NOUVELLES DIVERSES. 2 Il résulte d'un rapport adressé au dé partement de l'intérieur que le nombre d'élèves qui ont suivi les cours de l'école industrielle de Gandpendant l'année sco laire 1849-1850, s'est élevé environ 700. Ces élèves appartiennent généralement aux arts industriels, aux grands établisse ments d'industrie et aux arts de construc tion. Un fait éminemment regrettable vient de se passer Gand. M. S...., juge au tri bunal de prertiière instance de cette ville et membre de l'Académie royale, avait vu afficher son nom sous verre la Société de la Concorde, pour avoir refusé plusieurs reprises de payer sa contribution de mem bre. Il y a quelques jours M. S.... se rendit la Société, et, dans un mouvement d im patience, brisa du poing la vitre sous la quelle son nom se trouvait inscrit, et s'em para de la malencontreuse affiche qui constatait sa dette. Cet acte de violence, de la part d'un magistral, causa naturellement une vive émotion. M. S.... fut cité devant le tribunal de simple police, sous la pré vention de bris de meubles. Il a comparu hier matin devant M. le juge de paix Van Mosselvelde. M. Lantheere, avocat du pré venu, a plaidé qu'il n'y avait pas dans l'es pèce bris de meubles, la caisse vitrée dans laquelle se trouvait l'affiche étant lixée au mur et par conséquent immeuble par des tination; que d'ailleurs y eût-il bris de meubles, M. S...., comme membre de la Société de la Concorde, était copropriétaire de la chose endommagée et qu'il n'y avait point délit. M. le juge de paix a renvoyé le prononcé huitaine. Ce qu'il y a de plus grave dans cette af faire, c'est que M. Lelièvre, président du tribunal, a convoqué hier MM. les juges qui, l'unanimité, ont décidé qu'ils ne siégeraient plus avec M. S...., ont choisi M. Vander Brugghen pour le remplacer, et ont envoyé immédiatement M. le Mi nistre de la justice le procès-verbal de leur séance. (Indépendance.) Un bateau chargé de charbon, appar tenant un batelier de Jemmapes, a coulé bas dimanche dans l'Escaut, Meirelbeke (Flandre occidentale.) Deux escadrons du 2* régiment des chasseurs cheval sont arrivés Aude- narde pour y tenir garnison. On lit dans le Courrier de la Somme Le déparlement du Pas-de-Calais a, en quelque sorte, le monopole de la fabri- cation des pipes en France, et rivalise, sous ce rapport, avec la Hollande. Il y a bien quelques fabriques de pipes dans la Moselle,les Ardenneset laSeine Inférieure, mais les produits les plus nombreux en ce genre sortent de Béthune, de Fruges, d'Ar- ras et surtout de Saint-Omer. Deux fabri ques de celle dernière ville, dont l'une occupe six cents ouvriers et l'autre trois cent cinquante, expédient par an environ deux cent quarante mille grosses de pipes (trente-six millions de pipes) en Europe, en Afrique, en Amérique, représentant une valeur de 700,000 fr. Il y a des pipes extraordinaires, dont la queue six mètres de longueur elles valent 5 fr. la pièce. Il y en a de simples et d'ordinaires qu'on nomme brûlots, et qui se vendent au plus un centime la pièce (1 fr. 40 c. la grosse.) Le prix des pipes ordinaires varie de 2 5 fr. la grosse de douze douzaines. Six ou sept ouvriers peuvent faire cinq sept grosses, ou sept cents milles pipes par jour. Le conseiller d'État de Bacheracht a reçu, sous la date du 2 novembre l'exé- quatur du Roi qui l'autorise exercer les fonctions de consul général de Russie Bruxelles. Onécritd'Amsterdam, Ie4 novembre: Hier soir vers six heures, un incendie s'est déclaré dans la raffinerie le Pélican, appartenant aux sieurs Wylhof et fils, une partie de la raffinerie attenant la maison des Orphelins, a été détruite. Dix-sept pompes ont été mises en œu vre et dix heures on était maître du feu. On ne cite pas d'accidents. fleurer, pour ainsi dire, ou plutôt n'indiquer cer-- laines réformes, a laissé la bienfaisance de ce fils, un ample exercice et une matière encore neuve. Votre libéralité a donc aussitôt couronné l'œuvre de la sienne, en réglant que le père, héritier de son fils serait, comme le fils héritier de son père, aftranchi du vingtième, afin qu'au moment où il cesserait d'être père, il ne perdit pas jusqu'à tavantage de l'avoir été. Il est beau de ne pas souffrir qu'un impôt SOIT PRÊLE VSUR LES LARMES PATER NELLES. Vous voulez que le père pos- sède sans diminution les biens de son fils, qu'il ne reçoive pas un compagnon de son héritage quand il n'en a pas de son deuil que personne n'appelle a compter sa douleur récente et son cœur encore brisé, et qu'on ne force pas un père savoir ce qu'a laissé le fils qu'il vient de perdre. J'honore le bienfait du prince, quand il montre la justice dans la bienfaisance. C'était donc, Prince, une chose digne de votre 7f humanité d'adoucir les chagrins paternels, et de ne pas souffrir que l'amertume de n'avoir plus de fils fût aigrie par une autre amertume. Ah! trop malheureux déjà le père quimême seul hérite de son fils que sera-ce s'il reçoit un co- héritier que ce fils ne lui ait pas donné? Ajoutez que votre prédécesseur ayant exempté du ving- tième la succession des pères dévolue aux en- fants, il était juste que la succession des enfants, retournant aux pères, en fût aussi déchargée. A quel litre, en effet, les descendants seraient- ils mieux traités que ceux dont ils descendent? Et pourquoi la justice ne remonterait-elle pas? Vous avez, Prince, retranché l'exception qui bornait l'immunité au cas où le fils, en mourant, «serait sous la puissance paternelle; rendant, je pense, hommage a celte loi de la nature qui a voulu que les enfauts fussent toujours dans la dépendance des pères, et qui n'a pas, entre les hommes, comme entre les bêtes, donné au plus fort la domination et l'empire? Non content d'avoir soustrait le premier degré de parenté h l'impôt du vingtième, le prince en a aussi délivré le second et, grâce lui, le frère et la sœur succédant l'un a l'autre, l'aïeul ou la grand'mère succédant a leurs petits enfants, le petit-fils et la petite fille héritant de l'aïeul ou de la grand'mère, jouissent d'une entière immu- nité. Il a étendu cette faveur a ceux auxquels les privilèges des provinces ont ouvert l'accès a la cité, et il a donné h tous la fois et a tous éga- lement, comme les donne h tous la nature ces droits réciproques de parenté, que les autres priuces aimaient qu'on sollicitât individuelle— ment. Le système d'impositions inventé par M. Ver- haegen et M. Frère, bien loin d'être une nou veauté, EST VIEUX DE DIX-HUIT SIÈCLES! Voilà pour sa date C'est Octave, le cruel proscripteur, l'ambitieux complice d'Antoine, qu'il appartient il y recourut pour rétablir le trésor public épuisé pa^ ses lar gesses aux vétérans, instruments de sa cruauté et de son ambition, voila pour son origine.. C'est un bon prince qui mérite d'être appelé les délices de la terre, Trajan, qui l'abolit cotnpléte- îneut, l'exemple de son père adoptif, Nerva, qui en avait adouci les rigueurs. Pline-le-Jeune dans son panégyrique de Trajan, auquel la citation qui précède est empruntée, con tinue ainsi: Le prince a donc réglé que les biens qui pas- seraient de la mère aux enfants et des enfants la mère, quand même ceux-ci n'auraient pas reçu les droits de famille avec ceux de cité, ne seraient pas sujets au paiement du vingtième. Il a garanti la même immunité au fils héritant de son père,^ pourvu qu'il fût placé sous la puis- sance paternelle; persuadé sans doute qu'il y avait INJUSTICE, OUTRAGE, PRESQU'IM- PIÉTÉ, a ce que le nom du receveur des contributions se melat a ces noms res- pectables; qu'aucun impôt ne pouvait, SANS UNE SORTE DE SACRILÈGE, s'in- terposer dans les relations les plus sacrées. Voilà continent, il était traité, il y a seize siècles, l'odieux impôt que le libéralisme de la Politique Nouvelle veut nous imposer. On écrit de Furnes, le 5 novembre h Un double empoisonnement, dû un crime atroce, vient de jeter la consternation dans la com mune de Steenkerke, située trois quarts de lieue de notre ville. Les nommés Désiré Schoulet et Elie Pauvvels, habitaient dans ladite commune des maisons conti- guës. Pauvvels travaillait Stuyvekenskerke et ne rentrait chez lui qu'une fois par semaine. Il parait que depuis quelques temps des relations coupables existaient entre sa jeune femme et Désiré Schoulet. Quoi qu'il en soit, l'épouse de ce dernier, qui était déjà âgée et infirme, mourut presque subitement il y a une quinzaine de jours. Sa mort ne causa pas le moindre étonnemeut, attendu qu'elle était sou vent malade. Depuis son décès, la femine Pauvvels géra en quelque sorte le ménage de Schoutet. Mais vendredi dernier, Pauvvels tomba malade son tour, et le lendemain dans la soirée il succomba sans qu'un médecin eût été appelé son secours. Ces décès successifs éveillèrent l'attention, et comme les relations avec la femme Pauvvels avaient déjà donné lieu beaucoup d'entretiens, l'autorité judiciaire intervint, fit exhumer les cadavres de la femme Schoutet et de Pauvvels, et en ordonna l'autopsie. La présence du poison ayant été con statée, Schoutet et la veuve Pauvvels ont été arrêtés et écroués la prison de cette ville. Grâce la libéralité du gouvernement fran çais, la bibliothèque de l'université de Gand vient de recevoir en don un grand nombre de mémoires inédits sur l'histoire de la France. Cette collection du plus grand intérêt même pour l'histoire de notre paysse compose de 35 ouvragesgr. in-4°avec cartes et plans et augmente ainsi notre riche dépôt des importantes publications des Varin, sur les ar chives législatives du royaume, des Pelet sur la succession d'Espagne, des Leglay, des Charrière, sur les négociations diplomatiques de la France, des Bellaguetdes Beugnot, sur les chroniques, des Champollion-Figeadsur l'archéologie française, et des Weiss, sur les papiers d'État du cardinal de Granveile. Le nombre des suicides constaté cette année dans l'arrondissement de Bruxelles, l'emporte en core sur le chiffre de l'année dernière. Dans la capitale seule on compte déjà plus de vingt sui cides non compris les tentatives, depuis le i" jan vier jusqu'aujourd'hui. Pius de cent hectares longeant le canal la téral de la Meuse sous la commune de Herstal sont en ce moment inondés. Il paraît que les eaux suin tent travers le fond de sable sur lequel le canal a été construit. Cet état de choses va exposer le trésor de nouvelles pertes qui, ajoutées aux dé penses énormes que la construction du canal a oc casionnées, élèveront bien haut le chiffre des frais définitifs. Le Courrier de la Somme rapporte, en ces termes, un accident arrivé, la nuit du 6 de ce mois, sur le chemin de fer du Nord, mais qui heureuse ment, n'a eu aucune suite grave: Un accident qui, heureusement, n'a pas eu de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2