voyé par le gouvernement britannique pour la con
duire a Douvres.
Le Roi et les princes paraissent jouir d'une
bonne santé.
Le Roi et sa famille ont dîné au palais où le
repas a été fourni par l'Hôtel FoDlaine. Les per
sonnes de la suite et les invités ont dîné l'hôtel
même.
On lit dans le même journal M. le Mi
nistre de l'intérieur, par décision en date du i5
juin, a accordé la ville d'Oslende une somme de
15,ooo fr., titre de subside pour le monument
qu'elle a décidé d'ériger la mémoire de notre
bien-aimée souveraine. Cette somme doit être af
fectée entièrement k l'exécution du monument pro
prement dit, c'est-k-dire k l'exécution du groupe
de sculpture dont un avant-projet a été présenté k
la ville et k M. le Ministre de l'intérieur.
C'est M. Fraikin, artiste distingué, qui est dé
finitivement chargé de l'exécution du monument.
On lit dans la Patrie de Bruges, du 19
Nous apprenons que la justice qui a continué
hier matiu ses recherches entre les portes de
Damme et de S'"-Croix a fini par découvrir le
cadavre d'un enfant nouveau-né au milieu d'une
pièce de seigle il y avait été caché par la jeune
fille, F. Van Parys, sa mère, et il a été trouvé une
corde au cou et les doigts dévorés; tout porte k
croire que la mort de l'enfant est le résultat d'un
crime.
Pour ce qui concerne l'enfant de l'autre femme,
qui a été également arrêtée, lundi dernier, il paraît
que toutes les recherches ont jusqu'ici été sans
résultat.
P. S. Nous apprenons que la jeune fille est tom
bée dangereusement malade; on vient de lui ad
ministrer les derniers sacrements.
On écrit de Mons, le 17
Ce n'est que ce malin que Mm* de Bocarmé a
quitté la ville. Hier soir, k dix heures, la comtesse
avait pris congé du directeur de la prison et des
sœurs hospitalières, qui lui avaient accordé l'hos
pitalité depuis le moment de son acquittement.
Aucune entrevue n'a pu avoir lieu entre le comte
et sa femme, par suite, dit-on, d'ordres formels et
supérieurs. Le condamné avait lui-même sollicité
cette entrevue. Il avait écrit k sa femme et k sa
mère des lettres touchantes. Il paraît qu'on lui a
fait espérer que la comtesse serait admise k lui
rendre une visite, mais plus tard. Le condamné
s'est montré très-peiné du refus que sa demande a
éprouvé. Mm* de Bocarmé elle-même en a ressenti
quelque contrariété. L'entrevue qu'il sollicitait
pouvait avoir lieu en présence de ses gardiens, du
directeur de la prison et même du procureur du roi,
s'il le fallait, et avec toutes les autres précautions
qui seraient jugées nécessaires.
Le comte Visart de Bocarmé, renfermé dans sa
cellule avec ses gardiens, n'a rien perdu de sa tran
quillité d'âme. Il repousse avec dédain la moindre
supposition de l'idée d'une tentative de suicide,
décidé qu'il est, dit-il, et son défenseur, M" de
Paepe, l'avait exprimé a la fin de sa brillante plai
doirie k boire le calice jusqu'à la lie, s'il le faut,
lia protesté avec énergie de son innocence, main
tenant il attend avec calme et résignation que la
justice des hommes ait dit irrévocablement son
dernier mot, sur la sentence qui vient de le frapper.
On m'assure qu'en quittant la maison d'arrêt de
Mons, madame de Bocarmé a annoncé l'intention
de se retirer pendant quelque temps dans un cou
vent près de la frontière. Ses trois enfants qui se
trouvent près de Tournai devaient la rejoindre
aujourd'hui.
La comtesse a dû passer près de Bruxelles ce
matin de très-bonne heure.
Le pourvoi en cassation du comte de Bocarmé
a été signé par le condamné hier malin k 11 heures.
Il témoigne beaucoup d'espoir dans le résultat de
pourvoi.
Pendant son dernier séjour k la prison, Mm* de
Bocarmé a continué k habiter la même cellule
qu'elle avait occupée depuis son arrivée dans cette
prisou.
On nous rapporte que Mm" de Bocarmé est
partie le 18 de ce mois au matin pour Paris, ac
compagnée de sa fille de chambre. Elle a pris le
convoi k Quiévrain. Sa malle portait le nom de
Visart.
Nous lisons ce qui suit dans le Courrier de
la Somme: Mm° de Bocarmé, venant de Mons,
est passée k Amiens, se rendant k Paris. Elle était
accompagnée de deux waggons belges, destinés au
transport de ses bagages.
Lundi dernier, une dame vêtue de noir,
ayant sur son chapeau un voile qui lui couvrait la
figure et tenant un enfant par la main se prépa
rait k monter dans la voiture de Valenciennesk Bon-
secours, village situé dans le voisiuage du château
de Bury, lorsqu'un quidam dit tout haut «Tiens!
voila la comtesse de Bocarmé qui revient de
Mons et s'en retourne k sou château Tout aus
sitôt il se forma comme par enchantement un ras
semblement assez nombreux près de l'hôtel il
fallut l'intervention de la police pour rétablir la
circulation, faciliter le départ de la voiture, et sous
traire la dame voilée k la curiosité publique.
(Impartial du Nord.)
Les auteurs dramatiques ne respectent rien
le drame du château de Bury esta peine arrivé k
son lugubre dénouement devant la cour d'assises
du Hainaut, et déjà le journal le Théâtre annonce
qu'un théâtre des boulevards vient de recevoir une
pièce intitulée Les Mystères du Château de
Bury
Nous empruntons au Journal de Huy le fait
suivant que nous nous refusons formellement k
croire, tellement il nous paraît inoui:
Un père de famille de quatre enfants, nommé
Pierre Delcourt, d Oteppe, avait été condamué,
pour fait de rixe, le 12 décembre 1823, a trois
jours d'emprisonnement et aux frais, qui s'éle
vaient k la somme de 19 fr. 62 c.
Dimanche dernier, 28 années écoulées, il vient,
k la poursuite du directeur de l'enrégistrement et
des domaines, k Liège, d'être arrêté par la gendar
merie et écroué dans la prison de cette ville
Les officiers décédés dans l'armée pendant
le mois de mai i85isout Le médecin du régi
ment A.-H. Knapen, du 2m* régiment de chasseurs
k pied, décoré de la croix de fer, né k Heithuyzen
(Hollande), le 1" mars 1801décédé k Tournai le
4 mai; le capitaine L.-R.-J. Desart, de la section
de réserve k la suite du 7™" régiment de ligne, né
k Liège, le 20 mai 1798, décédé k Gand le i5
mai i85i; le capitaine en non activité V.-A.
Posez, né k Rheiras (France) le 7 octobre 1808,
décédé k Ath, le 3i mai.
L'un des plus anciens offieiers généraux de
la marine anglaise, le vice amiral Malcolm, est
décédé le i5 juin k Londres, k la suite d'une attaque
de paralysie.
On écrit de Ciney k V Ami de t Ordre sous
la date du 16 courant
Un crime horrible, accompagné des mêmes
circonstances que celui qui, le 17 septembre der
nier, consterna la commune de Pessouxvient
d'être commis dans la commune de Leignon.
Une jeune filleMarie-Joseph Renardâgée de
19 ans, était allée le 15 'a la pâture avec des vaches.
Elle disparut vers huit heures du soir, et, aujour
d'hui, k trois heures du matin, son cadavre était
trouvé gisant dans un bois longeant le sentier par
lequel elle avait dû passer pour retourner.
Il y avait eu assassinai par strangulation et viol.
La justice cantonale se trouvait sur les lieux k
cinq heures du matin; le procureur du roi et lë
juge d'instruction, accourus de Dinant, y étaient k
neuf heures et demie. Ces magistrats se sont livrés
toute la journée aux investigations les plus actives.
La quatrième liste de Spa, porte k 747 le
nombre des étrangers arrivés dans cette ville jus
qu'au 10 juin.
On écrit de Florennes, le 17 juin: Per
sonne ne se rappelle avoir jamais vu autant de
pèlerins a la Trinité k Walcourt qu'avant-hier j
on en porte le nombre k 35,000.
TREMBLEMENS DE TERRE AU CHILI.
On lit dans le Courrier des États-Unis, du 4
La ville de Valparaiso, qui fut presque entiè
rement détruite en 1822 par un tremblement de
terre, a subi, le 2 avril dernier, une nouvelle at
teinte de ce terrible phénomène. Les suites en
auraient été aussi funestes qu'il y a vingt-neuf ans,
s'il avait duré quelques secondes de plus, et si, de
puis ces derniers temps, on n'avait pas employé
des précautions dans la construction des maisons,
principalement sur le port; aussi ce quartier de la
ville a-t-il été le moins maltraité. L'oscillation du
sol a duré d'abord de quinze k vingt secondes; puis
des secousses moios violentes se sont succédé, k un
intervalle plus ou moios long, pendant plus de
quatre heures. Ce temps, déjà si considérable, a
paru des siècles k cette population frappée de stu
peur et consternée. Beaucoup d'édifices publics et
de maisons particulières, dans la ville et dans les
environs, ont été détruits. Un grand nombre sont
devenns inhabitables. Aussi le soir et les jours sui-
vans, quantité de famillles, dépossédées de lenrs
demeures, ont été obligées de camper sur les places
et sur les collines qui entouraient la ville. Beau
coup se sont réfugiées k bord des navires qui se
trouvaient k l'ancre dans le port. La perte totale
est évaluée k une somme qui ne va pas a moins
d'un million de piastres (5 millions 4,000,5oo fr.)
Les principaux édifices publics qui ont souffert
sont la douane, trois églises, la caserne de la garde
nationale et l'hôpital. Heureusement personne n'a
péri; on ne parle même pas de blessures graves.
Du reste, grâce k l'énergie des habilans, ces dégâts
pourront être, eu partie du moins, réparés promp-
tement. Une heure k peine après la catastrophe,
on voyait déjà les ouvriers occupés k débarrasser
les rues et k mettre de l'ordre dans les ruines. Des
commissions ont été nommées pour examiner les
bâtimens qui ont souffert et pour ordonner les dé
molitions rendues nécessaires. Les affaires n'ont
été interrompues qu'un seul jour.
Le petite ville de Casa-Bianca, située k près de
trente lieues de Ik sur la route de Santiago, a souf
fert considérablement; beaucoup de maisons ont
croulé par la violence du choc.
Santiago a éprouvé k peu près les mêmes dom
mages que Valparaiso; mais la perte pécuniaire
sera plus considérable dans la capitale, k cause du
grand nombre d'édifices publics qu'elle renfermait.
Les principaux édifices plus ou moios endommagés
sont la Monnaie, un bel et grand édifice occupé en
partie par le président, la cathédrale, les églises
de San-Francisco, celle de la Compagnie, le vieux
palais entièrement ruiné, et une partie des édifices
occupés par les bureaux du gouvernement.
Le petit village de Reuca, voisin de Santiago, a
été complètement détruit. A trois lieues de Val
paraiso, on a observé une circonstance extraor
dinaire au milieu de tous ces phénomènes le
terrain s'est fendu en plusieurs endroits avec des
éruptions considérables d'eau chaude.
FRANCE. Paris, 18y'um.
La commission du chemin de fer de Châlons a
Avignon doit examiner aujourd'hui une proposi
tion de M. Dufaure, tendante k faire décréter l'exé
cution de la ligne entière par l'État.
La commission chargée de l'examen du projet
de loi sur les clubs a rejeté un amendement pré-