9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3536. 35me année LA PRINCESSE SIBILLE. "i VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Y près, rue de Lille, 10, pris la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume, 'j l'HIV UE LMttO.MEUEVT, par trimcutre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n»^a5. Ce Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne). 7PB.3S, 20 Août. I - t |f Nous signalons avec douleur les usurpations in solentes d'un libéralisme iofame qui ne tolère rien de ce qui affermirait l'esprit religieux dans les po pulations belges, tandis qu'il tolère tout ce qui est de nature provoquer le libertinage et la déprava tion des mœurs. C'est ainsi que d'un coté des exhi bitions révoltantes d'impudicité sont autorisées aux salons des beaux arts Bruxelles, peu importe les impressions qu'en reçoit une foule innombrable de personnes de tout âge et de tout sexe: et que d'un autre coté l'enseigoement religieux dans les éta blissements que soudoie l'État est bêtement, limité la lettre morte du catéchisme cru, de peur que l'approche du prêtre catholique, admis avec les dispositions convenables ne communique et n'im plante aux élèves trop de ces qualités que recom mande la religion chrétienne: trop d'obeissance i i» envers les parents, trop de respect envers rauto- i i r l 1 rite, trop de bienfaisance envers le pauvre, trop de feu dans le patriotisme, trop de probité et de désin téressement dans les professions, trop de dignité dans les habitudes, trop de mépris pour la presse dévergondée, trop de force dans les malheurs dé la vie, trop d'amour pour Dieu. Écoutons plutôt V Ami de l'Ordre de Namur La note insérée h l'article Doctrine chré tienne, dans le programme des prix de l'Athénée est caractéristique Les élèves de tontes lesclasses ont appris de mémoire la lettre du catéchisme du diocèse. Nous demandons si cette formalité a l'importance de la gravité de l'instruction reli gieuse telle que tout le monde doit la comprendre? d'où l'on peut juger le caractère de l'ameudement de M. Lelièvre, devenu l'art. 8 de la loi, lequel, en rendant obligatoire l'enseignement de la reli- (Suite.) Sire roidit-ilpourquoi allez-vous chercher parmi des étrangers celui qui doit gou verner votre royaume pendant votre maladie?... Pourquoi ne prenez-vous pas ce régent parmi nous autres Qui est-il celui que vous nous proposez? Sans doute un guerrier distingué... Mais a quel titre occuperait-il la régence? Est-il, comme le jeune Homfroi, votre beau-frère?... Est-il un de vos parents? Non, sans doute, reprit le roi... Eh bien sire roi, souffrez donc que nous n'obéissions pas h ce nouveau venu qu'il vous plaît d'élever, quand nous avons parmi nous des seigneurs que d'anciens services et que des al liances avec Votre Majesté appellent la régence... 11 a raison... il a raison s'écrièrent tous les seigneurs... Ah s'il était parent du roi comme Homfroi de Thoron Arrêtez! ht tout a coup Sibylle qui était présente... s'il était parent du roi... vous con sentiriez lui obéir, dites-vous? gion, laisse au gouvernement la faculté de le faire donner par des laïques. D'où l'on peut juger en core s'il n'est pas vrai que la doctrine de l'Église, qui ne permet pas que la religion soit enseignée, en dehors du clergé, ou autrement que sous l'au torité des chefs ecclésiastiques; d'où l'on peut juger, disons-nous, si même au point de vue du sentiment public, cette doctrine n'est pas d'une vérité frappante? Car, il n'est pas besoin d'être soi-même pénétré du sentiment religieux; l'instinct du vrai et la rectitude de l'esprit suffisent pour faire comprendre tout ce qu'il y a de faux, de blessant dans un système qui oblige une mention de cette nature Doctrine chrétienne. Les élèves de toutes les classes ont appris de mémoire la lettre du Ca- téchisme du diocèse. Nous ne demandons qu'une chose a M.Rogier, c'est qu'il lise cette note, et, l'ayant lue, il com prendra quelle faute il a commise en obligeant le clergé suspendre sou concours; quelle responsa bilité pèsera sur lui s'il persiste jusqu'au bout dans le refus des garanties religieuses nécessaires, pour permettre leconcertavec l'autorité ecclésiastique.» La politique nouvelle est décidée faire re vivre la politique hollandaise dans ce qutelle avait d'impopulaire dans notre pays. Voilé MM. Frère, Rogier et Tesch qui imposent au sénat le vote global des quatre lois d'impôts, défendant cette assemblée de les scinder, de les amender, modi fier! C'est exactement la prétentipo qu'élevait le gouvernement de Guillaume 1", et M. Frère essaie de la justifier par les mêmes motifs qu'iuvoqnait M. Van Maanen. Quel chemin nous avons fait depuis quatre ans! Jdu Commerce.) Dans sa dernière séance, le conseil communal d'Ostende s'est occupé de la question soulevée pour la fondation d'une école moyenne. Il avait se prononcer sur un projet de convention passé entre Sans doute, princesse, répondirent les seigneurs.... mais il ne l'est pas... 11 l'est reprit aussitôt Sibylle; Comment?... Il devient son beau-frère.... car je l'épouse. dit-elle tout a coup en tendant la main Guy de Lusignan qui, surpris et charmé la fois, croyait être le jouet d'un rêve. L'étonuement des seigneurs fut égal leur désap pointement car ils n'avaient plus aucune objec tion a faire. Eux-mêmes, ils avaient dit S'il était parent du roi, nous n'aurions pas de raison pour ne pas lui obéir. Ils étaient donc pris dans leurs propres argu ments, et force leur fut d'accepter pour régent celui que la princesse Sibylle venait de prendre pour époux. Les murmures cessèrent; mais les haines survécurent, et tous ces seigneurs, sans en excepter le comte de Tripoli, jurèrent secrètement inimitié éternelle celui qu'un caprice de la prin cesse Sibylle venait d'élever si haut. Or, ce qu'ils appelaient un caprice, était encore du dévouement la princesse, persuadée que Guy de Lusignau avait toutes les qualités nécessaires pour sauver le royaume d'une ruine imminente, avait elle-même le collège échevinal et Mgr. l'évêque de Bruges, dont voici le texte «Art. 1er. L'évêque de Bruges s'engage or ganiser, Ostende, avant le octobre prochain, une école moyenne en remplacement du collège épiscopal actuel. a. Les études y seront réglées d'après l'art. 26 de la loi du juin i85o et conformément au programme qui sera admis dans les écoles moyen nes du gouvernement. Des cours élémentaires ne pourront être an nexés a l'école moyenne. 3. Conformément a la loi, cette école sera soumise l'inspection et s'associer au concours général. 4. Le conseil nommera une commission d'in spection et de surveillance qui sera composée du collège échevinal, de deux membres du conseil communal et de deux autres personnes de la ville. Cette commission veillera au succès de l'éta blissement et aux résultats généraux des études, protégera l'école par son autorité morale en stimu lant les élèves par sa présence et en conciliant a l'établissement la sympathie des habitants. Sa sollicitude aura pour objet non-seulement la réputation de la maison, mais aussi en particulier la conduite des élèves. Si la commission remarquait dans l'école une cause de déconsidération ou d'affaiblissement, elle la signalera M. le principal, qui la fera dispa raître sans délai. 5. Les minervalia sont fixés a 18 fr. par tri mestre pour les cours de latin, a i5 fr. pour les cours de l'école moyenne. Les cours de musique, de dessin, de gymnas tique restent aux frais des parents. 6. La ville d'Ostende fournira les bâtiments nécessaires et les entretiendra en bon état, et libres de toute charge; elle fournira et entretiendra éga lement le mobilier des classes, et accordera un subside annuel de deux mille francs. Chaque année M. le principal de l'école ren- sacrifié sa liberté a la conservation de Jérusalem, qui était la pensée dominante de toute sa vie. Hélas!... pauvre princesse!elle venait de prendre pour époux celui même qui devait con sommer la ruine de la cité sainte, et perdre cette couronne de Jérusalem pour laquelle elle montrait tant de dévouement. Mais, n'anticipons point. Quelque temps après, Guy de Lusignan avait épousé la veuve du marquis de Montferrat, et il avait pris les rênes du pouvoir, au grand mécon tentement des seigneurs. II. Cependant l'administration de Guy de Lusignan avait fait bien des mécontents durant une année, et l'on ne pouvait espérer que la mort de Baudouin IV vînt mettre un terme sa puissance; car Bau douin V, qui devait succéder au monarque lépreux, étant fils de Sibylle, il était plus que présumable que, par le pouvoir de sa femme, Guy de Lusignau serait maintenu a la régence. Pourtant les ambi tieux rivaux de Guy conçurent cet espoir ridicule, et formèrent le projet d'abattre sa puissance, quand ils devraient pour cela écarter du trône l'enfant de cinq ans que la volonté de Baudouin.IV avait dé-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1851 | | pagina 1