du désappointement de ces braves gens qui se vi
rent dépouiller sans aucune formalité de leur far
deau. Nous nousexpliquons difficilement la légalité
de cette manière d'agir, il faut que des ordres po
sitifs soient parvenus du ministère; et en tout cas
l'ordre est arbitraire; il conviendrait, au moins de
faire précéder ces mesures d'un avertissement in
séré non seulement dans le Moniteur, journal
peine lu du bourgmestre, ou du juge de paix de*
l'endroit, mais dans les feuilles de la localité, il
faudrait disons nous, publier eu temps utile la
décision ministérielle dans toutes les communes.
Il est de notre connaissance que plusieurs bouti
quiers par suite de cette mesure du fisc n'ont pu
faire hier leur provisiou de la semaine, force leur
a été après de démarchés inutiles de laisser les sous
de monnaie de France déposés chez le receveur et
d'attendre peut-être encore plusieurs jours, l'ar
gent dont ils ont absolument besoin pour continuer
leurs petites affaires.
Feu Guillaume II, Roi de Hollande, était
membre de la Société de St Sébastien de Gand, et
en signant comme tel le registre, il avait contracté
l'obligation de payer ou de faire payer par ses hé
ritiers une certaine somme son décès. Le Roi ac
tuel a fait verser samedi dans la caisse de la société
3oo fl. des P.-B. eu acquit de l'engagement pris
par son auguste père.
Il a été procédé avant-hier au ministère des
travaux publics, h l'adjudication des travaux pour
le complet achèvement du hangar-magasin dans la
station de Tournai quatre soumissions ont été pré
sentées. La soumission la plus avantageuse était
celle de M. Soyez, de Tournai, au prix de 11,200
francs; le prix estimatif était de 11,974 fr. g4 c.
Un habitant d'Anvers, parti pour Paris sa
medi dernier, par le train de plaisir, y a été arrêté
et écroué pour avoir introduit frauduleusement une
certaine quantité de cigares.
Par une circulaire du 4 décembre i84g,
M. le ministre de l'intérieur a appelé l'attention
des administrations communales sur l'utilité des
mesures prendre pour stimuler le zèle et la sol
licitude de la classe ouvrière, dans l'intérêt de la
salubrité des habitations. M. le ministre a recom
mandé, en outre, la création de récompenses h
accorder aux familles, qui se distingueraient par
les soins donnés l'ordre et a la propreté inté
rieurs. Des instructions ont été données dans ce
sens aux administrations communales de la pro
vince. Cependant, ce ne sera que lorsque les con
seils communaux s'occuperont de la formation des
budgets de i85i, qu'ils pourront prendre des
résolutions.
Lundi dernier, on a retiré des fossés de la
citadelle de Liège, le cadavre d'un homme, portant
une large blessure la tête. Il a été reconnu pour
être le nommé F...., employé des taxes commu
nales. Ou suppose que la mort est le résultat d'un
accident néanmoins la police fait une enquête.
Un journal annonce que M. Vangobbelschroy
ancien Ministre du Roi Guillaume,est décédé avant-
hier a Woluvve.
M. le marquis d'Exéa, qui fut attaché autre
fois la personne de Louis XVI, vient de mourir
Sérame (Aube), a l'âge de 85 ans.
On lit dans Mémorial de Rouen
Il a été déposé hier, au greffe du tribunal, un
testament fait par un M. Marie de notre ville, et
qui présente une clause d'une application bizarre.
Il déclare léguer la ville de Rouen 20,000
fr. et autant h la ville de Caen. Comme condition
expresse de ce legs, le testateur exige que deux
prix soient institués pour être, chaque année, dis
tribués l'auteur de la plus belle action qui aura
eu lieu dans l'année.
Jusque-là rien de mieux; mais voici où est la
complication la distribution devra avoir lieu le
jour de la fêle du roi et non un autre jour, et faire
partie du programme de la fête du roi.
Aujourd'hui que la royauté a disparu, la diffi
culté d'appliquer la condition du testament ne va-t-
elle pas offrir aux héritiers la chance du testament?
C'est ce que l'avenir nous apprendra.
Un événement sinistre vient de jeter l'épou
vante et le deuil la foire de Lahouheyre (Landes).
Un bœuf attaché a l'un des piquets qui soutenait
une tente de traiteur sur le champ de foire effrayé
par un léger accident, s'emporta, fit écrouler la
tente avec bruit, et celte chute jeta une panique
subite au milieu de toute l'armée bovine rassemblée
sur la place.
Tous les liens sont rompus, les jougs brisés;
bœufs, vaches, taureaux s'élancent avec fureur,
heureusement encore, dans la direction d'une
lande, laissant sur leur passage des monceaux de
débris et de personnes renversées. Deux hommes,
une fetnme et un enfant y ont perdu la vie; un
grand nombre de personnes ont été plus ou moins
grièvement blessées.
- -vi
Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur
l'article suivaut que nous extrayons du Lloyd de
Vienne:
Le parti conservateur n'est pas obligé de se
ranger du côté du prince ni de prendre parti contre
lui dans l'affaire hessoise. Il peut également garder
une position neutre vis-à-vis du peuple qui s'est
insurgé contre les derniers actes du gouvernement.
Nous pouvons blâmer telle action de M. Hassen-
pflug sans éprouver le moindre enthousiasme pour
la plupart des faits posés par ses adversaires. Il y
a de ces controverses où aucun parti D'à absolu
ment raison, ni absolument tort, qui ne permettent
l'un ni l'autre de chanter victoire et qui néan
moins laissent une porte ouverte aux prétentions
des deux parties eu litige. Nous garderons bien
pour notre part de défendre celui qui n'a pas tout
fait raison, qui prétend seulement avoir plus de
droit que son adversaire. Nous nous tiendrons
l'écart dans un éloignemeDt convenable des deux
parties.
Les troubles de la Hesse-Cassel sont impor
tants parce qu'ils auront pour effet de précipiter
la solution de l'imbroglio allemand. Les difficultés
de ce genre en surgissant dans les petits Etats de
l'Allemagne doivent ramener le débat sur son vé
ritable terrain en décidant la question de savoir
qui doit les aplanir. Une révolution n'est pas pos
sible dans un État aussi peu important que la
Hesse-Electorale.
Une insurrection contre le pouvoir légal ou
seulement contre l'autorité existante aura toujours
pour conséquence l'occupation du pays par des
troupes étrangères et la question qui se présentera
sera celle de savoir qui appartient le droit d'oc
cupation. Le privilège de régler eux-inèmes leurs
affaires propres, n'appartient qu'aux grands peu
ples, capables de repousser toute intervention
étrangère. Les petits États ont seulement le droit
de demander qu'ils ne soient pas livrés l'arbi
traire des puissances.
Le parti conservateur dans cette affaire doit
se mettre au-dessus des partis et demander le plus
promptement possible l'établissement d'un tribunal
qui porte un jugement décisif dans les conflits de
Constitution des États allemands. Nous espérons
que non-seulement le cabinet autrichien, mais
aussi le gouvernement prussien et les autres États
allemaudscomprendrontl'obligation d'insister pour
le prompt établissement d'une telle autorité supé
rieure.
o&fosao—
L'insuffisance de la récolle du coton aux États-
Unis, pendant les deux dernières années, et la
hausse des prix qui en a été la conséquence ont,
diverses reprises, appelé la sérieuse attentiou de
l'industrie britannique et du gouvernement lui-
même. Le jour où le coton brut manquerait aux
fabriques de l'Angleterre et de l'Écosse, la Grande-
Bretagne serait en proie une véritable calamité.
Mais heureusement la crainte d'un pareil danger
est atténuée par les efforts que l'on a faits dans
quelques autres contrées, pour y introduire la cul
ture du précieux arbuste et par les résultats déjà
obtenus, résultats qui promettent que ce genre de
culture aura pris bientôt un très-grand développe
ment.
Ainsi, nous voyons dans un article que publie,
sur ce sujet si intéressant pour le commerce et
l'industrie, le jourual le Mancliestre Guardian
que dans la Guyane anglaise et la Jamaïque des
compagnies puissantes ont été créées pour l'exploi
tation de cette branche d'industrie agricole et qu'en
outre plusieurs riches colons s'y livrent déjà avec
succès.
Dans l'Inde anglaise et dans l'île de Ceylan
cette culture a pris déjà une très grande extension.
Dans un seul district, celui de Dharwer plus de
20,000 ares de terre y sont consacrées.
Dans la république nègre de Liberin plusieurs
essais ont été faits sur une vaste échelle et ont par
faitement réussi. Il en a été de même sur le terri
toire cédé récemment par le Danemark l'Angle
terre, et dans le district de Port Natal l'un des plus
riches de la colonie du cap de Bonne-Espérance.
Enfin l'Australie elle-même s'apprête fournir
son contingent de matière première aux fabricants
de Manchester et de Glascow.
actes du gouvernement.
Par arrêté royal du 25 septembre la médaille de
la vaccine est décernée aux sieurs Ferrynchi
rurgien, Ypres; De Muelenaere, docteur en mé
decine, Wacken; Filleul, id., Ostende; De Pla,
chirurgien, Ruddervoorde; Belpaire, id., Wac
ken Wittouck, id., Hulste; La Force-Van
Boeckxsel, id., Moerkerke; Duvivier, id., Bru
ges; Wemaer, id., Bruges; Herrebaut, id., a
Bruges; Pattyn, id., Zwevezeele.
Un arrêté royal du 27 septembre autorise le
conseil communal de Neuve-Église faire exécuter
divers travaux de restauration l'église de cette
localité.
Par arrêté royal de la même date, la démis
sion du sieur J. Coulon, de ses fonctions de gref
fier de la justice de paix du canton de Wervicq,
arrondissement d'Ypres, est acceptée. Il est admis
faire valoir ses droits la pension.
Des arrêtés royaux en date du 27 septembre
autorisent
Le bureau de bienfaisance de Westroosebeke,
Flandre occidentale, accepter la donation d'une
somme de 17,424 fr. 5g c., payable par sixièmes
endéans les six ans, qui lui est faite par la dame
C. Gryspart, veuve du sieur S. Maes, pour mettre
fio, par voie de transaction, aux difficultés qui se
sont élevées entre divers établissements publics
des communes de Staden et de Westroosebeke, au
sujet de certaines dispositions testamentaires de feu
son mari et de celles de son beau-frère J. Maes.
nécnalogie.
M. le comte d'Exaerdeancien commissaire de 4
district, membre de plusieurs sociétés savantes et
agronomes distingué, vient de mourir sa cam
pagne Exaerde.
M. Alphonse Périer, fils de M. Benjamin
Périer, d'Epernay., vient de mourir. M. A. Périer
a suivi l'exemple de son père. Il lègue l'hospice
d'Epernay une somme de 80 ou 90,000 fr.dont
il laisse cependant l'usufruit, sa vie durant, l'un
des membres de sa famille.
M. Frédéric Bastiat, représentant des Landes,
que l'état de sa santé avait éloigné depuis quelque
temps des travaux de l'Assemblée, et qui était allé
chercher en Italie le renouvellement de forces
épuisées par de laborieuses études d'économie
politique, serait mort Nice.
FRANCE. Paris, 2 octobre.
Avant-hier, en vertu d'un mandat décerné le
jour même par M. le juge d'instruction Delalain,
un commissaire de police s'est transporté au siège
d'une société californienne, et a procédé une per
quisition qui a amené la saisie de 180,000 fr. de
valeurs et d'une grande quantité de marchandises,
papiers, registres, etc. A la suite de cette saisie, le
directeur de cette société a été mis eu état d'arres
tation et conduit au dépôt de la Préfecture.
On lit dans le Journal de la Seine et
Marne du 28 septembre:
Un curieux phénomène météorologique, un
arc-en-ciel lunaire été observé Meaux dans la
soirée de lundi dernier. Ce phénomène est fort
rare, surtout sans doute parce que, ne se produi
sant que la Duit, borné un horizon peu étcodu,