On écrit de Cologne, 18 octobre: La nouvelle du décès de votre bien- aimée Reine, a causé ici une profonde sen sation. Je vous demande en hâte que sur la proposition de l'un d'eux, les Belges ré sidant ici ont résolu de faire célébrer un service funèbre qui aura lieu dans le cou rant de la semaine prochaine. L'empres sement avec lequel celte proposition a été accueillie prouve assez que l'éloignement de leur pays n'affaiblit pas dans le cœur des Belges ces sentiments qui sont un des plus beaux liens de la nationalité. a Le comité chargé de l'organisation de cette solennité qui sera célébrée d'une ma nière imposante a prié le Mœner-Gezang- Vereinde Cologne,de vouloir bien concourir cette œuvre du pieux souvenir, en mé moire des rapports nombreux d'amitié qui attachent ses membres la Belgique, et en effet, celte société souvent associée avec éclat nos fêles, a eu l'occasion de voir votre peu pie entourer avec vénération cette famille royale avec laquelle vous portez tous aujourd'hui le deuil. Au consulat-général,on a couvert d'un crêpe la hampe du drapeau et les armes de la Belgique. actes du gouvernement. FRANCE. Paris, 20 octobre. ANGLETERRE. Londres, 19 octobre. ALLEMAGNE. La Gazette de Londres du 18 octobre, an nonce que la cour d'Angleterre prendra le deuil a l'occasion de la mort de la Reine des Belges. Du 20 octobre au 3 novembre la cour portera le grand deuil, et le demi-deuil jusqu'au 10 novembre. Le 12 octobre, il est tombé, dans le Meck- lembourg, de la neige en telle quantité que les rails des chemins de fer en ont été couverts sur une étendue de plusieurs lieues. En Silesie, il a égale ment beaucoup neigé dès le 10 et le 11 octobre. Un arrêté royal du 10 octobre accorde b l'admi nistration communale de Watou un subside de 5ooo fr. pour l'amélioration de la voirie vicinale. Il est convenu, du moinson le dit, dans le monde officielque la session prochaine sera une session d'affairesaussi se préoccupe-t-on toujours beau coup de questions pratiques aujourd'hui encore, voici que le conseil d'Etat qui a fourni uu mémoire très-important sur le crédit foncier, va être saisi d'une nouvelle proposition relative h cette grave question. Parmi les moyens qui seront employés pour obtenir de la Chambre la prolongation des pou voirs du Président, on cite le suivant on assure que des pétitions provoquées seront déposées sur le bureau de l'Assemblée législative, afin de la mettre ainsi, en cas de refus, en opposition avec les électeurs. M. Cor, drogtnan de l'ambassade française de Constantiuople, vient d'arriver h Paris, en congé; il apporte des dépèches du général Aupick. Il pa raît que la Russie, qui soutenait les schismatiques grecs dans la question des saints lieux, abandonne une partie de ses prétentions, et que cette affaire, si importante pour l'influence de la France, est sur le point de s'arranger. On s'occupe en ce moment de la question relative la création de deux séminaires dans nos colonies. Le gouvernement se montre dit-on très favorable cette mesure qui est la conséquence de la création des nouveaux évècbés. L'extiuction du choléra officiellement notifiée a produit son effet. Gênes levé la quarantaine. Le consul d'Espagne délivre maintenant des pa tentes nettes. UN MAIRE AU VIOLON. Depuis quelque temps, l'autorité fait surveiller spécialement cer tains individus qui entrent dans les cabarets de la banlieue ,et chantent des chansons séditieuses. Le 19, les agents en avaient arrêté un a Montmartre; il réussit h s'échapper de leurs mains. M. le maire de Montmartre, qui passait en ce momentvoyant un homme courir b toutes jambes, se mit h sa pour suite; mais comme ils arrivent a la barrière, un soldat du poste, qui ignorait ce qui s'était passé, se jeta au-devant du maire, et sans écouter ses ob servations, le conduisit au violon. Ce ne fut qu'au bout d'un quart-d'heure que le magistrat parvint h se faire reconnaître et a quitter le lieu peu convenable où le soldatpar excès de zèle, avait jugé propos de le placer. Voici un moyen de parer aux inconvénients des couvertures en chaume: il est recommandé dans une circulaire du préfet de la Haute-Marne, adressée aux maires de son département Il consiste en un enduit composé de sept dixièmes de terre glaise, d'un dixième de sable, d'un dixième de crottin de cheval et d'un dixième de chaux vive, le tout bien mélangé et corroyé avec de l'eau jus qu'à consistance de mortier. On l'applique sur la surface du chaume la truelle, b l'épaisseur d'en viron un centimètre, en ayant soin de remplir avec le même instrument les fentes et fissures qui se forment b mesure que la dissiccation s'opère. L'a nalyse du prix réduit de l'expérience, ne donne qu'une dépense de sept francs trente-cinq centi mes pour recouvrir un toit de cent soixante mè tres carrés de surface. On lit dans le Journal des Landes Le 28 du mois dernier, un bien cruel événement jetait dans la désolation la famille Despériers réunie tout entière au château de Cauneille pour y célébrer la bienvenue de Mu° de Labédoyère, mariée, il y a un mois b peine, b notre honorable ami M. Fré déric Despériers. Ce matin, vers 6 heures, M. Ferdinand Des périers partit pour la chasse avec son frère, son beau-frère et ses trois neveux, âgés de i4 b 16 ans. A midi et demi, M. Ferdinand Despériers perd de vue ses compagnons de chasse et rentre au châ teau. Quelques instants s'étaient b peine écoulés que nos chasseurs, arrivés en face d'un large bara- deau, conçoivent le projet de le gravir pour y faire un frugal déjeuner. Déjà M. Jules Despériers et M. Lalanne père étaient parvenus au sommet, et les enfants se disposaient b les imiter, lorsque M. Paul Despériers appuie son fusil sur le talus et gravit le baradeau. Daus cette position, il reprend son fusil en le retirant vivement par le canon. Sans doute il avait oublié de le désarmer, car le chien s'abat et le malheureux enfant reçoit toute la dé charge un peu au-dessous du sein droit. Il tombe tout aussitôt en prononçant ces paroles Mon père, mon Dieu, pardonnez-moi Le père infortuné se jette éperdu sur le corps inanimé de son fils... c'était une scène déchirante. Pendant ce temps, l'affreuse nouvelle circu lait au loin... elle arrive bientôt au château. ■h Une des domestiques vient annoncer a M. Fer dinand Despériers qu'un horrible malheur a frappé sa maison, que l'un de ses neveux a péri b la chasse. Trois mères étaient là... trois mères entre la dou leur et l'espérance. Elles interrogent la domes- tique... Celle-ci, épouvantée, tombe évanouie en murmurant le nom de Camille Sénac. Au nom de son fils, Mmo Sénac est comme frappée de mort. On l'entoure, on la presse, on cherche b lui donner encore un peu d'espérance lorsqu'un paysan effrayé anoonce que ce n'est point Camille, mais bien Emile qui a perdu la vie. Mmo Lalane subit b son tour toutes les tortures, toutes les angoisses qu'avait endurées sa sœur. Cependant Mm° Jules Despériers redouble de courage, elle se multiplie pour consoler ses belles- sœurs, lorsque sa fille se précipitant ses genoux maman, maman, dit-elle, c'est Paul, c'est mon frère... Vous n'avez plus de fils... La malheureuse mère tombe b la renverse en proie b d'horribles convulsions et b des spasmes nerveux. Une fièvre et un violent délire se sont déclarés, et, a l'heure où nous écrivons ces ligues, un affaissement général l'accable encore. Il paraît qu'en dépit de tous les bruits de guerre qu'on a répandus b propos des affaires de la Hesse, la Prusse et l'Autriche seraient décidées b faire de nouvelles tentatives de rapprochement. Les bases eo seraient jetées incessamment b Erdmannsdorf, ville de la Silésie prussienne où l'impératrice de Russie compte se rendre et où les principaux sou verains allemands se rencontreraient sous prétexte de venir présenter leurs hommages b l'impératrice. M. Booker a été élu hier, sans opposition, mem bre du Parlement pour le comté d'Hereford, en remplacement de M. Bailleydécédé. M. Booker est protectionniste. M. Wyld, membre du Parlement, construit un globe terrestre d'uue grandeur démésurée, pour l'exposition de i85i. Ce globe comptera 5o pieds de diamètre. Pour voir les différents pays il faudra monter sur des galeries établies a l'intérieur. On annonce que des capitalistes anglais et américains se sont réunis pour mette a exécution le grand projet de relier l'Océan atlantique avec le Pacifique. Le canal serait achevé dans une période de douze années. VExaminerjouant sur les mots, dit que les moyens employés par Louis-Napoléon vis-b-vis de la troupe, ne diffèrent que de quelques lettres de ceux qu'employait son oncle. L'oncle offrait a ses soldats l'appât d'uue campagne [campaign). Le neveu offre celui du Champagne (c/iampaign). L'oncle offrait b ses soldats l'attrait d'une battaille baillele neveu leur offre celui d'une bouteille boltle Les nouvelles apportées d'Egypte par l'O riental annoncent que le choléra a de nouveau éclaté b Alexandrie. Abbas-Pacha le vice-Roi se trouve au Caire, où un conseil doit régler bientôt les affaires des fils d'Ibrahim. Ceux-ci, b la mort de leur père, se sont partagé ses biens en parts égales, mais de fréquentes contestations se sont élevées sur la quotité de celles-ci. Artin-Bey n'a pas, comme on le croyait, fui b Conslantinoplemais bien dans les montagnes du Liban, en Syrie, où il attend le résultat de son escapade. Francfort, le 19 octobre. Le comité directeur de la communauté catholi que de notre ville a adressé au Sénat une protesta tion formelle coutre la nouvelle Constitution, qui a été remise ces jours derniers par l'Assemblée lé gislative au premier bourgmestre régnant. Cette protestation est basée sur l'atteinte portée par cette Constitution a des droits bien acquis et garantis par des traités. Cologne, le 19 octobre. M. le comte Dandini, aide-de-carap du commandant de la garde noble papale, a apporté avant-hier b Mgr. l'archevêque les bulles ponti ficales et les autres documents concernant sa 110- tninblion au cardinalat. Tont le clergé de la ville s'est rendu aujourd'hui chez S. Em. pour lui pré-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3