productions encanaillées de Sue, et tout récemment les éloges de Indépendance prodigués aux lu briques écarts du théâtre français, n'ont pas d'autre mobile que cet instinct quérelleux inspiré par la haine de la religion. Il ne serait pas difficile d'é tendre la preuve d'une visible connexilé jusqu'aux modernes chicanes sur l'éducation publique et sur l'administration du patrimoine des pauvres. Bien des gens ont se reprocher en cette matière un reproche de complicité par faiblesse. Il est temps que les idées se rectifient. Une appréciation meil leure de la place que la religion doit occuper mettra la société l'abri des perturbations qu'amène le mépris du clergé systématiquement enseigné aux masses. Bornons nous pour le moment ces réflexions que suggère la circulaire de M. Liedts. M. le gouverneur du Brabant vient d'envoyer aux administrations communales la circulaire sui vante relativement au refus d'inhumation Messieurs, L'art. 19 du décret du 23 prairial an XII, sur les sépultures, porte ce qui suit Lorsque le ministre d'un culte, sous quelque prétexte que ce soit, se permettra de refuser son ministère, pour l'inhumation d'un corps, l'autorité civile, soit d'office, soit sur la réquisition deda fa mille, commettra un autre ministre du même culte pour remplir ces fonctions. Dans tous les cas, l'au torité civile est chargée de faire porter, présenter, déposer et inhumer le corps. Le décret du 23 prairial étant encore aujour d'hui la loi régulatrice en cette matière, il importe que ses dispositions, et spécialement celle que je viens de citer ne soient pas mal interprêtées et ne donnent pas lieu, dans la pratiquequelque at teinte la liberté des cultes proclamée par la Cons titution. Ce qu'il faut avant tout considérer dans l'article 19, c'est la mission donnée l'autorité civile de veiller ce qu'aucune dépouille mortelle ne reste privée de sépulture. Lors donc que les ministres du culte refusent de prêter leur ministère ou qu'ils s'abstiennent, le devoir de ^'administration com munale est de faire faire elle-même l'inhumation par la personne préposée aux enterrements ou, h défaut de celle-ci, par telle autre personne qu'elle croirait convenable de commettre. Mais il est nécessaire de bien remarquer qu'il ne s'agit ici que d'un acte purement civil. Tout simulacre de cérémonie religieuses, tout appareil propre exciter la curiosité publique, toute mani festation, en un mot, qui tendrait a donner a cet acte un caractère autre que celui de simple accom plissement d'un devoir commandé par la loi et par l'humanité doit être soigneusement évitée. Comme il peut s'élever des difficultés au sujet de l'emplacement b déterminer pour le creusement de la fosse, destinée b recevoir le corps d'une per- rire tant soit peu moqueur, je vois que monsieur a puisé b bonne école 5 monsieur a des dispositions, et beaucoup, mais il reste encore b acquérir. Cela viendra, colonel, cela viendra, et nou? y pourvoieronscar, b compter de ce jour, mon jeune ami est installé chez moi, pour longtemps peut-être. Je vous le présente comme un garçon des plus capables. Je ne voudrais pas cependant qu'il restât inoccupé, et j'ai envie de vous faire une demande en sa faveur ce serait de lui confier l'emploi du secrétaire de la mairie, qui vient de quitter le pays. Curé, répondit le maire, vous faites bien de vous décider b me demander quelque chose; ce sera la première fois; je me proposais toujours de vous en faire querelle vous prévenez l'orage. Nous traiterons cette affaire demain, b dîner, ce qui veut dire que monsieur sera des nôtres, de même que la bonne et gentille Marguerite; mes filles m'ont chargé de vous le signifier. Monsieur tiendra com pagnie aux dames pendant que nous ferons le whist. A cette invitation imprévue, un embarras visible sonne b laquelle, pour des motifs qu'il n'appartient pasb l'autorité civile d'apprécier, la sépulture ec clésiastique aurait été refusée, il ne sera pas inutile de rappeler ici que d'après l'esprit de l'art. i5 du décret du 23 prairial an XII, il convient que dans chaque cimetière une portion de terrain soit ré servée pour l'inhumation de ceux que l'Église rejeterait de son sein. L'usage qui consacre cette règle est attesté par le passage suivant du Répertoire administratif publié par MM. H. De Broucke et F. Tielemans (V° Cimetièrs), passage qui est en même temps relatif au refus du ministère ecclésiastique pour les inhumatious. L'autorité civile a compris que l'inhumation des morts devait être envisagée comme un acte mixte, auquel le magistrat et le prêtre devaient simultanément prêter leur ministère; et partant de cette considération, le prêtre et le magistrat se sont toujours fait réciproquement des coocessions que le temps a, pour ainsi dire, sanctionnées. Ainsf lorsque l'autorité civile établissait un nouveau ci metière, elle invitait l'autorité religieuse b le bénir et subissait ensuite toutes les conséquences «le cette cérémonie qui fait des cimetières une espèce de lieux saints. De même, lorsqu'un prêtre refusait son mi nistère a un enterrement, jamais l'autorité civile ne lui demandait compte de ses motifs; jamais elle ne commettait un autre prêtre pour le remplacer elle laissait aux parents et amis du défunt le soio de faire b cet égard les démarches qui leur conve naient, et, quand ils ne réussissaient pas, elle se contentait de procéder b l'inhumation dans la par tie profane du cimetière. Le gouverneur, Liedts. Quatorze étrangers out encore obtenir le ig la naturalisation. A ce propos M. le Ministre des finances est entré dans quelques détails statistiques qui ont paru intéresser la Chambre, Il a fait con naître que sur i6,fip3 fonctionnaires de tout grade, 121 seulement ne sont pas naturalisés. C'est beau coup moins que certains journaux ne le croyaient, et l'on saura gré b M. le Miuistre d'avoir rectifié une erreur de cette importance. Mais c'est encore trop, puisque la Constitution réserve expressément aux nationaux fous les emplois publics. Notre in tention n'est pas de vouloir bouleverser brusque ment des positions acquises, d'autant que la plu part de ces positions ne sont que secondaires. Toutefois il faut que le gouvernement s'abstienne désormais d'appeler des étrangers aux emplois pu blics; il faut surtout que M. le Ministre de l'inté rieur n'exécute pas le projet qu'on lui attribue de confier b des étrangers plusieurs places de profes seurs. Outre que les places sont plus que jamais des faveurs qu'il est juste de n'accorder qu'a nos com patriotes, selon le texte formel de ia Constitution, il est clair que chaque fois que le gouvernement se peignit sur la figure du jeune homme, qui hé sita b répondre. L'abbé s'en aperçut et vint b son secours. Colonel, dit-il aussitôt, vous prenez mon jeune ami un peu au dépourvu il m'est arrivé en voya geur, et ses malles 11e sont pas encore ici. Allons donc, répliqua le maire, b la cam pagne comme b la campagne; d'autant plus que nous aurons des chasseurs en habit de chasseur. Par conséquent, plus d'objections. Maintenant a nous deux, mon maître, ajouta-t-il, en s'emparaut d'un fleuret et en fixant le curé. L'abbé se mit en devoir d'accepter le défi, et Dubreuil ne tarda point b se convaincre qu'il avait, en effet, beaucoup acquériravantde pouvoir tenir tête aux deux joûteurs, surtout au curé. La journée avait été fatigante, on se sépara de bonne heure. Valentin fut conduit par le pasteur lui-même dans une chambre fort simple en appa rence. Mais en faisant l'inventaire, il reconnut qu'on y avait réuni, autant que les circonstances pouvaient le permettre, tout ce dont il devait avoir donne la préférence a un étranger, il insulte tous- les Belges en les déclarant incapables de remplir ce poste. Nous espérons que les Chambres ne perdront pas cette question de vue. (J. de Bruxelles M. Verleyen, vicaire b Maldegbem, est nom mé curé b Moorizeele. Le 16 de ce mois on a arrêté b Courtrai le nommé P. D. L. de Roulers, sous la prévention de tentative d'assassinat d'un garde convoi de Cour trai b Bruges. Encore une victime de la charité M. Nicolas- Joseph Decock, ancien vice-recteur de l'Université catholique de Louvaio, et depuis deux ans et cinq mois doyen b Wavre, est mort le 17 mars, b six heures du soir, victime de son zèle et de sa charité. Tous ceux qui ont connu cet homme respectable savent que c'était un des prêtres qui honoraient le plus le clergé belge par sa science et son érudition. La bonté de son cœur égalait les qualités éminentes de son esprit. Bien des personnes ont pu apprécier la générosité de son caractère. Les pauvres de Wa vre ont a peine eu le temps de le connaître, et déjà ils proclament bien haut des bienfaits qu'il avait soin de tenir cachés. Méprisant tous les périls, quand il s'agissait des devoirs de son ministère, il allait porter des consolations et même donner ses soins aux malheureux atteints du typhus. Pour communiquer son courage et son dévouementil a poussé souvent le zèle jusqu'à descendre aux dé- tails'les plus rebutants dans le service des malades. Tel on l'avait vu dans sa première cure b Hou- tain, lors de l'incendie du choléra en 1832, tel il se montra b Wavre. C'est dans l'exercice de cette vie apostolique qu'il a contracté la maladie qui, au bout de quelques jours, l'a conduit au tombeau. Doué d'une constitution vigoureuse, âgé seulement de5i ans, il semblait promettre encore de longs ser- viçes b l'Église. Les prières de tant d'âmes pieuses n'ont pu désarmer le Ciel, ou plutôt Dieu a voulu récompenser le zèle de ce bon pasteur qui a donné sa vie pour ses bréhis. La barque suédoise Ulriba, capitaine Wahl- green, chargeant b Charleston pour Anvers, a pris feu au quai, le 1" de ce mois, et a éprouvé des dommages pour S 20,000. Il y avait 5oo balles de coton et 5oo tierçons riz b bord. Le navire a coulé le lendemain et on craint une perte totale. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 19 mars. Le nommé Lievin Wyze,fils de Jacques, âgé de 5o ans, tisserand, né et domicilié b Pollinckhove, convaincu d'avoir commis plusieurs vols avec des circonstances ag gravantes, dans les communes de Merckem, Alve- veringhem et Pollinckhove, a été Condamné, se trouvant eu état de récidive, aux travaux forcé b perpétuité, b l'exposition et par corps aux frais du procès. besoin: du linge, des objets de toilette, des livres. On avait même poussé l'attention jusqu'à com prendre parmi les choses utiles ce que bien des gens considèrent, non saûs quelque raison, comme un des travers de notre époque des cigares et une boîte d'allumettes étaient placés sur une cheminée. Toutefois, Valentin se promit de n'en pas faire usage provisoirement une pensée de respect pour Marguerite entra pour beaucoup dans cette réso lution. Ayant ouvert son paquet, qu'on avait déposé sur la commode, il fut étrangement surpris d'y trouver une bourse contenant une somme assez ronde, avec un petit papier portant ces mots: Pour parer au plus pressé. A celte vue ses yeux se remplirent de larmes. Voilb comment cet homme se venge, dit-il. Et mettant son visage dans ses deix mains, il de meura plus d'un quart d'heureabsorbé dans ses méditations. Enfin il prit le parti de se coucher, et dormit comme on dort a son âge. [Pour être continué.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2