Ingebos chacun b cinq années de réclusion, éga lement sans exposition. L'arrêt les condamne, en outre, solidairementaux dépens, et porte que l'exé cution aura lien sur l'une des places publiques de Jodoigne. L'archevêque d'Aldine (Frioul) est mort le 6 février. L'Économie de Tournay distribue a ses abonnés le dessin, pris sur les lieux, du chdteau de Bilremont h Bury, par M. François Bozière. Voici comment M. Vincent Damas, dans ses promenades aux environs de Péruwelz, nous parle de ce château devenu, depuis peu, si tristement célèbre Nous dirigeons nos pas vers Bitremont. L'ancien manoir de Bury nous montre avec orgueil ses tourelles jumelles qui faisaient reconnaître b tous, les demeures opulentes du moyen-âge. Les successives réparations qu'il a subies, faites dans différents styles, n'ont pas détruit en entier sa vieille teinte du XV* siècle, si bien empreinte. Quant l'intérieur, il a complètement perdu sa physionomie rude et guerrière d'autrefois. Les escaliers en hélicq, les prisons, les salles d'armes, ont fait place d'élégants boudoirs la moderne. La grande porte d'entrée et le pont-levis n'exis tent plus, mais on a eu soin de conserver les larges fossés d'enceinte qui donnent encore l'ensemble l'aspect d'une forteresse. Ce château eut plusieurs maîtres il y a deux siècles environ, il fut vendu par un comte de Mérode la famille de Bocarmé. Cette dernière famille est d'origine anglaise. Un de ses membres, Robert Visart, écuyer, seigneur de Soleilleval, fuyant les troubles qui éclataient dans son pays lors du schisme du cruel Henri VIII, vint habiter le continent. Il était frère d'un lord Visart, dont un descendant figure encore parmi les premières notabilités du Royaume-Uni. Les titres du comté de Bury et de Bocarmé, perdus pendant la guerre de 7 ans, furent renou velés par l'Impératrice Marie-Thérèse, le 5 sep tembre 1753, pour récompenser les services rendus la patrie par Louis Visart, capitaine au régiment de Prié, infanterie walonne. Plusieurs membres de cette famille, occupèrent des postes éminents l'un d'eux fut lieutenant-gouverneur de la ville et chatellenie d'Ath. L'un de ses derniers proprié taires, M. Julien Visart, comte de Bury et de Bocarmé, a été gouverneur de l'île de Java. C'était le père du comte Hypolite Visart de Bocarmé, qui épousa, il y a quelques années, M11' Fougnies, de Péruwelz. On écrit de Munich Le président de la République française a en voyé par estafette b son cousinle général major comte Tascher de la Pagerie, une lettre autographe laquelle était jointe la grand'croix de la Légion- d'Honneur. Une avalanche de neige a obstrué la route du mont Cénis. La haute Italie est couverte de neige, les routes en sont impraticables. Le Limerick-Reporterjournal d'Irlande, annonce, dit le Morning-Hèrald, que le Saint- Père a nommé cardinal le docteur Cullen, arche vêque d'Armagh et primat d'Irlande. Le docteur Thomas Kirby, président du collège irlandais, Rome, serait nommé évêque coadjuteur de Dro- more. Nous ferons observer qu'aucune nouvelle d'un consistoire récent tenu b Rome, ne nous est encore parvenue, et qu'il y a lieu de croire que ces nominations sont au moins prématurées. Le 4 de ce mois, il a été trouvé b la pointe de Saiut-Quentin, près Berck (Pas-de-Calais), une bouteille qui contenait un billet écrit au crayon ainsi conçu Nous sommes perdus, nous avons six pieds d'eau daus la cale, nous allons sombrer. Je re commande b M. Vincent Naudeurma femme et mes pauvres enfans; adieu mes amis, adieu nous sommes perd... Pierre Navelleur.» Pour copie conforme: Pour le commissaire de l'inscription maritime, l'écrivain de la marine, Richard. En faisant publier cette lettre, le commissaire de I inscription maritime fait remarquer que la signature était illisible, et qu'on s'est borné en quelque sorte b la dessiner. Le billet original sera remis b la personne intéressée. IF—1 1 FKAiNCE. Paris, 16 février. 11 est arrivé vendredi a la diligence de Cambrai, uu accident qui aurait pu avoir des suites désas treuses. En sortant du premier pont de la porte de Paris, a Valeucieuuesla voilure, qui allait au pas, prit comme d'habitude une allure plus accé lérée; mais a l'endroit du pout où elle se trouvait, la chaussée est fort bombée, et la voiture, au lieu de partir, glissa de côté. L'écrou qui retient la première roue de devant s'échappa, et la diligence tomba violemment sur le garde-fou; les chevaux furent renversés, les brancards brisés, et les dix voyageurs de l'intérieur passablement bousculés. Le conducteur, juché daus le cabriolet de l'impé riale, resta suspendu sur l'abîme et dut sou salut aux personues présentes, et aux employés de l'oc troi qui lui apportèrent un prompt secours et le retinrent par ses vêlements. La main-courante en fer du garde-fou, qui n'a pas moins de cinq centi mètres carrés, a été tordue et brisée, mais elle sou tint néanmoins la caisse de la voilure au-dessus de l'eau. On ne peut songer saus frémir au dauger qui a menacé les voyageurs. Le fossé de la place a une profondeur de sept a huit mètres. Un journal donne la statistique suivante des opiuiuions politiques b l'Assemblée législative: Orléanistes, 219; montagnards, i84; légiti mistes, 181 républicains modérés, 72 tiers parti, 61; bonapartistes, 33.Total, 750. Mgr. Dupanloup, évêque d'Orléans, est de puis quelques jours a Paris, et fort souffrant, de retour de son voyage en Italie. Ou assure que le prélat n'a pu eucore quitter sou appartement de puis son arrivée. S. Em. le cardiual de Bonald, vient de faire un mandement portant condamnation d'uu livre intitulé: L'avenir prochain de la France, etc., par M. Nicod, curé de la Croix-Rousse. M. l'abbé Nicod s'est empressé de faire sa soumission. On lit dans la Foi bretonne de Saint-Brieuc: Ce matiu, l'anniversaire lugubre du i3 février a donné lieu b une pieuse démonstration de la part des légitimistes de notre ville, qui assistaient en grand nombre b une messe de requiem dite pour le repos de l'âme du digne père du comte de Chambord, de celui qui mourut en demandant grâce pour son assassin. Une lettre d'Atbis (Orne), du 5 février, rapporte les deux faits suivans Deux conseillers municipaux d'une commune de notre canton viennent d'être victimes d'une vengeance de nouvelle espèce, et qui est a peine croyable. On les soupçonnait d'être favorables b M. le curé. On les en a punis en passant, pendant la nuit, la charrue dans uo champ de blé appar tenant a l'un; on a coupé ou écorcé les arbres fruitiers de l'autre. On écrit de Mulhouse Dans ces derniers jours, le calicot s'est obtenu avec des concessions dans les qualités légères et communes, mais les bons tissus forts et réguliers, qui sont excessivement rares et très recherchés, se maintiennent bien. Il y a, en général, peu de mar chandise disponible, et si la confiance vient b re naître, comme tout semble l'indiquer, la filature et le tissage pourront bientôt regagner le terrain perdu, tout en voyant baisser les cotons en laine. Au Havre, il y a eu baisse de prix assez nota ble sur les cotons en laine. Liverpool annonce du calme et de l'irrégularité dans les prix. A Man chester, il ne manquait pas d'acheteurs pour les filés, mais on ne voulait plus payer les anciens cours. On écrit de Chauny (Aisne): Un fait très extraordinaire et qui n'a pas de précédent daus les annales de la médecine, vient de s'accomplir b Channy. Le 7 de ce mois, la femme Éléonore Foulon, âgée de 58 ans, non vaccinéeest accouchée d'un garçon viable, mais atteint en naissant, de la petite vérole a un degré très intense. Le 15la représentation données la ménagerie du boulevard du temple a été mise en émoi par un incident singulier. L'un des employés de cette ménagerie venait de monter sur le théâtre pour fermer la cage d'un des animaux, lorsque tout b coup, les cris Voila mon assassin! c'est lui! je le reconnais! se font entendre parmi les spectateurs, et l'un de cenx-ci désignait du doigt l'employé qui se trouvait sur le théâtre. Une grande rumeur se manifeste aussitôt dans la foule. L'individu désigné cherche b se re tirer, mais bientôt il est arrêté, ainsi que celui qui venait de proférer ces cris. Il résulte, d'après les déclarations faites par ce dernier, que, il y a environ vingt ans, X... avait tenté de l'assassiner et l'avait volé sur une grand'- route, dans le département du Nord. X... avait été pour ce fait condamné aux travaux forcés dont il avait été gracié b cause de sa bonne conduite. Néanmoins comme il se trouvait en état de rupture de ban pour s'être soustrait a la sur veillance de l'autorité b laquelle il était soumis, il a été envoyé b la préfecture de police. On lit daus la Guienne Nos lecteurs liront avec plaisir le trait de dé licatesse suivant Dimanche dernier, se présentait au bureau de l'octroi des Terres-de-Bordes, demandaut le rece veur (le sieur F....), un vieillard qui paraissait tenir beaucoup b lui parler. M. F....? C'est moi, monsieur; que me voulex-vous? Je veux, monsieur, je veux vous faire une restitution... Comment? Votre oncle n'était-il pas pharmacien, il y a vingt-huit ans? Oui, monsieur. Ne vous fit-il pas son héritier, son légataire universel Si fait, monsieur. J'eusse dû l'apprendre plus tôt. Pourquoi? Parce que d'abord, votre oncle fut mon ami et que, ensuite je lui restai redevable d'une somme de 20 fr., montant d'un compte de médicatnens, qu'il a dû ine fournir, d'après mon souvenir. Ces 20 fr. les voilb et avec la somme, je suis prêt b vous solder les intérêts car je ne voudrais pas m'en aller devant Dieu avec ce souvenir. Le receveur F...., obligé d'accepter les 20 fr., a remercié avec effusion son honnête et conscien cieux débiteur; mais il s'est obstinément refusé b accepter les iutérêts de cette dette, qui eussent plus que doublé la somme. C'est de la morale en action La religion est la plus sûre garantie de la pro bité.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2