rière, la seule de inarbre blanc que l'on connaisse dans toute la presqu'île suéco-norwégienneest d'une longueur de trois milles un quart (environ sept lieues de France), et sa profondeur varie de vingt soixante pieds. Le gouvernement a déjà pris les mesures néces saires pour exploiter cette carrière, dont la décou verte a valu M. Erdmann l'honneur d'être nommé chevalier de l'Étoile polaire. On écrit de Londres que trois ou quatre mille industriels la tireh la carreet au bonjour sont arrivés en Angleterre pour l'Exposition. Il va sans dire qu'une' bonne partie de ces honorables citoyens a déjà figuré l'Exposition de Bruxelles et Paris, celle du Palais de Justice, bien entendu. Quatre compagnons de différents devoirs bu vaient politiquele jntir de Pâques, dans ho Bou chon triangulaire de faCourtille. Chacun exprimait sa sympathie pour telle ou telle époque de notre histoire révolutionnaire. Moi, dit un chapelier, je suis pour l'an g3i Et moi pour l'an 18-43, fit un perruquier. Moi,ajouta un taillent;, je suis pour l'an i852. Et toi, saint Ciépaiu, pour quel au es-tu? Ma foi, répondit le brave cordonnier, je suis tout bonneinent'pour l'empeigne. On écrit de Bagdad, le 2 mars: Le commis saire anglais chargé du règlement des délimita tions entre la Turquie et la Perse s'étant rendu h Shuster, dans le Khusistan (l'ancienne Suse, qui servait de résidence d'hiver aux Rois de Perse), y a fait des fouilles et a trouvé des colonnes de mar bre de soixante pieds de long sur six de diamètre, un tombeau et une momie de femme ayant au bras un bracelet et au cou un collier en cornaline et agate. FRANCE. Six jeunes lieutenans d'artillerie de l'armée turque viennent d'arriver h Paris. Ils sont envoyés en France par leur gouvernement, afin de s'y per fectionner dans l'arme de l'artillerie. C'est l'école d'application de Metz qu'ils iront faire ces études spéciales. Une visite domiciliaire faite, le 5 mai, h So- laise (Isère), chez le sieur François Valentin, a amené la saisie d'un grand nombre de brochures et journaux interdits, d'un pistolet, de treize balles de calibre, et d'une certaine quantité de poudre. Le 4 mai, h sept heures du soir le commissaire de police de Brives a fait arrêter le domestique de M. Mailher, juge de paix. Cet individu s'était écrié, dans une discussion Avant deux heures, nous allons commencer la danse avec les riches. On a trouvé dans son domicile, un fusil récemment chargé h balles, 22 balles de calibre, et un pistolet également chargé. Plusieurs personnes arrêtées en province, h la suite des récentes découvertes de la police, viennent d'être dirigées sur Paris. M. Mercier, maire de Fontenay près Vézelay, condamné le 29 avril dernier, par le tribunal cor rectionnel d'Avallon, pour fabrication clandestine et distribution de poudre, vient d'être suspenda de ses fonctions par arrêté du préfet de l'Yonne en date du 3 courant. On lit dans le Moniteur de VArmée Les troupes de la division d'occupation ont eu la noble idée d'élever un monument h la mémoire des soldats français morts en combattant sous les murs de Ronte. M. le général Gémeau s'est associé 'a cette pensée, et a demandé au ministre de la guerre l'autorisation d'ouvrir a cet effet une sous cription dans l'armée. L'autorisation a été accordée, et le général Gémeau a nommé une commission, qni a unanimement décidé que le monument serait élevé dans l'église nationale de Saint-Louis des Français Rome. Une souscription a été ouverte, et les fonds doi vent être envoyés franco a M. Blanchard, lieute nant-colonel du 55e de ligne, président de la commission, a Rome. La première liste, en tête de laquelle on trouve les noms du général Oudinot, duc de Reggio, des généraux Rostolan, Gémeau, Le Vaillant et de Tinan, présente un total de 4,4g3 fr. 36 c. Ces jours derniers, dans une commune de l'arrondissement de Bergerac (Dordogue), un in dividu se présente devant l'adjoint au maire et le supplie de lui accorder des secours de roule jus qu'à Bordeaux, où il doit, dif-il, trouver une de ses connaissances qni lui fournira les moyens d'al ler Paris, lieu de sa naissance II se disait ouvrier orfèvre, et avait été, cause de ses opinions mo dérées, dans la nécessité de se soustraire aux violen ces dont le menaçait un ami de Blànqui. L'adjoint invita cet individu se rendre la mairie, où il lui demanda son passeport. Comme il en était dépourvu, on l'interrogea, et ses réponses n'ayant pas paru satisfaisantes, on le fit fouiller, et on trouva sur lui un poignard fraîchemept aiguisé, un pistolet chargé, un sac pondre, une boîte de capsules, un moule fondre des balles, et plusieurs petits livres où étaient représentés les portraits de Jésus- Christ, de Barbès et de Ledru-Rollin. L'individu fut mis en état d'arrestation mais le lendemain matin, lorsqu'on visita sa prison provisoire, il avait disparu, après avoir brisé deux carreaux et emporté plusieurs objets appartenant la commune. On croit qu'il se sera dirigé sur Bordeaux. Écho de Vésone.) On lit dans l'Union franc-comtoise Nous avons signaler un progrès en Franche- Comté. L'anniversaire de la naissance de Fourier, que l'on célébrait chaque année en avril, dans notre province ét Besançon, n'a pas été fêté en i851Il n'y a rien là qui doive nous étonner, mais il est bon d'en faire la remarque. L'oubli et le dé dain, voilà en définitive le sort de tous les réfor mateurs modernes, lorsqu'ils s'écartent de la grande loi du Christ. Voici un fait nouveau que nous allons ra conter pour tenir en éveil la surveillance des pa rents L'épouse du sieur D..., tailleur, rue des Marais a Paris, recevait, le 8 mai, la visite d'une nourrice, qui lui ramenait de la campagne une petite fille âgée de 18 mois. Ravie de trouver son enfant fraî che et bien portante, la dame D... fit fêle la pay sanne et sortit avec elle, pour lui acheter une robe. Elles ne crurent pas devoir emmener la petite fille, qui fut confortablement placée au pied du lit des époux D..., où elle ne tarda pas s'endormir. Le sieur D... profita de leur absence pour terminer un paletot qu'il devait rendre le jour même. Quant sa femme revint, il lui dit qu'il ne s'était pas dérangé pour surveiller la petite fille, parce qu'elle n'avait pas cessé de dormir, et qu'elle n'avait fait attendre aucune plainte. La dame D... suivie de la nourrice, se dirigea vers la chambre où était l'enfant; elle aperçut, dormant au pied du lit, un gros chat auquel elle avait laissé prendre l'habitude de se coucher en cet endroit. Saisie d'un funeste pressentiment, elle s'élança vers la petite fille et s'aperçut avec effroi qu'elle avait été étouffée par l'animal, et ne donnait plus aucun signe de vie. On imaginera difficilement la douleur de la dame D... et son mari. Quoique le corps de l'enfant fût encore tiède, les soins d'un médecin, appelé sur-le-champ, furent inutiles, et il ne put que constater le décès. ESPAGNE. Madrid, 7 mai. Hier sept heures du soir, la Reine Marie- Christine rentrait de la promenade au palais d'A- ranjuez. En descendant de voiture, elle a placé sou pied faux; il en est résulté une fracture de la jambe au-dessus de la cheville. Un convoi spé cial a été aussitôt envoyé Madrid pour en ramener le docteur Drumen. A 3 heures du malin le ier ap pareil a été posé. Les médecins assurent n'avoir constaté aucune lésion grave. Le Roi D. François d'Assises est parti ce matin pour Aranjuez, avec le président du conseil. A 3 heures il était de retour a Madrid. La Reine Marie-Christine va très-bien, mais elle sera hors d'état de marcher pendant 4o jours. On a pris les plus grandes précautions pour annoncer h la Reine Isabelle II l'accident qni venait d'ar river sa mère, cause de l'état intéressant de S. M. La Reine s'est empressée d'envoyer auprès de sa mère le chirurgien Sanchez Toca, mais tout était déjà fait lorsque celui-ci est arrivé Aranjuez. PORTUGAL. Voici quelques détails empruntés au supplément do Ecco popular (journal de Porto\ du 2g avril Porto, le 29 avril. 4m" bulletin du télégraphe,Porto, le 28 avril, 5 heures du soir. Le service du télégraphe de Coïmbre, h S. Ex. le maréchal de Varmée, duc de Saldanha} par le brigadier Mesquita. Le Roi est parti aujourd'hui de celte ville (Coïmbre) pour Lisbouneavec le 2° chasseurs, une partie du 16° régiment d'infanterie et 3o chevaux du 4e régiment. La force sous mes ordres, composée du 1" régiment de grenadiers de la Reine et d'infanterie, vient d'adhérer ait mouvement dirigé par votre Excellence. Je suis la tête de ces forces, attendant tout ordre qu'il appartiendra. Coïmbre, le 28 avril 1851 Pour copie conforme, Signé Honorio Lopes de Sant-Anna, lieutenant au corps télégraphique. S. Exc. le maréchal Saldanha a donné aujour d'hui (29) ces nouvellesau théâtreajoutant que déjà une partie de la cavalerie, dans la journée, s'étant arrêtée Olvergaria. ITALIE. Le tribunal de la consulte a condamné la peine de mort, comme coupable du crime de lèse-ma jesté en état de récidive, le comte Corrado Politi di Recanati, ancien député l'Assemblée consti tuante, qui, exclu de l'amnistie pontificale, se trou vait dans les États romains, et a été récemment arrêté par les Autrichiens et enfermé la forteresse d'Ancône. On lit dans le journal officiel des Deux- Siciles, du 28 avril Hier matin, le canoo des forts a annoncé l'heu reux accouchement de la Reine, qui a donné le jour un prince. TURQUIE. CoNSTANTiNOPLE, 25 avril. Un mémorandum a été adressé tous les chefs de mission pour leur annoncer que la tranquillité étant rétablie d'une manière solide Samos, le blocus de celte île vient d'être levé. D'après les lettres de Bucarest, le mouve ment de retraite des troupes russes a dû commencer le i4 avril, et être terminé le 28. Communication officielle en a été faite aux principautés par le gé néral en chef Ivine, et les princes ont donné des ordres pour que les vivres nécessaires aux troupes se trouvent chaque étape de la route qu'elles doivent parcourir. Toutes les années, l'époque des fêtes de Pâques, les patriarches des divers rites chrétiens adressaient au ministère de la police des requêtes l'effet d'obtenir la mise en liberté des prisonniers pour dettes, en acquittaut au patriarcat les sommes dues par ces prisonniers. Cette année, Méhémet- Pacha a pris une initiative très-louable et que nous nous empressons de publier. Dès les premiers jours de la Semaine Sainte, le Ministre de la police, après avoir passé quatre nuits examiner tous les dossiers, et interrogé lui-même tous les prisonniers, a ordonné la mise en liberté de 24o détenus, con damnés pour de légers délits. Les prisonniers ont été envoyés leurs patriarcats respectifs. Une ving taine de détenus pour dettes ont été également envoyés leurs patriarcats où leurs dettes ont été acquittées par les soins de leurs communautés. D'autres prisonniers, plus coupables, ont été en voyés en exil, d'autres enfin ont pu être mis pro visoirement en liberté, moyennant une garantie, afin qu'ils pussent vaquer librement leurs devoirs religieux. Le ministre de la police se propose d'en voyer dimanche prochain les détenus chrétiens pour délits graves leurs églises respectives pour qu'ils remplissent leurs devoirs religieux ils seront cet effet accompagnés de gardes et d'employés qui veilleront leur réincarcération.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 3