dans lequel M. Metdepinningen fait l'éloge de M. Minne-Barth. On lit dans le Journal-de la Belgique: On nous écrit de Tournai quelques détails sur l'interrogatoire du comte de Bacarnié. M. le juge d'instruction avait d'abord procédé l'interroga toire dans la prison mais a toutes ses questions, le prévenu ne répondait que par une grimace, un geste, un sourire. Voyant l'inutilité de ses efforts, M. le juge d'instruction fit transporter tout simple ment M. le comte de Bocarmé dans une voiture cel lulaire, son cabinet, au Palais; et c'est la que l'interrogatoire s'est poursuivi, car alors M. de Bocarmé a parlé. Dans le cabinet du juge d'instruc tion, le prévenu s'est plaint qu'on lui eût mis des menottes; il ne pouvait en être autrement; cette précaution est prise afin que le prévenu ne puisse mettre la main sur les papiers qui se trouvent dans le cabinet. M. de Bocarmé est gardé a vue, nuit et jour, par cinq hommes qui sont régulièrement relevés. On craint un suicide. Quant Mmt de Bocarmé, elle reçoit fréquemment la visite de la femme du con cierge de la prison; elle paraît confiante, mais a beaucoup maigri. Chaque fois que la voiture cel lulaire, qui conduit M. de Bocarmé l'interroga toire, stationne devant la porte du Palais, la foule s'amasse et se livre aux menaces les plus violentes. Il paraît que M. de Bocarmé a dit qu'il espérait bien dans quelques jours il serait rendu sa famille, et qu'il a été répondu par l'homme d'affaires qui accompagnait le juge d'instruction qu'en ce mo ment il ne fallait pas songer a cela. Nous lisons dans le Courrier de l'Escaut du 19 février M. le comte de Bocarmé a subi, hier, un nou vel interrogatoire dans le cabinet de M. le juge d'instruction Heughebaert. Pour éviter la présence des curieux et les rassemblements qui eurent lieu la dernière fois devant le palais-de-juslice, on avait cru convenable de faire venir le prévenu dans une voiture particulière. Commencé neuf heures du matin, cet inter rogatoire s'est prolongé jusqu'à trois heures et demie de relevée. Si nos renseignements sont exacts, c'est hier qu'ont dû être inis sous les yeux de M. de Bocarmé, les instruments de chimie trouvés dans la fameuse cachette du château de Bury. Du reste, rien n'a transpiré sur cette nouvelle épreuve. Monsieur Rogier qui, depuis quelque temps était fort embarrassé de son ministère de l'inté rieur, s'est chargé encore du département de la guerre. Mais il paraît que cette double tâche est plus que jamais au-dessus de ses forces; l'admi nistration en est complètement bouleversée. Ainsi on raconte qu'un échevin d'une commune du Brabant, était venu demander la place de son bourgmestre décédé. Vous l'aurez, répliqua M. Rogier; je vais proposer k l'instant votre uomiuation. Au même instant, un lieutenant des cuirassiers entre et demande la place de capitaine et doubles fourrages. Une heure après, deux arrêtés étaient soumis la signature du Roi ils portaient Le sieur S., échevin de la commune T., est nommé capitaine du 1" régiment des cuirassiers. Le lieutenant R. est nommé bourgmestre de la commune T. Il aura doubles fourrages. Sancho Un crime horrible vient d'être commis Dnysberg, près de Tervueren, le 16 de ce mois, vers trois heures de relevée. Un fils a tué son père d'un coup de fusil. Le meurtrier a immédiatement pris la fuite et a été arrêté le même jour Louvain par la gendarmerie, vers minuit, dans l'auberge où il s'était rendu pour loger. Le coupable qui est le nommé Vanderlinden est en aveu, et il a tué son père, ce qu'il paraît, parce qu'il lui avait refusé de l'argent. On lit dans la Liberté de Lille: Un acci dent assez grave est arrivé avant-hier eutre Lille et Seclin,au train de cette dernière ville, 4 heures 45 minutes du soir. Le machiniste a été jeté en de hors de sa locomitive, et relevé dans un état qui laisse craindre pour ses jours. Le blessé a été re cueilli dans une maison de garde. On assure que ce malheureux est mort des suites de ses blessures. La police ne peut voir avec impassibilité le sieur l'éron, accusé d'assassinat Wervick,et dont nous avons déjà parlé, circuler la tête haute dans les rues de la ville, elle vient uue seconde fois d'ar rêter cet individu, comme se trouvant sans papiers et sans moyens d'existence. Un jeune physicien français. M. Léon-Fou cault, vient de faire, avec un plein succès, une expérience du plus grand intérêt. Il ne s'agissait de rien moins que de rendre immédiatement visible l'œil le mouvement de rotation delà terre. C'est un instrument bien simple, le pendule, qui a fourni les moyens d'arriver la solution la plus nette de ce problême. On lit dans le Journal de Cherbourg Un de ces accidents qui se renouvellent trop souvent, vient d'avoir lieu Valognes. Un enfant de neuf mois a été dévoré samedi dernier, dans son berceau, par un porc qui, eu l'absence de la mère, s'était introduit dans la maison. Lorsque celte pauvre mère est rentrée chez elle, elle n'a plus trouvé que la tête de son enfant. La justice, in formée aussitôt de cet événement, s'est rendue sur les lieux et a fait abattre l'animal, dans le ventre duquel on a retrouvé non encore digérés les mem bres de la malheureuse petite victime. Pour donner une idée de l'émigration des pauvres qui viennent d'Irlande Londres pour chercher se soustraire aux souffrances du pau périsme, nous empruntons au Morning-Herald le fait suivant 11 y a quelques jours, une véritable caravane de pauvres irlandais, hommes, femmes et enfans, s'est présentée devant un magistrat de la Cité, pour obtenir du pain et un assile. Interrogés, ils ont répondu qu'ils avaient trouvé moyen de quitter le sol irlandais sur un bateau vapeur, et que le passage ne leur avait coûté qu'un shilling par tête. Un vieillardqui faisait partie de la bande, a avoué qu'ils n'avaient mangé qu'un peu de pain la veille, et qu'on leur eu avait refusé le lendemain. Cette réponse âyant étonné le magistrat, celui-ci fil venir l'employé chargé par le bureau de bien faisance de la paroisse, lequel fit connaître que des secours avaient été distribués ce vieillard; mais que la coudition de le ramener en Irlande ayant été posée par l'employé comme obligatoire, le pauvre irlandais s'était récrié et avait formelle ment refusé cette offre. Les journaux anglais s'élèvent contre cette dis position adoptée par le gouvernement et qui con siste forcer les irlandais émigrés retourner dans leur patrie, sauf n'y trouver aucun moyen d'exis tence. Ils ne s'expliquent pas, en outre, ce fait étrange, savoir que le passage des côtes d'Irlande en An gleterre ne coûte qu'un shelling par tête, tandis que la dépense supportée par les paroisses pour le passage des côtes d'Augleierre en Irlande s'élève deux livres sterling par tête. Qui donc fait, en Irlande, les frais de cette émigration des pauvres? On distingue parmi les employés de l'im primerie royale, Londres, une femme douée d'une mémoire extraordinaire. Cette modeste plieuse peut indiquer l'année et le chapitre de tous les actes du Parlement. Un graud nombre d'hommes de lois trouvent commode de la con sulter pour s'épargner des recherches. On lit dans la Gazette de Spener, du 9 fé vrier Des Missionnaires parcourent en ce moment la Hongrie dans le but d'y fonder une nouvelle religion. Ils prennent le titre de successeurs de Jésus-Christ. Leur objet est de combattre la reli gion dominante. Bela, le propriétaire de Pesth chez lequel ils se réunissaient, a été arrêté. On a décou vert des papiers importants. D'après le recensement qui vient d'être fait dans les Etats-Unis et ses territoires, la population s'élève 23 millions 664,607 habitants. En i84o, elle ne s'élevait qu'à 18 millions 63,375. Les ravages du choléra oui été considé rables dans l'Etat de Vera-Cruz,4u Mexique. La ville d'Orfzaba, dit-on, a perdu 2,811 habitants; Jalapa, 2,287; Vera-Cruz, 989; Cordova, 5t2; Tuxtla, 5oo Miniauta, 457 Cosomolospan, 3oo ce qui constitue pour ce seul État un total de 8,646 décès. L'épidemie a fait éclater sur certains points l'ignorance et les préjugés qui régnent encore dans une partie de la population mexicaine. Dans le petit village de Soteapa, par exemple, la popu lation s'est imaginé que le fléau n'était qu'une vengeance de quelques sorciers; et les fortes tetes de l'endroit, dit un journal américain, prirent la détermination de se défaire une bonne fois de ces magiciens qui avaient fait un pacte avec le diable. Deux vieux indiens étaient considérés com me sorciers dans le village ou les emprisonna. Les habitants tinrent de nouveau conseil, et il fut dé cidé que deux crapauds seraient frits dans l'huile, puis qu'avec la même huile bouillante des lave ments seraient donnés aux deux sorciers. Déjà l'on taisait des préparatifs du supplice quand une pluie torrentielle dissipa l'assemblée qui devait assister 'a l'exorcisme les sorciers furent laissés attachés aux poteaux du supplice où l'on espérait bien venir les retrouver mais une âme charitable les détachant a la nuit, leur donna la liberté, et leur procura, en les faisant fuir, les moyens de se soustraire au sa crifice humain dont ils auraient été les victimes.» Le moyen-âge fournirait difficilèment un trait de mœurs plus caractéristique. actes du gouvernement. Par arrêté royal du 12 février, les cnltavateurs de la commune de Poperinghe, sont autorisés importer annuellement en franchise de droits, par le bureau de l'Abeele, 10,000 hectolitres de chaux non éteinte, destinée l'amendement de leurs terres. Par arrêté ministériel du 17 février, le sieur Vergouwen, conservateur des hypothèques Fur- nes, est provisoirement chargés du service du trésor dans cette localité. FRANCE. Paris, 19 février. Par arrêté du préfet de la Nièvre du 10 de ce mois, la loge maçonnique de Nevers, dite des Jmis de Vhumanité, a été fermée. Le sermon prêché lundi Notre-Dame, par le père Lacordaire, pour la construction d'Une église dans le village de Clusclat, patrie du célèbre père Brydaine et de Mgr. Menjaudévêque de Nancy, avait attiré une assistance nombreuse. Mgr. l'archevêque de Paris présidait, ayant sa droite son vénéré collègue et compatriote Mgr. de Nancy, le promoteur de cette bonne œuvre, témoignage d'apostolique souvenir. M. le Président de la République, qui avait été invité par Mgr. Menjaud, et avait exprimé le désir d'entendre le célèbre Dominicain, s'est fait repré senter par l'un de ses aides-de-camp, lequel, après avoir félicité l'orateur, a déposé 200 fr. dans la bourse de la collecte. Le soir, Mgr. l'évêque de Nancy, accompagné du P. Lacordaire, est allé remercier M. le Président au palais de l'Elysée. Un de nos faubourgs les plus populeux est en révolution. Une association démocratique de cuisiniers réunis y était depuis deux ans, établie k la vive satisfaction des artisans du quartier qui venaient y prendre leurs repas. Cet établissement culinaire était très achalandé et servait en même temps de rendez-vous aux esprits forts de l'arron dissement. Chacun pensait que cette association était en voie de prospérité, car les salles étaient constamment pleines de convives, et nos cuisiniers, au nombre de dix environ, menaient uue vie de Cocagne. Ils étaient gras, fleuris, toujours joyeux. Hélas! cette opulence était factice. Les nou veaux disciples de Brillat-Savarin viennent de mettre, comme on dit vulgairement, la chef sous la porte en laissant derrière eux un assez gros déficit. Un boucher socialiste en est pour 1,200 fr.; un boulauger de même couleur pour 600 fr.; une as sociation de coiffeurs, pour 100 fr., rien que pour

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2