taches, agissant comme partie de l'appareil respi ratoire, absorbent le froid de l'air avant qu'il entre dans les narines et sont, conse'quemment, un pré servatif contre la consomption. 11 en résulte, selon cette feuille, que les régiments qui portent mousta ches sont hien moins sujets que les autres aux ma ladies des poumons. La cour des Pays-Bas a pris le deuil pour trois semaines, l'occasion de la mort de S. M. la Reine des Belges. On écrit de Francfort, le 26 octobre: On dit qu'il est survenu un temps d'arrêt dans la question de la Hesse Electorale, probable ment parce que les cabinets de Vienne et de Berlin ne sont pas encore d'accord sur les moyens de pacification. On prétend qu'il Hera d'abord procédé une réduction considérable du corps d'armée hessois, qu'on acceptera la démission des officiers, puisque le pays sera occupé par des troupes étran gères. Le prince Metternich a, dit le Lloydécrit les priucipaux événements de sa vie. Cet ouvrage ne sera livré a l'impression qu'après la mort du prince. Le 12 de ce mois, entre dix et onze heures du matin, des incendies se sont manifestés simultané ment dans les cinq corps de bâtiment qui compo saient le grand hôpital royal, situé environ une lieue et demie d'Upsal (Suède), sur la route qui conduite de cette ville h celle d'Uetana, Le feu, favorisé par un fort vent du nord, s'est propagé de proche en proche, et en moins d'une heure le vaste hôpital, dont les salles contenaient près de neuf cents lits, offrait l'aspect d'une masse compacte de feu et de flammes. Toutes les efforts furent sur-le-champ dirigés dans le but de sauver les malades, qui étaient au nombre de 711. On est parvenu h en retirer des bâtiments embrasés 686; les 25 autres, tous atteints d'aliénation mentaleet qui se trouvaient enfermés dans des cellules du troisième étage de l'un des bâtiments latéraux, ont péri dans les flammes. A cinq heures de l'après-midi, il ne restait dé bout de l'hôpital que les murs, qui sont d'une épaisseur immense et k l'épreuve du feu. Malheureusement tout porte k croire que l'in cendie de l'hôpital a été allumé par une main cri minelle. La justice a commencé ses recherches pendant que les bâtiments brûlaient encore, et elle les continue avec la plus grande activité. Onze individus, dont neuf hommes et deux femmes, tous employés de l'hôpital, ont été arrêtés et mis au secret. PAYS-BAS. La Haye, 25 octobre. Hier on a distribué un projet de loi de grande importance, tendant k recevoir de la législature un crédit supplémentaire de ff. 1,916,544 80, pour puisèrent; et, pendant que leur comtesse pouvait prendre patience avec une bonne table, ils re connurent qu'ils allaient mourir de faim. Toute communication leur était coupée; les approvision nements n'arrivaient plus de nulle part; la faim, qui ne donne pas de joyeux conseils, leur fit en tendre qu'il fallait transiger. Plaignez aussi le peuple dans les anciens jours; car s'il subit de rudes servitudes, il fit aussi bien des sottises et comprit rarement ses vrais intérêts. On leva le siège du cbâteau on ouvrit les portes de la ville; chaque citoyen de Natnur rentra chez soi, inquiet du lendemain et craignant les pour suites qn'allait exercer la justice du Comte. Le comte de Looz avait mis k chaque porte des détachements d'hommes d'armes. Les chefs de l'in surrection, rassemblés k l'hôtel-de-ville, discutaient avec agitation sur l'ordre qu'on suivrait eu allant au-devant de Jean pour lui crier merci, sans pour tant abandonner les griefs dont on sollicitait le redressement, lorsque vint un héraut qui annonça, pour le jour suivant, la solennelle entrée du sei gneur Comte dans sa ville. Mais ayant k punir, il défendait k tout Namurois de sortir k sa rencontre il ordonnait que toutes les portes des maisons fus sent fermées sur son passage; il interdisait sans réserve aux habitants de la ville coupable d'aller l'achèvement total du dessèchement du lac de Harlem, cette entreprise gigantesque, dont les tra vaux font l'objet de l'admiration de toute l'Eu rope. D'abord je vous dirai que, pour cette année, on n'aura besoin sur ce crédit supplémentaire que de fl. 600,000. Le projet de loi est accompagné d'un exposé de motifs, aussi complet que tout ce qui sort des mains de M. le ministre de l'intérieur et en vérité, cet exposé ne doune rien moins qu'une histoire complète des travaux entrepris pour le dessèchement. Quelques détails sur les résultats favorables de cette entreprise intéresséront vos lecteurs. Tous les travaux sont maintenant terminés, sauf la seconde machine a vapeur k Haljweg (moitié chemin d'Amsterdam et Harlem), l'entrée de l'eau dans l'Yssel, et la cadastration des terres, qui ne peut être achevée qu'après le dessèchement com plet. La commission d'administration donne l'assu rance positive que le dessèchement sera accompli en i851et que la cadastration des terres (cela veut dire l'achèvement de l'entreprise), sera achevée en i854. La masse de terres très productives que l'on aura acquise par le dessèchement sera de 17,965 bunders (bonniers); i,3i5 bonniersseront néces saires pour l'exploitation de canaux et de routes; on pourra donc disposer de i6,6ôo bonniers. Eu i85i on pourra déjà vendre de ces terres pour une valeur de fl. 1,000,000; en 1862, de fl. 900,000; en i855; de fl. 85o,ooo; en i854, de fl. 4oo,ooo; en i855, de fl. 180,000; en total, pour fl. 3,53o,000. Cette somme, joiute aux fonds réservés en caisse, donnerait la somme de fl. 4,000,900, par laquelle ou pourrait amortir la moitié de l'emprunt originaire de 8,000,000. L'entreprise entière aura coûté, sans accidents imprévus, le capital de fl. 9,916,544 80. Quant aux 600,000 fl. qui sont demandés eu crédit sup plémentaire pour cette année, le gouvernement assure que cette augmentation de dépenses sera entièrement couverte par l'exédant des revenus de l'État sur le service actuel. La Hollande sera donc délivrée d'une ennemie dangereuse pour sa ca pitale, ennemie qui s'avançait toujours, toujours pour l'effroi des habitants; et elle se sera enrichie de milliers de bonniers de terres fécondes, où la postérité étonnée montrera avec orgueil que là, où se trouvent des villages, des moulins, des ca naux et des roules, voguèrent jadis des vaisseaux du plus grand calibre; que là où tout sert k la prospérité du pays, régnait jadis un ennemi ter rible, le fléau et la terreur d'une des plus grandes et des plus riches capitales de l'Europe. En vérité, ce serait uu résultat superbe, un fait digne de la nation, dont la persévérance l'aura conquis, et dont la gloire sera transmise, jusqu'aux siècles futurs. Une partie des budgets pour le service de i85i au-devant de lui, ni a pied, ni k cheval, ni en char rette. C'étaient les termes. Une telle mesure jeta la consternation dans l'as semblée des bourgeois. Le Comte, dit un vieux marchand, est un homme qui entend encore la raison nous aurions pu l'em pêcher de nous mal faire en lui exposant couve- blement notre cause. Tout est perdu, si nous ne pouvons lui parler. Les gens qui l'entourent lui persuaderont de sévir. Il faut braver l'ordre, dit un maître chau dronnier, et l'aller trouver en son camp. Nous l'irriterons ainsi, répliqua un échevin cherchons quelque moyen plus ingénieux. On en proposa plusieurs; on parla d'écrire, d'envoyer les bons religieux, toujours prêts k se dévouer; on mit en avant d'autres idées qui ne rassurèrent personne. Enfin un jeune garçon des Prés-Fleuris, qui était l'espiègle de son quartier, avisa une ressource puisée au cœur de la question. Il nous est défendu, dit-il d'un air déterminé, d'aller au-devant du seigneur comte k pied, k cheval ou en voiture, nous irons sur des échasses. Ce mot ne fut pas plutôt dit, qu'il circula dans la ville, couvert des applaudissements universels. Le reste de la journée fut employé a construire des a été publiée; demain ou après-demain on en at tend le reste. Dès leur apparition entière je vous en donnerai une revue systématique, en vous mon trant, surtout, la différence de ces budgets avec les précédents, et les économies qui sont introduites. C'est justemeut ce que les journaux hollandais ont négligé, jusqu'ici, de faire. FRANCE. Paris, 3 novembre. Le nombre des électeurs inscrits dans le dépar tement du Nord étant de i5o,ooo, il faudra, pour valider les opérations électorales du 3 novembre, atteindre le chiffre de trente-trois mille votans (le quart des électeurs inscrits, art. t3 de la loi); dans le cas contraire, l'élection serait ajournée et donnerait lieu a de nouveaux déplacements. Indépdu Nord.) Un mariage peu commun vient d'avoir lieu k Dampvitoux; l'époux est âgé de 92 ans, sa fem me en a 87. Ce couple n'en espère pas moins passer encore quelques beaux jours. paris, 4 novembre. Le bruit du remplacement de M. le géoéral Changarnier par le général Baraguay-d'Hilliers a été mis de nouveau en cireulation depuis hier. La commission de permanence s'était réunie extraordinairement hier dimanche. Ce matin elle a tenue une nouvelle séance et elle continuera k en tenir tous les jours jusqu'à la rentrée de l'assemblée. On s'est entretenu dans cette séance des différents événements de ce jour et on s'est séparé sans pren dre de décision. On assure qu'une mésintelligence marquée a éclaté entre le Pacha-d'Égypte et la Porte qui a signifié au successeur de Mehemet-Ali, qu'il ait k changer radicalement de conduite sur plusieurs points de sa politique intérieure; les personnes les plus au courant de l'état de la question prétendent que dans cette circonstance le rôle honorable est tout-k-fait du côté de la Porte. Un assassinat politique a jeté l'effroi dans le hameau de Saint-Martin de Grau, territoir d'Arles (Bouches-du-Rhône). Le sieur G..., jeune cultivateur, était occupé a labourer un champ, et charmait son travail par quelques refrains anti-montagnards. Le nommé M..., connu dans le quartier par les plus fâcheux antécédents et surtout par l'exaltation de ses opi nions démagogiques, trop bien en harmonie avec sa conduite ordinaire, vint k passer vers sept heures du matin. Ne trouvant pas la chanson k son gré, il adressa k G... des provocations et des gestes de mépris, en l'invitant k une lutte k coups de poings; elle fut d'abord acceptée; mais le provocateur, malgré sa force physique, l'évita par la fuite en proférant des paroles de menace et de vengeance. Vers le soir, G..., qui était encore a son champ, vit revenir son adversaire qui l'engage a vider la échasses. Ceux qui ne pouvaient s'affermir sur la traverse, k trois pieds, k six pieds, k dix pieds de hauteur, se soutenaient avec des perches aiguës ou de longues béquilles; et le lendemain matin, cinq cents Namurois sortirent ainsi k la rencoutre de leur seigneur. Le comte Jean, prévenu du mouvement qu'on apercevait au loin', sortit pour voir cette troupe élevée, qu'il prit pour un détachement de géants. Il trouva le stratagème original, rit un peu du spec tacle de ces hommes, qui se disposèrent en amphi théâtre sur quatre lignes, s'approcha pour les écouter, entendit leurs raisons, et voulut bien entrer au milieu d'eux. Ou Jean de Namur était bon prince, ou il sen tait qu'il faut que l'autorité sache quelquefois s'arrêter dans de certaines limites. Il ramena le calme dans Namur en pardonnant. Il se contenta d'une légère amende, supprima les impôts vexa- toires, et borna toute sa vengeance k de pieux pèlerinages qu'il ordonna aux chefs des troubles. Ce bon résultat, qu'il était permis d'attribuer k l'heureuse pensée des échasses, les rendit chères aux Namurois. Une fête annuelle en conserva le sou venir. j. collin de planchy.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3