NOUVELLES DIVERSES.
feuilles dont il se fit alors l'écho, revien-
nent de leur erreur et le redressent.
Et cependant qu'est-il besoin de constater
que l'organe du pseudo-libéralisme yprois
n'a repondu notre invitation que par un
silence obstiné et qu'ainsi il maintient ef
frontément les reproches odieux et ridi
cules de malversation et de corruption
dont il couvrit un nom sans tâche! Que
l'opinion, que la morale publique en fas
sent bonne justice!
Hier, 25 février, a eu lieu 11 heures
du matin l'installation de M. Colson, nou
veau curé de S'JNicolas en cette ville.
Un banquet offert par Messieurs les
marguilliers de l'église, a suivi la céré
monie religieuse. On y remarquait, outre
de nombreux ecclésiastiques, les autorités
civiles et militaires.
Enfin une brillante illumination a clos
cette belle journée dont les habitants de la
paroisse garderont longtemps le souvenir.
Samedi dernier, 10 heures du soir une
ferme a été incendiée Passchendaele;
c'est le frère du fermier qui a mis le feu,
il est entre les mains de la justice. On n'a
pu sauver que le bétail, la perte est évaluée
16,000 francs.
Les fabricants de toile du ressort de Roulers se
sont re'unis l'Hôtel-de-Ville, dans le but de se
concerter sur les mesures a prendre, pour veoir en
aide l'industrie toilière fortement en souffrance.
Un comité composé de MM. Parraentier, Rom-
mel Tant, De... et Sybille, a été formé, ayant mis
sion de tenir des réunions particulières et de con
voquer en temps opportun les fabricants du district
en réunion générale pour leur soumettre les vues
et les propositions du comité.
Un journal de Bruxelles annonce que le Roi
se rendra Londres au mois de mai.
S. M. assistera k l'ouverture de l'Exposition
universelle et restera en Angleterre pendant trois
ou quatre semaines.
D'après les dernières volontés de S. M. la
Reine des Belges, plusieurs de ses anciens serviteurs
ont obtenu une pension.
Aussitôt après la promulgation de la loi sur
les télégraphes électriques, des commissaires an
glais, allemands, français et belges se réuniront
Paris pour régler le service de la télégraphie sur
toutes les lignes internationales.
nière de vous exprimer puisse m'en dispenser.
Peu touché de cette réponse courtoise, le jeune
homme continue sur le même ton
Quand on a, comme vous, des distractions
vraies ou fausses, on devrait attendre d'être chez
soi pour lire son bréviaire, au lieu de se donner en
spectacle afin d'édifier les passans, ou bien de les
renverser.
Ces paroles grossières firent monter la rougeur
au visage de l'homme d'église. Loin de se décon
certer cependant, il commença par examiner de la
tête aux pieds, celui qui venait de l'injurier de la
sorte et finit par lui dire:
Mon ami, est-ce une querelle que vous pré
tendez me faire, ou bien un guet-apens que vous
m'avez préparé?
A celte question nettement posée, l'inconnu se
redressa de toute sa hauteur.
Qu'appelez-vous, mon ami! Sachez pre
mièrement que je ne suis pas l'ami d'un calotin.
Après cela vous venez de m'insulter en me sup
posant capable de guet-apens. Vous allez d'abord
Les commissaires nommés par le gouvernement
belge sont, a ce qu'on assure MM. Masui, Carolus
et l'ingénieur Delvaux.
Le sieur Léopold T... arrivait 11 y a quelques
jours, de la Belgique son pays natal, et descendait a
Paris chez un de ses parens, demeurant quai du
Marché-Neuf.
Avant-hier, il passait sur le Pont-National et
s'arrêtait un instant pour contempler la place de la
Concorde et les monuments qui ^l'entourent. Un
monsieur vêtu avec recherche, portant k sa bou
tonnière le ruban de la Légion-d'Honneur, l'a
borde en s'extasiant sur la beauté de l'admirable
panorama qui se déroulait k ses yeux. C'est, en
vérité, s'écrie-t-il, la plus belle place du monde
Ainsi s'engagea la conversation entre le sieur T...
et cet individu. Paris, dit le dernier, renferme de
bien singulières choses. Vous êtes probablement
comme moi étranger k la capitale. Sur la réponse
affirmative du sieur T..., il continua: «Tout k
l'heure j'étais descendu pour me promener sur le
quai. Voyez-vous lk-bas, ajouta-t-il en désignant
du geste un groupe d'une dizaine d'individus
réunis sous le Pont-National, sur le chemin de
halage Eh bien il y a la un homme qui joue
et perd des sommes considérables. C'est curieux
venez voir.
Le sieur T... suivit l'étranger et ils arrivèrent
sous le pont, où était en effet un homme assis a
terre en dans la blouse duquel on voyait une cen
taine de francs en pièces de cinq francs. Devant
lui était une espèce de roulette de petite dimension.
Une partie était engagée, et, en quelques minutes,
celu qui tenait ce jeu perdit une cinquantaine de
francs. Tentons donc le hasard, dit l'étranger
au sieur T... Celui ci tout d'abord refusa mais
enfin, cédant aux instances de l'inconnu, qui lui
inspirait toute confiance, il risqua un franc; il
gagna, puis peu après il se trouvait k la tête d'un
béuéfice de 20 fr. La chance nous favorise, con
tinuons, dit l'homme k la décoration, nous parta
gerons le gain ou la perte. Enhardi par ce premier
succès, M. T... joua et finit par perdre tout ce qu'il
possédait sur lui, c'est-k-dire 70 fr.
11 commençait k se désespérer, lorsque son par
tenaire l'entraina eu lui disant Nous avons eu
mauvaise chance mais comme je suis cause de votre
perte, il est juste que je la partage. Je n'ai pas assez
d'argent sur moi, mais ayez l'obligeance de ro'ac-
compagner jusqu'à mon domicile et je vais vous
remettre 35 fr.
Rassuré par ces paroles, M. T....suivit l'étranger.
Ils arrivèrent bientôt rue Saint-André-des-Arts.
Lorsqu'ils furent près du passage Dauphine, l'in
connu s'arrêta tout k coup et dit Jeune homme,
il est inutile d'aller plus loin que ce qui vient de
vous arriver vous serve de leçoo vous êtes volé.
Puis il s'élance dans ce passage, qui a, comme on
sait, plusieurs issus, et disparut rapidement. M.
T....,stupéfait, ne songea pask le poursuivre; il se
ramasser ce paquet, nous verrons ensuite.
A cet ordre, intimé avec arrogance, l'abbé fait
un pas, se baisse et relève son livre en disant, d'uu
ton moitié sévère et moitié plaisant:
Si vous n'êtes pas un malfaiteur, vous me
paraissez, du moins, un garçon fort mal élevé.
Allons! faites comme moi, reprenez votre bagage
et séparons-nous.
Encore une fois, voulez-vous ramasser mon
paquet? cria l'étranger, que la fureur commençait
k gagner.
Pour toute réponse, l'ecclésiastique haussa lé
gèrement les épaules et se disposait k s'éloigner,
quand son adversaire bondit au devant de lui et
leva la main comme pour le frapper k la joue;
mais il n'avait pas fait la moitié du geste que déjk
il se sentait saisi vigoureusement par le bras, faisait
une double pirouette et allait tomber assis k quatre
pas de lk. Avec non moins de promptitude il se
retrouva debout, haletant de rage, et, d'une voix
saccadée qu'il s'eflorçait de rendre solennelle, il
articula ces paroles:
fit indiquer le commissaire de police et alla lui
conter sa mésaventure. Gazelle des Tribunaux.)
On lit dans le Courrier des États-Unis
Nous apprenons la perte totale de VAmerica,
k la hauteur du cap Halteras. Ce vapeur entière
ment neuf et jaugeant 55o tonneaux, était parti le
i4 janvier de Philadelphie pour Mobile. Assailli
dans la nuit du 20 par une violente tempête,, un
coup de mer lui défonça tout le côté de tribord.*
il commença aussitôt k couler bas par l'arrière. Les
deux embarcations furent mises k la mer et reçurent
chacune six hommes de l'équipage, tandis que le
capitaine et neuf autres personnes restaient sur l'é
pave. Au jour, celle-ci acheva de sombrer et les
derniers naufragés se jetèrent dans le grand canot.
Treize heures après, la goélette Starallant
k Washington, les recueillait k demi morts de froid
et de faim. Une des deux autres embarcations a
été rencontrée par le Champion, qui a débarqué
k Washington les six hommes qu'elle portait.
Quant k la troisième, on n'en a jusqu'ici aucune
nouvelle, et tout fait craindre qu'elle n'ait péri;
c'est même une sorte de miracle que la mer n'ait
pas tout englouti.
Y?America était assuré pour une somme de
45,ooo piastres, qui ne couvre pas toute la perte.
Il était destiné k faire un service régulier entre Mo
bile et la Nouvelle Orléaus.
D'après les dernières nouvelles de San-
Francisco du 5i décembre, les rapports sur les tra
vaux des mineurs sont encourageants. Pendant les
derniers mois, les mineurs se sont surtout occupés
de dresser d'énormes piles de boue, contenant plus
ou moins d'or, afin de la faire sécher. Lorsque les
pluies sont arrivées, il se sont mis au travail, et leur
bénéfice a été de 6 k 8 dollars par jour. Dans tous
les cantons où se trouvent les mines, les provisions
de toute espèce abondent.
On écrit de Bativa (Indes néerlandaises), le
25 décembre
Une de ces violentes tempêtes si fréquentes
dans l'île de Java, et dont heureusement il n'y a
guère d'exemple en Europe, vient de dévaster
l'arrondissement de Bodjonegoro, dans la résidence
de Rembang, où existent d'importantes plantations
de tabac. Plus de six cents maisons ont été ren
versées et brisées, et tout ce qu'elles contenaient a
été détruit. Environ 4,000 personnes se trouvent
sans abri par suite de cette terrible catastrophe, et
la majeure partie de la prochaine récolte de tabac,
k Bodjonegoro, qui s'annonçait comme devant être
très-abondante, est tout k fait perdue.
La perte causée par la tempête est extrême
ment considérable. Par bonheur, personnes n'a
péri, mais plusieurs individus ont été blessés assez
grièvement.
Le nommé Thévenin, instituteur révoqué,
vient d'être renvoyé, par la chambre des mises en
accusation d'Orléans, devant la cour d'assises d'In
dre-et-Loire, pour avoir proféré les cris séditieux
Vous venez de me faire une double insulte
qui ne peut se laver que dans le sang. A moins
que vous ne soyez le plus lâche des hommes, vous
ne sauriez me refuser la réparation que je vous de
mande.
Comment c'est un duel que vous osez me
proposer! interrompit le prêtre; ne voyez-vous
donc pas mon habit?
Votre habit ne doit pas vous servir de sauve
garde pour offenser les gens; ce serait commode
ma foi
Mais, monsieur, objecta doucement l'abbé,
vous prétendez être l'offensé; il me semble que
vous avez interverti les rôles. Quoi qu'il en soit, je
vous pardonne de grand cœur pour mon compte;
imitez-moi, je vous prie, et continuons chacun
notre route.
Point du tout point du tout hurla l'in
connu il faut que j'aie votre vie ou que vous ayez
la mienne. Je m'attache k vos pas, et je saurai bien
vous forcer...
Décidément, mon cher, vous êtes fou s'é-