MOUVELLES DIVERSES.
Les affaires de la visilation apostolique des or
dres religieux feront dorénavant partie de la nun-
tiature apostolique de Belgique en ce sens que Son
Excell. le nonce, qui s'est adjoint M. le chanoine
Scherpereel en qualité de convisiteur et délégué
apostolique et de secrétaire de la Visitation, expé
diera de commun concert, les aftaires graves, tandis
que les affaires courantes et ordinaires seront faites
indistinctement par Msr le nonce apostolique ou
par M. Scherpereel, qui continuera résider a
Bruges. Nous apprenons que cette nomination est
accueillie avec grande faveur parles ordres reli
gieux, qui ont pu apprécier les qualités du nou
veau visiteur délégué apostolique lequel avait
rempli depuis plusieurs années les fonctions de
secrétaire de Msr Corselis.
Les collèges électoraux des arrondissements
d'Osteude et de Fumes sont convoqués pour le
10 mars prochain l'effet d'élire un sénateur en
remplacement de M. De Ridder, démissionnaire.
Nosnouvelles de Londres,qui vont jusqu'à hier,
4 heures et demie de l'après midi, nous apprennent
qu'à ce moment les difficultés que rencontre la
composition d'un nouveau cabinet n'étaient point
surmontées. Bien des versions étaient en circula
tion, mais elles n'étaient acceptées que comme des
bruits vagues. Le seul point qui semble positif,
c'est que la couronne a autorisé les hommes poli
tiques qui se sont chargés de la formation du mi
nistère recourir, s'ils le jugent nécessaire, la
dissolution du parlement. Patrie de Bruges.)
L'ensemble du projet de révision du régime
hypothécaire a été voté le 27 février la Chambre
des Représentants, par 80 voix. 3 membres se sont
abstenus (MM. Lebeau, David et De Lacoste.)
ACTES DU GOUVERNEMENT.
Par arrêtés royaux du 26 février, un subside de
4oo fr. est alloué l'école gratuite de musique de
la ville de Bruges.
Le sieur Van Caloen vérificateur de l'enregis
trement Bruges, est nommé conservateur des hy
pothèques dans la même ville.
Le sieur Nyssen receveur Poperinghe, est
nommé vérificateur de l'enregistrement.
On écrit de Courtrai La commune de Moor-
seele, renommée par l'antipathie qui règne entre
ses habitants vient d'être le théâtre d'un combat
sanglant. Samedi dernier, vers 11 heures du soir,
le nommé Louis Van Wolleghem, voiturier et ca-
baretier en cette commune, venant de Menin avec
son neveu et un autre compagnon a été attaqué
dans le voisinage du cabaret le Cerf, par un indi-
sion qu'il tâcha de dissimuler néanmoins par cette
dédaigneuse réponse
Il le faut bien, puisqu'il n'y a pas moyen de
faire autrement. Mais si vous me trompez, prenez
garde.
Soyez sans aucune crainte.
En ce cas, marchons, sans plus tarder.
Et les deux champions se mirent cheminer
côte côte, observant le mutisme le plus complet,
l'exception de quelques rares paroles que le curé
crut devoir ajouter pour achever de dissiper les
méfiances de son adversaire.
Après une demie heure de marche, on arriva
non loin de quelques maisons qui servaient, pour
ainsi dire, de faubourg un élégant et fort village
que nous appellerons Saint-Romain.
Ayez patience, monsieur, dit le curé, nous
approchons.
Au même moment, on vit s'avancer sur la route,
en avant des maisons, une vaste charrette attelée
de deux chevaux, montée par trois paysans, pen
dant que trois autres marchaient côté.
vidu dont le nom ne nous est pas parfaitement
connu, mais on dit que c'est un fils de fermier.
Il était escorté de trois ou quatre de ses domes
tiques, armés de fourches et de bâtons. La lutte a
été si violente, que le nommé Van Wolleghem,
couvert de blessures, est resté presque inauimé
sur le champ de bataille, et sans les efforts de son
neveu, qui, au péril de sa vie, a défendu sou oncle
et a payé son dévouement par un grand nombre
de blessures, Van Wolleghem aurait peut être suc
combé. L'autre compagnon s'est soustrait la rage
des assaillans par une prompte fuite.
On ignore encore la cause de cette violence,
mais on dit que le père de l'agresseur avait dis
puté pendant le soir avec Van Wolleghem au ca
baret le Cerf.
M. Polley, curé Helchin depuis 182 5, y
est décédé le 25 février l'âge de 61 ans.
Jeudi, le commissaire de police d'Iseghem,
a fait conduire sous bonne escorte Courtrai, le
nommé Joseph Demeyere, cabaretier audit Ise-
ghem, sons prévention de sévices graves sur son
épouse et ses enfants. Il paraît que cet homme
faisait avaler ses enfants une forte quantité de
genièvre, probablement dans le but coupable de
faire mourir ses enfants par la boisson. Le prévenu
a été écroué la maison d'arrêt de Courtrai.
Lundivers 4 heures du matin, un incendie
a détruit Sweveghem, district de Courtrai, la
ferme habitée par le sieur I.ibbrecht, meunier et
cultivateur en ladite commune. Les instruments
aratoires, les meubles, un cheval, un âne, du fro
ment, du seigle, etc., ont été brûlés. Les bâtiments
et les meubles étaient assurés. On évalue le dom
mage 9,000 fr. On croit que la malveillance
n'est pas étrangère ce sinistre.
On nous écrit de Lille en date du 26 février
Hier matin les curieux stationnés dans la
cour de la gare virent avec élonnement descendre
du convoi de Roubaix un individu enchaîné et
garotte d'une façon extraordinaire et escorté par
M. Loisel, commissaire de police Lille, et de
deux de ses agents. Nous avons appris que cet
homme si bien gardé était un prisonnier important,
accusé en Belgique de faux en écriture et de vol
avec effraction.
Ce perscy^age, propos duquel existe nous
assure-t-on, une ordonnance d'extradition était
depuis longtemps recherché par M. Loisellequel
a été réclamer jusqu'à Roubaix, où il l'a surpris
au milieu de la uuit, dormant du sommeil du juste
dans un hôtel où on le croyait le plus honnête
homme du monde.
Le 27 févrierune heure et depiie, le jury
a rendu son arrêt dans l'affaire Bornai. Le prévenu
a été condamné la peine de mort.
On écrit de Malines, sous la date du 25 fé
vrier Depuis quelque temps un individu habi
tant Bruxelles, venait tous les dimanches prêcher
dans notre ville les préceptes de la religion pro-
Voyant venir leur pasteur, tous se découvrirent
d'avance pour le saluer.
Ce mouvement ne laissa pas que d'inspirer un
peu d'inquiétude l'étranger. Malgré les assu
rances qu'il avait reçues du curé, il ne put s'em
pêcher de lui dire
Songez votre parole.
Monsieur répondit tranquillement celui-ci,
il m'est arrivé quelquefois de donner ma parole,
jamais on n'a eu besoin de me le rappeler.
Puis s'adressant aux villageois, qui déjà se dis
posaient arrêter leur voiture
Bonjour, mes enfans; et où allez vous donc
avec cet équipage
Rentrer nos avoines, monsieur le curé;
c'était hier dimanche, et...
Comment! interrompit brusquement le pas
teur, n'avais-je pas annoncé au prône qu'on
pouvait s'occuper de rentrer les récoltes le di
manche?
C'est vrai, monsieur le curé, répondit sour
noisement l'orateur de la troupe mais comme le
testante, laquelle il mêlait le plus souvent les
principes du socialisme. Dimanche dernier, le ser
mon devait avoir lieu la salle de Cendrillon,
cabaret situé au Rivage. Lorsque le prédicateur
entra dans la salle, il fut salué par les huées de la
foule. Poursuivi son départ, il entendit ses
oreilles ce cri sinistre Qu'on le jette l'eau La
police a été un instant sur pied et elle a protégé
la retraite du prédicateur, qui, grâce l'assistance
d'un commissaire et d'un grand nombre de pom
piers, a pu arriver la station sain et sauf, mais
non sous avoir été eu butte aux mauvais traitements
de la partie la plus irritée de la population.
Lundi et mardi, la cour d'assises de la Flan
dre orientale s'est de nouveau occupée de l'affaire
du nommé Lambert Livain, âgé de 25 ans, em
ployé des douanes, demeurant en dernier lieu
Watou accusé d'avoir tiré volontairement le 19
février i85o sur François Bouden, domicilié en
cette dernière commune, un coup de pistolet qui
a atteint celui-ci et lui a coûté la vie.
Livain a été d'abord traduit de ce chef devant la
cour d'assises séant Bruges, où il fut condamné,
par arrêt du 5 juin i85o, aux travaux forcés per
pétuité.
Cet arrêt fut cassé le 23 juillet suivant par la
cour suprême, et l'accusé renvoyé devant les assises
de la Flandre orientale, par le motif qu'il est dé
fendu de donner lecture des dépositions écrites
des témoins, même du consentement de l'accusé.
Livain comparut devant la cour d'assises de cette
province dans la 4m° session de i85o, mais l'ab
sence de plusieurs témoins fit ajourner l'affaire.
Enfin, le 25 février la cause a été terminée. Le
jury a déclaré Livain coupable d'avoir porté
François Bouden une blessure qui a occasionné la
mort de ce dernier; mais il a admis la question de
provocation résultant des débats, et posée par M.
le président Morel. En conséquence Livain a été
condamné trois ans d'emprisonnement.
VASTEN-DISPENSA.TIEN,
VOOR HET JAER 1S5I.
I. Het is toegelaten boter en ztiyVel te gebruyken, behalve
op AsscIil—Woenstlag en Goeden-Vrydag.
II. Het is toegelafeu eyei*en te etén aile dagen, behalve
op Assche-Woeustlag, de dry Quatertemperdagen en de dry
laetste dagen van de Goede-Week op de Zoiulageti meer-
maels (hetgeen ook geoorloofd is op de andere dagen voor
degeneu die ontslagen zyn van het vastenof die daertoe
niet verpligt zyn), raaer op de andere dagen eenen keer,
eu dit in de voornaemste maeltyden niet in de collatie;
hetgeen nien ook onderhouden nioet op de andere vasten-
dageu van het jaer. Desaengaende is nogtans te aenmerken
dat dit veibod zicli niet nytstrekt tôt eyeren die dieneu
om andere spyzen te bereyden, maer alleenlyk tôt dezulke
welke men in het afzonderl^k en als eene byzondere spyze
opdient.
III. Het is toegelaten vleesch te eten op den Zondag,
Maendag, Dynsdag en Donderdag van iedere week, Witteu,
Doiiderdag alleen uytgenocnen.
temps était sûr, nous n'avons pas voulu profiter
de la permission.
Dites plutôt que vous n'étiez pas fâchés de
passer un moment au cabaret.
Oh Monsieur le curé pouvez-vous croire...
C'est bien, c'est bien, je crois ce que je crois.
Pourvu qu'on n'en prenne pas trop, il n'y a pas de
mal se procurer un peu de distraction vous vous
donnez assez de peine, mes pauvres amis. J'ai bien
mes momens de distraction, moi; pourquoi n'au-
riez-vous pas les vôtres
Nous vous entendons, monsieur le curé, nous
vous entendons, lui fut-il répondu en chœur.
L'abbé est musicien, pensa l'ex-clerc de notaire,
il joue probablement de la contre-basse ou du ser
pent.
Allons bon courage, mes amis, et au revoir.
Une nouvelle bordée de saluts et un léger coup
de fouet terminèrent le colloque.
Tout n'était pas dit, cependant car du haut de
la charrette qui s'éloignait, on entendit résonner
ces paroles