JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. j\o 3495 34me année. 7PP.SS, 29 LE DUEL DU CURÉ. t> u VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Y près, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume, l'ItIV DE I/AHO\Vi:ilKVT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3-5o. Un n° a5. Ce Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine (insertions 13 centimes la ligne). M. Vanden Berghe, vicaire a Westoutre, est nommé vicaire Cortemarck. M. Van Haverbeke, prêtée an séminaire, est nommé vicaire Oostroo- sebeke. M. Vande Vyvere, prêtre au séminaire, est nommé vicaire Westoutre. On lit dans Y Observateur, a propos de la loi sur les successions Le projet de toi §qr les successions sera repro duit après les vacances de Pâques, et jusqu'alors toutes les suppositions auxquelles on peut se livrer, sont parfaitement gratuites. ACTES DU GOUVERNEMENT. Un arrêté royal porte qu'il sera construit dans la province de la> Flandre occidentale, aux frais de FÉtat, et avec le concours de la province, une route pavée partant de l'extrémité de la chaussée d'Eerneghem, par Westkerke et Oudenbourg la Station du chemin de fer de l'État a Plasscben- daele, et se terminant la chaussée pavée établie sur la digue de gauche du canal de Bruges Os- tende et qui se prolonge jusqu'à la route de pre mière classe n° iSlykens. En exécution de l'arrêté royal du 5 février dernier, M. le Ministre des finances vient de nom mer les avoués de son département près les cours et tribunaux du royaume. Voici les nominations pour Bruxelles Tribunal de première instance MM. Heernu et Flasscboen cour d'appel MM. Bauwens et Wyvekens. On écrit de Bruges L'e tribunal civil de cette ville a prononcé mardi dans l'affaire en calomnie intentée par M. Henri Jonckheere, conducteur des ponts et chaussées, ovi iinni iJT-hiiug iui ub 1 al yf> (Suite.) Le curé enchanté de voir combien son protégé lui faisait honneur, promenait sur lui ses regards, comme pour se demander encore si c'était bien là, l'homme de la forêt. Il fallut enfin songer la retraite. Avant le départ, le maire et son adjoint proclamèrent Du- breuil secrétaire de la mairie. La société applaudit vivement et les dames exprimèrent tout haut le vœu que le nouveau fonctionnaire trouvât, parfois, quelques instans de loisir pour faire un peu de musique. Dès le.lendemain, Dubreuil prit possession de son emploi. En peu de jours, il apporta dans les registres et les cartons de la mairie, un ordre, une netteté inconnus jusqu'alors. Ses nouvelles occupations néanmoins ne l'absor baient pas tellement, qu'il ne lui restât beaucoup de temps et il n'était pas embarrassé pour l'utiliser M. A. Bogaert, éditeur du journal Y Impartial. Ce procès, comme on sait, durait depuis plus de trois ans. Le tribunal a condamné M. Bogaert dix mille francsde doinmagesintérèts envers M. Jonckheere, tons les dépens et la publicationses frais du jugeriient par voie d'affiches et de journaux. On évalue de douze quatorze mille francs les frais de ce procès. M. Bogaert, dit-on, est résolu se pourvoir en appel. Le tribunal correctionnel de Gand, s'est oc cupé le iS de ce mois de l'affaire Beernaerts, cabaretier au Mont du Parnasse Gand, pré venu de soustraction frauduleuse de gaz au moyen de deux conduits clandestins sondés au conduit principal. Beruaerts a été condamné i3 mois de. prison, 5o fr. d'amende, aux dépens et 4,ooo fr. de dommages-intérêts. Le complipe Vanden Hante, ferblantier, a été acquitté faute de preuves suffisantes. M. Charbogne, de Gandinventeur breveté d'un nouveau procédé d'incubation ou de couvaison artificielle des œufs de poules, faisans ou cannes, dindes, perdrix cailles et généralement de toutes sortes de volatiles, procède en ce moment, Brux elles, Marché aux Poulets, Hôtel de.Dunkerque, a une incubation qui sera terminée le i4 avril. Les 5o, 5i mars et 1" avril on pourra voir les germes se développer, se mouvoir dans la coque. Toutes les personnes qui désireront suivre les phases de cette incubation et en connaître les résultats, peu vent se présenter chez M. Charbogne, depuis le 3o courant jusqu'à Fépoque d'éclosion, tous les jours de midi quatre heures. Ce procédé n'exige ni soins, ni surveillance, point de frais, pas de perte de temps; 10 minutes par jour suffisent; sou succès est toujours constant. Le dépôt du i2ra' regiment de ligne, qui tenait garnison Gand, est parti mardi pour Au^ denaeide. Le dépôt du 4m", qui était dans cette dernière ville, est parti le même jour pour Alost. Un malheur est arrivé avant-hier dans la rue de la Fontaine, Bruges un enfant de g mois, d'une façon agréable et variée Il passait de longues heures au pavillon avec le curé dont la bonté toute paternelle et la vaste éru dition le charmaient de plus en plus. La littérature, l'histoire, les sciences naturelles faisaient, en partie, les frais de la conversation. Quelquefois, le digne pasteur se plaisait rap peler les époques de sa vie militaire, ce qui lui fournissait l'occasion de parler du père de Valenfin et d'en faire l'éloge, car pour lui, il avait soin de se mettre de côté. De temps autre, on abordait la politique. Tout en conservant ses convictions démocratiques, le jeune homme était amené par la logique puissante de l'abbé en déposer tout ce qu'elles avaient d'exagéré. !l Mais, monsieur le curé, s'écriait-il souvent vous êtes aussi républicain que moi. Je ne dis pas non, répondait celui-ci, mais vous autres fous, eu fait de républicanisme, vous n'entendez rien la pratique; vous agissez avant de réfléchir, au lieu de réfléchir avaut d'agir. Vous vous croyez des héros de .liberté taudis que vous que sa mère avait laissé seul la maison, a été hor riblement brûlé. Le petit malheureux est dans un état alarmant. La Banque nationale a commencé émettre depuis deux ou trois jours ses coupons de cent francs. Ces billets sont blancs comme ceux de mille francs et de cinq cent francs, mais la fili grane au lieu d'être rose ou bleu, est d'une couleur assez indécise, donnant sur le roux. La vignette qui encadre le billet est également la même que pour les coupures supérieures, mais en outre, au-dessous des mots Banque nationale, on a ajouté une sorte de cartouche dans lequel sont inscrits, en lettres blanches sur fond noir, les mots La loi punit celui qui contrefait ou falsifie les billets de la Banque nationale. Au-dessus de ce cartouche se trouvent les mots cent francs, et ce même nombre est répété en chiffres aux deux coins supérieurs du billet. Comme les coupures de 5oo francs et de 1,000, ccsbilletssontsignés du gouverneur, M. de Haussy, et l'un des directeurs. Le Moniteur d'hier publie la convention d'extradition conclue entre la Belgique et le Da- nemarck; ainsi que la convention postale avec la Sardaigne. Le trait suivant que rapporte un journal hebdomadaire de Bruxelles, prouve que les enfants de notre Roi suivront les traces de leur sainte mère Un artiste distingué de l'école belge se pro menait dernièrement aux abords du Parc, lorsqu'il fut abordé par un de ses amis, officier d'ordonnance de M. le lieutenant-général Prisse, qui sortait du palais du Roi. Après quelques compliments affec tueux, l'officier invita 1 artiste l'accompagner rue des Allegarbes, près la place du Petit-Sabloo. Ar rivés là, ils montèrent au premier étage dans une maison où se trouvait un vieux soldat blessé, la jambe étendue sur une chaise, tandis que sa femme était retenue au lit par une assez grave indisposi tion. En voyant entrer l'officier d'ordonnance, le mari et la femme poussèrent un cri de joie: effec tivement c'était comme messager des bienfaits de S. A. R. le duc de Brabant que l'officier paraissait vous laissez conduire comme des moutons par des ambitieux qui vous exploitent, par de soi-disant démocrates qui se montrent plus absolus dans leurs volontés que les plus fameux despotes dont parle l'histoire. Raremement le pasteur abordait les questions religieuses, car il était persuadé que vis vis des personnes instruites et raisonnables, l'exemple est plus puissant que la discussiou. Il se passait peu de jours que le maire ne vînt se mêler ces causeries. Sous le rapport de l'iusiruc- tion, le colonel n'était pas de force discuter avec ses deux interlocuteurs; mais son jugement et sa raison y suppléaient. D'ailleurs, quand il se voyait bout d'argumens, il finissait toujours par en appeler aux armes. Alors on descendait la salle du rez-de-cbausséeet la lutte s'engageait furieuse, mais sans effusion de sang. A ce moment suprême, Marguerite intervenait assez ordinairement, non pour séparer les combat- tans, mais pour plaisanter les vaincus. Sa présence, en stimulant l'amour propre de Valentin n'avait

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1