NOUVELLES.DIVERSES.
On trouve en vente au bureau de cette
feuille un bel assortiment de souvenirs
pieux de S. M. la Reine. Le choix tout ap
proprié des textes, la beauté des images,
et la modicité du prix recommandent sur
tout ces vignettes.
M. Rogier et ses admis rétractent leur passé, sacri
fient un principe et se donnent un démenti formel,
pour le plaisir passager d'exclure du Parlemeutun
membre qui leur est désagréable.
Il a été prouvé en outre le 18 que l'action gou
vernementale a pesé de tout son poids sur l'élection
de Dixmude pour écraser M. Desmaisières au profit
de M. De Breyne. Jamais, depuis que la Belgique
constitutionnelle existe, le scandale de l'interven
tion des fonctionnaires publics dans les comices n'a
été aussi flagrant. Entre autres faits qui sont parve
nus la connaissance du public (combien d'autres
sont restés cachés I) M. Du Mortier a lu uue lettre-
circulaire écrite par le commissaire de district
MM. les bourgmestres de son ressort. En voici la
teneur.
Monsieur le bourgmestre,
Le gouvernement attachant un grand in
térêt au succès de la candidature de M. De
Breynevous me rendrez comptemonsieurdes
opérations que vous aurez faites en faveur de
M. De Breyne, et vous m'indiquerez le chiffre
des votes que vous aurez amenés faire réussir
LA CAUSE NATIONALE.
Cette lettre, que nous avons le droit de donner
pour authentique, parce qu'elle a été publiée, eu
juin dernier, dans trente journaux sans être dé
mentie; cette lettre qui ne sera pas connue des
lecteurs de VIndépendance et des autres feuilles
du cabinet; cette lettre qui a visiblement embar
rassé M. Rogier prouve que, si les électeurs de
Dixmude n'avaient pas été influencés par le pou
voir, ils auraient nommé M. Desmaisières k une
majorité considérable. Elle prouve en outre com
bien il y a d'hypocrisie daus cette politique nou
velle qui fait attester solennellement par le Roi et
par les Chambres qu'elle n'intervient pas dans les
luttes électoraleset quisous main épuise toutes
les influences officielles pour imposer des députés
inoffensifs aux arrondissements qui en sont las.
M. Lelièvre au point de vue du droit, M. Du
Mortier au point de vue des faits, M. De Decker au
point de vue de la moralité, ont parfaitement at
teint le but qu'ils s'étaient proposé. Toutefois d'au
tres orateurs seront forcés aujourd'hui de prendre
la parole pour réfuter les doctrines extravagantes
et inconstitutionnelles que le cabinet a exposées en
cette matière. On ne peut pas laisser dire k des
Ministres qu'il suffit d'une condamnation morale
pour enlever k des électeurs l'exercice des droits
politiques, et que la notification d'un jugemeut
pris a huis-clos est une pure bagatelle dont on peut
fort bien se passer. Ces choses sont par trop nou
velles, même sous le système dominant, pour que
les Chambres puissent y souscrire.
[Journal de Bruxelles
natofrso—
«scaoes-
On sait que l'épiscopat a dû délibérer mardi
dernier sur l'invitation que luiafaiteM. le ministre
de l'intérieur d'accorder son concours, en ce qui
concerne l'enseignement religieux, a l'exécution de
la loi du 1" juin sur l'enseignement moyen.
Dans ce but les évêques se sont réunis a Malines,
dans le palais de Mgr l'archevêque. Voici ce que le
Journal de Bruxelles nous apprend du résultat
de cette conférence
D'après les informations que nous avons prises,
Mgr le cardinal archevêque, après en avoir conféré
avec ses collègues, vient de satisfaire la demande
de M. le ministre, en lui expliquant en détail la
plupart des difficultés que soulève la nouvelle loi
sous le rapport religieux, et qui sont très graves,
puisqu'elles ont beaucoup d'analogie avec celles
qu'offre la loi sur l'enseignement promulguée dans
le Piémont,et dont le Pape a cru devoir se plaindre
dans son allocution du 1" novembre, que nous
avons publiée.
Nous pouvons ajouter que la lettre de Mgr le
cardinal archevêque porte l'empreinte de cet esprit
de modération dont il est animé. Espérons que le
gouvernement avisera aux mesures propres a don
ner au clergé tous les apaisements nécessaires, et
qu'il procurera ainsi a ses établissements d'instruc
tion un concours saus lequel ils ne sauraient at
teindre le but désiré.
»g>to»at-
Nous croyons pouvoir annoncer positivement
l'établissement très prochain, en notre ville, d'une
société pour le débit de la viande k bon marché.
On ne saurait trop applaudir les personnes géné
reuses, qui, les premières, ont pris l'initiative d'une
mesure aussi philantrophique. Une pareille société
mettrait la classe ouvrière, si nombreuse et si in
téressante en notre ville, k même de pouvoir se
procurer de la viande, chose qui maintenant, est
presque un objet de luxe pour elle, au prix élevé
que nos bouchers s'obstinent k la vendre.
Quand on considère le bas prix auquel est ré
duit le bétail sur pied dans nos environs, on ne
doit plus s'étonner des fortunes rapides et scanda
leuses que les bouchers réalisent en peu de temps
en notre ville. Nous ne craignons pas d'être dé
mentis en disant qu'au prix auquel ils vendent
leurs marchandises, ils prélèvent un bénéfice de
plus de deux cent pour cent sur chaque tête de
gros bétail abattu. Nous ne sommes donc nulle
ment étonnés que nos honnêtes bouchers trouvent
que tout va pour le mieux dans la meilleure des
villes possibles.
Mais cet état de choses dont notre classe ou
vrière souffre tant, va incessamment avoir un
terme. L'exemple donné par M. Hennant, de Mar-
chienne, et tout récemment par quelques personnes
de notre ville, ont ouvert les yeux du public, et
chacun ici, s'indigne maintenant du trafic honteux
auquel nos bouchers se livrent depuis tant d'an
nées, et on a hâte de s'y soustraire le plus tôt
possible. [Journal de Charleroi
-««M-
LISTE des jurés pour la session du quatrième
trimestre t85o.
Jurés Titulaires.
1. E. Merghelyock, propriétaire, Y près.
2. De Neckere-De Couinok, propriétaire, Ypres.
3. VanZuylen de Moerkerke, conseiller comm1, a Brugts.
4. Tack-De Vos, brasseur, Courtrai.
5. L. de Neneckere, bourgmestre, Moorslede.
6. L, Vandeu Driessche, notaire, Aerseele.
7. P. Vercamer, négociant, Poperinghe.
8. L. Dujardin, échevin, Mouscron.
9. J, De Vos-De Breuck, apothicaire, Bruges.
)o. C. Façon, échevin, Avelghem.
11. L. Hughe, orfèvre, Ostende.
12. P. Van Rumbeke, courtier, Courtrai.
13. M. Raman, receveur communal, Ostende.
14. A. Biebuyck, avocat, Bruges.
15. Ed. Yeys, avocat, Bruges.
16. J. Deprez, conseiller communal, Oedelem.
17. P. Doch, huilier, "Wacken.
18. Th. Jaussens, brasseur, Ostende.
19. A. De Borghgrave, huilier, Wacken.
20. F. Banckaert, savonnier, Bruges.
21. J. E. Yanden Bergbe, bourgmestre, Reninghe.
22. P. Gilliodts-De Witte, rentier, Bruges.
23. Ch. Beyls, échevin, Anseghem.
24* H. Dufaux, notaire, Aelbeke.
25. Th. Graltele, propriétaire, Ostende.
26. Casette, notaire, Courtrai.
27. Flor. Roels, avocat, Bruges.
28. Yan Daele-Delacroix, négociant, Courtrai.
29. Aug. Woutelet, avocat, Bruges.
30. P. Storme, aubergiste, Beernem.
Jurés Supplémentaires.
1. Fr. De Poortere, avocat, Bruges.
2. Aug. Jooris, brasseur, Bruges.
3. Boyaval-Holvoet, directeur des contributions, Bruges.
4. Eug. Weemaer, docteur en medécine, Bruges.
On lit dans la Chronique de Courtrai: On
croyait tenir le fameux Vaudenbulcke de 7 pieds
6 pouces, échappé de la maison d'arrêt de Courtrai;
mais l'individu harponné par la police et mis a la
disposition de M. le procureur du roi est un nommé
Luffer, de Moen. Il faisait métier de mettre les
adjudicataires de barrière et les cabaretiers en con-
trevention, qui pour sa lanterne éteinte, qui pour
possession de mesures non vérifiées ni marquées
du sceau du vérificateur. Le procès-verbal dressé,
Luffer transigeait ensuite au nom de l'État belge,
et empochait les écus. Il va de soi que Luffer n'est
pas fonctionnaire, mais un fin chevalier d'industrie.
On se rappelle que Van Keirsbilck a accusé
son beau-père, Van Troye, de complicité dans le
triple assassinat de Zuyeukerke; il a été confronté
avec Van Troye et l'a il a répété son accusation et
déclaré comment celui-ci s'était conduit pendant
l'exécution de leur horrible forfait Van Troye s'est
contenté de nier toutes les circonstances, et a dé
claré avec le plus sangfroid qu'il ne savait pas ce
que Keirsbilck voulait dire.
On lit dans VImpartial de Bruges:
Jamais un nombre aussi considérable de che
vaux ne s'est réuni sur notre marché. On y
remarquait une grande activité, une très-belle
quantité de chevaux a trouvé preneur a d'assez bon
prix. Ou a remarqué un marchand français qui ce
matin partait avec 23 chevaux en file. Les mar
chands français recherchaient les chevaux de 18
mois et les anglais ceux de six et sept ans.
L'industrie belge se dispose, k ce qu'il parait,
k prendre une place des plus honorables k l'Expo
sition universelle qui aura lieu l'année prochaine k
Londres. On porte k plus de cinq cents le nombre
des industriels qui se sont fait inscrire et ont an
noncé l'intention d'y envoyer des échantillons de
leurs produits.
iOn assure que M. le Ministre de la guerre,
qui déjkdepuis son arrivée au pouvoir, a réalisé
des économies assez uotables dans son département,
se dispose a modifier quelques arrêtés organiques
ayant trait k l'administration de l'armée, afin d'ob
tenir de nouvelles réductions de dépenses sans
toucher a l'organisation de l'armée elle-même.
[Indépendance.)
Une circulaire de M. le Ministre de la guerre
rappelle aux commandants des régiments d'infan
terie, que l'article 168 du règlement sur le service
intérieur, etc.approuvé par le Roi le i4 juillet
dernier, porte que les musiciens gagistes sont en
gagés par le chef du corps, d'après un contrat par
ticulier.
M. le Ministre prie donc les chefs du corps de
se dispenser d'adresser mensuellement au départe
ment de la guerre l'état des emplois vacants dans
les musiques militaires.
Un affreux malheur est arrivé le 17 au che
min de fer, près de Bruxelles.
Le convoi qui part de la station du Nord k 2 h.
45 m. était parveuu k la hauteur de la plaine Mon-
Plaisir, lorsque les chaînes d'attache qui unissent
la locomotive au tender se brisèrent, la locomotive
s'éloigna seule, le tuyau qui de la locomotive con
duit de la vapeur dans la caisse k eau du tender se
brisa violemment, mais en s'abaissant, avant de se
rompre il atteignit si malheureusement le machi
niste que celui-ci fut renversé sur la voie, jeté en
travers des rails et le convoi poussé encore par la