NOUVELLES ^DIVERSES. 3 FRANCE. Paris, 24 novembre. que devant la cour d'assises, que nous n'avons pas voulu importer personnellement le fait de ces dis tributions aucuu de ceux qui ont porté plainte encore nous, que le délit de calomnie dont on nous a accusé n'existe donc pas, qu'il n'a jamais existé dans notre intention. Nous avons sous les yeux les amendements pré sentés par M. le Ministre de la gderre 'a son budget Ils offrent une économie de 3o2,ooo fr. qui se répartissent ainsi Fr. 6,840 63 sur le service de santé et l'administration des hôpitaux. 49,000 sur le traitement et la solde de l'infanterie. 4<'»,ojo de la cavalerie. 44,ooo de l'artillerie. io,5oo du génie. l,5oo sur l'école militaire. 100,000 sur le matériel du génie. 6,000 sur les frais de route et de séjour des officiers. 3,000 sur le chauffage et l'éclair* des corps-de-garde. 9o,ooo sur les traitements divers et honoraires, 10,000 sur les fiais de représentation 7,000 sur les pensions et les secours. i5q 37 sur les dépenses imprévues non libellées au budget. Fr. 3i 3,ooo en total. Sur quoi il faut déduire 11,000 d'augmentation sur l'état-major, le corps en seignant et la solde des élève de l'école rnilit". Fr. 3o2,ooo somme égale celle que nous avons annon cée oi-dessus. Voici les explications entre autres fournies par M. le Ministre de la guerre sur les principales de ces réductions Art. 12Chap. IV. Traitement et solde de l'injanterie. La réduction portera Sur la haute paie ponr chevrons d'ancienneté, 1,000 fr. Sur l'indemnité aux sous-officiers promus officiers, 7,200 fr. Sur l'indemnité de 4.o centimes en remplacement des vivres de cam- campagne2,000 fr. Sur les vacances dans le cadre de réservesoit la moitié au lieu du tiers de l'effectif organique, 17,800 fr. Sur les incom plets et congés, en sus du chiffre porté au budget, V,ooo fr. Total, 49,000. Art. 13Chap. Traitement et solde de la cavalerie 3,i i5,4oo fr. La réduction portera Sur la haute paie pour chevrons, 1,000 fr. Sur l'indemnité aux sous-officiers promu officiers, 2,000 fr.Sur les incomplets et congés en sus du chiffre porté au budget, 43,000. Total, 46,000 francs. Cette dernière réduction a été faite, parce que l'on se propose d'accorder des congés demi-solde aux officiers qui en feront la demande et que l'on délivrera de petites permissions, sans solde, h trois cavaliers par escadron, pendant huit mois de l'année. Art. i4, Chap. IV. Traitement et solde de l'artillerie. La réduction portera Sur la haute paye pour chevrons, fr. 1,000. Sur l'indemnité aux sous-officiers promus officiers, fr. 2,000.Sbr les incomplets et congés, en sus du chiffre porté au budget comme pour l'infanterie et la cavalerie, fr. 4i,000. Total, fr. 44,000. Les réductions sur la solde du génie s'opéreront comme les précédentes. Art. 20, Chap. VII. Matériel du génie. Le Ministre pense que cet article peut être ré duit d'une somme de 100,000 francs. HOilOKCt) COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 25 novembre. La nommée Pauline Riekens, fille d'Élisabelh, âgée de 27 ans, servante, née a Schoorissedomiciliée Oslende, convaincue d'avoir volé au préjudice de George Dieze, particulier h Oslende, plusieurs objets d'ar genterie, a été condamnée deux années d'empri sonnement. ACTES DU GOUVERNEMENT. Un arrêté royal du 19 novembre autorise le con seil de fabrique de l'église de Westroosebeke, a faire exécuter divers travaux de construction et de restauration a cette église. Est-ce un crime ou un accident? Nous lisons ce qui suit daus un journal de Tournai, Y Économie Il y a quelques années M11" F..., était l'un des plus beaux ornements de la ville de Péruwelz jeune, belle, spirituelle, riche, n'ayant qu'un frère d'une santé chélive et auquel on avait dû amputer une jambe, elle était un fort beau parti; aussi beaucoup de jeunes gens appartenant aux pre mières familles bourgeoises de Péruwelz et de Tournai, recherchaient-ils sa main Mais vivement désireuse sans doute d'avoir des armoiries et de s'appeler Mm° la comtesse, elle donna la préfé rence a M. le comte de B... qui habitait le village de Bprès de Péruwelz et qui ne crut pas sans doute déroger eu épousant une vilaine, jeune, jolie et riche. On dit, que les jeuues époux faisaient grande figure dans le moude, que leurs dépenses étaient hors de toute proportion avec leur fortune. Il y a quelque temps M. F...., fi ère de la comtesse de B..., témoigna l'intention de se marier. Jeudi dernier il alla dîner au château de B..., chez M. et Mmo la comtesse de B...; après le dîuer, dit-on en core, Mm° la comtesse de B... monta son appar tement et les deux beaux frères restèrent ensemble. Ce qui se passa entre eux est encore un mystère que l'instruction dévoilera peut-être; toujours est- il que Mm" la comtesse de B..., ayant cru entendre du bruit, descendit et eutra dans la salle où elle avait laissé son mari et son frère, là un spectacle horrible s'offrit ses yeux: son frère était étendu par terre dans un coin de l'appartement; il ne fai sait aucun mouvement, une mare de sang l'entou rait: le comte de B... était a genoux près de lui, essayant d'enlever le sang avec un linge; la com tesse de B... sort en jetant des cris de terreur; les domestiques accourent, ils relèvent le corps ina nimé de M. F... et le transportent dans une cham bre coucher; ce n'était plus qu'un cadavre. Dans la nuit, le juge de paix du canton de Péruwelz vint prévenir M. le procureur du roi. Ce magistrat, accompagné de M. Hçughebaert, juge d'instruc tion, et de M. le docteur Zoude, se rendirent im médiatement au château de B...; les recherches auxquelles ils se livrèrent, les interrogatoires qu'ils fireut subir M. le comte et Mmo la comtesse de B..., ainsi qu'à tous les domestiques du château; l'instruction de l'affaire, durèrent pendant toute la journée et une partie de la soirée; plus tard daDS la Duit M. et M™ la comtesse de B... étaient incarcérés dans la prison des Carmes, sous mandat d'amener. Nous oe connaissons pas le résultat de cette première instruction et de l'autopsie qui a dû avoir lieu sur le cadavre. Ou prétend seulement que le cadavre porte des traces de contusions la tête et sur toute la figure, et que sa jambe de bois était brisée. Nous ne ferons aucun commentaire sur ce dé plorable événement; nous nous contenterons de remplir le triste rôle de narrateur. Que le public se repose comme nous sur la justice du soin de rechercher s'il y a eu crime ou seulemeut accident, et quels sout les auteurs de ce crime L'affaire des désordres qui ont eu lieu 'a Diest, l'occasion des élections, qui devait se dérouler devant la tribunal correctionnel de cette ville ven dredi dernier, a été remise au 29 de ce mois. Depuis plusieurs semaines déjà, ou a mis en circulatiou une masse de pièces de cinq centimes au millésime anticipé de 18Ô1. Une conversion. On lit dans le Courrier de la Gironde, du 17 Nous avons annoncé dans un de nos derniers numéros que le pianiste Hermann, dont le talent a été vivement applaudi Paris et dans la plupart des grandes villes de France, venait d'entrer daus le monastère des Car mes Cardan, près de Cardillac, pour y passer le reste de ses jours dans les rigueurs de la plus aus tère pénitence. Nous sommes même de donner aujourd'hui des détails plus circoustanciés sur cette conversion, qui rappelle, sous quelques rapports, celle de M. de Ratisbonne. Avant de se convertir au catholicisme, Her mann appartenait la religion juive. C'est dans un de ses voyages dans le midi de la France que, frappé des vernis du christianisme, le célèbre pia niste brisa toutes ses relations avec le monde, et alla Rome déposer aux pieds du Saint-Pèie son abjuration. De retour d'Italie, Hermann passa par Agen et visita le couvent des Carmes de l'Hermi- tage. C'est dans celle retraite que l'artiste forma la résolution d'entrer en religion. Il fit effectivement son noviciat l'nefmitage. Après quelques mois de séjour, Hermann vint Cardan, près de Cardillac, daus un couvent habité par quelques carmes. Depuis cette époque, le pia- uiste, oublieux du monde, se livre tout entier l'étude des préceptes du Catholicisme. Il se propose d'entrer dans les ordres ecclésiastiques, et, aux fêtes prochaines de la Noël, il recevra l'ordination comme sous-diacre. Depuis qu'Herman est Cardan, il se fait chaque dimanche, l'église du couvent, un grand concours de personnesdésireuses d'entendre l'é- minent artiste exécuter, avec son talent si souvent applaudi, la musique religieuse sur un piano qu'il s'est réservé daus sa retraite. ATTENTAT CONTRE LA VIE DU PRÉSIDENT DE BOLIVIE. Le dernier courrier du Pacifique nous apporte la nouvelle d'uD exécrable attentat commis sur le président de la république bolivienne le général don Manuel Isodoro Belza, par des misérables du parti des boliviens. Le général a échappé par mi racle cinq coups de feu tirés sur lui presqu'à bout portant. Le peuple et l'armée ont rivalisé de zèle en cette circonstance. Quelques-uns des auteurs et complices du crime ont été pris et ont déjà subi le châtiment qu'ils méritaient. Les autres sont par- venusà prendre la fuite. L'ordre n'a pas été troublé un seul iDstant. La commission d'imitiative parlementaire s'est ajournée demain lundi pour délibérer sur la pro position des questeurs, concernant la création du commissariat spécial de police auprès de l'Assem blée législative. Le Ministre de l'intérieur a annoncé la com mission qu'il se rendrait dans son sein lundi pour conférer avec elle sur cette affaire. La Presse parle d'un changement de ministère. Le nouveau cabinet serait présidé par M. Molé. Cette nouvelle n'a rien d'invraisemblable. La droite légitimiste a eu une réunion hier soir dans le local ordinaire de ses séances, rue de Rivoli. Les membres étaient très-nombreux. Quatre questions étaient l'objet de la discussion laquelle ont pris part MM. de Falloux, Berryer et Léo de Laborde. Quelle sera l'attitude de la droite propos de la demande d'une nouvelle allocation présidentielle dans le cas où elle serait présentée l'Assemblée? Que fera la droite dans la question de prorogation des pouvoirs Sur ces deux questions qui se lient intimement l'une l'autre les discours très-brillants de MM. de Falloux et Berryer out tourné la difficulté. Ils ont prêché avec habilité leurs amis la conciliation et la modération. Union intime de toutes les forces de la majorité contre les factions anarchiques, en semble dans les votes, abdication momentanée des sympathies personnelles dans les circonstances présentes, tel a été le programme de deux orateurs. Deux autres questions ont occupé la réunion. Proposition de M. Creton relative aux lois de ban nissement des deux familles exilées. Projet de loi de finances relatif l'envoi de quarante mille hommes sur les bords du Rhin. Des discussions animées se sont engagées aussi sur ces deux ques tions. Quant la première, renvoi d'une solution une époque ultérieure. Quant la seconde, les orateurs qui ont pris la parole ont été d'avis d'at tendre les explications du gouvernement avant d'arrêter un plan de conduite.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1850 | | pagina 3