i piilIÎM jeunesse d'Ypresqui lui échoit en loi, que pour les bourgeois en général dont il sai gne abondamment les finances. Un collège fondé par l'orangismeau fort de la persécution patente contre la religion etl a nationalité du peuplebelge, celte œu vre de triste origine reprise en sous œuvre et continuée au prix des plus grands sa crifices par les libéraux de la Belgique af franchie, une telle institution encore de bout dans les mêmes errements vingt ans après la proclamation de I indépendance, c'est un véritable contre-sens, un anachro nisme, et pourtant nous en sommes tous témoins. On s'est même tellement épris de cette vieillerie, que nous ne faisons pas ici puq reproche de l'avoir conservée. Il est des préjugés contre lesquels la saine raison est certaine d'échouer,' ce qui rend alors le silence provisoirement préférable. Tel estj l'engouement et la fascination que cause ce pç\|lége^ que quand même le recrutement de boursiers et par influence d'intimida tion sur les personnes dépendantes serait complètement usé, quand même le dépeu plement laisserait le collège vide, la Ré gence le maintiendait avec son cadre de professeurs, ou essayerait de le hisser comme l'éléphant au musée sans loucher aux traitements. Nous voulons seulement dire que dans un tel collège, créé, organisé, végétant comme nous venons de l'indiquer, il de vait au vœu du corps enseignant comme des pareils, se rencontrer u ne matière abon dante remanier. lié bien, nous portons le défi le plus for mel de nous contredire avec vérité, lorsque nous avançons qu'en fait d'améliorations, de changements, de remaniements, rien de remarquable ne s'est passé au collège cpmmunal d'Ypres depuis la nouvelle loi sur l'instruction publique. Comme c'est spécialement au point de vue dç morale et de religion que nous entendons diriger la portée de nos observations, nous ajoutons que c'est précisément de ce coté important que la stagnation, que l'immobilité déplo rable est complète. Un cours d'instruction religieuse raison- née, suivant les développements scientifi ques et littéraires des jeunes intelligences fesait défaut il n'existe pas encore. Aucun prêtre n'était attaché la maison: même absence de contact ecclésiastique. Nulle entente réglée entre lepiscopat et l'autorité civile pour assurer l'influence indispensable de la religion sur la direc tion des études on ne s'en occupe seule ment pas, ou l'on est bien aise de l'éviter. Nulle garantie aux pères de famille dont les enfants deviennent la proie de l'esprit de parti. Ces pères de famille, déjà mal heureux par leur faiblesse de se courber sous le joug, désireraient néanmoins que des règles rassurantes dissipassent toute, inquiétude au sujet des choix des maîtres. Les mœurs, l'orthodoxie, la pratique reli gieuse y sont fortement intéressées. Quelle franchise, quelle droiture de foi et de ca ractère, les élève^ peuveqt-ils emporter de professeurs dont les principes sont vacil lants, ou cachés, ou contradictoires devant eux et dans le monde; chez qui ils ne re marquent1 en matière de religion qu'une nonchalance relâchée, et nul signe de piété convaincue, si pas une coopération active dans te camp antireligieux? Bien non pltis n'est ve-nu mettre une digue l'aFbitraire, air hasard, au désordre des choix. lin sorte que rien n'est changé, et com me les choses se passent Ypres, elles se passent de même partout où le gouverne ment étend son bps. Est ce maintenant VIndépendance qui se moque la fois de ses lecteurs, dp gou vernement et du pays, en s'écriant pom peusement que le. gouvernement a fait, tout ce qu'il a pu? Ou est-ce le gouverne ment qui, content d'avoir chargé le budget au profit de ses créatures, veut se reposer de ses fatigues libérales en rejetant l'odieux de son inaction sur les évêques? Ou enfin décidé éloigner le clergé eu ayant l'air dé l'appelerpour apaiser la multitude, le ministère a-t-il déjà poussé ses chicanes jusqu'à rendre le concours impraticable? Ou a beau donner le change, la vérité se fera jour. Le Receveur des contributions directes de la ville informe les contribuables que lès jours de recette qui jusqu'ici étaient fixés aux jeudi, vendredi et samedi de cha que semaine, auront lieu, partir de ce jour, les mercredi,jeudi et vendredi. Alr CHARLES VERHAEGHE, ex-élève du collège de S1 Vincent de Paul, vient de subir son examçp d'épreuve préparatoire la j candidature en sciences, avec grande dis tinction. Monsieur DOCHY, de S* Jean lez Ypres, ex-éleve du collège de S1 Vincent de Paul en cette ville et présentement élève de l'université catholique dé Couvain, vient de passer d'une manière scilisfaisanté l'exa men de sciences naturelles. y'K aobiytTttS myd •ïTBSTI: r-r_apôn Hier veps les dix heures du soir, un vio lent incendie s'est manifesté dans la grange de AI' Froidure-Behagel Coininés France. Un prompt secours apporté par les corps des pommiers de Comities et Wervicq a empêché la propagation du feu. Rien que la grange n'a été la proie des flammes la perle consiste en blé, paille, hivernages et charbons (je terre; le tout était assuré. du soleil j la paix régnant sous les hautes voûtes, allait mieux^ son âme déjà pensive, que le bourdounement des rues et des places publiques; les pierres de la maison de Dieu depuis des siècles imprégnées de la fumée de l'encens, lui doutaient un parfum béni qu'il préférait celui des fleurs. Ainsipour lui, les choses extérieures aidaient au développement de ses senti- mens intimes. Un an aptes sa première communionil se distinguait, au séminaire, par son amour du travail et par sa piété, LV- ;s.exigé venu, il entra daus les ordres. L'élévation Je son esprii le poussait vers la vie coutemplative mais sa charité epvtp'.-. les pauvres et les malades lui fit solliciter la charge d'attaché inférieur Motel-Dieu de Paris. 11 y avait déjà deux ans qu'il voyait de bien près la souf france la misère, l'iuçonduite et la corruptionlorsqu'il fut un sojr appelé près d'un malade qui venait d'être apporté l'hppilai. tout meurtri, tout sanglant, la suite d'une rixe de cabaret. Cet homme, dans mie surexcitation extrême, ne fai sait entendre que jurernens, malédictions et blasphèmes. Quand l'abbé Stanislas lui fut amenél'irritation du nouveau venu redoubla de violence, et il fallut au jeune prêtre ce cou rage et celte abuégaliou de soi-même que donne le zèle apos tolique, pour oser approcher de ce furieux écumant de rage, et qui répétaiten s'agitaut et se tordant sur sa couché: u Oh! les gueux, les scélérats! s'ils ne nous avaient pas séparés, j'avais son odieuse vie j j'aurais pu me rassasier de son sang. Malheureux, lui dit le ministre du Dieu qui a tant par donné renoncez ces pensées de haine et de vgugeauce. Ne - regrettez plus de n'avoir pas arraché la vie votre ennemi... La volre est eu danger. .Ce.n'est pas vrai.», taisczrvous.,. je me sens bien... Je vivrai assez pour le tuer... pour le damner jamais... Mais laissez-moi. Je n'aime pas les. gens de vplre espèce... Allez un autrequelqu'un qui croie eu votre bon Dieu. Mon filss'il y avait ici quelqu'un de plus mal, de: plusprèsde la mort que vops,je vous quitterais auprès de lui. Je vous répète que vous mentez j je ne mourrai pas ayant d'avoir pris ma revanche... Tenez, est-ce là le poignet d'un homme qui va mourir Disant ces mots, l'inconnuse soulevai^ sur son lit, saiçit le bras du jeune prêtre etjle serra avec tant de force, que celui- ci vit bien que la mort n'était pas aussi proche qu'il l'avait cru d'abord... Alors, après quelques autresparoles de pardou, que le blessé repoussait toujours, l'abbé Stanislas s'éloigna de ce lit pour aller un autre. Le lendemain, il eut hâte de demander la soeur surveil lante comment était le nouveau venu. Toute la nuit a été horrible5 le malheureux n'a eu ni un moment de repos, ni un moment de silence toujours des tor tures atroces, toujours des blasphèmes! répondit l'ange de charité. Il n'y a pas plus d'une demi-heure qu'il est calme. Sa foreur s'est apaisée pendant qu'à la prière uous récitions les Litanies du saint nom de Jésus... chemins de fer fie la flandre centrale. Quelques considérations émises par l'adminis tration communale de la ville de Thiell en faveur du Chemin de fer de la Flandre cen trale, débouchant d'Vprès sur Deynze, par Rg^lç/s fJ\ieL^.t£f f as, t Lors des modifications propose'es en 1845 l'oc casion du projet de loi- pour la construction du Chemin de fer dela Flandre Occidentale, la com pagnie concessionnaire fit remarquer que si, dans le nouveau projet, la ville de Thielt n'arrivait que par embranchement sur la ligne de Courtrai Bruges elle était largement indemnisée par la ligne de Deynze. Ou.dit que la cotnpagnie concessionnaire s'est décidée construire la ligne de Courtrai Ypres, mais a condition d'être déchargée de l'exécution de ja ligne conduisant de Deynze h Dixtnude, par Thielt. Cependant si l'on ne construit pas la ligne de Deynze, que devient la compensation proposée par la compagnie eu i845? Voir la lettre de M. Chautreli, pages 2 et 3 du rapport.) Ni le gouvernementui les chambres ne pren dront, on a tout lieu de l'espérer, la résolution de libérer la Société concessionnaire d'une partie de ses engagements, au préjudice de cette partie peu plée de la Flandre qui a le plus h souffrir de la crise de ces'déi'îjières années et qui espérait trou ver, danS ld;voie Concédée, Un moyen de déve lopper ses ressources' industriel lès èt de procurer du travail sa Roinbreuselpopulation ouvrière. Le fait aur<aii-uné!'i:mpor'tarice très grave. Toute fois, si des. raisons!d'un ordre majeur s'opposaient a l'exécution intégrale de la loi de concession, n'y aurait-il pas lien de procéder la révision de la loi L'intérêt de la société concessionnaire, l'in térêt, de la province, ne conseilleraient-ils pas d'adopter ùu autre projet, qui consisterait établir une ligne de chemiu de fer de Deynze Ypres, par Thielt et Roulers L'administration communale de la ville de Thielt croit que h compagnie aurait in térêt a abandonner l'exécution de la ligne de Cour trai Ypres, par Meuin et Wervicq. Cette ligne ayant un parcours de six lîèùes, touche aux com munes de Wevelghem, Menin, Gheluwe, Wer vicq, Zànlvoorde, GhèluVelt'et Zil'fébeke, dont fà population totale s'élevait peine1 au chiffre de 25,odcr habitants, et qui Sé servent déjà de la Lys pour le transport des marchandises poDdéreuses. La ligne d'Yprès 'a Deynze desservirait dàris la direction de Bruxelles, les villes de Gand, d'Au- vers, de Liège, eo traversant ou en cotoyatif'lè's' Avant ma messe, je vais le voir un instant ma soeur, prions BURrApH I i O ri Vf Ï3 t«va IV» J In U Puissur la pointe du pied, l'abbé alla s'agenouiller près du lit où l'étranger était couché... Il ne s'agitait plus et ses yeux étaient fermés. Mon Dieu! dit tout bas le jeune prêtre'; pro longe» ce oalme pour que je puisse avec votre grâce faire des cendre dans cette âme quelques pensées de repentir, de misé ricorde et de pardon. >v Ces mots, dit avec line grande ferveur, l'aumôuier s'était relevé et âll'ait se rendre la sacristie. Il avait déjà fait quel ques pas dans cetlè direction, lorsqu'il revint tout coup vers le lit... Puis ayant pris dans son bréviaire une de ces petites images de piété,'que les âméf pieuses se donnent entre elles, il alla l'attacher aux rideaux du blesséde manière ce qu'il pût la voir lorsqu'il se réveillerait. Cette image représentait saint Stanislas de Kotska, en oraison devant un autel de la sainte Vierge. Ce souvenir était cher l'abbé; il lui venait de saltièr«!.l,0<I Monté l'autelle jeune prêtre avait peine se défaire de la pensée du malade. Dans cette multitude d'êtres soufTiaus combien n'y en avait-il pas de plus intéressansque lui? Et ce, pendantc'était celui-làcelui que les infirmiers avaient déjà surnommé le brigand, qui le préoccupait le plus, et durant le saint sacrifice, il pria pour lui plus que pour les autres. (Pour être continué.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2