UN MAGASIN NOUVELLES DIVERSES. A CÉDER DE MERCERIE Sadresser rue de Dixmude, N" 18. (e) Étude du Notaire RENTY a Ypres. 3 et a l'église métropolitaine de Sainl-Romhaut pour la célébration d'un service solennel pour la Reine. Tout Bruxelles a voulu assister a la douloureuse solennité de la translation des dépouilles mortelles de la Reine. Les populations de toutes les com munes environnantes ont voulu également té moigner par leur présence de la part qu'elles prennent un deuil universel. Cent mille personnes et plus peut-être se sont trouvées sur le passage du cortège funèbre, qui, de la Coupure du chemin de fer, s'est achemiué vers l'église paroissiale de N.-D. de Laeken. Depuis midil'aspect qu'offrait la capitale était lugubre. Toutes les maisons, toutes les vitrines littéralement closes, les rues désertes, le silence de mort qui régnait partout, des draperies noires qui flottaient dans presque toutes les rues, les sonneries funèbres, tout donnait a la ville un air de recueil lement et de profonde tristesse. .090 On lit dans le Moniteurpartie non officielle Nous publions aux actes officiels un arrêté relatif la construction d'une nouvelle église dans la commune de LaekeD, en commémoration de feu S. M. la Reine des Belges. Nous apprenons que le Roi a rais, dès h pré sent, une somme de cent mille francs 'a la dispo sition du gouvernement pour les premiers frais de cette construction, Le i4 le convoi spécial qui avait quitté Ostende huit heures et demie, a ramené a Bruxelles le Roi, ses enfants, la Reine Marie-Amélie, la princesse Clémentine, les princes français et le duc de Saxe- Cobourg. Le convoi royal est arrivé a midi la coupure, où des voitures de la cour, entièrement tendues de noir, ont reçu les augustes voyageurs et les ont immédiatement transportés au château de Laeken. La nouvelle de la mort de Sa Majesté la Reine des Belges a produit, Paris, la sensation la plus douloureuse. M. le colonel Bacciochi, officier d'or donnance de M. le Président de la République, s'est rendu immédiatement auprès de M. Firmin Rogier, envoyé extraordinaire et ministre pléni potentiaire de Belgique, pour lui porter les com pliments de condoléance du Président, qui s'est montré fort affecté de ce déplorable événement. On annonce de Paris que les Belges y résidant se propose.:; de faire célébrer un service funèbre pour leur Reine, qui fut sur la terre la Providence des affligés. Le lieu et l'heure de la réunion préparatoire seront ultérieurement indiqués. A La Haye, comme b Paris, la nouvelle de la mort de la Reine des Belges a produit une doulou reuse impression dans tous les rangs de la popu lation. Le Roi et la Reine des Pays-Bas devaient aller le 13 au Théâtre-Français; mais b la réception de la mort de notre Reine, LL. MM. ont fait aussitôt connaître qu'elles n'iraient pas au spectacle. La chapelle ardente que l'on avait disposée b la hate au palais, était d'une simplicité extrême. Un salon attenant b la chambre où la Reine a rendu le dernier soupir, avait été tendu de draperies noi res, sur lesquelles se dessinait en broderies d'ar gent, le chiffre royal. Le lit de parade sur lequel reposait l'auguste défunte, était dressé au milieu de la pièce. Vis-a-vis se trouvait l'autel également voilé de noir. Des cierges de cire jaune brûlaient tout autour de la salle et de la couche funèbre. La Reine était vêtue comme aux derniers jours de sa maladie. Sa physionomie douce et calme res pirait la sérinité des âmes élues, ses yeux étaient ouverts et semblaient vivre encore. Ses mains join tes reposaient sur la poitrine dans l'attitude de la prière. Un dessinateur d'Ostende, M. Van Cnyck, a tracé ce matin le portrait de notre Souveraine bien-aimée. Depuis midi, la foule émue stationnait devant les différentes issues du palais. Elle espérait être admise dans la chapelle, mais nu avait modifié les mesures projetées. A une heure le corps de la Reine a été transporté dans une pièce voisine, où M. le docteur Kœpl, assisté de MM. Janssens, Carswell et Gueneau de Mussy, a procédé b l'autopsie. L'o pération de l'embaument doit avoir lieu immé diatement après. M. Léon Suys est chargé, par le Roi, des dispositions b prendre pour le cercueil. Le corps sera déposé dans une boîte tapissée en dedans de satin blanc, en dehors de satin noir. Un cercueil de plomb, placé lui-même dans une enveloppe d'acajou b fermoirs et écussons d'argent, recou vrira le premier. On n'a pris encore aucune déci sion définitive quant b l'épigraphe b inscrire sur la bière royale. La Reine Marie-Amélie, accompagnée de la princesse Clémentine, est allée ce matin encore b l'holel Fontaine, rendre visite au duc de Nemours. La physionomie de l'auguste veuve de Louis-Phi lippe porte l'empreinte d'une douleur profonde, mais il se reflète dans son attitude, dans sa marche ferme et droite, un courage et une résignation su blimes. La princesse Clémenitne est pâle et affaissée, le priuce de Joioville fait peine b voir; tant de chagrins ont vieilli de dix années le jeune et vail lant amiral. Le Roi est venu b pied, quelque temps après la Reine Amélie, visiter le duc de Nemours. Il est impossible de dépeindre l'impression qu'a laissée sur ses traits le terrible événement qui vient de le frapper dans ses plus chères affections. Les princes et la princesse accompagnés de Mm# la comtesse de Mérode sont sortis en voiture b deux heures pour aller prendre l'air quelques instants. Mmo la comtesse Mollien qui faisait partie de la suite de la Reine Amélie, est repartie b une heure pour Paris. Il reste en ce moment près de la Reine, Mme la duchesse Marinier et Mme la com tesse d'Hulst. MM. les Ministres repartent b trois heures pour Bruxelles. Mme la duchesse d'Orléans part ce soir pour retourner en Angleterre. Indépendance On lit dans Émancipation Lundi 7, prise dans la journée par une défail lance, elle dit b Mme d'Hulst, une intime amie de la famille, une sœur de malheur Je croyais mou rir. Mm° d'Hulst, profondément émue, laissa invo lontairement échapper quelques mots sur les dan gers d'une seconde défaillance. Ces mots frappèrent la Reine, elle annonça, avec une ineffable douceur, l'intention de se préparer aux sacrements. Peu d'instants après, b deux heures après midi la Reine reçut les sacrements devant toute la famille réunie. Depuis ce moment, elle est restée dans la même tranquillité, jusque vers trois heures du matin. Le danger approchait, les derniers instants étaient prévus, on les comptait, et la Reine con servait pourtant toute sa connaissance. Voyant la famille en larmes, elle leur témoignait les regrets les plus louchants de leur causer tant de peine, elle regrettait de souffrir autant puisqu'elle affligeait ainsi les siens par ses souffrances. Le Roi sanglotait, et répétait sans cesse: Sa mort est sainte comme sa vie. Parole que la postérité recueillera comme le témoignage le plus noble et le plus touchant. Avant son agonie qui ne dura que quelques instants, la Reine bénit ses enfants réunis au pied de son lit, puis elle s'éteignit, et son âme s'échappa comme un rayon divin pour remonter vers Dieu qui l'appelait. La Reine était complètement rassurée sur sa position. Elle ne s'occupait que de ses parents, de sa famille, de Dieu. La Reine Marie-Amélie montre une force d'âme héroïque. Il ne nous reste que la ré signation.)) Voila ses paroles textuelles. Et, ré signée, préparée b tout, la Reine Amélie, dont tant de larmes ont tari les larmes, assiste les yeux secs, mais le visage bronzé d'une douleur sourde et pro fonde, aux témoignages extérieurs de l'affliction générale que tous les membres de la famille lais sent maintenant échapper. M. Delva curé b Wulverghem passe en la même qualité b Zuydschote. M. Boonechanoine honoraire et directeur du séminaire est nommé curé b Wynckel-St-Eloy en remplacement de M. Bastiaen, démissionnaire. Le Journal du Peuple, de Verviers (feuille républicaine), annonce dans son numéro de jeudi qu'il va cesser de paraître. 1 1 EKRATA. Dans notre dernier numéro, page première, deuxième colonne, ligne 37, substituer dans un pouvoir, lisezsubstituer un pouvoir. Deuxiè me page première colonneligne quarante quatre, F attirante nouvelle, lisez F altérante nouvelle. HT QyOÏséADLLÉGyg [F 11 [MI BIEN ACHALANDÉ, SITUÉ daxs use des rues les plus commerçantes de la tille. Le SAMEDI 26 OCTOBRE i85o b 2 heures de relevée, il sera procédé par le Notaire RENTY, b la MISE A PRIX des Biens suivants, savoir: Art. 1Les DÉBRIS et ce qui reste-de bout, X pans de Murs, Caves, Glacière du Château incendié de Woesten et le Parc dudit Château oomprenant Pâtures, Jardins potagers, Terres labourables et Bois, ensemble de la contenance de 10 hectares 29 ares, douze MAISONS avec Jardin et quatre FONDS BATIS et emphytéotiques, le tout situé en la dite commune de Woesten, divisé en 17 lots. Art. 2.Une petite FERME b Wytschaete de la contenance d'après titre 1 hectare 97 ares 3i centiares et selon cadastre 1 hectare 91 ares 90 centiares, occupée par tacite reconduction par Antoine Demey, b i3o francs par an outre les contributions, divisée en deux lots. Art. 3. ier Lot. Une MAISON avec son Fonds, Terres et des Bois situés b Zillebeke, le long du chemin dit Kleine Zandvoordstraet. de la contenance selon titre d'un hectare 19 ares 65 centiares et selon cadastre 1 hectare o5 ares 10 centiares, Sn B, n" Soi, 3o2, 3o3, 3o4 et 3o5. La Maison et Terres sont occupées par Louis Joseph Lannoote pour 3, 6 ou 9 années b compter du 11 Mai 1849, a 35 francs par an outre les con tributions et l'entretien de la maison. 2e Lot.Un BOIS situé b Zillebeke le long dudit chemin contenant selon titre 1 hectare 26 ares 85 centiares et d'après cadastre 1 hectare 27 ares, S" C, n° 345, ce Bois n'est pas aûermé. Art. 4.1e1 Lot. Une MAISON avec grand Jardin b usage de Tannerie et Blanchisserie située au fond de la ruelle dite Christoffel straetjen, donnant sur la rue dite Longue rue de Thourout une partie de la Maison ainsi qu'une partie du Jardin sont occupées par Doolaeghe au prix de 108 francs 84 centimes par an. 2e Lot. Une autre MAISONNETTE et Fonds situés dans la dite ruelle, occupée par François Tressy b 48 francs par an. Pour plus amples renseignements s'adresser audit Notaire RENTY et voir les affiches. Des Primes seront accordées aux plus hauts enchérisseurs. (1)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3