JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
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No 3484.
34mc année.
NOUVELLES DIVERSES.
Nous publions la note communiquée ci-
après en fesant toutes nos réserves sur la
moralité de l'œuvre en elle-même et des
représentations dont il s'agit. Cette mora
lité est peut-être plus douteuse que la pro
bité des gérants.
Une société dramatique flamande insti
tuée en cette ville, donne de temps en
temps une représentation qu'elle annonce
chaque fois au bénéfice des pauvres.
Dimanche passé huit jours une de ces
représentations a eu lieu, et nous n'avons
pas encore entendu ce qu'on a fait de cet
argent, ainsi que de celui de toutes les
représentations précédentes.
Nous désirons donc savoir si (ce que bien
entendu nous ne supposons guères) le nom
du pauvre est un COUVRE MANTEAU,
dans cette occurence, ou bien, par un tour
de passe passesi les fonds rentrent dans la
caisse du bureau de bienfaisance, par l'in
termédiaire d'un prestidigitateur, qui se
rait chargé de le faire dans le plus grand
silence? C'est ce dont le public ainsi que
nous, qui sommes ennemis de tout tripo
tage, nous désirons de connaître.
Si une explication suffisante, n'est don
née, dès lors, il nous sera loisible, d'entamer
des commentaires peu agréables sur les
prétendus acteurs philanthropes et leur
trop complaisant patron.
Ordinairement, quand une société agit
au bénéfice des pauvres, le public connaît
le lieu et l'heure, ainsi que le jour où la
distribution se fait. (De Getràuwe van har-
ten), auraient dû faire de même.
(Communiqué.)
VÉRITÉ ET JUSTICE.
Ou s'abonne a Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PKIX IIK L^HOVU'EUENT, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° 25.
Le Préparateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine (insertions 19 centimes la ligne).
7?2r.2S, 19 Février.
On lit dans la Patrie de Bruges
Depuis quelque temps le bruit répandu dans
notre province que M. De Ridder allait donner sa
démission de sénateur, et que cette retraite se rat
tachait certaines combinaisons ministérielles pas
sablement curieuses. Tant qu'il ue s'est agi que de
vagues rumeurs, nous avons cru devoir garder le
silence et sur le fait et sur les commentaires dont
on l'accompagnait. Mais aujourd'hui nos incerti
tudes ont cessé nous apprenons de la manière la
plus positive que M. De Ridder a effectivement
résigné son mandat parlementaire il y a peu de
jours, sa démission est arrivée au greffe du Sénat.
Nous pouvons donc annoncer le fait comme
certain et avéré. Quant aux gloses dont il circule
escorté, sans pouvoir les garantir avec la même
certitude que la nouvelle, nous avons lieu de leur
croire un degré de vraisemblance suffisant pour
poser publiquement la petite série de questions que
voici
N'est-il pas vrai que la démission de M. De
Ridder est le résultat de longues obsessions ayaDt
pour but d'envoyer au Sénat, en remplacement du
démissionnaire, un père conscrit selon le cœur du
ministère et du gouvernement provincial
N'est-il pas vrai qu'en récompense du sacrifice
qu'il fait, on a promis cet excellent M. De Ridder
la croix de l'ordre de Léopold?
L'Observateur a publié et plusieurs journaux
ont reproduit un article dans lequel il est de nou
veau question d'une prochaine entente entre le
ministère et l'épiscopat pour l'exécution de la loi
sur l'enseignement moyen. Nous ne savons quel
peut être le but de ces assurances renouvelées pour
ainsi dire de mois en mois par la presse ministé
rielle; mais ce que par contre nous savons parfai
tement, c'est qu'au lieu de se montrer pressé d'en
arriver h une conclusion, le cabinet dans cette
affaire devient de jour en jour mois conciliant
et plus absolu.
Les renseignements que nous avons obtenus
d'une source peu suspecte d'hostilité envers le
ministère, nous permettent d'assurer que de la
manière dont le cabinet pose certaines questions,
toute solution doit demeurer impossible. En atten
dant que nous croyions devoir plus amplement
revenir sur ces négociations, nous engageons nos
lecteurs a accepter, que sous bénéfice d'inventaire,
les bruits de convention périodiquement répandus
par certains organes du cabinet. d'Anvers.)
M. le lieutenant-colonel Weiier, comman
dant le régiment du génie, serait appeié, d'après
qu'annonce l'Indépendance, aux fonctions de chef
du cabinet, au miuistère de la guerre.
Sont nommés curés: h Desselghem, M. Nisse,
curé k Espierres; Espierres, M. Marquant, vicaire
Waroêton k Dadizeele, M. GervosoD, vicaire
Cortemarcq et k Voormezeele, M. Bonneure, vi
caire Deulerghem.
Sont nommés vicaires: k St-Nicolas a Ypres,
M. Kockenpoo, professeur au collège de Pope-
ghe; k Deuterghem, M. Vande Kerkhove, coad-
juteur Vlisseghem; a Warneton M. Titeca, et
Notre Dame k Poperingbe, M. Heldenberg, tous
deux professeurs k Courtrai.
■- UgQ
actes du gouvbrnement.
Par arrêtés royaux du i5 février
Le sieur Nagels, receveur k Ypres, est nommé
en la même qualité a Hasselt.
Le sieur Joris, receveur a Hasselt, est nommé k
Ypres.
Le sieur Vergouwen, receveur a Fosse, est nom
mé conservateur des hypothèques k Fûmes.
Le sieur Sanctorum, receveur de l'euregistre-
ment et des domaines k Hooglede, est nommé en
la même qualité au bureau d'Aerschot.
Le sieur Bouvy, receveur de l'enregistrement et
des domaines k Brechtest nommé en la même
qualité au bureau de Hooglede.
LISTE des jurés pour la session du premier
trimestre i85i.
Jurés Titulaires.
1. De Sloovere, négociant, Avelgliem.
2. Caron, hôtelier, Courtrai.
3. Fr. Van der Zype, cultivateur, Coyghem.
4. Goddyo, bourgmestre, Pollinckhove.
5. Ch. Van der Gliote, brasseur, Bruges.
6. C. Roelens, médecin, Lichterve'.de.
7. Brûlez, négociant, Courtrai.
8. S. Van Troosteuberghe, drapier, Bruges.
g. L. Dassonville, négociant, Courtrai.
10. Goethals-Delvigne, propriétaire, Courtrai.
11. A. De Busschere, notaire, Bruges.
ia. D.-B. Loys, officier pensionné, Menin.
i3. F. Van Hollebeke, particulier, Bruges.
4. L. Nuyttens, conseiller communal, Hooglede.
15. F. De Keyzer, marchand de grains, Ostende.
16. I. Van Compernolle, directeur des hospices, Bruges.
17. D. Parmeutier, notaire, Avelghem.
18. Ant. Serruys, propriétaire, Ostende.
19. Van der Hofstadt-Goddyn, notaire, Bruges.
ao. L. Van de Walle, conseiller communal, Anseghem.
21. J. Soenens De Hooseré, marchand, Courtrai.
a2. E. Lefebure, huilier, Bruges.
23. De Baere-Herbaut, échcvin, Iscghera.
a4- A. Timmery, propriétaire, Bruges.
a5. De Smid-De Brook, aîné, négociant, Ostende.
26. F. Timmerman, épicier, Bruges.
27. A. Bataille, conseiller provincial, Avelghem.
38. F. Verptancke, receveur, Bruges.
39. L Denduyts, négociant, Ostende.
3o. A. Deloampe, conseiller communal, Langemark.
Jurés Supplémentaires.
1. L. De Schietere de Lophem, propriétaire, Bruges.
2. Ch. De Sohryver, négociant, Bruges.
3. G. Chautrell, négociant, Bruges.
4. De Catuwe-De Pachtere, propriétaire, Bruges.
On se rappelle qu'il y a quelques jours un
garçon boucher de Lille tua, par imprudeuce, la
servante d'un cabaret en lui tirant un coup de fusil.
L'auteur de ce déplorable accident, le nommé
Léopold Verech, âgé de 19 ans, d'une honorable
famille de Dixmude, a été condamné k trois mois
de prison et aux frais.
Samedi k midi et demi un commencement
d'incendie s'est déclaré dans l'hôtel de M. Van
den Hecke, rue de la liberté, k Gand. C'est dans
les remises que le feu avait pris. Les autorités de
la ville se sont empressés de se rendre sur les lieux.
Les pompiers sont parvenus k éteindre le feu au
bout d'un quart-d'heure.
L'affaire Motte et consorts (meurtre du garde
champêtre de Jandrain), s'est terminée vendredi
devant la cour d'assises du Brabant. Apres avoir
entendu les défenseurs des accusés, l'avocat de la
partie civile et le réquisitoire de M. le substitut du
procureur du Roi, M. le président Van Camp a
donné lecture au jury des 245 questions auxquelles
il avait a répondre. Après trois heures de délibé
ration, la déclaration du jury a été de oui sur 109
questions; de dod, sur 6. Les questions 242, 245
et 244, relatives au meurtre, ont été résolues affir
mativement.
En conséquence la cour condamme Pierre Motte
k la peine capitale et k douze mille francs de dom
mages-intérêts envers la partie civile; Vauthier et
Belain k huit années de travaux forcés, sans expo-
position; J.-H. Motte, Marc. Ingebos et Fréd.