Le deuil pour S. M. la Reine ne finissant que le 11 avril, il n'y agra encore aucune fêle ni ce'ré- monie dans la capitale, l'occasiou du seizième anniversaire de S. A. R. le duc de Brabant, le g du même mois. La fin du deuil sera annoncée par des sonneries funèbres. Un crime analogue a celui qui désola, il y a quelque temps, la commune de Dilbeék, vient d'être commis dans le village de Beygbem, près de Vilvorde. Voici les détails qui nous parviennent au sujet de ce crime La veuve Vermoesen, âgée, de près de 70 ans, et sa fille âgée d'environ une treutaine d'années, vivant du produit d'une petite vacherie, habitent seules une chaumière située sur la vieille route de Bruxelles, près du château de M. Domis, bourg mestre de Beyghém. Dans la nuit du 27 au 28 mars, vers onze heures, la mère fut réveillée par Le bruit d'hommés qui marchaient dans sa chàmbne elle en avertit sa fille qui reposait ses côlés^ Aussitôt elles quittent |e lit et font, au moyen, d'une allu mette phosphorique, de la lumière qui leur, p^nnet de voir dans leur chambre quatre hommes au$ figures sinistres. L'un d'eux armé d'une fourché, porte immédiatement de son arme, la fille, uu violent coup sur l'épaule, qui fit tomber l'allumette et la boîte, le même forcené agite ensuite sa four che dans la direction des deux malheureuses qu'il avait aperçues devant lui. La mere, frappée k la tempe, s'évanouit et tombe baignée dans son sang, et la fille atteinte a la figure, perdit également connaissance. Cepeudant une circonstance providentielle sauva la vie aux deux victimes. Les coups les plus violents furent amortis par lé peu d'élévation du plafond et du sommier volumineux qui le soutient, car le grand nombre de traces que la fourche a laissées indiquent avec quelle rage les malfaiteurs voulaient assommer les pauvrfes femmes. La fille, dans sa chute, heurta le corps de Sa mère, et pour la préserver de nouveaux coups, elle se plaça de vant elle; c'est alors qu'elle fut saisi aux cheveux par l'un des assassius qui lui enfouça un couteau dans la nuque, en lui criant, en flamand du pays, qu'elle devait leur remettre tout l'argent qu'elles - possédaient qu'ils étaient dix, et que si elle n o- béissaient pas, ils lui traucheraient la tete. La fille, qui avait conservé quelque peu sa présence d'esprit au milieu de ce carnage, répondit qu il n y avait pas d'argent dans ta maison, et après de nou velles menaces elle ajouta qu'elle ne connaissait pas l'endroit où il se trouvait caché, mais que s'ils n'avaient pas tué sa mère, celle-ci aurait pu le leur montrer. Répondez ou je vous coupe la tête, s'écria l'assassin, et il appliqua le tran chant du couteau sur la nuque; la fille porta sa main au couteau, son courage faiblit et elle aban donna sa mère, qu'elle croyait déjà morte, pour conduire le forcené qui la tenait par le bras, de vant une alcôve où se trouvaient deux petits bour ses contenant environ 70 fr. Entre temps, deux autres hommes avaient retourné les paillasses du lit pour découvrir l'ar gent. Ils forcèrent ensuite la fille a leur remettre la clef d'un coffre-fort qu'ils avaient transporté dans le corridor avant que la mère eût repris ses sens. Pendant qu'ils l'ouvrirent, la fille ouvrit la fenêtre, la franchit et se mit courir et h crier Au se cours.' Elle continua ainsi sa course travers 'es champs, nu-pieds et en chemises, jusqu'aux habi tations voisines. A son retour les criminels avaient pris la fuite; mais sa joie fut inexprimable lorsqu'en en trant dans sa chambre k coucher elle retrouva sa mère qu'elle avait crue assassinée. La pauvre femme avait la figure et le corps horriblement mutilés et le sang s'échappait flots de ses blessures. Au jourd'hui bien que son état soit très-graveon a l'espoir de la sauver. Les voleurs n'ont pas eu le temps de s'emparer des objets renfermés dans le coffre, et le vol se borne aux 70 fr. cachés dans l'alcôve. Samedi et dimanche la justice s'est rendue sur les lieux et a procédé aux investigations les plus minutieuses dans les communes environnantes où la fourche, abandonnée sur les lieux du crime, a été publiquement exhibée aux habitants. Le préjugé vulgairement répandu que les moules n'occasionnent des impositions k ceux qui s'en nourissent, que pendant les mois dans les noms desquels il n'entre pas d'r, s'est trouvé depuis quel que temps démenti Lille. Plusieurs cas d'empoisonnement et d'indigestion par les moules ont été constatés dans le courant de mars. La chute de M. de Jaeger dans la riie de l'Hô pital-Militaire, chute qui avait d'abord été attri buée h une apoplexie n'avait pas d'autre cause qu'un semblable empoisonnement. M. de Jaeger avait mangé de ces mollusques dangereux; il est tombé comme foudroyé, et est resté deux heures sans connaissance. Sans les réactifs que lui a fait prendre M. le docteur Murvilleses jours eussent peut-être été en danger. La Liberté de Lille, du 25 mars dernier, rapporte que plusieurs cas d'empoisonnement et d'indigestion par les moules ont été constatés dans ceHe ville, pendant le mois de mars. Beaucoup d'o pinions ont été émises sur la cause qui donne aux moules cette influence maligne. Un médecin de Bruxelles, M. Durandeau, qui a eu souvent occa sion d'observer des accidents du genre de ceux dont nous parlons, dit que Cette cause de la qua lité malfaisante des moules a été successivement, mais k tort attribuée a la matière colorante orangée de leur écaille, a leur corruption, a leur maigreur, aux phases de la lune, k une maladie particulière de l'animal, et surtout a la présence d'un petit crabe qu'on trouve souvent loge dans les valves. Des observations suivies prouvent que les moules ne produisent ces fâcheux effets que lors qu'elles ont mangé du frai d'un animal très commun, l'é toile de mer appelée quali par les pêcheurs. Les symptômes de 1'einpoisonuement par les moules offrent des caractères particuliers et ef frayants on les combat en faisant vomir le ma lade et en lui donnant ensuite de l'eau vinaigrée comme boisson, et vingt gouttes d'éther sur un morceau de sucre, et souvent il convieut de le saigiier. Les personnes qui ainient les moules crues sont beaucoup plus exposées que les autres, car le vinaigre dont on se sert pour la cuisson a déjà neu tralisé en partie l'effet du poison. Mercredi deruier, une famille de Mons, qui avait soupé avec du cacao, préparé dans une cho colatière en cuivre, ayant ressenti de violentes co liques, environ deux heures après le repas, fit appeler immédiatement un médecin qui constata aussitôt tous les symtômes d'uu empoisonnement par le vert-de-gris. De prompts secours furent administrés et l'on espère que cet accident n'aura pas de suites fâcheuses. Une servante paraît ce pendant être beaucoup plus attaquée que les autres habitants de la maison. C'est elle, assure-t-on, qui a incorporé la dernière dose du liquide. On assure que le gouvernement vient de con fier k M. Geefs l'exécution de la statue de Beaudoin de Constanlinople, qui sera inaugurée k Mons en l8Ô2. Nous avons annoncé dernièrement qu'une tombe romaine avait été découverte k Champion; nous apprenons a l'instant qu'une nouvelle tombe vient d'être trouvée k quelques pas de la première k laquelle elle est exactement semblable, sauf qu'elle est de plus petite dimension. Le caveau formé par les pierres de taille, contenait une dou zaine d'urnes, de potiches, etc., une bouteille en verre parfaitement conservée, un gril en fer, et d'autres objets bizarres en bronze et en ivoire non encore déterminés. La Société Archéologique va incessamment met tre sous les yeux de ses membres les objets précieux trouvés dans les tombes romaines de Champion. L'exiguité de son local ne lui a pas permis de sa tisfaire jusqu'aujourd'hui k la juste curiosité que l'annonce de ces découvertes a.fait naître de toutes parts. On lit dans le Nouvelliste vaudois Dans le village Erschwill (Soleure) est né un enfant très-vigoureuxqui avait deux têtes, quatre bras et trois jambes. A une ntain il avait quatre doigts, aux trois aatres cinq; k un pied six doigts et aux deux autres cinq. Cet enfant est né le 1" janvier de l'année courante. Parmi les chefs-d'œuvre d'horlogerie que Genève envoie k la grande Exposition de Londres, on remarque une montre du diamètre de deux lignes. Cette pièce lilliputiennequi ne coûte que la bagatelle de 5,000 fr., est enchâssée dans une broche. actes du gouvernement! Par arrêté royal en date du 27 mars, le sieur Messiaen, juge d'instruction au tribunal de pre mière instance de Furnes, est nommé procureur du roi près le même tribunal et le sieur E. Roels, avocat k Bruges, est nommé juge au tribunal de première instance de Furnes, en remplacement du sieur Messiaen. Le Moniteur, k la suite d'un rapport au Roi, publie un arrêté qui.fixe k 2660 fr., la part contri butive du gouvernement dans la dépense néces sitée par la restauration du tableau de Rubens, VÉlévation en croix. FRANCE. Paris, 29 mars. Dans sa séance de jeudi dernier, l'Académie- Française a renouvelé son bureau pour le second trimestre de l'année i851 M. le duc de Noailles a été élu directeur, et M. Ancelot chancilier. M. de Lamartine est gravement indisposé d'un rhumatisme inflammatoire. On écrit de Carvinle 21au Progrès du Pas-de-Calais, k Arras: Au tirage au sort des jeunes gens de notre canton, un d'eux, M. Raimond de Robespierre, de la commune de Mootigny-en-Godellea tiré le numéro g3. Il existe plusieurs familles du nom de Robespierre dans les deux cantons limitrophes de Carvin et de Laens. La mairie de Carvin eut, pour adjoint, jusqu'à sa mort, un M. de Robespierre, parent du cé lèbre conventionnel; plusieurs cousins-germains de Maximilien de Robespierre habitent encore la commune de Meiichin, canton de Lens. Un d'eux exerçait les fonctions de percepteur k l'époque de la Restauration. Un rassemblement nombreux entourait avant- hier, sur le boulevard, un décrotteur et un Mon sieur fort bien mis, que le premier interpellait très-vivement. Ce Monsieur venait de se faire cirer les bottes: le décrotteur lui avait ensuite donné un coup de brosse k son paletot, et par ce fait avait été k même d'envisager le monsieur, qu'il recon nut. Aussi, quand celui-ci lui présenta une pièce de dix centimes, notre homme le regardant en face. Ce n'est pas deux sous que vous me devez, mon sieur, c'est douze mille francs. La réponse ne parut pas longtemps étrange au Monsieur au paletot, qui deux ans auparavant k ce qu'il paraît, avait fait perdre au décrotteur dans une faillite les 12,000 fr. en question, sa seule fortune, et qui, k sa réclamation, réconnut son créancier. Vous m'avez réduit k la misère, disait celui ci. Vous voyez ce que je suis obligé de faire pour nourrir ma famille; mais vous, vous êtes bieu vêtu; vous ne manquez de rien. Le Monsieur ne sachant que répondre k ces justes reproches, e» voulant mettre fin h cette scène, dit alors au dé crotteur de le suivre chez lui en ajoutant: a Je ne vous donnerai pas vos 12 mille francs; mais enfin le plus que je pourrai. Nous avons parlé il y a quelques mois d'une horloge mécanique construite k l'instar de celle de la cathédrale de Strasbourg par un jeune culti vateur d'Aiguillon, département de Lot-et-Ga ronne. L'auteur, M. Cusson, vient de transportera Paris son chef-d'œuvre, qui est exposé boulevard Bonne-Nouvelle, 7. Sou horloge marque sur neuf cadrans; 18 les heures et les minutes; 20 les se condes; 3° les jours de la semaine; 4° le quantième de tous les mois, c'est-h-dire que, quand le mois n'a que 28, 29 ou 3o jours, l'aiguille franchit 1, 2 ou 3 numéros, et elle se porte, par un mouve ment mécanique habilement ménagé, sur le premier jour du mois qui suit; 5® les mois de l'année ou les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3