heure avancée de la nuit du 20 au 21, s'y prit de querelle avec quelques personnes de la compagnie. Partie de là, en proie aux transports d'une violente colère, elle s'en fut sautiller dans un autre rendez- vous nocturne. Il était environ 2 heures de la nuit, lorsque toute livrée encore l'ivresse du plaisir, elle éprouva les pre miers symptômes d'une indisposition qui la fit songer regagner son domicile. A peine fut-elle rentrée dans sa demeure que son mal s'accrut dans une proportion ef frayante. On se hâte de courir au pres bytère. Le digne pasteur avec ce zèle et ce noble dévouement qui le caractérisent vole l'instant au lieu où le besoin l'appelle. Mais hélas, tout secours était désormais inutile. Celle qui peu d'instants auparavant entrait encore en danse était partie pour l'éternité! et au lieu d'une malade, le curé ne trouva dans la maison qu'un corps inanimé. Une mort si subite, devait natu rellement jeter la consternation dans la commune. L'effet qu'elle produisit ne fut pourtant point celui qu'on devait attendre. Dès la soirée du lendemain et du mardi, les danses furent reprises l'Hoekje, et dans le cabaret même où la femme M venait pour ainsi dire d'expirer. Un autre accident signala encore les réunions téné breuses de celte dernière maison. A la suite d'un différend survenu, une jeune fille, reçut des contusions tellement for tes, qu'il a fallu requérir l'instant l'as sistance d'un médecin. Si de pareils exemples ne se produisaient ue pour la première fois, on croirait que éjà ils dussent suffire pour éveiller la sé vérité de la police, quant p l'observation des règlements qui concernent la ferme ture des cabarets une heure convenable. D'autres avertissements reprochent l'au torité de Brielen son inqualifiable laissez- faire. En effet, peu de temps y a-t-il que le nommé Schmidt fut trouvé sans vie devant le portail d'un cabaret sans qu'on soit par venu constater, les véritables causes de cette mort déplorable. Et malgré cela, cer tains cabaretiers continuent fort avant dans la nuit leurs bacchanales et leurs orgies; et l'autorité tolère ces abus dan gereux! Comment stigmatiser une sem blable manière de faire? Nous manquons d'expressions assez dures pour flétrir cette conduite. Tout homme ami de l'ordre, du repos public, et de la bienséance devra en convenir. ÉLECTION DE NEUFCHATEAU. M. Orban, ancien représentant 275 voix. M. Detnoor, fils de M. son père, l'ingénieur 215 voix. M. Orban a donc été nommé représen tant de Neufchateau. En choisissant M. Orban pour leur man dataire la Chambre, les électeurs de l'arrondissement de Neufchateau ont fait preuve d'une noble indépendance de ca ractère. On sait, en effet, que rien n'a été épargné pour amener le triomphe du can didat ministériel. C'est ainsi que, de l'aveu des feuilles pseudo-libérales, une garnison avaitélé promise aux habitantsdeBouillon. Mais on avait compté sans la mâle fierté du peuple des Ardennes; il appartenait aux électeurs de Neufchateau de prouver la nation entière que ce sont de vils calom niateurs ceux qui s'étaient promis de les mener en laisse, par la cupidité et par l'ap- pat du gain. Honneur aux loyaux électeurs de Neufchateau - a-o-i Hier, vers qualre heures une averse diluvienne a inondé momentanément divers points de la ville. L'orifice des égoûts ne pouvait absorber la masse d'eau qui subitement changeait les ruisseaux laté raux des rues eu torrents. Plusieurs maisons se sont trouvées sous eau. Le cimetière de S' Pierre pré sentait une vaste mare. Le courant se précipitait par flots dans le bresbytère. Près du Marché, le débordement des goutières a enlevé les plafonds dans la maison du boulanger Bossaert. On travaille de tout coté aux apprêts du 46g* anniversaire de la délivrance miraculeuse d'Ypres. Si le temps favorise les fêtes, il est 'a croire qu'un grand concours d'étrangers relevera l'éclat de celle Solennité communale, a la fois re ligieuse et civile. LLUI>ir-»<3ig«fe<lWiJBi L'épouse P..., boulangère, rue de Lille, fesait il u'y a pas longtempssur le soirla causette avec Une voisine coté de sa porte. Le dialogue absor bait toute l'attention des deux amies, ensorte que M"" P... n'aperçut guère un gamin qui se glissa dans sa boutique et eut le loisir de passer eu revue non seulement ses galettes mais aussi ses tiroirs d'argent blanc et de billon. Finalement elle entend le bruit, se retourne, rentre et se trouve devant le petit moutard. Sans se déconcerter un gâteau d'un cens, s'il vous plait. «t Nous n'avons de gâteau d'un cens. Et le malicieux polisson décampe. Bientôt madame P... aperçoit, mais trop tard qu'il manque trente ou quarante francs son comptoir. M. lecommissaire instruit de l'événement fait d'activés recherches, des soupçons planèrent, une confrontation a lieu. La dame P... douta, et les démarches de la police n'eurent pas de suite. Comme bien des fois, la religion est venue ajouter aux efforts de la justice humaine, son action impo sante et pins heureuse. Passé quelques jours, un Révérend Père des Carmes deschaussés est venu rapporter trente cinq francs. D'où viennent-ils? Dieu le sait la confession et le jubilé ont produit leur effet ordinaire. Hier la sœur du blanchisseur Vermeesch, près la porte du Temple, nettoyait la batterie de cui- v sine sur le bord d'un fossé. Par un vertige ou par un mouvement imprudent du corps, la malheureuse glissa dans l'eau. Avant qu'on se fût douté de l'ac cident, elle avait cessé de vivre. Le Journal de Bruxelles ordinairement ré digé avec beaucoup de logique, nous parait tomber dans une contradiction. Il se récrie avec raison contre les manigances du ministère belge dans l'é lection de Neufchateau, et critique le vote de l'As semblée législative de France qui inflige un blâme au ministère élyséen pour avoir pesé en divers endroits sur le mouvement pétitionnaire en révi sion de la constitution. Y a-t-il unité de vues dans ces deux appréciations Trop tard, vu l'abondance des matièresnous recevons d'une personne d'Ypres une lettre inté ressante sur l'exposition ouverte au profit des pau vres Langhemarck. Elle figurera notre prochain numéro. -rttg» PP.IZ D'UNE GARNISON SOUS LA POLITIQUE NOUVELLE. On lit dans une feuille, libéraleVÉcho du Luxembourgdu 19 On nous assure que M. Demoor, lors de sa première tournée dans le canton de Bouillon, y apprit que les habitants demandaient avec instance le retour de la garnison qui leur a été enlevée en i84g; qu'aussitôt il partit pour Bruxelles, fit les démarches les plus actives auprès du gouvernement, exposa au ministre de la guerre les griefs des ha- bitauts des cantons de Bouillon et de Paliseul avec tant de convieliou et de bonheur, que le retour de la garnison fut immédiatement décidé. C'est le titre piiuoipai que fit raloir iIndépendance ta faveur de sa candidature. Voilà où conduisent les bons rapports avec le gouvernement M. Orban sera-t-il jamais en po- silien d'en faire autant? C'est fort édifiant. 0 liberté des élections Ainsi un pauvre sire qui ferait mieux de réparer les échecs qu'il a subfc dans ses examens, un jaknik- ker, en un mot, voilà ce que vaut une garnison. Nous sommes curieux de voir si un pareil tarif plaira beaucoup notre brave armée. —tatou» Les sections se sont occupées du projet dejloi relatif la détention préventive. Elles ont toutes, sauf la cinquième, nommé leurs rapporteurs la section centrale; ce sont MM. De Decker, Moreau, Destriveaux, de Perceval et Lelièvre. La section centrale chargée de l'examen du pro jet de loi relatif aux travaux publics a siégé hier, de dix trois heures, sous la présidence de M. Del fosse. Comme avant-hier, tous les membres de la sec tion étaient présents. Le dépouillement des procès-verbaux des sec tions a été terminé. On se rappelle que la deuxième section avait proposé de demander au gouvernement quel serait le crédit nécessaire pour le matériel de l'armée. Il a été objecté cette proposition qu'il était impos sible de déterminer le chiffre de cette dépense alors que la commission chargée d'examiner les rap ports des sous-commissions qui ont examiné les diverses questions qui se rattachent l'armée, n'a pas achevé son travail. La proposition a été re jetée par 4 voix contre 5. Avant d'aborder la discussion sur les articles du projet, la section a voulu nommer son rapporteur; elle a porté son choix sur M. Veydt. On lit dans Y Observateur Le bruit a couru qu'un membre de la Chambre des Représentants se proposait d'user du droit d'initiative parlementaire, pour demander l'abo lition de la peine de mort. Nous ignorons si ce bruit est fondé mais nous ferous remarquer qu'une proposition de ce genre serait intempestive, et ne pourrait même donner lieu une discussion sé rieuse. On sait que le ministre de la justice a pré senté un projet de loi de révision du code pénal. Une commission spéciale a examiné ce projet. Nous avons annoncé, il y a plusieurs jours, que cette commission conclut au maintient de la peine de mort et son rapportque nous avons entre les mains, confirme ce fait. quelque sort que les conclusions de la commission spéciale soient vouées, il est évident que l'examen d'un point unique du code pénal serait complètement inopportun. Cet examen se présentera naturellement lorsque la chambre s'occupera du projet de loi relatif l'en semble du code pénal, -1noaorr— La loi sur les brasseries a été adoptée une forte majorité. mym&gyZtsïmTr- Lundiune scène de désordre a eu lieu Gand pendant la grande revue, qui avait lieu l'occasion de l'anniversaire de l'inauguration du roi, un ou vrier troubla le défilé des troupes en ce plaçant sur leur passage. Ne voulant pas se retirer il a été arrêté et conduit au bureau de police entre quatre hommes. Euchemiu, plusieurs de ses compagnons ont voulu le délivrer, mais les soldats ont croisé la baïoouette et se sont frayé un passage jusqu'au premier pout; là une centaine d'ouvriers ont me nacé les militaires de les jeter l'eau s'ils ne li vraient immédiatement leur prisonnier; ceux-ci ont cédé la force et se sont retirés, persuivis par la foule qui les huait et les sifflait. On lit dans une feuille démocratique de Gand On parle d'une communication directe con cernant l'enseignement moyen, que notre gouver nement aurait reçue du S'-Siége; cette commu nication, dit-on, n'est pas rendue publique en ce momeut, pour des motifs très-importants.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 2