l'esprit de parti et des préventions obstinées n'a veuglent pas complètement. Voici nn exemple de ce retour aux idées vérita blement libérales et conservatrices; c'est dans une circulaire adressée par M. Denain, recleur de la Haute-Marne, aux instituteurs, que nous trouvons ces sages paroles Le prêtre est votre supérieur. La loi nouvelle, en rendant hommage son caractère et a son zèle, l'a déclaré le surveillant de votre école, de concert avec le maire de votre localité, en réservant toutes- fois au prêtre la direction pltfs spéciale de l'en seignement moral et religieux. Vos ennemis et les nôtres vous répéteront que c'est un retour la domination cléricale. Et nioi, je vous déclare que c^st un pas vers le bien et la condamnation for melle d'un passé qui a pôrré des fruits si aiuers. A ce titre déjà, le prêtre de votre commune mérite vos égards et votre déférence. Mais vous ne vous rendrez pas seulement ses avis, parce qu'il a l'au torité; vous l'aimerez comme un père, vous le respecterez comme un membre de ce sacerdoce glorieux qui, après avoir tant fait pour la France, y perpétue un des clergés les plus illustres du monde catholique. Non-seulement vous lui don nerez tous les témoignages de la soumission et du respect, mais vous veillerez encore ce que tous ceux qui dépendent de vous, vous imitent Sur ce point. Vous ne permettrez donc jamais qu'en votre présence ou hors de votre présence, on discrédite ni que l'on calomnie son ministère. Je me suis plu quelquefois a rêver pour une commune un bonheur idéal. Dans mes plans de félicité pour elle, je n'ai jamais pu imaginer que trois choses. Quoi donc? Un maire chrétien et vigilant, un prêtre pieuse ment dévoué, un instituteur fidèle tous ces de voirs. Ces trois représentants de la loi, de l'Église, de la science, ont chacun leur mission spéciale. S'ils la comprennent [parfaitement, une localité chan gera de face en quelques années sohs leur action combinée. Journal de Bruxelles.) Dans la séance du Sénat de mercredi TV1. Pecsteen-De Vrière, récemment nommé sénateur par les arrondissements réunis de Fumes et d'Os- tende, a été admis et a prêté serment. On lit dans le JôUrnal de Tourndi Avant-hier matin, une jeune fille placée en service dans une des principales maisons de com merce de Tournay, étant montée, au grenier pour y prendre quelques linges, il lui prit la fantaisie de faire brèche un tas de noix sèches dont la pro vision occupe une des mansardes de cette partie du bâtiment. La gourmande était en bon appétit et avait déjà fait raille sur un demi-quarteron de ces fruits défendus lorsqu'un incident extraordinaire vint mettre un terme son dessert. En croquant belles dents une des plus grosses noix du tas, elle reste toute saisie de trouver dans la coque deux boutons de chemise en diamants, et une tête d'é pingle montée en pierres fines. de notre mairie ne fussent jamais en d'autres mains. Mais, en bonne conscience, ce jeune homme n'est pas sa place il a mieux h faire que cela c'est ce qui m'amène vers vous, mon cher curé. Je ne connais pas les projets de M. Valentin Dubreuil; j'ignore quelle est sa position financière; mais, comme vous intéressez lui et que nous l'aimons tousmoi et ma familleje vienstout événement, vous faire part d'une nouvelle. Notre ami et voisin, M. Lefèvrevient de m'ap- prendre qu'il est dans l'intention de vendre sa charge de notaire. Il a de la fortune, pas d'enfans, il veut se reposer. Voas savez que l'étude est la meilleure, non seulement de la commune, mais encore de tout le canton. Croyez-vous que cela conviendrait votre protégé qui, du reste, a tout ce qu'il faut pour réussir? L'abbé se recueillit quelques instant et rér pondit Monsieur le maire, ceci est une affaire sé- - rieuse j'ai besoin d'y réfléchir. Je vous demande trois jours; priez M. Lefèvre de me les accorder, Oubliant qu'elle va faire ainsi l'aveu de son péché de gourmandise, la servante ne fait qu'un bond du grenier jusqu'au milieu de la salle man ger, où ses Waîtres étaient déjeûner. Elle jette sa trouvaille sur la table; l'ébahissement des personnes de la maison dépasse celui de la servante. On exa mine les débris de la coquille de noix et l'on s'a perçoit que les deux parties en avaient été jadis séparées, puis fortement recollées, après le dépôt des bijoux dans celte singulière cachette. On se perd en conjeotures sur la source et les motifs de cette aventure. On écrit de Tournay Par suite de l'abon dance des pluies, les eaux ont presque atteint leur plus grande hauteur; lors des inondations du mois d'août dernier, elles n'étaient que de huit dix pouces plus hautes qu'aujourd'hui, et, l'heure qu'il est, la crue continue. Les prairies des Sept- Fontaines ont l'aspect d'une vaste mer et l'on nous assure qu'il en est de même de celles situées en aval, sur la rive droite du fleuve. Au-dessus d'An- toing, pour peu que le mauvais temps dure, la même chose arrivera. On lit dans le Courrier du Nord: Par suite des pluies continuelles qui se succèdent depuis près d'un mois, nous avons signaler un déborde ment peu près général des rivières et des cours d'eau qui arrosent notée arrondissement. A Aves- nes, l'Helpea considérablement monté depuis deux jours ;1escaux menacent d'envahir les mes. Toutes les prairies de nos environs sont inondées de grandes distances. La vallée que traverse la Sam- bre est déjà sous l'eau.'» Dimanche, vers deux heures du matin, 'la maison presbytérale deiBetlincourtprès de Wa- reinme, a été le théâtre d'un drame horrible. A l'aide d'une édhelle dont ils s'étaient munis vingt minutes des lieux, des individus se sont introduits dans le presbytère, dans la chambre même de M. le curé. Eveillétpar. le bris d'un carreau, et voyant un individu introduit dans sa chambre, M. le curé voulut repousser i'agresseur,-et lui opposa en effet une de'fense très-énergique mais un nouvel agres seur s'étant joint au premier, M. le curé fut abattu l'aide d'un trident, et laissé pour mort par ses assassins. Entendant du bruit, la servante se leva, vint frapper la porte de son maître, qui était fermée en dedans un des bandits ouvrit alors brusquement la porte, se jeta sur cette fille, qui fut également terrassée et assommée. Mais alors il semble que ces misérables craignirent que le bruit de la lutte n'eut dontre l'éveil dans le voisinage; ils s'enfuireut emportant pour unique fruit de leur crime la montre d'or répétition de M. le curé. M. Verken, procureur du roi, M. Cartuyvels, juge d'instruction, et un commis-greffier, se sont transportés sur les lieux lundi pour procéder UDe enquête. M. le curé de Bettincourt se trouve dans un état tel que l'on désespère des jours de ce respectable ecclésiastique il a le corps couvert de blessures etau bout de ce temps, je vous promets une ré ponse définitive. Curé, vous êtes un hypocrite! Comment! répliqua celui ci furieux. Colonel, vous me rendrez raison ce soir; mais, en attendant, expliquez-vous. Vous me comprenez de reste. Ne suis-je pas votre meilleur ami? et cependant vous m'avez fait mystère, au lieu de me la confier, d'une chose que vous m'avez cru assez niais pour n'avoir pas de vinée depuis longtemps. Laquelle? demanda le pasteur. Encore? Ne m'étais-je pas aperçu, de prime- abord, que vous aviez fait veujr ce jeune homme dans un but de mariage avec votre nièce? Colonel, croyez-moi, suspendez votre juge ment je vois que vous êtes clairvoyant. Quoi qu'il en soit, je vous mettrai au courant plus tard; jus que-là, nous ajournerons notre duel, car je suis convaincu que, lorsque vous saurez tout, vous n'hésiterez pas nie faire des excuses. Les deux vétérans se donnèrent une poignée de très-graves. La servante est hors de danger, ses blessures sont moins graves; toutefois elle a un bras cassé. Elle a dû son salut la présence d'es prit qu'elfe a eu de se faire passer pour inorte. Avant d'être curé Bettincourt, le digne M. Lee- naerts avait été attaché la paroisse de S'-Martin Liège; il est âgé d'environ 60 ans. La servante est également d'une soixantaine d'années. Par suite de la démission de M. Jullien, le collège électoral de Neufchâteau est convoqué pour le 22 avril, l'effet d'élire un représentant. Le 28 juillet prochain, la lune se placera directement entre la terre et le soleil, nous cesse rons de le voir en entier, et il y aura éclipse de soleil. La dernière éclipse totale fut celle du 24 juin 1788. Ce fut uu spectacle imposant, si l'on en croit les récits contemporains. Cependant, si lors de la prochaine éclipse le soleil ne disparaît pas en entier, nous verrons cependant divers phénomènes qui seront de nature exciter vivement notre cu riosité. L'éclipsé commencera 2 heures 45 minutes; son miîieu sera 5 heures 56 minutes; et sa fin 4 heures 55 minutes. Ainsi, 3 heures 5o mi nutes, la clarté du soleil sera presque détruite, et des ténèbres assez épaisses succéderont, pendant quelques minutes,J'éclat du jour; les étoiles se ront visibles au firmament, et. l'on n'apercevra plus autour du disque de la lune qu'une lumière pâle et argentée. Les animaux saisis d'effroi seront plongés dans la consternation; les oiseaux cesseront leurs chants et chercheront des retraites; les hommes isolés même seront frappés de terreur enfin, après une nuit qui n'excédera pas 5 minutes, l'astre re paraîtra éclatant de lumière et avec une majesté dont son lever n'est qu'une image imparfaite. On écrit de .Morialmé, le 28, qu'un tumnlte et un désordre extraordinaires ont troublé l'office du soir dans l'église de celle commune. Une femme prise subitement d'une attaque d'épilepsie poussa des cris et des hurlemen ts qui'effrayèrent d'autant plus l'assistance que la cause au était ignorée. Une terreur panique mit tout le monde en fuite, et le bagarre fut telle qu'on trouva plus tard le sol de l'église jonché de toutes sortes de fragments de vê tements. On n'a heureusement ancun malheur déplorer. Quelques eufaDts seulement ont feçu, dans la presse, de légères contusions. On écrit du Mississipi qu'un nègre, accusé d'avoir violé et puis tué une blanche, a été brûlé vif par la population. Voici de nouveaux détails que nous appor tent les feuilles de Liège sur la marche de l'inon dation dans cette ville L'inondation qui nous afflige depuis plusieurs jours est peu près stationnaire depuis hier. Dans la journée un léger mouvement de baisse s'était fait sentir, mais dans la nuit une uouvelle crue est survenue et donnait des craintes sérieuses pour la main, et le colonel se porta garant des trois jours demandés. Le soir du même jour, le pasteur conduisit Va lentin au pavillon et lui fit part de la proposition du maire, en lui demandant ce qu'il en pensait. Mais monsieur le curé, objecta Dubreuil, avec quoi voudriez-vous que je payasse une charge dont la valeur doit être considérable? car je n'ignore pas que c'est la première du pays. Ceci n'est pas répondre, dit l'abbé avec im patience; je te demande ton avis sur la proposition, Eh bien puisque vous tenez savoir ma pensée, je n'hésite plus vous déclarer que la possession de cette étude me comblerait de joie, attendu qu'elle deviendrait pour moi, j'ose me le figurer, l'avant-coureur d'une félicité plus grande. Voilà ce qui s'appelle parler, répartit le curé. Passons aux moyens et si la dot d'une femme rendait possible une telle acquisition Pourvu que cette femme fût Marguerite; sans cela, jamais. (Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2