement qui, d'après la dépêche télégraphique qui l'annonce, paraît avoir été un peu plus sérieux que celui dont nous avons parlé, a également eu lieu le 9 entre les avant-postes danois et des détachements de l'armée schleswig- holsteinoise. Des élections générales pour la seconde chambre viennent d'avoir lieu en Suède et ont excité un in térêt plus qu'ordinaire, surtout dans les villes où les feuilles locales et les clubs se sont livrés des combats acharnés. Le résultat été l'élection d'une foule d'hommes nouveaux du parti avancé. On écrit de Cassel, le i5 septembre: Le commandant militaire supérieur a reçu des pou voirs illimités pour prendre les mesures les plus énergiques dans le cas d'une catastrophe.'La ville est extrêmement tranquille. On prétend que le comité permanent de la diète a l'intention de se constituer en un comité exécutif provisoire. On écrit de Berlin, le i4 Septembre Le conseil des ministres s'est réuni subite ment hier matin on rattache cette séance les affaires de Cassel il se réunit encore aujourd'hui.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3