JOURNAL DTFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. J\o 3490. Mercredi, 12 Mars 1851. 34me année. LE DUEL DU CURÉ. i; .$to VJ\ nu sa iivi VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. 1MIIY DE L'SBMSEMEIT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3-5o. Un n« »5. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne). 7FB.ES, 12 MARS. ÉLECTIONS D'UN SÉNATEUR A OSTENDE ET FURNES. A Ostende sur 798 électeurs inscrits 448 ont pris port au vote; M. Pecsteen-De Vrière a obtenu 438 voix. Nous ne connaissons pas encore le résultat de Furnes. Il y a quelques jours, un journal qui se publie dans le nord-est de l'Angleterre, The Newcastle journala inséré dans ses colonnes un article con tenant d'indignes calomnies contre la vénérable mère dit cardinal Wiseman. Le prélat qui jusqu'à ce jour a laissé passer inaperçues toutes les injures qui ont été adressées sa personne, a cru qu'il de- vait la mémoire de celle dont nous avons annoncé la mort, tout récemment, de confondre l'imposture et de mettre l'avenir sa réputation si pure l'abri de toute attaque. En conséquence il chargea ses avocats de prévenir l'éditeur du journal que des poursuites criminelles allaient être dirigées contre lui. Effrayé des suites qu'allait entraîner la publi cation qu'il s'était permise, cet honnête écrivain, qui pendant plusieurs jours avait regardé cet ar ticle comme exact, puisqu'il n'en avait pas retracté une seule ligne, s'aperçut tout coup que son con tenu n'était qu'un tissu de calomnies et d'infamies. Il s'empresse de le déclarer dans son journal, et ajoute que c'est par inadvertance que cet article s'est glissé dans ses colonnes, qu'il retracte cha cune des assertions qu'il contient, les déclarant toutes opposées la vérité. L'affaire devait en rester là, c'était sans doute ce que se promettait celui qui avait si humblement fait sa confessiou; mais par malheur pour l'àuteur de l'article, cette opinion ne fut pas partagée par S. Em., qui dé clara que les poursuites ne seraient nullement sus pendues si le nom du véritable auteur de l'article n'était publié. Il s'agissait de s'exécuter. Voici la [Suite.) Il y a bien des années que l'usage des armes n'est plus pour moi qu'un amusement, un exercice né cessaire ma santé. Je m'étais bien promis qu'il n'en serait jamais autrement; mais l'homme ne fait pas toujours ce qu'il veut. Tout en continuant de parler, l'abbé ouvrait deux battans le buffet dont il a été fait mention, et l'on apercevait dans ses flancs un véritable arsenal. Voyez là-dedans, monsieur, continua-t-il, il y a des pistolets que vous préférerez peut-être ceux que vous venez d'essayer. C'est inutile, répliqua froidement le jeune homme; je vois que toutes les armes vous sout bonnes je tâcherai de m'arranger des premières venues. Comme il vous plaira, monsieur, ajouta le pasteur. A présent, monsieur Dubreuil, avant de me pièce curieuse que le Newcastle journal vient d'offrir ses lecteurs. Un certain nombre de caloinnies ayant été publiées dans le numéro de samedi dernier du présent journal, contre la mère du cardinal Wi seman, je reconnais ici que c'est moi qui ai adressé l'éditeur l'écrit qui les contenait, mais je déclare en même temps que mon intention n'était pas qu'elles fussent publiées, ni même divulguées. Cependant puisque par iuadvertaéce elles ont été insérées dans le journal, je viens exprimer, la dou leur dans l'âme, dans les termes les moins équi voques, le regret sincère que j'éprouve d'avoir été l'intermédiaire par lequel des calomnies aussi abo minables ont été propagées. Je suis convaincu que ces calomnies auxquelles mon imprudence a donné de la publicité, ne sont fondées ep aucun point. Je sais que la vie toute entière de cette vénérable dame a été un objet d'admiration pour toutes les per sonnes qui ont eu le bonheur de la connaître; et je suis disposé réparer par tous les moyens qui seront en mon pouvoir le tort que je reconnais avoir fait. Un ministre de l'Église établie. Le déficit qu'on signale dans le trésor public est causé par le chemin de fer; cela est maintenant démontré. On doit donc désormais se proposer pour but d'élever les recettes de l'entreprise, sans en diminuer l'utilité. Tel est le problême ré soudre; ne cherchons pasà en contester la difficulté. Une personne qui a beaucoup voyagé et qui croit connaître les habitudes des voyageurs, nous transmet ce sujet quelques lignes que nous croyons utile de reproduire. Elle# Pous paraissent de nature être prises en considération Pour que le tarif du chemin de fer soit équi table, il faut que les diligences produisent plus que les cbars-à-bancs et ceux-ci plus que les waggons. Le contraire arrive en ce moment; si vous teDez compte du prix et de l'entretien des différentes voitures et du nombre de voyageurs qu'ils procurent, vous en aurez facilement la preuve. Afin de taxer les places d'une manière plus juste et plus profitable au trésor, voici, selon moi, ce que l'on pourrait faire.: mettre vos ordres, j'ai une double demande vous faire Les évéuemens de la matinée sont cause que je suis peu près jeun. C'est l'heure ordi naire de mon dîner, je me sens un vif appétit; voulez-vous me permettre de me restaurer un peu A votre aise, monsieur le curé. Fort bien, je vous rends grâce d'avoir ac cédé ma première demande; je passe la se conde: Vous vous êtes trouvé dans les mêmes circonstances que moi, vous devez éprouver les mêmes sensations. Oserai-je vous prier de par tager mon dîner Le jeune homme fit un mouvement. Le curé qui s'en aperçut, se hâta d'ajouter Oh cela ne vous engage en aucune façon, je vous jure, pas plus que d'être venu dans ma maison vous aurez cédé la nécessité, voilà tout. A cette invitation formulée avec tant de fran chise et de délicatesse, Valentin qui sentait que sa position devenait de plus en plus difficile, trouva néanmoins assez d'assurance pour faire une réponse convenable. Les voyageurs se divisent généralement en qua tre classes la première se compose ordinairement des voyageurs étrangers, des hauts fonctionnaires, des membres des deux chambres, de la nobleçe ht des millionnaires ou de ceux qui veulent passer pour l'être; la 2m#, des principaux fabricants, né gociants, rentiers, fonctionnaires, intermédiaires; la 3me, de petits rentiers, de petits fabricants, de boutiquiers et de commis-voyageurs, dont le nom bre est très-grand enfin, la 4me, d'ouvriers, de petits artisans, etc. Le tarif nuit la recette, parce que le prix des waggons est trop élevé pour la 4mo classe; de la vient qu'ils ne servent qu'à la troisième, qui de vrait aller eu char-à-bancs, et ainsi de suite. Il conviendrait donc de former quatre classes de voitures et de fixer les prix i5, 3o, 45 et 60 centimes par lieue. Il en résulterait que la 4m® classe ne serait composée que des individus les moins aisés parmi ceux qui voyagent et ce titre seul une réduction est juste. Alors presque tous ceux qui vont maintenant en waggons traient eu chars-à-bancs, vu le peu de différence qu'il y au rait entre le prix nouveau des chars-a-bancs et le prix actuel de la 3m* classe. La moitié de ceux qui vont maintenant en dili gences, surtout les voyageurs internationaux, pren draient des premières places ou berlines 60 centimes pour avoir, selon leurs habitudes, une place distinguée. On aurait la chance d'obtenir ainsi une grande augmentation de voyageurs et un grand bénéfice, sans augmentation de dépense. [Émancipation.) Un journal d'Arlon, l'Indépendantpublie la reflexion suivante sur l'acte de népotisme commis par M. le Ministre de la justice Un arrêté ministériel a décrété la nomination d'avocats du département des finances pour chaque province. Le journal la Revue dit qu'à Namur le choix définitif du ministère est tombé sur un avocat de haut mérite, M. Dohet-Anciaux, qui exerçait provisoirement ces fonctions. Nous regrettons de devoir dire l'inverse pour Arlonoù le choix est tombé sur un avocat sans mérite aucun, M. Em. Tesch et qui, ayant peine Monsieur, dit-il, je n'ai besoin de rien, je vous remercie. Cela m'étonne, reprit le curé; votre âge j'avais un estomac plus exigeant. Dans tous les cas, je ne prétends nullement vous contraindre. Je vous ferai observer seulement que je croirais commettre une impolitesse en vous laissant seul ici, pendant que j'irai dîner. Venez au moins vous asseoir ma table, vous serez libre de ne rien prendre, je n'in sisterai pas. Toute objection devenait impossible. Dubreuil fit un signe d'assentiment et suivit le pasteur, si lencieusement, ne sachant plus de quelle façon il sortirait de l'impasse où il se trouvait engagé. Tous deux entrèrent bientôt dans une salle manger où était dressée une table portant trois couverts. La jeune fille qui avait attiré l'attention de Du breuil, lors de son arrivée au presbytère, se trou vait là et semblait attendre. Une vieille servante qui, sans doute, on avait donnédesordres en conséquence apportait le potage.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1