fto 3479 34>™ année 9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. MOUVELLES DIVEBSES. 7PP.ES, t" Février. Le jeudi 30 janvier ont eu lieu les obsèques de M' Van Outrive, Curé de la paroisse de S' Nicolas. Les autorités civiles et militaires y as sistaient, les premiers s'y sont rendus pour donner une dernière marque de sympathie cet homme de bien, les second pour ren dre les derniers honneurs celui qui pen dant longues années a été l'aumônier de l'hôpital militaire de notre ville. Monsieur Van Outrive qui a si fortement contribué doter la ville de cette belle église de S' Nicolas, n'a sans doute pas pensé qu'elle n'aurait pas encore été assez spacieuse, pour recevoir tous ceux qui auraient- voulu assister son service fu nèbre, car enlisant que l'affluence était si grande que plus de la moitié des per sonnes n'ont pu s'introduire dans l'église; nous ne croyons pas nous écarter de beau coup de la vérité. Le service funèbre pendant lequel un sermon des plus touchants a été dit par notre Doyen Mr Welvaert, a duré jusqu'a près midi. Le convoi funèbre arrivé sur le lieu qui devait pour toujours absorber tant de ver tus, un discours a été prononcé par Mr François Iweins, Marguillier de l'Eglise de S' Nicolas, ancien maître des pauvres de la commune, (fonctions quil a si dignement remplis). Ce discours a été prononcé avec celte sensibilité d'expression et de carac tère que nous lui connaissons, et qui a eu le don d'émouvoir tout l'auditoire. Mr François Iweins sur notre demande a bien voulu nous communiquer ce dis cours, et nous croyons être agréable nos lecteurs, en le reproduisant ici. Messieurs, En qualité de membre de la fabrique de cette Église, je me permettrai de pren dre la parole, dans ce moment suprême, pour exprimer, au nom de la Paroisse toute entière, la douleur et les regrets qu'inspire la mort de son digne et véné rable Pasteur. Né Bruges le 12 juin 1792, Mr Liévin- François Van Outrive, après avoir parcouru avec grande distinction le vaste cercle des études relatives l'état ecclésiastique, fut nommé successivement Vicaire Dixmude et Curé Ypres c'est depuis 1824 qu'il dirigeait, comme chef spirituel, la paroisse de S' Nicolas. Par la modération de son caractère, la solidité de ses connaissances, et l'élévation de son âme, il ne tarda pas se concilier, non-seulement l'affection de ses ouailles, mais encore l'estime et la considération de tous les habitants de cette ville. Exclusivement dévoué au saint minis tère dont il était fevêtu, il en remplissait les devoirs souvent difficiles, avec intelli gence', aveç zèle, avec abnégation. Sensible toutes les misères sociales, il versait en abondance l'aumône au sein des familles indigentes; ou calmait par l'influente gravité de sa voix, les orages qu'engendrent trop souvent les passions. Sa générosité, sa sollicitude constante s'appliquaient particulièrement aux inté rêts religieux et moraux de la Paroisse laquelle il semblait avoir voué toutes ses facultés par son infaliguable persévé rance, il réunit les moyens nécessaires pour élever cette Église, digne témoignage de votre foi et de votre piété. Bon, équitable, vertueux, le Curé Van Outrive a été aimé de tous, il a eu la confiance de tous, et lui-même, il nous a portés tous dans son cœur. S'il vous est jamais enlevé sur la terre il jouit au Ciel de la récompense des justes, et il vivra dans le souvenir de tous ceux qui l'ont connu dans le souvenir du riche et du pauvre, du pauvre surtout; il vivra dans le souvenir de sa famille, de ses Vi caires, et de tous les habitants de cette Paroisse. VÉRITÉ ET JUSTICE. Od s'abouue Ypres, rue de Lille, io, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. •PRIX RE L'VIIOIIEMENT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° 25. Te Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine (insertions 17 centimes la ligne). SOUSCRIPTION EN FAVEUR DES PAUVRES D'IRLANDE. Montant des n°* précédents. Jr" 47-00 Mr l'abbé Vaudevelde5-oo Mm° Rycx-Priem20-00 Une domestique2-00 Total. fr* 74-00 Nous reproduisons une lettre publiée par le Catholic Standard de Loudres, concernant la misère d'Irlande. Partree-Ballikrobe, le 11 janvier i85i. Monsieur, je vous serais bien reconnaissant si vous vouliez donner place dans vos colonnes l'expression de ma gratitude profonde et des bé nédictions d'un grand nombre d'infortunés, adres sées aux cinq personnes charitables qui ont bien voulu nous envoyer, deux d'enlr'elles 20shellings et les trois autres i5 shèllings. w 11 y a vingt-sept ans que j'ai été ordonné prêtre, et je déclare que jamais je n'ai été témoin d'un tel déuûment, d'une telle misère, de telles souffrances. Les pères et mères presque nus, ayant peine quelques baillons déchirés sur leurs épau les; les enfants criant, pleurant et défaillant de besoin de pauvres orphelins errant partout et im plorant, au nom de Dieu, un morceau de pain: tous! tous expulsés de leurs chaumières, et ces chaumières abattues jusqu'au sol par nos landlords impitoyables Heureux ceux qui habitent loin des scènes de misère et de douleur qui m'environnent avant le point du jour, je me mets en route pour admi nistrer aux mourants les consolations de la religion, franchissant les montagnes et les vallées, traver sant les ruisseaux et les fondrières, sans bas ni sou liers, sans un penny dans ma poche, offrir aux malheureux tourmentés par les angoisses de la faim, que je rencontre près des murs renversés de leur cabane ou dans des trous creusés en terre Souvent mes pauvres ouailles font vingt trente milles pour gagner le poor-honse et demander leur admission pour eux et leurs enfants, et restent exposés la nuit aux torrents de pluie qui descen dent des montagnes, ainsi qu'aux vents froids mélés la grêle et la neige. Je ne,puiscomprendre com ment le pauvre vit ici car les fleurs des navets sont déjà dévorées! Mais Dieu est tout-puissant et sa miséricorde n'a point de bornes. Agréez, etc. Peter Ward, vicaire. La chambre des mises en accusation près la cour d'appel de Bruxelles a rendu le 28 un arrêt de non-lieu dans l'affaire de M. Coppin, rédacteur du journal le Courrier de Louvain, prévenu de ca lomnie par voie de la presse. Un terrible malheur est arrivé dimanche 4 heures de relevée Roulers. M. Mioen, peintre distingué, fabricant de vernis, a été trouvé dans son laboratoire presque entièrement carbonisé. Ce triste accident doit être attribué une préparation de vernis qui s'est enflammée. Ce vieillard a essayé de maîtriser le feu, mais il a été victime de son courage. Heureusement que les voisins se sont aperçus de la catastrophe, car un eflroyable in cendie en aurait été la conséquence. MraeIa veuve Dufton et ses six enfants, élevée dans la religion anglicane ont fait hier abjuration entre les mains de M. le curé de Noire-Dame et de M. le vicaire de Wulf, qui les a baptisés. M. Ryelandt était parrain et Mm° Acton mar raine. Aujourd'hui Mma Dufton et son fils aîné ont en le bonheur de recevoir la sainte communion et la confirmation dans la chapelle de Msr l'évêque. (Patrie.) L'instruction criminelle de l'affaire Bocarmé, qui se suit au parquet de Tournai, raison d'un crime accompli dans des circonstances extraordi naires, paraît, d'après ce qu'on écrit la Gazelle des Tribunaux, toucher son terme. On assure que M. le procureur du roi Hubert, et M. le juge d'instruction Heughebaert, sont par tis avant-hier matin de Tonrnay, afin d'aller pro céder de nouvelles investigations la campagne, que M. Fougnies, la malheureuse victime du châ teau de Bury, avait acheté Grandmetz, quelque temps avant sa mort et où il comptait aller se fixer après son mariage. Un crime horrible vient encore d'attrister l'arrondissement de Tonrnay; la commune de Belceil en a été le théâtre. Dimanche dernierentre 4 et 5 heures du soir,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1