NOUVELLES DIVERSES. et antinationales qui, malgré de milliers de péti tions, ont doté la Belgique d'une mesure qui, chaque année, viendra accroître nos budgets, déjà si lourds, de quelques centaines de mille francs. Cependant le but que l'on n'a pas eu honte d'a vouer est loin d'être atteint, tant a étéen tout temps ennemie de l'arbitraire, notre noble Belgique. Les journaux ont déjà pu enregister les résultats dé sastreux où viennent de précipiter les fautes im pardonnables de l'administration de Louvain un collège jadis si florissant quiil y a b peine quel ques mois, faisait encore l'çrgeuil de la cité et avait du retentissement jusque dans des pays lointains. Aujourd'hui la Haute-Colline est a peu près dé serte. L'articulet suivant que nous empruntons au Journal historique et Littéraire, fera voir que M. Rogier avec sa complaisante majorité ne s'est pas moins illusionné sur la Flandre orientale. Tous les anciens collèges de la FlandreOrientale sont conservés: S'-Nicolas, Ste-Barbe a Gand et Alost n'ont subi aucun changement mais le nom bre des élèves est augmenté^ Termonde, Aude- naerdeet Eecloo, collèges tenus par la Congrégation de la Sl"-Vierge, ont renoncé leur subside et continuent. Un collège épiscopal vient d'être ou vert b Lokeren il n'a que les cours préparatoires et la 6*. M. l'abbé Bral y est supérieur. Le collège de Grammont était communal avant la nouvelle loi. Aujourd'hui il est libre et il s'est placé sous protection de Mgr l'évêque de Gand. Il a le nom de collège S'°-Catherine. La loi sur l'enseignement moyen a eu jusqu'ici un effet contraire aux vues du ministère; on assure que les PP. Jésuites ont refusé 5o places b leur collège de Namur, et que leurs établissement de Bruxelles et de Liège n'ont jamais eu le nombre d'élèves qu'ils ont aujourd'hui. Le conseil communal d'Ostende a voté mercredi, a l'unanimité, une proposition formulée par M. le bourgmestre en ces termes Un monument sera élevé b Ostende a la mé- moire de notre Reine bien-aimée. Ce monument aura un caractère religieux et sera placé dans l'église paroissiale de la ville. L'idée modeste qu'a eue M. le ministre de l'in térieur de baptiser le Rogier l'une des locomotives de notre chemin de fer vient d'inspirer b l'un de nos poètes flamands une chanson qui paraît destinée b un grand succès populaire. La chanson commence par nous annoncer que la politique nouvelle va marcher a la vapeuret que maître Rogier lui servira de remorqueur Ilet nicuw politiek gaet la vapeur rgden Meester Bogier dient hem voor remorqueur Puis vient la description fort plaisante de la locomotive-ministre, qui jette tant de fumée, qui le joug, ayant sous les yeux l'exemple des Braban çons, des Liégeois et des Flamands, qui venaient tout fraîchement deserévolteravec profit pour leurs franchises, les Namurois, las de trop de patience, s'agitèrent; et un beau matin la foule tumultueuse s'amassa avec confusion, en groupes mécontents, a la place Saint-Aubain, au marché Saint-Pierre, b la Piconnette. Rapidement les murmuresdevinrentdesplaintes vives, les plaintes des grondements, les gronde ments des cris, les cris des hurlements. Des hom mes armés parurent, et dans cette ville appauvrie, l'émeute devint en quelques heures une pleine insurrection. La souveraine, étonnée de voir le peuple d'un autre avis que le sien, voulut d'abord s'opposer au torrent; mais on lui rappela qu'en 1256 (il n'y avait pas encore soixante ans), le peuple de Natnur, opprimé par sa comtesse Marie de Brienne, l'avait chassée de la ville, quoiqu'elle fût impératrice. Marie d'Artois ne put croire un tel récit ce qu'on lui disait lui paraissait tout nouveau et par conséquent impossible. Le peuple murmurait contre un impôt onéreux elle crut l'apaiser en improvisant un autre impôt et le faisant proclamer sur-le-champ. Son bailli fut poursuivi; la colère du peuple redoubla: on criait auparavant et contre la Cont- fsit tant de bruit et s'élance toute chargée de ca rottes, de navets,de potions etc. Malgré la tristesse des temps, ces couplets feront beaucoup rire la Belgique flamande. LISTE DES JURÉS Pour la session du quatrième trimestre i85o. Jurés titulaires. 1. Wuilhier, propriétaire Dixmude. 2. Fr. Claeyssens, chirurgien Bruges. 3. J.-B. Steyaert, commissionnaire a Coudrai. 4. B. Coppieters, avocat Bruges. 5. E. David-Duvivier, marchand de draps Ostende-» 6. P. Pieseiis, fabricant de toiles Bruges. 7. J.-F. Huys, propriétaire Waereghem. 8. B. Ver(es, notaire Mooislede. 9. Fr. Blieck, notaire Iseghem. 10. Huyghe-De Scliodt, bourgmestre Reninghelst. 11. H. Van Renynghe, propriétaire Poperinghe. il. M. Neyriuk-Gellinck, agent d'affaires Bruges. 13. I. Peers, propriétaire Oostcamp 14. Deleforterie-Stocknégociant Menin. 15. Vercruysse-Bruneelnégociant Courtrai. 16. A. Zwaenepoel, cultivateur Breedene. 17. P. Weeues, conseiller comtnunai Poperinghe. 18. Everaerd, échevin Coyghem. 19. Goethals-Danneel, négooiaut Courtrai. 20. J. Van Steenkiste, négociant Breedene. 21. Sioen-Lust, négociant Courtrai. 22. Ch. Lust, brasseur Courtrai. a3. Alex. Beaucoiprt, avoué Bruges. 24. I. Van Tyghem, marchand Courtrai. 25. A. Van Elslandenotaire Bruges. 26. A. Perlau, 1 entier Bruges. 27. A. Comyn Gelliuck, brasseur Bruges. 28. Ch. De Rynck, brasseur Wynghene. 29. Ch.-L. Streuve, propriétaire Zarren. 30. P. Verhulst, bouigmester Wyuokel-Sl-Éloi. Jurés supplémentaires. 1. J. De Rycker, négociant Bruges. 2. L. Vau Hoorebeke, brasseur Bruges. 3. A. Verstraete, cirier Bruges. 4/Ch. Mamet, brasseur Bruges. On lit dans le Journal de Bruges: On a découvert tout récemment, en extrayant du sable sur le territoire de la commune de Saint-Aridré-lez Bruges a citiq pieds de profondeur, une cruche con tenant environ 46o pièces de monnaie en argent, et appartenant presque toutes au règne de Phi- lippe-le-Bel, comte de Flandre (i482-i5o6). Ce sont en général des sols; doubles sols, demi sols et quarts de sols, pour la Flandre, le Brabant, le Namurois, la Hollande, etc., etc. Quelques pièces sont au coin de Charles-le-Téméraire, d'autres, mais en petite quantité, appartiennent b des évè- quesde Liège, de Cambrai,d Ulrechtjbdes comtes de Looz, etc. 11 s'en trouve même au coin de Char les VIII et de Louis XI, rois de France. Plusieurs de ces monaies sont très-rares. La plus récente de tes6e qui inventait des taxes, et contre les col lecteurs qui les levaient, et contre les priviligiés qui en étaient exempts.; on ne hurla plus que contre Marie d'Artois; toute la fureur publique se concentra sur elle. Le flot populaire se lança contre le palais; la comtesse se réfugia au château avec ses enfants; elle y fut immédiatement assiégée. Le peuple, maître de la ville, supprima, abolit, mit au néant tout ce qui lui était hostile, se choisit des magistrats, et s'organisa eu république provi soire. Après qu'elle eût été quelques jours étroitement bloquée, assez mal a son aise, la comtesse de Na mur, reconnaissant enfin qu'elle pourrait bien s'être trompée, parla de capituler. Le peuple devint fier. Il demanda la suppression des impôts, le rétablissement de certaines fran chises altérées, le changement des magistratSodieux, le maintien des fonctionnaires élus par les masses. Les princes alors croyaient que céder était une fai blesse, et Marie rejeta les pourparlers. Elle fut assiégée plus vivement; mais elle savait que son mari arrivait de France. Jean de Namur parut en eftet le lendemain aux portes de sa capitale. Il les trouva fermées. Il n'a vait en ce moment ni armée, ni alliés, ni trésors; il se montra modéré. Mais quand il sut b quelles toutes porte la date de 149g, il est plus que pro bable que c'est au commencement du seizième siècle que l'enfouissemeDt a eu lieu. C'est M. Gaillard, relieur et numismate a Bruges, qui a fait l'acquisition du dépôt tout en tier, et qui s'est chargé du triage. Toutes ces mon naies, très-bien conservées, sont b voir chez lui, et il les cédera volontiers aux amateurs qui désire raient eu acquérir pour augmenter leurs collections. Lors du fatal événement, qui a plongé la Belgique dans le deuil, c'est par le bateau b vapeur de l'Etat le Chemin de fer belge commandé par le lieutenant de vaisseau, F. Hoed, que l'ex-famille royale de France est arrivée b Ostende et est re tournée eu Angleterre. Nous apprenons que cet officier a reçu de la Reine-Amélie un superbe télescope et de Mme la duchesse d'Orléans une épingle montée d'une magnifique perle. [Flandre maritime.) Le 9 novembre i85o, b 10 heures et demie du matin, il sera procédé publiquement, en l'hôtel du ministère des finances, rue de la Loi,a Brux elles, b l'annulation des obligations de divers emprunts belges, qui ont été rachetées pour l'a mortissement partiel de la dette publique. Le conseil communal d'Alh, dans une de ses dernières séances, a résolu de fonder en cette ville une école gardienne qui sera annexée aux écoles communales et dédiée b S. M. Louise-Marie. Ou vient de découvrir dans les environs de Fleurus, entre Ligny et Saint-Arnaud, quelques vestiges de pierre calcaire, trop minimes pour constituer UDe veine, mais qui semblent inscruslés aux moellons ordinaires. Le grain de ce nouveau monolithe est celui d'une pierre précieuse. Lavé, son eau approche de celle du diamant èt il paraît en avoir la vertu. Déjà di vers essais ont constaté sa dureté et le mordant de ce nouveau minéral qui pourrait être utilement ap pliqué. Nous pouvons annoncer d'une manière po sitive que des relations commerciales sont enfin établies entre la Belgique et la Russie. Espérons que ce n'est qu'un acheminement b des relations diplomatiques dont la convenance se faisait depuis longtemps sentir entre les deux pays. C'est M. de Bacharacht, consul de Russie b Hambourg, qui est nommé consul général b Bruxelles. Le successeur de M. Bacharacht n'étant pas encore arrivé b Ham bourg, M. de Bacharacht ne pourra se rendre b Bruxelles que vers le 10 ou le 12 du mois prochain. Europe monarchique.) Voici une découverte médicale dont nous ne voulons pas priver nos lecteurs. Beaucoup d'entre eux, sans doute, portent moustaches. Ils ne se dou tent pas que c'est là une excellente mesure hygié nique. C'est la Gazette nationale et militaire de Londres qui l'affirme. Elle prétend que les mous- conditions les Namurois consentaient b le recevoir (c'étaient les mêmes qu'on avaient faites b sa fem me), il ne crut pas devoir les accepter. Il fit un appel b tous ses fidèles vassaux et rassembla quel ques hommes d'armes. Il lui fallait des machines pour livrer l'assaut et faire brèche aux murs de la ville insurgée il s'en fut b Huy, cité avec laquelle il avait toujours vécu en bon voisinage il pria les bourgeois de cette ville de lui prêter leurs engins et machiues de siège. Les Hutois,' aussi honnête ment qu'ils le purent, firent réponse qu'ils tenaient encore un peu plus b l'amitié des bourgeois de Namur qu'à celle de leur comte; et ils lui refusè rent tout secours. Le comte Jean se voyait dansun grand embarras, lorsqu'enfin il trouva de l'aide dans un petit prince du pays, Arnold, comte de Looz, lequel vint avec des troupes, des machines de guerre, des vivres et des armes. Namur fut investi et le peuple qui as siégeait sa princesse se vit assiégé par son prince. Une escalade fut tentée de nuit, aux remparts, du côté de Saint-Aubain le tocsin sonna le peu ple accourut en masse; les assiégeants furent re poussés. Les Namurois, enflés de cet avantage, vains de leur nombre, prirent l'air triomphant, air qui ne va longtemps a personne. Ils étaient bloqués étroitement leurs vivres s'é-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2