2 commission d'expertise du ministère de l'agricul ture el du commerce de la France. UNE BOUCHEE D'OGRE. On lit dans le Journal de Bruxelles Dans la séance du 29 avril, M. le Ministre des finances a déposé, sur le bureau de la Chambre, trois demandes de crédits supplémentaires. La première, applicable aux départements des finances et de l'intérieur, s'élève h la somme defr. 89,466 La seconde, applicable au département de la justice, b 38o,ooo La troisième, applicable au département de l'intérieur h. 897,35670 Total. fr. 1,066,821 70 Naguère, nous avons eu a faire mention d'une autre demande de crédit supplémentaire applicable aux travaux publics. Cette demande s'élevait a 1,801,658 fr. 98 centimes. Voilà, en deux traits de plume, notre déficit augmenté de près de 3,200,000 fr. T> QU IL N EST PAS VRAI QUE TOUS LES BELGES SONT ÉGAUX DEVANT LE BUDGET. Lors de l'avéuement du cabinet actuel, il pro mit au pays, part la régénération des Flandres, la diminution des charges, l'inauguration du règne de la vertu et autres menus bieofaits, d'admi nistrer l'État avec une équitable impartialité, de respecter les droits acquis, et de ne pas considérer comme une cause d'ostracisme les services rendus la politique de ses prédécesseurs. Le pays se laissa prendre la glu de ce programme, dont chaque ligne était gros de merveilles; chacun bénit le ciel qui accordait enfin la Belgique une administra- tration selon le cœur de M. Delfosse, et attendit avec calme fa réalisation des promesses de la poli tique nouvelle. Une fois installée, la politica nuova débuta par mettre la porte, tous les gens soupçonnés de faire maigre le vendredi, et de ne pas avoir une véné ration profonde pour le génie du cabinet régéné rateur. On divisa le pays en deux classes: la première, soupçonnée d'aimer l'influence occulte et de travailler aux projets de domination de l'ar chevêque de Malines la seconde, composée de l'élite des intelligences qui trouvent que M. Rogier est un Lamartine, M. Tesch un Lamoignon, et M. Frère un Colbert. Aux premiers, on réserva les paroles hautaines, les destitutions et les places douze cents francs; aux seconds, les sourires, les faveurs de tout genre et le couvert mis au râtelier du budget, ce qui fait qu'à l'heure actuelle, la nation belge est divisée en deux classes, dont la première se trouve dans la situation de Lazare, dans le sein d'Abraham, tandis que l'autre contemple avec douleur l'abyme de la disgrâce, les jubiliations et les voluptés des amis de la politique nouvelle. (Sanc/10.) ACTES DU GOUVERNEMENT. Par arrêté royal, en date du 3o avril i84i, est nommé bourgmestre de la commune de Warnêton, arrondissement d'Ypres, le sieur D. Ricquier, en remplacement du sieur A. Behague, dont la démis sion a été acceptée. Un arrêté royal en la même date, porte Le nombre des élèves de l'institution royale de Messines, fixé 220 par l'article 19 du règlement général de cet établissement, en date du 21 mai 1849, est porté 23o. Il sera établi ladite institution i° Une école d'application pour former l'en seignement celles des élèves qui se destinent cette carrière 2" Une école gardienne, dont le noyau sera formé par quelques jeunes élèves qui se trouvent cet établissement, et où l'on admettra un certain nombre d'enfants du dehors. La procession du Saint-Sang n'a pu sortir di manche Bruges cause du mauvais temps. Le 5 au matin on a exécuté la cathédrale la messe de King; c'est Mgr. Malou qui a officié; Mgr. le Nonce, Mgr. de Cambrai et Mgr. de Gand ont assisté la solennité. Les assises de la Flandre orientale, pour la deuxième session de la présente année, s'ouvriront Gand le 2 juio, sous la présidence de M. le con seiller Onraet. Celles de la province de la Flandre occidentale pour la même session s'ouvriront Bruges, le même jour, sous la présidence de M. le conseiller Sancy. Quelques jeunes gens des premières familles de Courlrai viennent d'ériger, sous le nom de S*- Pincent de Paul, une institution charitable, qui fera un bien immense la classe laborieuse. M. le procureur du roi de Tournai a fait transporter samedi le comte et la comtesse de Bocarmé de la prison de Tournai en la prison de Mons. Le comte est parti quatre heures de malin et son épouse midi, escortés tous deux, tant l'extérieur de chaque Voiture, par un certain nom bre de gendarmes. On lit dans la Gazette de Mons M. de Bocarmé est arrivé ce matin, onze heures quinze minutes, la prison de Mons. Parti quatre heures de Tournai, dans une voiture de place, il a suivi la route de cette dernière ville Mons qui passe par Ath. Il occupait dans la voiture la dernière place: deux gendarmes se trouvaient sur la banquette du fond, un autre était placé côté de lui sur l'autre banquette. Trois autres gendarmes cheval entou raient la voiture, M. de Bocarmé a le physique mâle et énergique les moustaches, la barbe et les cheveux très-épais. En descendant de voiture, il s'est élancé d'un pas ferme sur les degrés de la prison, ou deux gen darmes qui l'avaient précédé, l'ont pris par la inain, l'autre par le bras; ce moment, M. de Bocarmé a rejeté la tête en arrière comme pour secouer les cheveux. Il était coiffé d'une casquette en peau de loutre et portait uue petite redingote brune. M"" de Bocarmé, partie aujourd'hui midi de Tournai, a suivi la route de St-Ghislain et est ar rivée Mons vers 7 heures. Elle occupait dans la voiture une place sur la banquette du fond, côté d'elle se trouvait un gendarme, deux autres occu paient la banquette de devant. Mmo de Bocarmé était vêtue de deuil. L'ouverture des débats, dans l'affaire de Bocarmé, est fixée au mardi 27 de ce mois. M. le conseiller Lyon, président des assises, a procédé ce matin l'interrogatoire de M. et de M°" de Bocarmé. M. le conseiller Lyon, qui doit présider la prochaine session des assises du Hainaut, M. De Marbaix, procureur du Roi Mons, qui doit rem plir aux mêmes assises les fonctions de ministère public, et M. Huart, greffier du tribunal de la même ville, se sont rendus, jeudi dernier, au châ teau de Bury, pour y prendre connaissance des lieux qu'ils voulaient connaître dans tous leurs détails. M. Heughebaert, l'habile juge d'instruc tion qui, depuis plusieurs mois, s'est occupé ex clusivement de l'affaire de Bocarmé, s'est joint, Leuze, ces messieurs, pour les accompagner jusque sur le théâtre du crime. La chapelle S,0-Barbe, de l'église de Notre- Dame de Laeken, est aujourd'hui complètement restaurée. On vient de placer sur le caveau dans lequel sont déposés les rester de la Reine, une pierre tnmulaire en marbre blanc portant cette simple inscription incrustée en lettres d'or LOUISE-MARIE-THÉRÈSE-CHARLOTTE-ISABELLE D'ORLÉANS, Reine des Belges Née Palerme, le 3 avril 1812, décédée Ostende le 11 octobre i85o. Beaucoup d'étrangers visitent journellement l'é glise de Laeken. Nous apprenons d'une manière peu près positive que la reine Marie-Amélie arrivera le 6 Laeken pour y passer environ un mois. L'auguste veuve du roi Louis-Philippe sera accompagnée du prince de Joinville; mais celui-ci ne restera que quelques jours eu Belgique. Après son retour eu Angleterre, M. le duc et M™" la duchesse de Ne mours viendront aussi passer quelquesjoursà Laken. Le Ministre de l'intérieur déclare qu'à la date du 4 avril 1851 M. G.-J. Pitsaer, curé-doyen Wavre, a été nommé, par M. le Cardinael-Arche- vêque de Malines, aux fonctions d'inspecteur ecclé siastique des écoles primaires de la province de Brabant, pour le doyenné de Wavre, en rempla cement de M. N.-J. De Cock, décédé. La commission spéciale chargée d'examiner, sous la présidence de M. Delehaye, le projet de révision du code pénala terminé l'examen du livre 1" de ce code. M. A. Roussel doitdans la prochaine séance, donner lecture du rapport. Lundi, une heure, un accident dont les suites auraient pu être des plus funestes est arrivée Molenbeek-S'-Jean l'endroit dit le Chemin des Moutonsquelque distance de la porte du Rivage. Un fiacre conduisait deux jeunes couples qui venaient de se marier dans la commune, lorsqu'en voulant faire place un camion la voiture est tom bée dans la Sennetteen glissant sur le bord du talus. Le pavement du chemin n'a guère plus de 2 mètres en cet endroit. Le cocher, les quatre personnes renfermées dans le véhicule auraient infailliblement péri sans le dévouement de quelques ouvriers d'une usine voi sine. Tout le monde fut sauvé après de grands efforts les chevaux purent également être retirés de l'eau peu près sains et saufs. A six heures du soir on travaillait encore retirer la voiture. Les quatre jeunes mariés et le cocher ont été transportés, dans un état pitoyable, couverts de contusions, vers l'habitation la plus proche, où tous les soins que réclamait'leur situation leur ont été prodigués avec le plus noble empressement. Lorsque l'accident est arrivé il régnait un véri table tempête d'hiver, la neige demi fondue tom bait abondamment, et c'est dans un pareil moment que les quatre nouveaux époux sont tombés dans une eau bourbeuse et glaciale. Deux autres voitures précédaient celle des nou veaux mariés, avec les témoins de la noce, qui ont dû se jeter tout habillés dans la rivière pour se courir les deux couples. Le 6 au matin on travaillait encore, mais inuti lement, retirer la voiture qui flotte sur l'eau. L'une des deux jeunes épouses devra encore garder le lit quelques jours, et les cinq personnes qui se sont trouvées englouties ainsi par une chute épou vantable en seront définitivement et fort heureu sement quittes pour la peur, car c'est vraiment par un bonheur providenciel qu'il n'y ait pas eu là un affreux malheur déplorer. Ami de VOrdre annonce que M. l'abbé Louys, professeur de physique au petit séminaire de Floreffe, est nommé principal du collège de Dinant. Ainsi que nous l'avons ditc'est le 1" mai

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2