Belge ne portera-t-il point de fruits? et le vent que le cabinet libéraIisle sème depuis l'époque de son avènement ne fera-t-il éclore des tempêtes l'avenir résoudra ces problèmes. Quant nous, Belges aux prin cipes de 1830, tous nos vœux sont pour l'union et le bonheur de notre patrie, mais nous le déclarons avec regret, ce n'est pas sans crainte que nous portons les regards sur l'horison. COMMERCE DII BÉTAIL. Nous rappelons au public qu'une liste de souscription, pour l'érection d'un mo nument en mémoire de S. M. la Reine est déposée dans nos bureaux. Lesfondsseront uniquement affectés la construction d'une nouvelle église Ostende. S'il se trouvait des personnes qui voudraient donner une autre destination leurs offrandes nous les prions de nous faire connaître leurs intentions. YPRES - DIXMUDE. Il est e'tabli, par les rapports publie's des jour naux de toutes les provinces de Belgique, que l'industrie agricole se trouve re'duite un état déplorable de gêne et de malaise, digne d'appeler depuis long-teinps son secours la sollicitude du gouvernement. Le commerce du bétail, appauvri Tuiué, fait l'objet des plaintes et des doléances légi times des cultivateurs. Tout le monde, se rappelant les pompeuses promesses de nos ministres-libéraux se demande si bientôt il ne sera pris des mesures, pour empêcher la ruine complète d'une de nos plus précieuses branches de richesse publique? En effet, hormis les bouchers qui, nonobstant le bas prix du bétail, continuent vendre la viande comme anciennement, et trouvent par là une belle occasion de satisfaire la soif du lucre. Quelles sont les personnes qui n'élèvent des plaintes contre l'ex trême avilissement où sont tombés les bestiaux? Sera-ce le pauvre qui voit débiter la viande h un prix toujours surpassant ses moyens, que le bétail se vend un prix élevé ou un prix ruineux comme aujourd'hui? sera-ce le riche que l'état des choses s'il se prolonge, mettra dans la dure nécessité de quérir les huissiers pour obtenir l'acquittement des fermages? Nous l'avons dit, et nous le répétons, l'extrême souffrance de l'industrie agricole reclame des remèdes urgents et efficaces; ces remèdes quels sont-ils? Il est facile de les trouver quand on exa mine les importations qui se sont faites en 1849, des pays étrangers, et principalement de la Hol lande, grâce aux doctrines libres échangistes de nos ministres. Nous donnons cette curieuse statis tique h l'appréciation de nos lecteurs: IMPORTATIONS EX INIO. 11,108 tètes de gros bétail. 7,047 têtes de génisses et veaux. 26,071 moutons. i,iôo agneaux. EXPORTATIONS DE 1819. 7,720 têtes de gros bétail. o,6o4 tètes de génisses et veaux. i6,442 moutons. o,36i agneaux. Par conséquent les importations dépassent les exportations de 3,388 têtes de gros bétail, de 6,443 génisses et veaux; de 9,629 moutons et de 789 agneaux. Après cela doit-on eocore s'étonner du traiu que vont les choses. Bénissons, ôcultiva- de se voir, pendant son sommeil, en proie aux re mords vengeurs, il n'eut devant les yeux que les songes les plus aimables et les plus voluptueuses images. Ces apparitions devaient, dès le lendemain, devenir autant de réalités. Aussitôt après le lever de l'aube, Nuh-Effendi convoqua chez lui tous ses amis, Il leur confia qu'un héritage inattendu venait de décupler tout d'un coup sa fortune et qu'il ne devait plus songer qu'à faire le meilleur usage possible des richesses qui lui étaient échues. Il ajouta qu'il n'y avait pour cela qu'une seule voie prendre, qui était celle du plaisir, et qu'un seul moyen mettre en pratique, qui était celui de faire belle et grande figure dans le monde, h force de fêtes, de folies, de banquets, et, en uo mot, de tout ce qui pouvait contribuer h égayer la vie. Or, bien qu'ils fussent pour la plupart aussi âgés que l'hoggia, les amis ne se montrèrent pas plus sensés et applaudirent l'unisson au projet qu'il venait de leur soumettre. Il futconvenuqu'oncomraencéraitsur le champ. Les extravagantes profusions et les festins ruineux se succédèrent sans interruption depuis ce jour, et 2 teurs, les libéraux ministres qui sativeut si admira blement l'agriculture I owrr -niiwn Sous le rapport des dissensions politiques, il existe entre Dixmude et Ypres une parfaite res semblance. Chez nous, un parti intolérant, égoïste, superbe, exerce depuis longtemps sou empire. Poussé par l'insatiable envie du pouvoir, il profita de l'avéuemeut du libéralisme au ministère, pour caser ses adeptes, et leur assurer une place au râ telier de l'Etat, et ni les mérites les plus éléments, ni le patriotisme le plus éprouvé, ni les talents les plus notoirement reconnus ne trouvèrent grâce de vant ses menées despotiques. Un commissaire de district, M. Deneckere, se vit destituer, dans le seul but de donner M. Cartou, fils une étrenne annuelle de 6,000 francsM. Jules Malou, cet homme indépendant, si dévoué au trône, au bien- êire de sa patrie, fut ignoblement remplacé la Chambre par des sectaires des clubs et des asso ciations libéralistes A Dixmude, les mêmes ten dances, la même intolérance caractérisent la coterie qui étreigne la ville. L'esprit de parti avec son cor tège de cancanss'est installé I hôtel de ville; sous prétexte de pourvoir aux besoins des masses on envoyé siéger au Sénat un homme qui ne se fit rémarquer jamais, que lorsque par une distraction oratoire, il versa son encrier sur son gilet au grand rire de l'assemblée. La place de membre de la Cham bre des représentants fut également dévoulue un protégé des clubs qui ne fit preuve que d'une constance inébranlable dire Amen aux projets de nos fameux ministres. Il suffit, heureusement d'une courte expérience, pour faire ouvrir les yeux bien des gens, et pour leur faire comprendre, que le devoir du représen tant Belge ne consiste poiot souscrire aveu glement aux vues du ministère, mais a prendre noblement la défense des intérêts de la patrie. A peine M. Malou fut-il élimiué de la Chambre, que sentant, la gravité de la faute commise, le corps électoral s'indigna contre la coterie qui l'avait poussé cet inqualifiable acte de proscriptionet réintégra M. Jules Malou dans sa fonction parle mentaire par i,o5o suffrages, sur 1,609 votants. A Dixmude la même réaction s'est opérée dans les esprits depuis l'époque où M. Debreyne reçut le mandat de député. L'a, comme ailleurs on a vu émerveillèrent toute la jeunesse de la ville, en ad mettant qu'ils ne la scandalisèrent pas. Mais de quelque importance qu'eût été l'héritage du doc teur, il était au su de tout le monde que ces pro digalités devaient avoir un terme, et le bruit courait même que le petit trésor était bien près de se tarir. On voyait déjà, selon l'habitude reçue en pareille occurence, les rangs des convives s'é- claircir, et le temps n'était peut-être pas fort éloigné, où Nuh-effendi se retrouverait seul. Néan moins au bout de six mois, il lui restait encore quelques piastres fortes et un ami ce dernier con vive était le plus gourmand ou le plus sage, comme ou voudra, et s'appelait Sidi-Aga. Un soir que les deux amis venaient d'achever une collation où, au mépris de la loi, les liqueurs les plus pernicieuses n'avaient cessé de couler, un grand bruit se fit tout d'un coup entendre la porte de la maison de l'hoggia. Celui-ci qui, malgré de fréquentes libations, avait conservé quelques éclairs de raison, donne un esclave l'ordre d'aller ouvrir. Quelle ne fut pas sa sur prise, lorsque l'esclave revenant se pencher son oreille, lui dit h voix basse qu'un voyageur, un que les candidats libéralistes par leur servilité aux clubs, par leur sujétion aux ministres ne sont pas même de défendre les droits et les intérêts du dis trict qu'ils représentent là comme Y près on s'est assuré que l'élu des clubs était moins le mandataire du corps électoral que le serviteur très humble des loges et des associations libéralistes, et c'est par ces considérations que 354 voix ont été donné M. Desmaisières, dont les mérites et l'indépendance sont hors de doute. Le ministère, les loges, les clubs, comme on peut le croire, se soDt émus de cette manifestation anti-libérale. C'est pourquoi l'annulation de l'élection a été décidée. Le cabinet tout fait le prévoir ne sortira point triomphant de celte seconde épreuve. Aux déclamations frénéti ques auxquelles se livrent tous les journaux libé- râtres contre le candidat du parti de la modération; aux invectives dont la presse ministérielle, irréli gieuse accable M. Desmaisières, les électeurs de Dixjnude, apprécieront de mieux en mieux les titres que cet homme distingué possède la con fiance, et comme le district d'Ypres renvoya M. Malou la Chambre malgré les manœuvres clu- bistes, de même Dixmude reinstallera l'assemblée législative, M. Desmaisières en dépit de tous les moyens dont se servira contre lui, la coterie De Breyne-Woets. yoaotrar-^ Le collège électoral de l'arrondistement de Dixmude est convoqué pour le 12 décembre pro chain, dix heures du matin, l'effet d'élire un membre de la Chambre des Représentants. 1.1' r 1 —1 Le Courrier de Louvain annonce que son ré dacteur, M. Coppin, condamné par la cour d'assises du Brabant 15 jours de prison pour délit de presse s'est pourvu en cassation. Ce journal d'ailleurs ne se rétracte en rien au sujet des scandales électoraux dont il a dit que Louvain avait été le théâtre. Voici ce que nous lisons daos son dernier Duméro Tout en respectant le verdict du jury qui ne nous a pas été favorable nous persistons sou tenir comme nous l'avons fait devant M. le juge d'instruction Louvain, ainsi que devant la cour d'assises, que le 11 juin, jour des élections géné rales et le 26 même mois, jour de la sérénade donnée l'honorable M. Landeloos, de l'argent et de la bière ont été distribués par les meneurs du parti libéraliste de notre ville, dans le but d'ameu ter la populace contre nous, contre nos amis, contre les hommes les plus honorables du parti conser vateur de notre ville et de notre arrondissement. Ce fait est de notoriété publique et, de plus, il a été prouvé, aiosi que l'a déclaré devant la cour d'assises M. le substitut du procureur-général, par les dépositions les plus précises des témoins, qui ont été entendus dans l'enquête sur les troubles du mois de juin. Nous déclarons comme nous l'avons fait de vant M. le juge d'instruction Louvain, de même pèlerin demandait lui parler sans délai Assuré ment le sultan Amurath serait venu lui-même le surprendre dans son logis, qu'il n'eût pas été plus frappé d'étonnement. La vérité lui apparut alors. Il envisagea son crime sous toutes ses faces, et comprit enfin toute l'énormité de l'action qu'il avait commise. Mais son vol était irréparable, et d'ailleurs les joyaux dont il s'était emparé excitaient eux-mêmes sa convoitise un trop haut degré pour qu'il pensât en faire la restitution. Il résolut donc de dissi muler et, afin de se soustraire aux conséquences de son infidélité, de nier qu'un dépôt eût jamais été fait entre ses mains. En apparence, rien n'était aussi facile soutenir qu'une telle règle de con duite; l'avenir se chargera d'apprendre jusqu'où un pareil moyen devait conduire l'hoggia. De quoi me parles-tu Giaour s'écria tout coup Nuh-Effendi en s'adressant son esclave. Un voyageur, un pèlerin demande me parler? Outre que l'heure est assez mal choisie pour une confi dence, cet homme devrait comprendre qu'on ne vient pas frapper chez autrui au moment du repas du soir. (Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 2